Itxassou[itsasu][1] en français ou Itsasu en basque[2] est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune d'Itxassou se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontalière avec l'Espagne (Communauté forale de Navarre)[5].
Elle se situe à 118 km par la route[Note 1] de Pau[6], préfecture du département, à 23 km de Bayonne[7], sous-préfecture, et à 3,6 km de Cambo-les-Bains[8], bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[5].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Cambo-les-Bains[5].
Son point culminant est l'Artzamendi (924 m), plus haut sommet de la province du Labourd.
Sur le plan historique et culturel, Itxassou fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[10]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[11]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[12],[13]. La commune est dans la zone Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)[14], au sud de ce territoire.
Irigoinia pour la zone de lotissements située au nord de La Place;
Izoki au-dessus de la rive droite de la Nive en remontant vers Louhossoa;
La Place au centre du village, autour de la Place du Fronton;
Laxia juste en amont du site naturel du Pas de Roland;
Olhasur au nord de la D918, en limite géographique de Cambo-les-Bains et de Louhossoa;
Panekau pour la colline située au nord du village en limite géographique de Cambo-les-Bains.
Xerenda et Gibelarte en remontant la rive gauche de la Nive vers Bidarray;
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]
Moyenne annuelle de température: 14,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Cambo-les-Bains», sur la commune de Cambo-les-Bains, mise en service en 1964[25] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[26],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,4°C et la hauteur de précipitations de 1 598,9 mm pour la période 1981-2010[27].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Biarritz-Pays basque», sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 19 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[29], à 14,3°C pour 1981-2010[30], puis à 14,6°C pour 1991-2020[31].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la «directive Habitats»[33],[Carte 1]:
le «massif du Mondarrain et de l'Artzamendi», d'une superficie de 5 792ha, présentant une densité de milieux à caractère tourbeux et la présence d’espèces spécifiques au territoire, liées aux conditions de confinement et d’humidité importants des vallons du massif[34];
«la Nive», d'une superficie de 9 473ha, un des rares bassins versants à accueillir l'ensemble des espèces de poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen[35];
et une au titre de la «directive Oiseaux»[33],[Carte 2]:
la «vallée de la Nive des Aldudes, Col de Lindux», d'une superficie de 14 767ha, un massif montagneux schisteux à nombreux faciès rupestres, et pelouses montagnardes[36].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 8] sont recensées sur la commune[37],[Carte 3]:
la «Crête d'Iparla et Artzamendi» (2 125,65ha), couvrant 3 communes du département[38] et
le «massif du Mondarrain et vallon du Laxia» (1 481,03ha), couvrant 2 communes du département[39]
et deux ZNIEFF de type 2[Note 9],[37],[Carte 4]:
les «montagnes et vallées des Aldudes, massifs du Mondarrain et de l'Artzamendi» (23 074,84ha), couvrant 9 communes du département[40];
le «réseau hydrographique des Nives» (3 596,23ha), couvrant 33 communes du département[41].
Site inscrit à l'inventaire du département
Depuis le 20 août 1970, la zone montagneuse située sur la rive gauche du Laxia et de la Nive fait partie du site "Ensemble dit du Labourd" inscrit à l’inventaire des sites du département des Pyrénées-Atlantiques.[42]
Urbanisme
Typologie
Itxassou est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10],[43],[44],[45].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 11]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[46],[47].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,2% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,4%), forêts (22,8%), prairies (19,3%), zones agricoles hétérogènes (16,3%), zones urbanisées (3,5%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6%)[48].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Voies de communication et transports
La commune se situe à l'intersection des routes départementales D 918 et D 932. Le réseau de voirie local s'articule autour des routes départementales D 249[49], D 349[50] et D 169[51].
La gare d'Itxassou, du côté est de la Nive, est desservie par la ligne Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Itxassou est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne)[52]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[53].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Nive. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, 2009, 2014 et 2021[54],[52].
Itxassou est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[55]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[56],[57].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[58]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[59].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Itxassou.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[60]. 35,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 12],[61].
Toponymie
Le toponyme signifie «lieu où le genêt abonde», itsas ou isats (genêt) suivi du suffixe -tzu (abondant)[62]. Tout comme les villages d'Ezkio-Itsaso, Itsasondo, Itsaso ou Jatxou ou Jaxu, on le retrouve un peu partout à travers le Pays basque.
Attestations anciennes
Le toponyme Itxassou apparaît[63] sous les formes
Ytssassu (1264),
Sanctus Fructuosus d'Itsatsou (1685, collations du diocèse de Bayonne[64]),
Union (1793),
Itsatsou (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[63]) et
Itsasu[65] au XIXesiècle.
Vue sur l'église et l'Artzamendi (926 m).Pierre tombale datant de 1719, dans l'église Saint-Fructueux.
On peut voir des vestiges funéraires protohistoriques (cromlechs) au col de Mehatxe (ou Mehatse - 716 m) sur l'Artzamendi[19].
Au sommet du Mondarrain, un château ou une tour de guet appartenant au roi de Navarre, et dont il ne reste que des vestiges, fut construit au Moyen Âge. Le site fut occupé jusqu'au XVesiècle.
La loi du [67], qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés: Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Itxassou s'appela Union, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Arbonne: Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry: Thermopyles, Saint-Palais: Mont-Bidouze, Saint-Jean-Pied-de-Port: Nive-Franche, Louhossoa: Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-de-Luz: Chauvin-Dragon, Ainhoa: Mendiarte et Souraïde: Mendialde.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante-sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - ) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[68]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent «réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau»[69]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[70] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le et le , poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz: «Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim.»[71]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage: «Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères.»[72]
Itxassou est aussi connue pour ses fameuses mines d'or exploitées pendant très longtemps.
Le 15 avril 1963, pour affirmer l'existence de la nation basque, un rejeton du chêne historique de Guernica a été planté à deux pas de l'Hôtel du Chêne. Et une poignée de nationalistes de proclamer dans la Charte d'Itxassou: "Nous, Basques, sommes un peuple, une nation, une démocratie." Ainsi naissait le mouvement politique Enbata[73].
Héraldique
Blasonnement:
Écartelé: au 1er de Labourd (d’or au lion de gueules tenant de sa dextre un dard péri en barre du même, parti d’azur à une fleur de lys d’or); au 2d du Pays basque (de gueules au sautoir de sinople, à la croix d’argent brochant sur le tout); au 3e d’or à deux cerises au naturel liées et posées en pal; au 4e d’azur à un fronton d’or posé sur une champagne de sinople et un bâton de marche de sable posé en barre brochant sur le tout.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Pyrénées-Atlantiques.
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Itxassou fait partie de neuf structures intercommunales[76]:
la communauté d'agglomération du Pays Basque;
le SIVU Artzamendi;
le SIVU pour la mise en œuvre du programme Natura 2000 sur le site du massif Mondarrain et de l’Artzamendi;
le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal pour la gestion du centre Txakurrak;
le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque;
le syndicat mixte d'alimentation en eau potable Ura;
le syndicat mixte d’assainissement collectif et non collectif Ura (à la carte);
le syndicat mixte du bassin versant de la Nive.
Itxassou accueille le siège de la communauté de communes Errobi ainsi que celui du SIVU pour la mise en œuvre du programme Natura 2000 sur le site du massif Mondarrain et de l’Artzamendi.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[78].
En 2019, la commune comptait 2 168 habitants[Note 13], en augmentation de 7,01% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 649
1 461
1 467
1 520
1 513
1 551
1 516
1 538
1 537
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 463
1 470
1 434
1 409
1 448
1 461
1 552
1 431
1 438
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 451
1 482
1 453
1 384
1 369
1 381
1 377
1 391
1 176
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 134
1 175
1 218
1 297
1 563
1 770
1 970
2 026
2 026
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
2 184
2 168
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[79] puis Insee à partir de 2006[80].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Itxassou fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette. L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
1994 vit la création du GIE Cerise d'Itxassou/Itsasu, destiné à relancer la production et la commercialisation de la cerise d'Itxassou[81].
Personne ne sait comment ni pourquoi la cerise beltxa est apparue à Itxassou, mais depuis qu'une poignée d'agriculteurs a relancé sa production vers les années 1990, elle est désormais considérée comme l'un des fleurons de la production française. Au point que la localité a créé en 2008 un conservatoire de la cerise. Son rôle? Sauvegarder les espèces rares de la région et tester de nouvelles greffes. En 2012, 4 200 cerisiers couvrent les collines d'Ixtassou contre à peine 1 000 il y a dix ans[82].
La zone d'activités Errobi[83] accueille des entreprises industrielles, artisanales et commerciales. La plus importante est le Laboratoire pharmaceutique Renaudin (200 à 250 employés), installé depuis 1979[84]. L'atelier de meubles contemporains Alki y est basé depuis sa création en 1981.
Culture locale et patrimoine
Le ruisseau du Laxia, affluent de la Nive.
Panneau à l'entrée du village - Appartenance à l'AOC piment d'Espelette.
Langues
En 2010, la population bascophone était de 42.2%.
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Itxassou est le bas-navarrais occidental.
