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Corte (prononcé : /kɔʁte/ « Corté » ; en corse : Corti /ˈkɔrti/) est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. La ville appartient à la piève de Talcini dont elle est historiquement le chef-lieu.

Corte

Vue du quartier Est autour de la citadelle.

Héraldique
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
(sous-préfecture)
Arrondissement Corte
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du Centre Corse
(siège)
Maire
Mandat
Xavier Poli (DVD)
2020-2026
Code postal 20250
Code commune 2B096
Démographie
Gentilé Cortenais
Population
municipale
7 485 hab. (2019 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 18′ 23″ nord, 9° 09′ 05″ est
Altitude Min. 299 m
Max. 2 622 m
Superficie 149,27 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Corte
(ville isolée)
Aire d'attraction Corte
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Corte
(bureau centralisateur)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Corte
Géolocalisation sur la carte : France
Corte
Géolocalisation sur la carte : Corse
Corte
Géolocalisation sur la carte : Corse
Corte
Liens
Site web mairie-corte.fr

    Occupant une position centrale dans l'île, Corte est la capitale historique et culturelle de la Corse. La « cité paoline » fut en effet choisie par Pascal Paoli comme capitale de la Corse indépendante (entre 1755 et 1769). Sa citadelle abrite depuis 1997 le musée de la Corse. La ville est également le siège de l'université de Corse-Pascal-Paoli, rouverte en 1981, qui accueille environ 4 000 étudiants.


    Géographie


    Vue panoramique d'un quartier de Corte au soleil levant.

    Localisation


    La cuvette cortenaise vue de Poggio-di-Venaco. En arrière-plan, les aiguilles de Popolasca.
    La cuvette cortenaise vue de Poggio-di-Venaco. En arrière-plan, les aiguilles de Popolasca.
    Vue du quartier autour de la citadelle durant l'hiver.
    Vue du quartier autour de la citadelle durant l'hiver.

    Corte est située au centre de la Corse, à 68 kilomètres de Bastia et 80 kilomètres d'Ajaccio, métropoles auxquelles elle est reliée par la RT 20 (route nationale 193) et par la voie ferrée Bastia-Ajaccio (gare de Corte du réseau des chemins de fer de la Corse). C'est la principale agglomération de l'intérieur de l'île.

    « Talcini est le nom d'un pays, et non celui d'un village. C'est dans ce pays que se trouve Corte, que beaucoup de gens regardent comme la plus belle ville de la Corse. Située au centre de l'île, elle a une forteresse assez solide, bâtie dans la ville sur le rocher culminant, et, à quelque distance hors de la ville, un couvent de Frères Mineurs, dans un très beau site. »

     Mgr Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome I - 1888. p. 36

    Communes limitrophes
    Calacuccia, Corscia Soveria Tralonca
    Casamaccioli N Santa-Lucia-di-Mercurio
    O    Corte    E
    S
    Letia, Soccia, Orto, Guagno Casanova,
    Santo-Pietro-di-Venaco,
    Venaco
    Poggio-di-Venaco

    Géologie et relief


    La Restonica au sortir du lac de Melo.
    La Restonica au sortir du lac de Melo.

    Géologie

    Corte se trouve dans le « Deçà des Monts »[Note 1], moitié de la Corse située au nord-est des massifs de haute montagne qui la coupent en deux. La commune se trouve dans la « Corse granitique » occidentale ancienne, constituée pour l'essentiel de roches granitiques, comme ordinairement distinguée par les géologues au sud-ouest de l'île, opposée à la « Corse schisteuse » au nord-est. La commune située dans le massif granitique du Monte Rotondo, s'étend depuis une haute ligne de crête au sud-ouest, en direction du nord-est où se situe la ville. Elle se compose :

    Les sédiments charriés de la région orientale de la Corse comprennent deux nappes : à la base est une première nappe dite des « schistes lustrés » ou des sédiments métamorphiques, -les schistes lustrés ont pour substratum la protogine, et, reposant sur elle, il y a une seconde nappe ou des sédiments non métamorphiques allant du Houiller au nummulitique inclusivement[2].

    Le secteur occidental

    En Corse, les schistes lustrés ont pour substratum la protogine dont les éléments essentiels sont : feldspath, quartz et mica. La protogine est extrêmement développée le long de la bordure orientale du massif cristallin de la Corse. C'est elle qui forme le Monte Rotondo (2 625 m), le Monte d'Oro (2 454 m), et l'on constate sur ces sommets qu'elle est recoupée par des filons de porphyrites et de diabases. Cette roche débute à l'Ouest de Castirla et va jusque sous la chapelle San Pancrazio, au nord de Corte, ce qui lui donne, dans cette région, une épaisseur d'environ 6 kilomètres. Sur ce parcours elle est traversée par des filons de porphyrites et de diabases. On trouve la protogine à l'Ouest du col d'Ominanda. Elle a été fortement incisée par le Tavignano et la Restonica sur une longueur d'environ 10 kilomètres. En remontant la Restonica, on relève une série régulière des sédiments des schistes lustrés jusqu'à leur contact avec la protogine, roche que l'on peut suivre ensuite jusqu'au sommet du Monte Rotondo. Par le sentier muletier de la rive gauche du Tavignano pour se rendre dans le Niolo, on traverse à nouveau la série des schistes lustrés jusqu'au contact de la protogine.

    Le secteur central

    Il démarre au nord de la bocca d'Ominanda (654 m), « à cheval » sur Soveria et Corte, et se termine au Sud-est communal à un sommet (altitude 592 m) à l’ouest de la Punta di Tisani. Il comporte au centre le « Rocher de Corte ».

    Aux environs de Corte, les dépôts sédimentaires de la première nappe comprennent : 1° Des schistes et des calcaires métamorphiques dits : « schistes lustrés »[Note 2] ; 2° Des sédiments non métamorphiques allant du Houiller au Lias ; 3° Des calcaires avec nérinées, rudistes, etc., appartenant au Crétacé ; 4° Des poudingues, des conglomérats, des calcaires, des schistes et des grès appartenant au Nummulitique ; 5° Des molasses, des sables, des cailloutis, des poudingues appartenant au Néogène ; 6° Des marnes, des conglomérats, des alluvions appartenant au Quaternaire.

    Au nord de la ville, par la route menant à la bocca d'Ominanda, on peut étudier les schistes lustrés bouleversés de ce côté par des masses importantes de gabbros et de serpentines ; puis, vers le Pinzalacchio (altitude 811 m) à l’ouest du col, on peut étudier un lambeau de la deuxième nappe.

    En direction du col de San Quilico, les sédiments des schistes lustrés dominent. Sont présents en bancs inclinés au Nord-est, des filons de gabbro-serpentine entre lesquels sont des schistes luisants, gréseux, durs et fortement plissés et plissotés, et d'un amas de calcaires d'un gris bleuté à la surface, d'un gris noir à l'intérieur avec filets ou amas d'un jaune ocreux et par place avec placages d'une roche à petits grains de quartz et de calcaires. Ces bancs sont ici à la base de la deuxième nappe. On trouve des masses plus ou moins importantes de schistes terreux, avec calcaires souvent cristallins, d'un gris cendré ou foncé, rubanés et plissotés ; le tout représentant la partie supérieure des schistes lustrés avec d'importants amas de roches vertes intrusives de structure variée.

    En se rendant vers Santo-Pietro-di-Venaco au sud, l'ancienne route nationale 193 coupe le rocher de la citadelle. Au pont de la Restonica

    « on trouve des calcaires gris, cristallins, en gros bancs, prolongement de ceux de la citadelle et que l'on peut suivre à l'Ouest de l'ancien séminaire jusqu'à une carrière abandonnée. Ces calcaires reposent sur d'autres plus foncés, même noirs et bien lités. Vers le calvaire, situé sur la route nationale, il y a des schistes à mica blanc. La route reste ensuite sur ces schistes accompagnés quelquefois de petits filons de gabbro-serpentine. »

     D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 76.

    Plus loin, le faciès des sédiments change : « Les roches (schistes, calcschistes et calcaires cristallins) des schistes lustrés sont fortement plissotées et broyées, et l'on constate qu'ici la mylonite de la deuxième nappe est représentée par une roche cristalline d'un gris blanc et coupée par de petits filets de quartz, le tout recouvert par une brèche grossière formée de grains de quartz liés par une substance verte, des fragments de protogine, une roche schisteuse à structure gréseuse, des schistes verdâtres, enfin d'autres à reflets argentés. » À l'Est de la route, se trouve la brèche ; à l'Ouest cette route est taillée dans la protogine qui s'élève vers l'Ouest, recouverte par une masse de schistes et de calcaires cristallins. Enfin, plus à l'ouest encore, apparaît de nouveau la protogine[3].

    De ses observations, D. Hollande constate qu'une bande de schistes lustrés, bien développée sur la rive droite de la Restonica et reposant sur la protogine, s'avance vers le sud par la carrière de l'ancien séminaire, le calvaire situé à côté de la RN 193, puis le long de cette route où finalement, quelque deux cents mètres plus loin, apparaît la protogine sur laquelle elle repose également ; mais de ce côté il constate que la protogine ou les « schistes lustrés » sont recouverts par des sédiments de la deuxième nappe.

