Ennemain est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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La commune est un village rural picard, est situé à 15 km du bourg de Ham, 13 km de Péronne et 52 km d'Amiens[1].
Elle est traversée par l'A29, dont une sortie se trouve en limite de son territoire, à Athies, où elle se connecte à l'ex-route nationale 37 (actuelle RD 937).
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no51, Mesnil-Bruntel - Saint-Christ-Briost - Ham)[2].
La commune est limitée à l'ouest par la Somme et ses étangs (et jouxtant le canal de la Somme), ainsi qu'au nord, par l'Omignon.
Urbanisme
Typologie
Ennemain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (81,9%), zones urbanisées (5,6%), forêts (4,7%), zones agricoles hétérogènes (4,2%), eaux continentales[Note 3] (3,7%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Dès 875, Nemincum et Memnincum sont relevés, pour évoluer en Memmium en 894. Puis Hennemaing en 1384 dans le dénombrement du temporel de Notre-Dame de Ham. La graphie actuelle, Ennemain, est relevée dans les coutumes de Péronne en 1567[1],[10].
Le nom Nemincum de 875 semble formé avec le suffixe pré-celtique incum sur un premier élément gaulois nem-, «sanctuaire» (cf. Nemours, Nîmes).
Incompris, le nom a, semble-t-il, subi par la suite l’attraction du suffixe germanique ing donnant la finale aing , qui a fait dire à Dauzat&Rostaing que ce nom pourrait être dérivé du nom d’homme germanique Enno en s’appuyant sur le nom d’Ennebourg (S.-M.), formé, lui, avec burgus.
L’étymologie selon un très invraisemblable nemoris mansio , «habitation au milieu des bois» que j’ai relevée comme vous dans des textes anciens, est à rejeter.
Pour un éventuel sanctuaire, cf. cet ouvrage, page 423 qui, après avoir donné l’étymologie de la maison forestière, signale la présence d’un temple de «faux dieux», célèbre chez les Gaulois…
Histoire
Avant la Révolution française, le village relevait de l'élection, du bailliage et du prévôté de Péronne. Au point de vue religieux, la collectivité fait alors partie du doyenné d'Athies et du diocèse de Noyon[1].
Ennemain au tout début du XIXesiècle
La chapelle Notre-Dame-des-Joies
Le moulin et l'Omignon
Les rives de l'Omignon - Le moulin d'Ennemain
L'ancien moulin sur l'Omignon a été transformé en minoterie en 1903. Il fournissait en farine une dizaine de boulangeries du secteur avant de cesser de fonctionner en 1954[11].
Première Guerre mondiale
À la fin de la guerre, la commune est considérée comme totalement détruite[12]. Elle a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [13].
Articles détaillés: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune fait partie depuis 1801 du canton de Ham[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant de 19 à 67 communes.
Intercommunalité
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960, que Brouchy avait rejoint en 1961.
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[15], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il «s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants»[16].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[17],[18].
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 281 habitants[Note 4], en augmentation de 32,55% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
206
272
316
404
427
432
457
475
442
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
420
435
418
415
418
405
381
390
354
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
380
374
335
248
224
231
219
223
234
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
228
234
232
253
257
248
235
216
257
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
281
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[26].)
L'école de la commune dispose de deux classes en 2020[11].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin[28], totalement reconstruite dans les années 1920 après les destructions de la Première Guerre mondiale en briques et pierres[11].
Vestiges de la Chapelle Notre Dame-des-Joies[29], où ne subsistent qu'une grande croix métallique et un caveau au sol, dans lequel est enterré un ex-propriétaire important du village[11].
Ruines du moulin d'Ennemain. L’existence du moulin est antérieure à 1791 et il a fut transformé en minoterie en 1903. Reconstruit en 1924 en béton-armé après les destructions de la Première Guerre mondiale par Eugène Pointier pour remplacer l'édifice précédent construit en briques. Il fonctionnait à grâce à une turbine hydraulique et à un moteur Duvan de 50 chevaux, qui pouvait produire jusqu'à 120 quintaux de farine par jour (mais, le plus souvent, la production se limitait à 90 quintaux journaliers, produite par deux ouvriers) et fournissait 8 boulangers et des gens du pays.
Le moulin ainsi que les bâtiments de la ferme ont été occupés lors de la Seconde Guerre mondiale par l'ennemi, qui a profité de l'électricité fournie par l'entreprise. L'exploitation a cessé en 1953 et le moulin est laissé depuis à l'abandon[30],[31],[11]..
L'église Saint-Martin.
Façade de l'église.
Personnalités liées à la commune
Abbé Paul Decagny, curé d'Ennemain et historien de l'arrondissement de Péronne, a vécu au XIXesiècle.
Carte spéciale des régions dévastées: 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Dictionnaire topographique du département de la Somme, J. Garnier, tome 1, Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, imp. Lemer Aîné, place Périgord, 3, Amiens, 1867, p.324.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
[Ennemain] Jacques Garnier, secrétaire perpétuel, Société des Antiquaires de Picardie, «Dictionnaire topographique du département de la Somme»[PDF], 3e, sur Archives départementales de la Somme, Lemer Aîné, Amiens, Place Périgord, 3, (consulté le ), p.324 (166/269).
«Dans la mémoire du plus ancien habitant d’Ennemain: Gérard Valingot, habitant d’Ennemain depuis 1933 et ancien maire, est un témoin privilégié de l’évolution de ce bourg situé au cœur de la vallée de l’Omignon», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Celui qui a été maire de 1989 à 2001 égrène alors avec nostalgie les différents commerces qui composaient le village d’antan».
V.F.; C.La., «Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur», Le Courrier picard, (lire en ligne)«Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle».
«Dernière réunion pour les élus du pays hamois», Le Journal de Ham, no50, , p.5«Éric Legrand peut conclure: «Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme: une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle».
«Patrice Grimaux se présente à nouveau pour la mairie d’Ennemain: Patrice Grimaux, maire sortant d’Ennemain, veut garder son écharpe et se présente à nouveau aux élections municipales», L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
«Patrice Grimeaux réélu maire d’Ennemain pour un deuxième mandat», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
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