La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no51, Mesnil-Bruntel - Saint-Christ-Briost - Ham)[1].
Hydrographie
La commune est traversée par la Germaine, affluent de la Somme en rive droite.
Hameaux et lieux-dits
Margelles, Montizelle et Forest étaient, en 1888, des dépendances de la commune qui avaient leur propre histoire[2]. Elles semblent ne plus avoir d'existence.
Urbanisme
Typologie
Douilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (91,8%), zones urbanisées (4,3%), forêts (3%), zones agricoles hétérogènes (0,9%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Daliacum, Doliacum, noms relevés du village, seraient à rapprocher de Douit, Duït venant de la langue romane et évoquant un faible cours d'eau, un petit lac[10].
Margères serait la prononciation picarde de Margelles[2].
Montizelle, Mons Izelli doit sûrement son nom à l'un de ses premiers possesseurs[2].
Histoire
Carte postale de l'ancien prieuré de Margères vers 1910.
Carte de Cassini du secteur (vers 1750)
Hector Josse a publié en 1888 une étude historique très documentée et illustrée de nombreux dessins d'Edouard Lévêque consultable sur le site de la Bibliothèque Nationale en cliquant sur le lien ci-après [11] .
Antiquité
Le lieu-dit les Hautes Bornes est considéré comme «souvenir» de monuments celtiques[2].
Moyen Âge
Au Xesiècle, Douilly appartenait aux seigneurs de Ham qui descendaient de Charlemagne[2].
Durant la guerre entre Armagnacs et Bourguignons, en 1411, les villageois se réfugient dans des souterrains[2].
Temps modernes et contemporains
Sur la carte de Cassini ci-jointe datée du milieu du XVIIesiècle, on noté la présence d'un moulin à vent en bois au nord du village, d'un moulin à eau implantée sur le cours de la Germaine, de la ferme de Montizel qui existe encore de nos jours, et, à environ 1 km au sud-ouest, du prieuré de Margère, qui est une ferme aujourd'hui. Margère, autrefois Margelle ou Margères, fut un prieuré conventuel, communauté de femmes de 1093 à 1258. À cette date, à la suite d'un différend entre les sœurs du couvent et la population des villages avoisinants concernant la possession des près, ce prieuré fut incendié [12].
En 1552, les troupes incendiaires du comte de Rœux ravagent le village et Margère[2].
La commune, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Margère, et prend, en 1801 le nom de Douilly-Margère avant de reprendre, ultérieurement, celui de Douilly[13].
Lors de la Révolution, le , a lieu le partage des biens communaux. Les 469 lots de prairies entre Margère, Douilly et Montizelle sont partagés par tirage au sort entre les 89 chefs de ménage de la commune[2].
Une sucrerie est édifiée en 1861 à Neuforest. En 1877, elle produit 760 tonnes de sucre en soixante jours de travail[2].
Première Guerre mondiale
Pendant une grande partie de la guerre, la commune est occupée par l'armée allemande dès octobre 1914. L'occupant détruit systématiquement le village en 1917 lors de leur retrait sur la ligne Hindenburg et en mars 1918 lors de l'ultime offensive jusqu'aux portes d'Amiens. [14],[15]. La reconstruction par des baraquements commence dès le début de l'année 1918[16].
Pour le Centenaire de la Libération de Douilly par l'armée française, l'Amicale des Anciens Elèves de Douilly a publié un livre (2018) relatant les conditions d'âpreté et de pillages de l'occupation allemande dans le village. Ce livre illustré ( Cicatrices / Douilly 1918-2018) de 123 pages comporte des photos du village détruit, des témoignages poignants de nos jeunes sur le front et des habitants restés au village ou en exode. Le livre est en vente à la mairie. Un circuit pédestre historique avec de larges photos de cette période a été inauguré dans le village.
À la fin de la guerre, la commune est considérée comme totalement détruite[17]. Elle a été décorée avec palme de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].
Articles détaillés: Occupation de la France du Nord-Est par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune fait partie depuis 1793 du canton de Ham[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant passe de 19 à 67 communes.
Intercommunalité
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960, que Brouchy avait rejoint en 1961.
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[19], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il «s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants»[20].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[21],[22].
Un projet de création de parc éolien, dit de la Voie Corette, est autorisé en mai 2017, après de longues controverses[23]. Il comprendra six éoliennes à Douilly et trois à Matigny[24],[25].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 251 habitants[Note 2], en augmentation de 7,73% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
438
423
507
508
531
556
557
518
523
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
504
463
465
459
477
460
484
558
582
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
502
455
458
233
252
279
299
309
295
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
296
296
292
260
250
222
243
249
233
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
245
251
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
À la rentrée 2017, la commune compte une école maternelle de 26 élèves, située dans l'académie d'Amiens[29].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Étienne[31], En 986, un diplôme du Roi Lothaire signale la redevance de l'église de Douilly à l'Abbaye St.Eloi de Noyon. Brûlée de l'intérieur en 1917 lors de la Première Guerre mondiale, elle fut reconstruite en 1929[32]. Le clocher résista, le transept sud est du XVesiècle. De nombreuses inscriptions et graffitis sont gravés de phrases historiques:" 1553, les feux du Vermandois.." et les dates 1234 et 1343 y sont visibles.
Chapelle funéraire Mortecrette en pierre blanche, proche de l'église avec fronton décoré d'un rameau de laurier[33].
Chapelle funéraire Demarolle-Cordier, au milieu du village, avec clocheton[33]. La chapelle de "l'enfant-Jésus" est le prolongement de l'oratoire édifié en 1720 par la famille Fouquier. Cette chapelle actuelle, construite vers 1830 par la famille Demarolle fut épargnée en 1914-18.