    Le secteur oriental

    La nappe de schistes lustrés est ici couverte par une seconde nappe de sédiments non métamorphiques qui sont dans un état de broyage extrême, surtout pour ceux du Rhétien et du Lias ; ceux du nummulitique qui les surmontent, le sont moins ; néanmoins, leur plissotement est intense. L'ensemble de ces sédiments dont la caractéristique est la granulite rose, descend de la Punta Auli (744 m) à l'est du col de San Quilico, jusqu'au Tavignano. Par la route menant au Bozio, on peut étudier les schistes lustrés, les alluvions anciennes, les sédiments de cette deuxième nappe.


    Relief

    À l'ouest, le vaste secteur du territoire communal englobe la totalité de la vallée de la Restonica et partage la haute vallée du Tavignano avec Casamaccioli. Entre ces vallées, se situe un chaînon secondaire qui s'épaule à la Pointe des Sept Lacs (2 266 m) sur la chaîne principale de l'île. Cette arête montagneuse qui se termine à Punta di Zurmulu (862 m) au sud-ouest de la ville, comporte des sommets remarquables, tels les Capitello (2 245 m), Lombarduccio (2 261 m), Capu à Chiostru (2 295 m), Cima San Gavino (2 222 m), Punta di Castelli (2 180 m), Forcelle (1 765 m) et encore Punta a u Finellu (1 565 m). Ce secteur est délimité au nord, à l'ouest et au sud comme ci-dessous :

    Il compte de nombreux sommets d'importance comme le Monte Rotondo (2 622 m), le Monte Cardo (2 453 m), la Punta Felicina (2 440 m) et la Punta alle Porte. Dans ce secteur en altitude, sont présents plusieurs lacs d'origine glaciaire : lac de Melo, lac de Capitello, lac de Goria, lac de Nino, lac de l'Oriente, lac de Cavacciole, etc.

    Le secteur oriental est de basse montagne, incluant la cuvette dépressionnaire de Corte qu'il domine. Il est délimité par une ligne orientée vers le midi, qui approche le Monte Cecu (754 m) avant de descendre jusqu'au lit du ruisseau de Bistuglio[4] (798 m) au lieu-dit « Pecorellu », puis de remonter sur la Bocca di Civenti (777 m). Cette ligne prend alors une orientation nord-sud pour gagner à hauteur de l'aérodrome de Corte le lit du Tavignano et suivre son cours jusqu'à un point situé à 331 m d'altitude.


    Hydrographie


    Le lac de Nino et les pozzines.
    Le lac de Nino et les pozzines.
    Article détaillé : Tavignano.

    Corte se trouve au confluent du Tavignano et de la Restonica, les deux principaux cours d'eau de la commune alimentés par de nombreux ruisseaux à l'ouest de la ville. Le Tavignano, deuxième fleuve de l'île, prend sa source sur la commune sous la Bocca a Reta (1 883 m) -col « à cheval » sur Letia, Albertacce et Corte, avant de traverser le lac de Nino situé à 700 m distance orthodromique, puis creuse une large vallée dominée par les villages des pièves de Venaco et de Rogna, avant de se jeter dans la mer Méditerranée à Aléria. La Restonica prend sa source au lac de Melo, également sur la commune, après avoir creusé une vallée montagnarde encaissée réputée pour ses vasques et ses nombreux lacs en haute vallée (entre autres Capitello, Oriente et Cavacciole).

    À l'est du territoire coulent plusieurs ruisseaux, tous affluents du Tavignano :


    Climat et végétation


    Corte possède un climat méditerranéen avec des nuances de montagne. La température moyenne annuelle s'élève à 13 °C et on y compte environ 56 jours de gel par an. Les records de température enregistrés sont de 41,1 °C et de −8,7 °C, le record de précipitations en un jour étant de 145 mm.

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1990 à 2015 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records CORTE_FDF (20) - alt : 362 m 42° 17′ 54″ N, 9° 10′ 24″ E
    Statistiques établies sur la période 1990-2010 - Records établis sur la période du 01-10-1990 au 31-10-2015
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,5 0,3 2,7 4,9 8,7 12,3 14,5 15 11,7 8,9 4,4 1,7 7,2
    Température moyenne (°C) 6,3 6,6 9,3 11,5 16,1 20 22,8 23,2 18,8 15,1 10,1 6,9 13,9
    Température maximale moyenne (°C) 12 12,9 15,8 18,1 23,5 27,6 31,1 31,3 26 21,3 15,9 12 20,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −8,3
    05.01.02
    −8,7
    25.02.1993
    −8,7
    02.03.05
    −3,9
    01.04.1995
    0,9
    07.05.1991
    3,9
    10.06.05
    6,2
    13.07.00
    6,8
    31.08.1993
    3,9
    18.09.01
    −0,8
    24.10.1991
    −4,7
    25.11.05
    −7,5
    19.12.05
    −8,7
    2005
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    23,8
    28.01.08
    22,4
    26.02.1997
    29,2
    24.03.01
    27,2
    30.04.05
    33,1
    24.05.09
    36,5
    26.06.03
    41,1
    07.07.00
    39,5
    24.08.00
    35,3
    06.09.08
    31,2
    03.10.06
    24,8
    01.11.06
    21,5
    23.12.1991
    41,1
    2000
    Précipitations (mm) 69,2 55,1 49,7 79,1 57,5 35,7 29,1 30,7 53,4 106 116,6 121,5 803,6
    Source : « Fiche 20096005 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
    Le lac de Melo dominé par le Lombarduccio (2 261 m).
    Le lac de Melo dominé par le Lombarduccio (2 261 m).

    Son territoire s'étend de 299 et 2 622 mètres d'altitude. Elle comprend une partie « haute montagne » au-dessus de 1 100 m[Note 3] laissant paraître des paysages rocailleux, souvent partiellement dénuées de végétation.

    Cette végétation est diversifiée en fonction de l’étagement altitudinal. Dans la plaine sa partie la plus basse où s'écoule le Tavignano, le maquis couvre les parcelles autrefois travaillées, partagées par des murs de galets granitiques. Les collines sont revêtues d'un haut maquis, dense, fait essentiellement d'arbousiers, de bruyères, avec des bosquets de chênes verts et pins maritimes. Au-dessus, la limite inférieure de l’étage montagnard, caractérisé par les séries du pin laricio et du hêtre, commence vers 1 100 - 1 200 mètres. L’étage montagnard atteint 1 750 - 1 800 mètres, la limite supérieure des forêts en Corse. Au-dessus, l’étage subalpin s’étend jusqu'à 2 000 - 2 100 mètres en moyenne ; il est caractérisé par le développement d’aulne odorant (espèce endémique corse Alnus viridis ssp. suaveolens), de genévriers, des fougères et de landes, sans véritables arbres. L’étage alpin situé au-delà de la limite supérieure des brousses et des landes à arbustes nains et pelouses composées de nard et de carex, est caractérisé par la durée de l’enneigement, la rigueur de l’hiver, les fortes amplitudes thermiques et une relative sécheresse estivale[10].

    Les nombreux lacs en montagne sont gelés une bonne partie de l'année. Le lac de Melo, le plus bas à 1 711 m d'altitude, est gelé 5 à 6 mois par an.

    À l'étage montagnard, se situent la forêt territoriale du Tavignano au nord, et la forêt communale de Corte-Restonica au sud, des forêts composées essentiellement de résineux (pin laricio). Celles-ci sont séparées par le chaînon secondaire matérialisé entre les vallées du Tavignano et de la Restonica.


    Voies de communication et transports



    Accès routiers

    La RT 20 ex-N 193 au rond-point face à la gare de Corte
    La RT 20 ex-N 193 au rond-point face à la gare de Corte

    Corte est accessible :

    La construction de la RT 50 a été réalisée en 1860-1861. Elle est classée dans la voirie nationale par décret. Elle enjambe plusieurs rivières qui se jettent dans le Tavignano, et ne dessert aucune commune agglomérée.

    La D 623 dessert en cul-de-sac la vallée de la Restonica jusqu'aux bergeries de Grottelle.

    La ville est distante, par route[11], de :


    Transports


    Routiers

    La ligne d'autocar Ajaccio-Corte-Bastia du transporteur Corsica Bus, ne circule plus depuis le 20 mars 2015. Elle est remplacée par celle d'Eurocorse Voyages qui assure cette liaison tous les jours ouvrables de la semaine, deux fois par jour[12].
    2017 : plus aucun transporteur n'assure cette ligne.


    Ferroviaires

    Article détaillé : Gare de Corte.

    La gare de Corte, appartenant aux Chemins de fer de Corse, permet des liaisons régulières vers Ajaccio, Bastia et Calvi.


    Aériens

    Corte ne dispose pas d'aéroport, hormis un aérodrome de tourisme pour petits aéronefs situé le long de la RT 50 (ex-RN 200). L'aéroport le plus proche est celui international de Bastia-Poretta, situé à 52 km au nord-est de la ville.


    Maritimes

    Corte est distant de 64 km du port de commerce de L'Île-Rousse le plus proche, de 71 km du port de commerce de Bastia, et de 80 km de celui d'Ajaccio.


    Urbanisme



    Typologie


    Corte est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Corte, une unité urbaine monocommunale[16] de 7 446 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    La rampe Sainte-Croix.
    La rampe Sainte-Croix.

    Corte est située au pied du massif du Monte Rotondo, deuxième plus haut massif de l'île. La ville s'étend entre 400 et 500 mètres d'altitude. Elle est implantée au confluent du Tavignano et de la Restonica, à 450 mètres d'altitude, au pied d'une citadelle perchée sur un piton rocheux.

    Autour de la vieille ville construite aux pieds de la citadelle, soit le centre historique, se trouvent les anciens quartiers de Panate au nord, de Scarafaglie et de Porette au sud. Par la suite, la ville s'est développé au nord de Panate et plus récemment au sud-est, avec une zone d'activité artisanale le long de la route T 50, jusqu'à la Minoterie où se trouve la caserne de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile 5.

    De par la présence de l'université à Porette, la construction de grands ensembles immobiliers a été rendue nécessaire pour satisfaire les besoins en locaux et logements toujours croissants.

    Les quartiers Grossetti, avec le seul supermarché de la ville, à l'enseigne Casino, et de la gare avec, notamment, une superette à l'enseigne U express, un boulanger, un bar restaurant, et un magasin Hi-Fi, sont devenus les points forts de l'activité commerciale cortenaise.


    Occupation des sols


    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (37,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,9 %), forêts (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %), zones humides intérieures (0,1 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].


    Toponymie


    Le nom corse de la commune est Corti /ˈkɔrti/. Ses habitants sont les Curtinesi.

    Selon la légende qui a pour origine une chanson de geste, Giovanni della Grossa a écrit : « Aiazzo (je continue l'histoire) régna quatorze ans et eut pour successeur son fils Corto  ; celui-ci bâtit au milieu de l'île, en lui donnant son nom, la ville de Corte, afin de pouvoir surveiller de plus près les seigneurs particuliers et maintenir son autorité sur eux. »

    Vers la fin du Moyen Âge, Truffetta de Covasina, descendant de Mayençais venus libérer l'île du joug Sarrasin, prit aux Amondaschi Corte qu'il fortifia. Il ne put conserver de toutes ses conquêtes que la terre de Corte qu'il donna à son neveu Aldobrando, lequel fut la souche des gentilshommes Cortinesi. Ses habitants sont appelés aujourd'hui Curtinesi.


    Histoire


    Vue de la citadelle.
    Vue de la citadelle.

    Corte fut au XVIIIe siècle, le centre politique de l'île. Elle a été l'ancienne capitale de la Corse quand celle-ci était une République corse indépendante. Siège du Palazzu Naziunale sous Pascal Paoli, à l'époque déjà elle abritait une université, encore en activité aujourd'hui.


    Antiquité


    Giovanni della Grossa qui a puisé les renseignements historiques sur les premiers temps de la Corse, de chansons de geste ou romans, raconte qu'un chevalier troyen appelé Corso, fils du duc Neupor, lequel était lui-même fils de Caro de Troie, roi des Troyens, partagea l'île entière entre les quatre fils qu'il eut de Sica, et son neveu ; il fit de son fils aîné Aiazzo roi d'Ajaccio et de l'île entière. « Aiazzo régna quatorze ans et eut pour successeur son fils Corto  ; celui-ci bâtit au milieu de l'île, en lui donnant son nom, la ville de Corte, afin de pouvoir surveiller de plus près les seigneurs particuliers et maintenir son autorité sur eux. »

    Pendant la paix qui suivit la Deuxième guerre punique, la République romaine et celle de Carthage qui étaient dans toute leur gloire, prétendaient toutes deux à la possession de la Corse. Quatre cents cavaliers et six cents fantassins de chaque côté, s'affrontèrent à Corte où se trouvait Brunoro le dernier roi de Corse, avec d'autres seigneurs et un grand nombre d'habitants de l'île. Marcus Vivolus se battit vaillamment et vainquit Corses et Carthaginois[23].


    Moyen Âge


    La Corse fut possédée par les Romains jusqu'en l'an de grâce 600, d'abord sous la République, puis sous l'Empire et enfin sous l'autorité de l'Église[23]. C'est à cette époque qu'un disciple de Mahomet nommé Hali, passa en Corse, en compagnie de Lancia Incisa, homme d'une force prodigieuse, qui était espagnol de nation. Ces deux hommes, l'un avec la prédication, et l'autre avec les armes, firent tant qu'à la fin ils chassèrent les Romains, se rendirent maîtres de l'île, et la convertirent à la foi mahométane. Lancia Incisa se fit roi. Les Maures occupèrent la Corse pendant cent soixante-six ans sous cinq rois qui se succédèrent dans l'ordre suivant : Lanza Incisa, Musi, Ferrandino, Scalabro et enfin Hugolone qui vécut au temps de Charlemagne. Hugolone était à Corte lorsqu'il apprit que le comte Ugo Colonna avait débarqué à Aléria et s'en était rendu maître par la force des armes. Un combat sous forme de défi entre trois jeunes Maures et trois jeunes Romains tourna à l'avantage de ces derniers. Resserré dans Aléria, Ugo fit une sortie avec son armée rangée en bataille. Il vainquit Hugolone, lui tua plus de quatre cents hommes et le poursuivit jusqu'à Corte où Hugolone s'enferma. Le comte Ugo établit son camp dans la piève de Venaco, à l'endroit appelé la Pieve vecchia. Hugolone finit par quitter Corte qu'il laissa à Candabor, son neveu. Ugo assiégea la ville de Corte depuis le mois de juillet jusqu'au mois de février suivant. Durant l'hiver, il neigea beaucoup ; les assiégés sortirent afin de prendre des mouflons que la neige obligeait de descendre dans les parties basses. Ugo, voyant la ville presque sans habitants, fit partir tout à coup Bianco, son fils, qui entra à Corte et tua Candabor. Ugo s'empara ainsi de la ville, la mit à sac, chassa la garnison, ruina le château, et réduisit la population en servitude. Il construisit ensuite un palais, à l'endroit appelé il Poggio (Poggio-di-Venaco), pour en faire sa résidence.

    « Après une bataille, pendant laquelle Ugo Colonna a fait preuve de beaucoup malice par rapport aux combattants de Nugulone qui sont présentés comme courageux et sans vices, les armées “ Maures ” se réfugient à Corte qui résiste héroïquement à Ugo Colonna. De véritables sarrasins auraient sans doute pris la mer pour fuir ; ils n’auraient pas rejoint les montagnes ! Les Chevaliers prennent Corte, massacrent la population, rasent les maisons et entreprennent la construction du Palazzo de Poggio de Venaco »[24].

    Ugo donna à Amondo Nasica qui l'avait accompagné sur l'île avec Guido Savelli, Avoglino (ou Giovellina) avec tout le bassin du Golo ; c'est cet Amondo qui a donné son nom aux Amondaschi. Truffetta de Covasina alla attaquer à Talcini les Amondaschi. Avec l'aide d'autres familles, il s'empara de Corte qu'il fortifia. Mais à la fin il ne put conserver de toutes ses conquêtes que la susdite terre de Corte qu'il donna à son neveu Aldobrando, lequel fut la souche des gentilshommes Cortinesi.

    « E passando [Troffetta di Covasina] per Tavigani, vette un poggio che era una ogliastriccia e se vuoli dire luogo dove erano alberi di olive salvagie in quello dove è ora Corti e che prima si chiamava Cortti, e fecielo fortificare. »

     Giovanni della Grossa in Cronica - Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, 313e à 324e fascicules 1907, p. 93.

    Au XIIIe siècle, la Castagniccia, les pièves de Venaco et de Talcini sont sous le contrôle des Cortinchi. Guglielmo Cortinco eut à combattre des familles de gentilshommes qui étaient devenues fortes et puissantes, dont celle de Tralonca à Talcini.

    D'après les chroniqueurs, ces territoires ont été conquis sur les Amondaschi. Le réseau de fortifications « Cuota - Riventosa - Tusani - Reio - Corte » constitue une ligne nord-sud régulière qui coupe le territoire en son milieu. Chaque château est distant de l'autre de 2,5 à 3,5 km environ. En 1289 trois d'entre eux, Reio, Riventosa et Tusani, sont détruits en tout ou en partie par l'armée de Luchetto Doria, lequel avait été envoyé dans l'île avec le titre de vicaire général de la Commune et avec pour mission, de soumettre les seigneurs insulaires[25].


    Temps modernes


    Après les guerres menées sur l'île par Giovan Paolo della Rocca (castello de Leca), Rinuccio de Leca (castello de Cinarca) et Rinuccio Della Rocca, la Corse semble se recueillir avant de recommencer avec l'appui des Français[Note 7], et plus tard sous la conduite de Sampiero[Note 8], cette lutte au bout de laquelle elle devait succomber encore une fois sanglante, épuisée.


    Durant la première guerre, celle que les Français et les Corses firent aux Génois

    Après avoir occupé le château, Cicala l'approvisionna pour quatre mois, y laissa une garnison de quarante Italiens et pour commissaire le citoyen génois Pagano de' Ferrari. Accompagnés, les Gascons sortirent du château et purent partir sans qu'aucun mal ne leur soit fait. Agostino Spinola lieutenant général de l'île, envoya à Corte des hommes sur lesquels il pouvait compter. Ainsi partirent de Bastia le commissaire Polo Casanova et Brancadoro avec huit compagnies parmi lesquelles étaient celle de Giordano de Pino, et de Calvi, Alessandro Spolverino de Vérone, avec six compagnies, quatre italiennes et deux corses, celle d'Anton Paolo de St-Antonino et celle de Michel Agnolo de Calvi. C'était Brancadoro qui devait commander toutes ces forces[26].
    Le 3 octobre, Francesco Sornacone de Bastelica, à la solde des Génois, qui était investi dans le château de Corte, et avait attendu de longs jours des secours, apprit qu'ils avaient été battus ; il se rendit. Thermes venait de reconquérir le château de Corte ; il y mit une forte garnison, avec des provisions suffisantes, et en fortifia les points les plus faibles.
    En novembre, Thermes envoya dans le Deçà des Monts un « Auditeur » nommé Giovan Batista Azzale, de la Romagne. Celui-ci rendit la justice aux populations jusqu'au mois de janvier suivant, tenant son tribunal une partie du temps à Corte, une autre à Tallone et enfin à Campoloro.
    Le roi de France rappelle Thermes et y envoie Giordano Orsino qui pouvait reprendre les armes. Giordano Orsino, était un jeune officier qui avait été nominé par Thermes son lieutenant général et gouverneur de la forteresse de Saint-Florent. Il envoya à Corte un juge nommé Giovan Michele Pertuso de Raconisi, en Piémont, pour administrer la justice à toutes les populations.

    Durant la seconde guerre, celle de Sampiero contre les Génois

    le 25 août les Génois poursuivirent leur marche et arrivèrent le soir à Corte. Le lendemain, ils commencèrent à battre le château et continuèrent à le battre sans relâche jusqu'au troisième jour, à l'heure des vêpres. Après avoir ouvert une brèche, Stefano D'Oria commanda un assaut vigoureux. Cinquante Génois environ pénétrèrent dans le château, mais les assiégés les repoussèrent vaillamment à deux reprises. À la nuit, les assiégés, voyant qu'ils ne pouvaient se défendre, abandonnèrent le château et s'échappèrent en fuyant du côté de la rivière.

    Durant la grande révolte des Corses contre Gênes

    Mars - Orezza, la Balagne, le Nebbio, le Capicorsu, Corti, Venaco, le Campulori (Cervione), Verde, l'Alisgiani et une partie du Moriani font successivement leur soumission.
    Décembre - Gropallo et Doria décident de renforcer la défense de Corte. Un détachement de 150 hommes, partis d'Ajaccio, est intercepté par les populations de Venaco, Rogna et Talcini (Corte, Omessa) ; les soldats sont désarmés et renvoyés à leur point de départ. Un petit détachement parti de Bastia réussit à s'introduire dans la citadelle qui sera assiégée par les habitants de Bozio, Giovellina, Talcini et Venaco. Le 16 décembre, ultimatum à Domenico Doria, lieutenant de Corte.
    Le 11 mai, la paix de Corte est conclue entre l'armée d'environ 15 000 hommes, commandés par le prince de Wurtemberg et le colonel Wachtendung, jointe aux troupes génoises de Camille Doria, et les généraux corses Ceccaldi et Giafferi. La paix de Corte ne pouvait être qu'une trêve, et les événements de 1729-1732 marquent en réalité le début de la grande insurrection du XVIIIe siècle[29]. Les Corses placèrent tout leur espoir dans l'appui de l'Espagne ; Louis Giafferi remplaça à Corte la bannière de Gênes par celle du roi d'Espagne.
    Wachtendonck dirige les travaux de fortification à Corte.
    Le 5 avril, le capitaine Cleter, commandant la citadelle de Corte, demande à capituler. Castineta lui accorde 8 jours. Le 12 avril il se rend.
    Le 12 mai, nouvelle consulte à Corte. L. Giafferi est associé à Ghj. Paoli à la tête de la Nation. Il y est décidé d'offrir la Corse à Philippe V d'Espagne. Bartulumeu Seta, dit Bartolò, de Bastelica, est autorisé à lever un régiment corse pour le compte du roi d'Espagne.
    Le 6 septembre, convocation d'une consulte à Corte. Du 19 au 21 septembre, consulte générale à Corte. On décide que l'on cherchera à connaître les intentions de la République. Aitelli est nommé auditeur général.
    Juin. Le 20, Maillebois qui va camper à Omessa, fait avancer le colonel de Lussan vers Corte. Le lendemain, la première colonne française pénètre dans la ville qui capitule. Le 24 juin, Maillebois pénètre dans Corte.
    Le 19 juillet, Lucca Ornano arrive à Corte assurer Maillebois de son obéissance et lui apporter des armes restituées dans les pieve d'Ornano, Cavro, Cinarca, Mezzana et Istria. Le 26 juillet, Maillebois laisse Corte sous le commandement de Contades pour aller pacifier le « Delà des Monts » en compagnie de Lucca Ornano.
    En novembre, Maillebois rejoint Corte où il présente leur lieutenant-colonel aux compagnies du Royal-Corse de Murati, Arrighi, Tavera, Carbuccia, Orticoni, Grimaldi et Saliceti, avant de regagner Bastia.
    4 septembre, arrive à Corte le Père Léonard, de Port-Maurice, des Mineurs réformés, envoyé par le gouvernement génois avec pour mission de ramener les Corses à l'obéissance. Peu après, il est victime d'une chute qui interrompt sa mission sur l'île.
    Avril-mai, Antone Matra, dit Antonucciu, soulève la vallée du Tavignano et s'installe à Pedicorti d'où il prépare l'attaque de Corte.
    23 au 25 mai, Consulte générale à Corti ; création d'une Junte de guerre chargée de châtier les ennemis de la Patrie ; en prévision d'un prochain traité en Europe établissant la paix, des pleins pouvoirs sont donnés à Paoli pour régler toute affaire diplomatique qui n'envisagerait pas le retour de la Corse sous la domination génoise ; exemption de taxes pour les héritiers des morts pour la Patrie ; autorisation aux patrons de barques bastiais de commercer dans les ports de la Nation.
    24 au 26 novembre, consulte générale à Corte : on décide la levée de deux régiments de 300 hommes chacun ; Paoli qui désignera colonels Ghjambattista Buttafoco, dit Tittu, du Viscuvatu, et Dumenicu Baldassari, capitaine au Royal-Corse ; la Junte est confirmée dans ses fonctions pour un nouveau semestre ; - on crée un emploi de sous-intendant des Finances par pieve ; le pouvoir des podestà, en matière judiciaire, est étendu ; on exécutera la frappe de la monnaie nationale et celle-ci sera seule acceptée pour le paiement des taxes et impôts.
    26 au 29 décembre, consulte générale à Corte. Les députés confirment les décisions prises par Paoli et, en particulier, l'institution de la Rota civile. Ils parachèvent l'organisation de la Nation et décident la création d'une université.

    La Corse française


    Durant la Révolution française

    Le 5 juin, Francescu Gaffori, de Corte, fils de Ghjuvan Petru Gaffori, chef de la nation corse assassiné en 1753, est suppléant du député élu par la noblesse de Corse, le comte Matteu Buttafocu, du Vescovato, maréchal des camps des armées du roi.
    18 août à Corte, une assemblée révolutionnaire décide de changer tous les officiers municipaux.
    18 mai, double élection des officiers municipaux à Corte où s’affrontent Gafforistes et Paolistes.
    Le 14 juillet éclate une émeute à Corte, des morts et des blessés, une maison incendiée, sans que les autorités (Bartulumeu Arrighi, l'un des deux maires, et Francescu Gaffori, commandant du régiment provincial) n'interviennent. Le 17, le Comité supérieur décide du principe d’une marche générale sur Corte. Mais l’envoi de la troupe, dans un premier temps envisagé, sera annulé, la population de Corte ayant envoyé une députation à Paoli lui déclarant vouloir se soumettre aux lois et à la Constitution.
    Le 26 juillet, le Comité supérieur assigne Francescu Gaffori à résidence dans sa maison.
    Le 21 août, Corte devient le siège d'un tribunal de district du département par décret de la Constituante.
    Le 18 juin, la séance de la Constituante est consacrée aux affaires de Corse, l’Assemblée approuve les décisions du Conseil général du département et décrète notamment que le Directoire du département et l’évêché restent provisoirement à Corte.
    Le 28 juin, l’Assemblée nationale confirme la décision du Directoire du département concernant le transfert du gouvernement de l’île à Corte et fixe le siège provisoire de l’évêché à Ajaccio.
    Du 13 au 30 novembre à Corte, deuxième assemblée électorale depuis la Révolution française. Pascal Paoli est élu président. Du 17 au 22, sont élus les députés pour représenter la Corse à l’Assemblée législative. Parmi eux, Don Petru Ghjuvan Tumasgiu Boerio, de Corte. Le 29, en vertu du décret de la Constitution du 18 juin, l’assemblée fixe le chef-lieu du département à Corte et le siège de l’évêché à Ajaccio.
    Le 15 mars, Paoli au comte Petru Paulu Colonna Cesari Rocca, de Quenza, député nommé colonel de la gendarmerie en Corse le 8 décembre 1791[Note 10] : « Saliceti désire ma présence à Corte pour que, dit-il, le Directoire soit plus uni et efficace. Si l’on désire mon avis, je peux aussi bien le faire connaître par écrit ».
    Ghjiseppu Bonaparte, frère de Napoléon Bonaparte, siège au Directoire du département à Corte.
    Le 7 juin, Pasquale Paoli abandonne sa retraite de Monticello pour se rendre à Corte et se mettre à la tête de l’administration du département. Courant novembre, Pasquale Paoli est immobilisé à Corte par une crise de sciatique et de cystite.
    Du 12 au 23 novembre, se tient une troisième assemblée électorale au cours de laquelle Pasquale Paoli est élu président à l’unanimité ; mais malade, il ne prend aucune part aux délibérations. Saliceti, élu vice-président, le remplace.
    Début novembre, le contre-amiral Truguet qui, avec le général Anselme, avait le commandement de l'opération, écrit à Paoli pour lui demander de rassembler à Ajaccio les troupes que la Corse peut fournir pour l’expédition de Sardaigne. À aucun moment, Paoli, qui avait pourtant le commandement militaire de l’île, n’avait été consulté.
    Le 21 septembre, en première séance publique, la Convention nationale décrète que la royauté est abolie en France, laissant place à la République française.
    Le 14 février, Truguet débarque le corps expéditionnaire pour prendre la ville de Cagliari. C’est un échec ; les troupes rembarquent.
    Le 18 avril, des manifestations non violentes ont lieu à Corte, où la cocarde nationale est arrachée, contre le décret de l’Assemblée du 2 avril accusant Pascal Paoli de traîtrise, et la dissolution du régiment suisse à la solde de la France dont il dispose « pour exercer son despotisme ».
    Le 27 avril, dans une lettre adressée à ses collègues parisiens, Saliceti écrivait : « C’est à la prière de Paoli que le rassemblement de Corti s’est dissout ; c’est d’après son opposition que quelques paysans ont cessé de forcer les citoyens à quitter la cocarde nationale ».
    En mai, des hommes sont envoyés de Corte pour arrêter les Bonaparte, dont la maison est saccagée. Avertis, ils avaient réussi à leur échapper.
    Du 26 au 29 mai à Corte, se tient une consulte sous la présidence provisoire du doyen d’âge Anton Francescu Grimaldi, avant que cette présidence soit donnée à Paoli. La Consulte vote sa confiance à Paoli qui exprime ses sentiments de fidélité à la République française. Les Bonaparte sont déclarés traîtres à la patrie. La résistance armée est organisée.
    Le 11 août, la Convention décide que les départements de l’île de Corse s’appelleront Golo (chef-lieu : Bastia, districts : Bastia, Calvi et Corte) et Liamone (chef-lieu : Aiacciu, districts : Aiacciu, Vicu et Sartè).
    Le 25 août depuis Corte, Paoli écrit au vice-amiral lord Samuel Hood, commandant de la flotte britannique en Méditerranée pour demander la protection de Sa Majesté britannique pour assurer « l’existence politique » des Corses et donc l’intervention de la flotte.
    Le 7 janvier ont lieu à Corte les obsèques de Clemente Paoli, frère de Pascal Paoli, qui avait été élu président permanent du Comité supérieur, chargé notamment de veiller à l’exécution des décrets de l’Assemblée nationale.
    Du 10 au 21 juin à Corte, consulte générale du peuple corse. Le 14 juin, Paoli est élu président. « Il demande de se prononcer sur une rupture possible avec la France, déjà confirmée par les faits, et, dans ce cas, de passer sous la protection de la Grande-Bretagne avec une constitution qui assurera la liberté au peuple. - Le 15, l’assemblée approuve l’action de Paoli depuis la consulte de mai 93 et vote le décret qui sépare la Corse de la France. - Le 19, l’assemblée vote une Constitution qui fait de la Corse une nation indépendante sous la protection de l’Angleterre... - Antoine Dominique Monti in La Révolution française et la Corse (22 mars 1789-21 juin 1794) - Chronologie ADECEC Cervioni 1989. ». Le 21 juin, la Grande-Bretagne valide la fondation de l'éphémère Royaume anglo-corse, dont Corte est la capitale du 21 juin au 4 octobre 1794, date à laquelle la capitale est transférée à Bastia jusqu'à la dissolution du royaume en 1796.

    Époque contemporaine


    Corte (vers 1880), tableau de Pierre Ucciani, Collection Ucciani.
    Corte (vers 1880), tableau de Pierre Ucciani, Collection Ucciani.

    Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation italienne, les premiers membres de la mission secrète Pearl Harbour (Toussaint et Pierre Griffi, Laurent Preziosi et Roger de Saule) sont venus coordonner le 2e réseau de résistance de la région après avoir créé le premier dans la région de Piana/Cargèse. Ils débarquèrent clandestinement du sous-marin Casabianca dans la baie de Topiti le 14 décembre 1942.

    La maison de la famille Letchi, située au 10 rue des Deux-Villas, abrita un poste émetteur clandestin à la même époque et contribua à l'organisation des réseaux de résistance. Une plaque posée sur la façade de la maison rappelle ce lieu.

    Rouverte en 1981, l'université de Corse Pascal-Paoli accueillait en 2007 4 900 étudiants, ce qui en fait la plus petite ville de France ayant le siège d'une université. Des administrations régionales sont également implantées dans la ville, qui bénéficie outre son passé historique d'une position centrale au sein de l'île.


    Politique et administration



    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2014 en Haute-Corse.
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    Liste des maires


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1983 Michel Pierucci CD puis UDF  
    1983 mars 2001 Jean-Charles Colonna UDR puis RPR  
    mars 2001 2020 Antoine Sindali DVD conseiller à l'Assemblée de Corse
    2020 En cours Xavier Poli    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2019


    En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :

    Avec les taux de fiscalité suivants :


    Politique de développement durable


    La commune a engagé dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[31].


    Jumelages



    Population et société



    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

    En 2019, la commune comptait 7 485 habitants[Note 11], en augmentation de 2,09 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    2 0923 0732 7353 2823 5873 5054 5994 7194 676
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    5 7546 0945 4265 0185 1365 0025 0295 0005 425
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    5 1885 2115 0945 2675 3966 0145 3105 0335 066
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    4 9485 2305 1775 6936 3296 7356 7477 2807 446
    2019 - - - - - - - -
    7 485--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Corte avec plus de 7 000 habitants, est la ville corse la plus peuplée de l'intérieur. Ses habitants sont appelés les Cortenais (Curtinesi).


    Enseignement


    Article détaillé : Université de Corse Pascal-Paoli.

    Corte est le siège de l'université de Corse Pascal-Paoli qui enseigne le droit, l'économie, la gestion, les lettres, les sciences humaines, les sciences et techniques, la formation continue. Elle a aussi une école d'ingénieurs Paoli Tech. Elle est également le siège du Fonds régional d'art contemporain de la région corse.

    L'université de Corse Pascal-Paoli propose également une PACES (Première Année Commune aux Études de Santé).

    On recense à Corte : - 3 écoles maternelles publiques (dont une école bilingue, français et corse) - 3 écoles primaires (dont une école bilingue. - le Collège public Pascal Poli (384 élèves) - le Lycée public Pascal Paoli (294 élèves), avec enseignement en corse et en français.


    Manifestations culturelles et festivités


    Ochju a Ochju en représentation à la foire de l'Amandier d'Aregno.
    Ochju a Ochju en représentation à la foire de l'Amandier d'Aregno.

    Corte a été le siège de la maintenance des confréries de pénitents du 18 au 20 mai 2007 (500 confrères présents). Une grande procession a eu lieu dans la ville depuis l'église de l'Annonciation.

    Corte est la ville où se trouve U museu di a Corsica (le musée de la Corse), en contrebas de la citadelle.

    L'association Ochju a Ochju de Corte (secteur d'activité Arts du spectacle vivant) a créé les costumes traditionnels qui étaient portés dans les microrégions corses aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle participe aux spectacles de musique et de danses ainsi qu'à l'animation de foires traditionnelles sur l'île.


    Santé


    Des cabinets de médecins libéraux tous secteurs sont dispersés dans la ville, avec la présence de trois pharmacies.


    Centre hospitalier intercommunal Corte-Tattone

    La ville est dotée d'un petit hôpital régional qui est jumelé avec celui de Tattone. Il compte trois sites différents, d'une capacité totale de 171 lits et places :


    Sports


    La ville de Corte est une ville très sportive, elle possède plusieurs clubs à l'échelon national.


    Médias


    Films tournés à Corte :


    Cultes



    Économie



    Entreprises et commerces



    Agriculture


    Tourisme


    Commerces


    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments



    Citadelle de Corte

    Citadelle de Corte.
    Citadelle de Corte.
    Article détaillé : Citadelle de Corte.

    La citadelle de Corte peut se voir d'un promontoire appelé « belvédère ». Sa construction remonte aux XVe siècle-XVIIIe siècle.

    Elle est classée Monument historique[44].


    Maison dite Palais National

    Le Palais National.
    Le Palais National.

    Le Palazzu Naziunale construit au XVIe siècle - 1re moitié XVIIe siècle, est le siège des institutions de l'éphémère état corse de 1755 à 1768. Ce bâtiment chargé de symboles (s'y réunissait le gouvernement), trône au cœur de la citadelle de Corte. Il a été une école (ancien collège Paoli) qui fermera ses portes en 1921. Abandonné, il devient un centre mobilisateur jusqu'en 1940, puis centre militaire d'habillement et de cordonnerie de 1944 à 1945. Les locaux seront ensuite occupés par la société de musique « la Cortenaise » de 1952 à 1954, la bibliothèque municipale et enfin le musée d'histoire Corse inauguré le 27 avril 1952. C'est à cette date qu'y furent exposés quarante huit des cinquante (?) tableaux, legs du cardinal Fesch à la ville de Corte[Note 12] ainsi que divers documents relatifs à l'histoire de la Corse.

    Vingt œuvres classées MH (dix-huit tableaux et deux dessus-de-porte Angelots[45]) provenant du legs Fesch, propriété de la commune, sont présents au tribunal de Corte[46].

    Le Palazzu est inscrit Monument historique[47].


    Maison Arrighi de Casanova

    Maison Arrighi de Casanova.
    Maison Arrighi de Casanova.

    La maison Arrighi de Casanova, reconstruite en 1760 après un incendie, se situe au 1, place du Poilu, en dessous des remparts de la citadelle, à proximité de la porte d'entrée principale. Elle fut habitée par les parents de Napoléon Ier en 1768. Cette année-là, le 7 janvier, naquit Joseph Bonaparte. Dix ans plus tard, le , y naquit Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue. Une plaque apposée au-dessus de la porte d'entrée commémore cet événement.

    La maison est inscrite aux Monuments historiques[48].


    Immeuble 11, rue du Colonel-Feracci

    La façade principale de l'immeuble situé 11, rue du Colonel-Feracci, ainsi que la cage d'escalier et la toiture, sont inscrits Monuments historiques[49].


    Immeuble 1, cours Paoli

    Façades et toiture de l'immeuble situé 1, cours Paoli sont inscrits Monuments historiques[50].


    Église Notre-Dame de l'Annonciade

    Article détaillé : Église de l'Annonciation de Corte.
    Église de l'Annonciation de Corte.
    Église de l'Annonciation de Corte.

    L'église de l'Annonciation de Corte, située dans la vieille ville, est datée des XVe siècle-XVIIe siècle. Elle a été construite en 1459 par monseigneur Ambroise Arrighi d'Omessa, évêque d'Aléria. Elle est connue pour y être conservée un morceau d'étoffe de l'une des robes du bienheureux Jean-Paul II, offert le 1er mai 2011 par un paroissien qui conservait une relique de l'ancien pape. L'édifice religieux devint l'église paroissiale de Corte sous le généralat de Pascal Paoli.

    L'église est inscrite aux Monuments historiques[51].

    L'église recèle quatre œuvres classées MH :


    Ensemble religieux de San Giovanni

    Église piévane San Giovanni Battista.
    Église piévane San Giovanni Battista.
    Article détaillé : Église San Giovanni Battista de Corte.

    L’église San Giovanni Battista Xe siècle-XIIIe siècle était l’église-mère de la pieve de Venaco. Un baptistère s'y trouve à côté. Il n'en subsiste que des vestiges. Le site est situé à 430 m d'altitude, lieu-dit "San Giovanni" au sud-est de la ville.

    L'ensemble est classé Monument historique[56].


    Église Santa Mariona di Talcini

    Article détaillé : Pieve Santa Mariona di Talcini.

    L'église Santa Mariona, construite au XIe siècle, était l'église-mère de la piève de Talcini. Située au nord de la ville, isolée sur le flanc méridional de la Serra Avena, elle est en état de ruines.


    Chapelle Sainte-Croix

    Chapelle Sainte-Croix.
    Chapelle Sainte-Croix.
    L'orgue et sa tribune dans la chapelle Sainte-Croix.
    L'orgue et sa tribune dans la chapelle Sainte-Croix.

    Ancienne chapelle de confrérie, datée de 1634, la chapelle se situe sous la citadelle, à l'angle de la rue du Colonel-Feracci et de la rampe Sainte-Croix, en haut des escaliers partant du cours Paoli, depuis la fontaine de la rampe Sainte-Croix dite encore « fontaine du cours ». L'édifice religieux est inscrit depuis le Monument historique[57] pour ses décors extérieur et intérieur.

    La chapelle recèle deux œuvres inscrites MH : un orgue de tribune[58] et la tribune d'orgue, du XIXe siècle[59].


    Chapelle Saint-Antoine de Padoue

    Chapelle Saint-Antoine[60] de Padoue.
    Chapelle Saint-Antoine[60] de Padoue.

    Cette petite chapelle Saint-Antoine de Padoue, se situe au-dessus de l'avenue du Neuf-Septembre au faubourg Saint-Antoine, à proximité du pont neuf sur la Restonica. Des offices y sont toujours célébrés, à des dates prévues par la paroisse. L'édifice porte à sa base, une plaque de marbre blanc sur laquelle est gravé : « La paroisse de Corte Christus vincit Christus recnat Christus imperat 1930 ».


    Chapelle Saint-Pancrace

    Façade principale de la chapelle San Pancrazio.
    Façade principale de la chapelle San Pancrazio.

    La petite chapelle Saint-Pancrace (San Pancrazio) se trouve au nord-est de la ville. Autrefois isolée comme la plupart des chapelles rurales au Moyen Âge, elle se retrouve aujourd'hui au milieu d'habitations, bordée par la place Saint-Pancrace et le chemin du même nom. Elle est datée du Xe siècle ou du XIIe siècle. C'est un petit édifice de plan allongé, à chevet semi-circulaire orienté à l'est, vers Rome, formé d'une nef unique couverte en lauze ; l'abside en cul-de-four présente en son milieu une petite fenêtre meurtrière. Les angles des murs, en pierre de taille grise, sont bien appareillés. L'entrée se trouve sur sa façade occidentale ; elle est surmontée d'un portrait de Saint Pancrace offert par T. Baldacci le 12 mai 1966; comme gravé dans la plaque de marbre apposée à côté. Une porte latérale orne la façade septentrionale. Le faîte est sommé d'une croix ajourée en fer forgé.


    Chapelle Saint-Théophile

    Oratoire Saint-Théophile.
    Oratoire Saint-Théophile.

    La chapelle (ou oratoire) a été construite dans les années 1970, à l'emplacement de la maison natale de saint Théophile de Corte[61], quartier de Purette[62].


    Ancien couvent Saint-François

    L'ancien couvent Saint-François des observantins a été fondé en 1474. Il était le plus grand et le plus somptueux après celui de Bastia. En ruine, il ne reste plus que le clocher triangulaire de l'église conventuelle. Confisqué par deux fois, il aura diverses affectations : armée, éducation nationale, université de Corse. Il abrite aujourd'hui les résidences universitaires du CROUS de Corse, avec toujours le majestueux clocher au milieu du site[63].


    Couvent des Capucins

    Le couvent des Capucins de Corte fut bâti en 1620. Dédié à saint François, le couvent se situe aujourd'hui en face du jardin de la Mairie, de l'autre côté de la rue. Il a maintes fois été remanié. Le couvent possédait un grand enclos avec un jardin, un vivier à truites, une vigne et un terrain.

    Étant un bien de l'Église, il fut confisqué par l'État à la Révolution française. Il abrita des écoles. Tombé en ruine, il fut vendu au duc de Padoue le 28 février 1845. Désaffecté, il servira d'écurie, d'infirmerie militaire, puis enfin sera aménagé en salle de cinéma "l'Aiglon" pendant longtemps. C'est aujourd'hui une propriété privée[63].


    Autres lieux


    Équipements culturels


    Corte dispose dans l'enceinte de sa citadelle, de musées, centre et pôle culturels :


    Musée de la Corse

    Le musée de la Corse - Jean-Charles Colonna, musée régional d'anthropologie (U museu di a Corsica), se trouve en contrebas de la citadelle de Corte.

    S'y trouve un tableau Héraklès et Antée dans le jardin des Héspérides de la fin du XVIIe siècle classé Monument historique[64].


    FRAC Corse

    Le fonds régional d'art contemporain de Corse (FRACORSE), de la Collectivité Territoriale de Corse, possède la deuxième collection publique d'art en Corse, après celle du Palais Fesch - Musée des Beaux-arts.


    Centre de culture scientifique, technique et industrielle

    Le Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) de Corse qui a pour rôle de promouvoir la culture scientifique et technique auprès du grand public, dispose du service éducatif « CPIE Corte Centre Corse - A Rinascita » à Corte.


    Office de tourisme de Corte - Office de pôle touristique centru di Corsica

    Le pôle touristique Centru di Corsica se trouve à la citadelle.


    Patrimoine culturel


    Plusieurs monuments et sites de Corte sont repris à l'inventaire général du patrimoine culturel :


    Monument commémoratif de Pascal Paoli

    La statue de Pascal Paoli prône sur la place Paoli, en haut du cours éponyme, l'artère principale de la ville. Cette sculpture en bronze sur socle de pierre date de 1852[65].


    Monument commémoratif du Général Jean-Pierre Gaffori

    Place Gaffori, avec la statue du général devant sa maison.
    Place Gaffori, avec la statue du général devant sa maison.

    La statue du Général Jean-Pierre Gaffori, érigée sur la place Gaffori dans la vieille ville, au pied des remparts. Cette sculpture en bronze sur socle de marbre, œuvre de Jean-Pierre-Victor Huguenin, date de 1900[66].


    Monument commémoratif du Général Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue

    La statue du Général Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue, date de 1866. Cette sculpture en bronze sur socle de granite, a été érigée sur la place éponyme ; elle a été inaugurée le 17 mai 1868[67].


    Jardin de l'hôtel de ville

    Le jardin de l'hôtel de ville situé 2, cours Paoli date du XIXe siècle[68].


    Carrière de cipolin dite carrière de marbre de la Restonica

    L'exploitation de ce site dans la Restonica, aux lieux-dits Agnatelle et Poggio Bianco, a démarré en 1844 - 1856. « Les produits seront primés à l'Exposition Universelle de Paris en 1855 ». La carrière sera exploitée jusqu'en 1975[69].


    Patrimoine naturel



    Réserve biologique intégrale du Tavignano

    Corte et Casamaccioli sont concernées par cet espace protégé et géré, d'une superficie de 1 015 ha, objet de la fiche FR2400060 - Tavignano[70].


    Massif du Monte Rotondo

    Le massif du Monte Rotondo a été classé en réserve naturelle le 20 septembre 2017.

    Article détaillé : Réserve naturelle du massif du Monte Rotondo.

    Parc naturel régional

    Article détaillé : Parc naturel régional de Corse.
    La Maison du Parc dans la Restonica.
    La Maison du Parc dans la Restonica.

    Corte est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Centre Corse[71].


    ZNIEFF

    Corte est concernée par neuf Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :

    Sommet du monte Cardo

    Avec les communes de Venaco et Santo-Pietro-di-Venaco, Corte partage la ZNIEFF nommée « Sommet du monte Cardo » d'une superficie de 306 ha. La zone concernée est localisée sur la crête orientale du Massif du Rotondo, entre 5 et 6 kilomètres au nord-est de ce sommet. Elle comprend les hauts versants à partir de 1 800 mètres d'altitude jusqu'aux sommets de la Punta Lattiniccia (2 413 mètres) et du Monte Cardo (2 453 mètres), point culminant qui domine la vallée du Verghelu et la région du Venacais. Sur Corte, à l'ouest de la crête, les pentes sont moins accidentées et plus régulières. La zone fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004177 - Sommet du monte Cardo[72].

    Cirques et lacs glaciaires du monte Rotondo

    D'une superficie de 1 870 ha, la zone concerne Guagno, Corte et Venaco, et réunit l'ensemble de lacs montagnards permanents le plus important de l'île. Tous ces lacs ont une origine glaciaire et sont donc l'héritage de la dernière glaciation, il y a 4 000 ans. C'est dans ce secteur que l'on trouve le plus grand lac d'altitude de Corse (lac du Rotondo : 7,4 hectares), le plus profond (Capitello : 42 mètres) et le plus haut (lac de Gardiola : 2 442 mètres). D'intérêts patrimoniaux et complémentaires très variés, la zone fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004181 - Cirques et lacs glaciaires du monte Rotondo[73].

    Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo

    Venaco fait partie des vingt-cinq communes situées dans la ZNIEFF appelée « Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo ». Comprise entre 800 et 2 622 mètres d’altitude, la zone est située au cœur de la chaîne montagnarde de la Corse. Constituée par les crêtes et les hauts versants du Massif du Rotondo, elle s’étend sur 34 945 ha. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004246 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo[74].

    Cuvette lacustre et pozzine du Nino

    La zone d'une superficie de 276 hectares, se partage entre Casamaccioli et Corte. Second de Corse par sa superficie (6,5 hectares), le lac de Nino se trouve au sud-ouest de la Punta Artica, à une altitude de 1 743 mètres. Long de 400 mètres et large de 225 mètres, sa profondeur maximale est de 11 mètres. Situé dans une ancienne vallée glaciaire, il est souvent considéré comme la source du Tavignano ; mais en fait, ce cours d'eau le traverse et prend sa source sur les pentes de la Bocca a Reta. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004180 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo[75].

    Hêtraie de Campotille

    La zone d'une superficie de 294 hectares, est localisée dans la haute vallée du Tavignano, au nord du Pianu di Campotile. Morcelée, la hétraie s'étend entre 700 mètres et 1 550 mètres. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004211 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo[76].

    Gorges et forêt de la Restonica

    D'une superficie de 2 270 hectares, la zone concerne la Restonica affluent du Tavignano au cours parallèle. La rivière a sa source au lac de Melo à 1 711 mètres d'altitude, dans le massif du Monte Rotondo. Elle a d'abord un parcours accidenté, à travers des gorges encaissées, puis rejoint le Tavignano à 400 mètres d'altitude, à la hauteur de la ville. La forêt étagée entre 600 et 1 500 mètres d'altitude, est constituée dans la partie basse principalement par des résineux : un quart de la surface boisée est occupée par le pin maritime en versant sud jusqu'à 1 000 mètres d'altitude. Le pin laricio se trouve en partie haute, couvrant plus de la moitié de la forêt sur le versant nord, les bords des rivières et les zones boisées les plus élevées[77].

    Ancienne carrière RD14, bord Tavignano

    La zone est une petite lentille calcaire proche du centre-ville, qui était autrefois exploitée en carrière. S'y trouvent de nombreux ossements de Prolagus. Elle abrite quinze espèces de mollusques dont « deux espèces de mollusques endémiques et protégés, une troisième espèce endémique rare et l’unique station corse et française de Vitrea etrusca, mollusque connu d’ Italie centrale »[78].

    Botro/Lavatori

    C'est une zone calcaire de 3 hectares éloignée de la ville, qui abrite douze espèces de mollusques dont plusieurs endémiques, dont une protégée, une troisième espèce endémique rare et l’unique station corse de Clausalia cruciata[79].


    Natura 2000

    Corte est concernée par un site d'intérêt communautaire (Dir. Habitat) et deux zones de protection spéciale (Dir. Oiseaux) :

    Sites d'Intérêt Communautaire (Dir. Habitat)
    Massif du Rotondo
    Ce SIC Natura 2000 de la directive "Habitats, faune, flore", d'une superficie de 770 ha, est inscrit à l'INPN sous la fiche FR9400578 - Massif du Rotondo[80].
    Zones de Protection Spéciale (Dir. Oiseaux)
    Vallée de la Restonica
    La ZPS « Vallée de la Restonica », site de la directive "Oiseaux" Natura 2000, couvre une superficie de 6 430 ha, entre 550 et 2 622 mètres d'altitude. Site majeur pour la conservation de la bio-diversité, Son importance réside dans le fait qu'elle abrite dans les pinèdes d'altitude, un nombre très important des effectifs de Sittelles corse, oiseau endémique stricte de Corse. Elle est aussi fréquentée par un couple de Gypaètes barbus et d'Aigles royaux. L'Autour des palombes cyrno-sarde est également présent. La zone est inscrite à l'INPN sous la fiche FR9412006-Vallée de la Restonica[81].
    Forêts territoriales de Corse
    Cette zone d'une superficie de 13 223 ha a été créée par l'arrêté du 26 octobre 2004 portant désignation du site Natura 2000 Forêts Territoriales de Corse (zone de protection spéciale). Concernant 9 communes de Corse-du-Sud, soit 26%, et 17 communes de Haute-Corse, soit 74%, la ZPS est représentée par un ensemble de forêts territoriales de la chaîne montagneuse centrale de la Corse qui se répartit sur une douzaine de secteurs, peuplés essentiellement de pins laricio, un biotope de prédilection de la Sittelle corse. On y observe aussi l'Autour des palombes cyrno-sarde, sous-espèce endémique, ainsi que quelques couples d'Aigles royaux[82].

    Gastronomie locale


    Brocciu ORMA Antonetti.
    Brocciu ORMA Antonetti.

    Personnalités liées à la commune


    Joseph Bonaparte.
    Joseph Bonaparte.

    Héraldique, logotype et devise


    Blason
    Blason

    Le blason traditionnel de la ville[84], observable sur les anciens bâtiments et fontaines de la ville, arbore une tête de Maure ainsi que deux clefs, issues des armoiries de la famille Paoli, très influente dans la région de Corte au XVIIIe siècle : De gueules à la tour d'argent maçonnée de sable et terrassée de sinople, au chef cousu d'azur chargé d'une tête de Maure de sable tortillée d'argent et accostée de deux clefs adossées du même.

    Blason
    Blason

    Un blason alternatif, plus récent, est aujourd'hui largement répandu : Écartelé au 1er et au 4e d'azur à une fleur de lys d'or, au 2e et au 3e de gueules à une étoile d'argent, et une croix du même brochant sur le tout.


    Voir aussi



    Bibliographie



    Articles connexes


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    Liens externes



    Notes et références



    Notes


    1. Le « Deçà des Monts » (en corse Cismonte) est opposé au « Delà des Monts » (Pumonti), moitié de l'île située au sud-ouest des hautes montagnes corses qui s'identifie quasiment avec la Corse-du-Sud
    2. Sous l'expression de « schistes lustrés », on comprend des roches appelées calcschistes, c'est-à-dire des roches calcaires qui renferment de la séricite, de la chlorite, de la calcite, du quartz, des substances argileuses et même charbonneuses. On y trouve encore des amphibolites, des schistes à glaucophane, des chloritoschistes, des séritoschistes, des talcschistes, des micaschistes, de faux gneiss, le tout avec nombreux éléments accessoires. Il y a aussi des variétés de cipolins, soit des calcaires cristallins rubanés et plissotés ; des schistes amphiboliques également rubanés et plissotés. En réalité, les schistes lustrés comprennent un amalgame de roches pas toujours facile à définir nettement. Il y a cependant une donnée assez caractéristique à citer : c'est la présence de roches vertes dites intrusives qui leur ont fait donner le nom de « Pietre verdi ». En Corse, les sédiments appelés schistes lustrés, bien que correspondant à la série trias-jurassique, ne sont pas situés dans un géosynclinal représentant celui du Piémont.|D. Hollande in Géologie de la Corse, p. 51.
    3. telle que définie pour la Corse au Journal officiel de la République française, 1977
    4. La route forestière no 9 de Porto à Francardo partait de la tour à Porto, croisait la RN 199 d'Ajaccio-Saint Florent et traversait Évisa, Aïtone, le col du Vergio (1 464 mètres), Calacuccia, la Scala di Santa Regina, le pont de Castirla sur le Golo et arrivait à Francardo sur la RN 193 Ajaccio-Bastia.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. La Chronique de Marc' Antonio Ceccaldi va de l'an 1525 à l'an 1559
    8. La Chronique d'Anton Pietro Filippini va de 1559 à 1594
    9. Guelfucci est l'auteur de Memorie per servire alla storia delle rivoluzioni di Corsica rédigées en 1783.
    10. Le comte Petru Paulu Colonna Cesari Rocca, de Quenza, colonel de la gendarmerie en Corse, est mis à la retraite le 14 avril 1792
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    12. Le 19 novembre 1842, le Conseil municipal accepte le legs de cinquante tableaux que fait le Cardinal Fesch, plus précisément du don de Joseph Bonaparte fait à partir de la succession de son oncle

    Références


    1. Découverte géologique de l'île de Beauté, Centre de géologie de l’Oisans, p. 7.
    2. D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Éditeur Veuve Ollagnier Bastia, janvier 1917 - p. 53.
    3. D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Éditeur Veuve Ollagnier Bastia, janvier 1917 - p. 77.
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Bistuglio (Y7021180) » (consulté le ).
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau d'Orta (Y9010520) » (consulté le ).
    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Crivia (Y9011140) » (consulté le ).
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau d'Alzeda (Y9011220) » (consulté le ).
    8. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de l'Olmo (Y9011240) » (consulté le ).
    9. « Fiche du Poste 20096005 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
    10. Sandra Rome (Université de Grenoble) et Jean-Paul Giorgetti (Météo-France à Bastia-Poretta) in La Montagne corse et ses caractéristiques climatiques - La Météorologie -no  59 - novembre 2007 p. 39-40.
    11. Itinéraires ViaMichelin
    12. Horaires Ajaccio-Corte-Bastia de Eurocorse Voyages
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Unité urbaine 2020 de Corte », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    17. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Giovanni della Grossa in ''Histoire de la Corse, Chronique, traduction de l'Abbé Letteron - Tome I, p. 105.
    24. Accademia Corsa di Nizza in Essai sur l'Histoire de la Corse au temps des Sarrasins
    25. Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio 2005
    26. Marc' Antonio Ceccaldi in ''Histoire de la Corse, Chronique, traduction de l'Abbé Letteron - Tome II, p. 49-50.
    27. Anton Pietro Filippini in ''Histoire de la Corse, Chronique, traduction de l'Abbé Letteron - Tome II, p. 174.
    28. Antoine Dominique Monti in La Grande révolte des Corse contre Gênes 1729-1769 - Chronologie ADECEC Cervioni 1979
    29. Colonna de Cesari Rocca et Louis Villat in Histoire de Corse - Ancienne Librairie Furne - Boivin & Cie, Éditeurs - Paris 1916
    30. Les comptes de la commune
    31. FICHE | Agenda 21 de Territoires- Corte, consultée le 26 octobre
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    36. Paroisse de Corte
    37. Groupe d'Études Shambhala de Corte, école : lignée de Chögyam Trungpa (affilié à Shambhala Paris)
    38. Mosquée.
    39. Hôtels
    40. Restaurants
    41. Gîtes et chambres d'hôtes
    42. Campings
    43. Commerces de proximité
    44. Notice no PA00099192, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Notice no PM2B000340, base Palissy, ministère français de la Culture.
    46. Notice no PM2B000689, base Palissy, ministère français de la Culture.
    47. Notice no PA00099195, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. Notice no PA00099265, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. Notice no PA00135325, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    50. Notice no PA00135323, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. Notice no PA00099193, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    52. Notice no PM2B000809, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    53. Notice no PM2B000321, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    54. Notice no PM2B000584, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    55. Notice no PM2B000583, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    56. Notice no PA00099194, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    57. Notice no PA00099191, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    58. Notice no PM2B000845, base Palissy, ministère français de la Culture.
    59. Notice no PM2B000846, base Palissy, ministère français de la Culture.
    60. Chapelle Saint-Antoine de Corte
    61. Confréries de Pénitents
    62. Corse-matin Une seconde jeunesse pour l'église Saint-Théophile
    63. Corte – Histoire et Patrimoine
    64. Notice no PM2B000582, base Palissy, ministère français de la Culture.
    65. Notice no IA2B001774, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    66. Notice no IA2B001773, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    67. Notice no IA2B001768, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    68. Notice no IA2B001289, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    69. Notice no IA2B000940, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    70. FR2400060 - Tavignano sur le site de l'INPN
    71. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
    72. ZNIEFF 940004177 - Sommet du monte Cardo sur le site de l’INPN..
    73. ZNIEFF 940004181 - Cirques et lacs glaciaires du monte Rotondo sur le site de l’INPN..
    74. ZNIEFF 940004246 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Rotondo sur le site de l’INPN..
    75. ZNIEFF 940004180 - Cuvette lacustre et pozzine du Nino sur le site de l’INPN..
    76. ZNIEFF 940004211 - Hêtraie de Campotille sur le site de l’INPN..
    77. ZNIEFF 940004244 - Gorges et forêt de la Restonica sur le site de l’INPN..
    78. ZNIEFF 940030371 - Ancienne carrière RD14, bord Tavignano sur le site de l’INPN..
    79. ZNIEFF 940030389 - Botro/Lavatori sur le site de l’INPN..
    80. FR9400578 .html Fiche FR9400578  - Massif du Rotondo sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
    81. FR9412006 .html Fiche FR9412006  - Vallée de la Restonica sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
    82. FR9410113.html Fiche FR9410113 - Forêts territoriales de Corse sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
    83. À Ajaccio selon « Arrighi (Hyacinthe) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
    84. Blason de la ville

    На других языках


    [de] Corte

    Corte (korsisch Corti) ist die einzige bedeutende Stadt im Inneren der Insel Korsika. Unter dem korsischen Staatsmann Pascal Paoli war Corte von 1755 bis 1769 die Hauptstadt der Insel.

    [en] Corte, Haute-Corse

    Corte (/ˈkɔːrteɪ/, /ˈkɔːrti/; French: [kɔʁte]; Italian: [ˈkorte];[3] Corsican: Corti, [ˈkorti]) is a commune in the Haute-Corse department, on the island of Corsica, France.
    - [fr] Corte

    [ru] Корте (коммуна)

    Корте (фр. Corte) — коммуна во Франции, департамент Верхняя Корсика, регион Корсика. Является супрефектурой округа Корте и административным центром кантона Корте. Код INSEE коммуны — 2B096[1]. Мэр коммуны — Антуан Синдали (действие мандата — 2014—2020 годы).



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