Patrimoine culturel immatériel
La fête de la cerise à Itxassou*
Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
Chaque année au début du mois de juin a lieu la fête de la cerise, cette fête a été inscrite par le ministère de la culture à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2013[85].
Itxassou tire une partie de sa renommée de ses cerises noires, qui sont utilisées dans les gâteaux basques, et en accompagnement des fromages de brebis. Dès le mois de mars, la campagne se pare des fleurs des cerisiers des variétés xapata, beltxa ou peloa.
Patrimoine civil
Le cromlech d'Arluxatta[86] est un vestige de la protohistoire, tout comme ceux de Meatse, Meatseko-Biskarra, Iuskadi, Zelaïou ou Mendittipia[87]. Ces sites sont classés à l'inventaire des monuments historiques.[88]
Une place forte protohistorique (Gaztelu zahar) est visible au lieu-dit Belozea.
L'ancienne poste est un bon exemple de l'architecture régionaliste de l'entre-deux guerres.
La commune a érigé en 1995 une stèle des évadés de France, à la mémoire des résistants qui quittèrent la France pour rejoindre l'Armée de la libération via l'Espagne durant la Seconde Guerre mondiale.
En bordure de la route départementale 918 est érigé un Mémorial du Pays Basque aux 103 morts d'Afrique du Nord[89].
Partie de pelote au fronton.
Vue sur la Nive.
Ferme dans le village.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Fructueux[90],[91], datant du XVIIesiècle, est classée à l'inventaire des monuments historiques.[88] Elle se caractérise par un clocher-porche et des galeries superposées sur 3 côtés. Elle recèle un retable et une chaire richement décorés, ainsi qu'un tableau de Saenredam[92] (au presbytère) et différents objets et mobiliers inventoriés par le ministère de la Culture[93].
Le cimetière qui entoure l'église est riche en stèles discoïdales et tabulaires.
L'église Saint-Fructueux (XVIIesiècle).
Chaire à prier, classée aux monuments historiques.
Stèle tabulaire.
Stèle discoïdale.
Stèle tabulaire.
Stèle.
Patrimoine environnemental
Des sentiers de randonnée mènent aux sommets du Mondarrain et de l'Artzamendi, ou jusqu'au calvaire qui surplombe Ainhoa.
Les tourbières du Mondarrain sont un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine depuis 1996, en partenariat avec les communes d'Itxassou et d'Espelette. Ces milieux humides sont d'une grande richesse écologique. Le massif du Mondarrain et de l'Artzamendi est inscrit au réseau Natura 2000. Il a fait l'objet d'un document d'objectifs rédigé par le CEN Aquitaine[94] en partenariat avec l'EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) et validé en .
La commune accueille également la «Forêt aux lapins», un parc à thèmes sur les lapins.
Personnalités liées à la commune
Pierre Dospital, né en 1950 à Itxassou, est un joueur de rugby à XV, qui a joué avec l'équipe de France et avec l'Aviron bayonnais.
Équipements
La commune dispose d'un aérodrome, au sommet du mont Urzumu (ou Ursumu - 180 m), qui propose des activités de vol à voile.
Enseignement
L'enseignement primaire est dispensé dans une école publique, une école privée (Saint-Joseph) et une ikastola (école basque, Arrokagarai).
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français: le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[32].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque: noms des pays, vallées, communes et hameaux (monographie), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll.«Centre d'études linguistiques et littéraires basques», [éd. revue et corrigée] (1reéd. ), 244p., 21 cm (ISBN2867813964 et 9782867813962, OCLC72757865, BNF40190262, présentation en ligne), p.52.
Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208p. (BNF31182570, lire en ligne)..
Manuscrits du XVIIe et du XVIIIesiècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Pierre Lhande, Dictionnaire basque-français, 1926
EODA, Itsasu est le toponyme basque selon l'Euskaltzaindia ou Académie de la langue basque
Philippe Veyrin, Les Basques: de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1947, réédition 1975, , 366p. (ISBN978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), page 185
Philippe Veyrin, Les Basques: de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, , 366p. (ISBN978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), page 187.
Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV: Révolution de 1789, t.4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432p. (ISBN2913156460 et 9782913156463, OCLC492295167), p.300.
Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II () pour les 229 détenus sous leur responsabilité:
«1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture)?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter?»
Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV: Révolution de 1789, t.4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432p. (ISBN2913156460 et 9782913156463, OCLC492295167), p.309.
Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque IV: Révolution de 1789, t.4, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 432p. (ISBN2913156460 et 9782913156463, OCLC492295167), p.310.
«Il y a quarante ans, une poignée de Basques proclamaient la Charte d'Itxassou», Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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