L'ancienne gare de Douilly sur la ligne Saint-Quentin - Ham, ouverte au public en décembre1910 jusqu'en 1955. Le trafic de marchandises perdurera jusqu'en 1990 avec Douilly comme terminus. La ligne sera définitivement fermée en 1990 et démantelée.
Le Prieuré de Margère . Autrefois métairie puis Prieuré. Son origine remonte en l'an 1093. Reconstruite après la première guerre mondiale. Quelques bâtiments ont été épargnés
Article détaillé: Ligne de Saint-Quentin à Ham.
Le monument aux morts.
L'église Saint-Étienne.
Façade de l'église.
La Germaine.
Ancienne gare de la ligne Saint-Quentin-Ham près de la ferme de Montizel.
Dessins du village en 1886
Personnalités liées à la commune
Christophe Delarue, né à Douilly le 16 août 1777. Lieutenant de la 13° Compagnie des Sous-officiers, il fut prisonnier à Dresde lors de la dernière victoire de Napoléon 1° en terre prussienne. Nommé Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur sous Louis-Philippe le 5 mai 1833 et Grand Chancelier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur sous Napoléon III en 1863.
Jean Louis Nicolas Demarolle (1747-1811) Sieur de Forest fut élu premier maire de Douilly après la Révolution. Le 15 Frimaire de l'an XI (6 décembre 1802), il est élu Président de l'Assemblée cantonale de Ham. À ce titre, il eut l'honneur d'être invité au sacre de Napoléon 1° à Notre-Dame de Paris en 1804.
Albert de Roucy, né au château de Douilly en 1814. Élu Président du Tribunal civil de Compiègne. Poète-écrivain, il publia en 1884 "quinze contes picards". Archéologue, il est élu Président de la Société historique de Compiègne. Sous Napoléon III, il mena des fouilles autour de Compiègne. Ses trouvailles antiques sont exposées au musée de Saint-Germain-en-Laye. Chevalier de la Légion d'honneur en 1862 et Chevalier de l'Ordre de Saint-Maurice et de Saint-Lazare (d'Italie) en 1869.
Jean Louis Joseph Demarolle (né à Douilly en 1780- ) Capitaine dans les chasseurs de la Légion de la Somme. Il a acclimaté les moutons de race Mérinos en Picardie. Le roi Louis XVIII lui octroya la décoration du Lys, le 29 août 1814.
Louis Joseph Romain Demarolle, (né à Douilly en 1811-1901) , fut élu maire du 25 août 1840 jusqu'en 1902, soit pendant plus de 62 ans. Cette longévité en fait le doyen des maires de France. Décoré Chevalier du Lys.
Etienne Marcel Vambairgue, né à Douilly le 03 août 1898. Mutilé de guerre le 16 octobre 1918 en Belgique. Chevalier de la Légion d'honneur.
Jules Mohr (1858-1916). Marié en l'église de Douilly en 1883, agent d'assurances. Fusillé par les allemands pour espionnage le 19 avril 1916 en Belgique. Il reçut à titre posthume la Victoria Cross, la Croix de Guerre et fût fait Chevalier de la Légion d'honneur.
Jules Arthur Mohr, né à Douilly le 6 juillet 1885. Adjudant, mort au Champ d'honneur le 26 juin 1916. Décoré de la médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Roger Charlet, enfant du pays, mort au Champ d'honneur le 15 septembre 1916 à quelques kilomètres de Douilly. Décoré de la médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Bibliographie
Hector Josse, de la société des antiquaires de Picardie, Notice historique sur le village de Douilly..., illustrations d'Édouard Lévêque, édit. Laforest, Amiens, 1888. Lire en ligne sur Gallica.
Catherine GRU et l'association familiale rurale de Douilly, "Mille ans d'une église rurale" livre-album de 1987 pour le millénaire de l'église. En vente en mairie. (ISBN index 17628)
Xavier GRU et l'amicale des anciens élèves de Douilly, "Cicatrices / Douilly 1918-2018" livre illustré de Douilly sous l'occupation allemande dès octobre 1914 jusqu'à sa libération par l'armée française le 6 septembre 1918. En vente en mairie (ISBN978-2-9564862-0-6)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Abbé Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne, p.298, tome 2.
Section photographique de l'armée, «Photo: Douilly. Dans le village détruit. Baraquement servant d'habitation provisoire», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 43, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, janvier 1918
livre "cicatrices / douilly 1918-2018" sur la vie du village sous l'occupation écrit par l'aaep de douilly pour le centenaire de la libération de douilly le 6 septembre 1918 cicatrices (isbn978-2-9564862-0-6) (consulté le ).
V.F.; C.La., «Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur», Le Courrier picard, (lire en ligne)«Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle».
«Dernière réunion pour les élus du pays hamois», Le Journal de Ham, no50, , p.5«Éric Legrand peut conclure: «Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme: une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle».
Christèle Dufourg, «Douilly-Matigny: La guerre pour du vent: Rarement un projet éolien aura autant exacerbé les passions. L'enquête publique qui commence le 13 juin va permettre à chacun de s'exprimer sur la Voie Corette», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Ludovic Lascombe, «Feu vert du préfet pour les éoliennes de Douilly et Matigny», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«Le vent de la colère s’est déplacé: Si Vent de colère a gagné l’an dernier son combat contre le projet de huit éoliennes à Villers-Saint-Christophe, elle se mobilise contre celui, voisin, de Douilly et Matigny», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.275 (ASINB000WR15W8).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии