Chef-Boutonne est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.
Cet article est une ébauche concernant une commune des Deux-Sèvres.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Chef-Boutonne | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Deux-Sèvres |
Arrondissement | Niort |
Intercommunalité | Communauté de communes Mellois en Poitou |
Maire Mandat |
Fabrice Michelet 2020-2026 |
Code postal | 79110 |
Code commune | 79083 |
Démographie | |
Population municipale |
2 457 hab. (2019 ![]() |
Densité | 61 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 06′ 38″ nord, 0° 04′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 71 m Max. 146 m |
Superficie | 40,38 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Chef-Boutonne (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Melle |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.chef-boutonne.fr |
modifier ![]() |
Le , la commune étend son périmètre à Crézières, La Bataille et Tillou sous le statut de la commune nouvelle[1].
Chef-Boutonne est située au sud du département des Deux-Sèvres à 80 km de Poitiers, 100 km de La Rochelle, 40 km de Niort et à 60 km d’Angoulême, dans une région de plaine qui correspond au Mellois.
L'altitude s'élève de 72 m au bord de la Boutonne en aval de Lusseau à 140 m au Maboué[2].
Du bocage subsiste principalement au sud de la commune. Les champs ouverts dominent au nord sur un relief entrecoupé par des vallées sèches[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Hanc », sur la commune de Valdelaume, mise en service en 1977[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 878,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 39 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 12,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[15].
Chef-Boutonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chef-Boutonne, une unité urbaine monocommunale[19] de 2 563 habitants en 2017, constituant une ville isolée[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
Le territoire de la commune de Chef-Boutonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Boutonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[26],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. 47,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[29]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[30].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].
La commune doit son nom à la rivière la Boutonne, qui prend sa source au cœur de la ville, sous le lavoir de la rue de la Fontaine, d'où le nom de chef pour la tête de la Boutonne.
Les premières attestations de son nom sont Caput Vultone avant 1070 et Caput Vultunne vers 1080[31].
En poitevin, son nom est Ch' Boutoune [ʃˀ butu:n][32],[Note 8].
Chef-Boutonne est un chef-lieu de canton connu pour la célébrité nationale de deux personnages : Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, défenseur malheureux de Louis XVI, et plus près de nous, Jean-François Cail, qui fut, au XIXe siècle, l'équivalent de ce que représentent actuellement les industriels Dassault ou Bouygues. Le premier a laissé son nom à la place créée sur les ruines de l'ancien château féodal, au lieu-dit la Plaine, le second à la principale place au centre du bourg.
Javarzay, dont le nom est d'origine gallo-romaine, a constitué l'habitat principal à l'origine, on a retrouvé dans son sous-sol des vestiges antiques ; toutefois, les tumuli au Champ des Chirons (rue du Pont-Supérieur, fouillé par Henri Beauchet-Filleau) indique que Chef-Boutonne a pu exister dès cette époque[33],[34].
En 1061, Guillaume VIII d'Aquitaine partit du château fort de Chef-Boutonne pour attaquer Foulque le Réchin, comte d'Anjou, campé à La Bataille[33].
Il ne reste que quelques vestiges de l'ancien château fort de Chef-Boutonne, qui a été démoli au début de la Révolution, les deux dernières tours rasées en 1813 ; mais ce château fort paraît extrêmement imposant sur une gravure de Chastillon au XVIe siècle[34]. Le château de Javarzay construit vers 1513, 1514 est en partie conservé[33].
Le premier seigneur connu de Chef-Boutonne s'appelle Pons II, prince de Mortagne et vicomte d'Au(l)nay[35], époux de Claire de Lusignan des Marais-Lezay (fille de Jean Ier des Marais, fils d'Hugues des Marais, fils puîné de Simon II de Lezay, fils de Simon Ier le Brun de Lezay, lui-même fils cadet d'Hugues VII de Lusignan[36]), qui vécut au XIVe siècle[34].
La succession des Mortagne d'Aunay passe au XVe aux Montberon de Maulévrier (par les Clermont, et avec une alliance Périgord de Matha : voir le chemin généalogique aux articles consacrés au maréchal Jacques de Montberon (vers 1350-1422) et à la ville de Montbron > Histoire ; mais pour certains auteurs, c'est par les Matha et non par les Mortagne d'Aulnay, que Chef-Boutonne aurait transité vers les Montbron ; géographiquement Chef-Boutonne est proche d'Aulnay, et aussi de Matha).
François Ier de Montberon, fils cadet du maréchal Jacques, a pour fille Marie de Montberon, dame de Chef-Boutonne († ap. 1468) qui épouse en 1439/1440 (elle est sa 3e épouse) Jean V ou VI Malet de Graville (né vers 1390-† vers 1449/1456 ; grand-père de l'amiral Louis). Leur fille Marie Malet de Graville (certains la présentent comme la fille de Jean VI ou VII Malet de Graville, donc comme la petite-fille de Jean V ou VI et de sa 2e épouse Jacqueline de Montaigu ; dans cette hypothèse, Jean VI ou VII aurait hérité de sa belle-mère Marie de Montberon dont le mariage avec Jean V ou VI serait resté stérile ?) marie vers 1484 Antoine de Beaumont-Bressuire de Bury (vers 1455-1511)[37].
Leur fille Jeanne de Beaumont-Bressuire (née en 1485)[38] transmet à son mari Germain de Bonneval (1471-1525 ; épousé en 1505 ; fils d'Antoine de Bonneval et de Marguerite de Foix-Grailly), et leur fille Renée-Anne de Bonneval à son époux Jean Ier de Gontaut-Biron (vers 1502-1557 ; épousé en 1519) : Parents du maréchal Armand (1524-1592), lui-même père de nombreux enfants, dont le maréchal Charles (1562-décapité en 1602), Jean II de Biron († 1636) et Armand (deux sires de St-Blancard et de Chef-Boutonne), et Claude de Gontaut-Biron (1580-1617), femme en 1600 de Charles de La Rochefoucauld de Roye, comte de Roucy (1560-1605)[39].
Chef-Boutonne passe à Jean-Charles de Gontaut de St-Blancard († 1688 ; fils d'Armand de Gontaut), puis à la descendance de Claude de Gontaut et Charles de La Rochefoucauld : d'abord leur fils François II de La Rochefoucauld, comte de Roucy (1603-1680 ; en 1655, il achète Javarzay, sis à Chef-Boutonne), père de Frédéric-Charles (vers 1633-1690)[40]. Puis la fille du comte Frédéric-Charles, Éléonore-Christine de La Rochefoucauld, Mlle de Chef-Boutonne (1681-1708), épouse en 1697 Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain (1674-1747)[41] : en 1712, ils acquièrent Javarzay et Chef-Boutonne, baronnie érigée en marquisat en 1714[42] et dont leur fils cadet Paul-Jérôme Phélypeaux (1703-1775 ; frère de Maurepas, les deux sans postérité) héritera.
Paul-Jérôme sera le dernier seigneur héréditaire de Chef-Boutonne, car en 1729 Chef-Boutonne et Javarzay sont cédés à Anne-Elisabeth Roujault (1692-1734), fille de Nicolas Roujault et femme du chancelier Guillaume de Lamoignon (1683-1772). Leur fils Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-† guillotiné le 22 avril 1794), hérite de la terre de Chef-Boutonne, avec Javarzay : dernier marquis de Chef-Boutonne, il affronte la Révolution où il sera l'un des avocats de Louis XVI au procès du roi, avant de périr lui-même sur l'échafaud.
L'église paroissiale de Chef-Boutonne, Saint-Barnabé, a disparu au cours des guerres de religion ; la chapelle du château accueillit une partie des fidèle puis, démolie en 1824, elle fut remplacée par l'église actuelle deux ans plus tard. La religion protestante calviniste ou réformée, cessa d'être célébrée dans la commune en 1685[34]. L'église romane de Javarzay, bâtie au XIIe siècle, possédait 115 reliques. Elle fut en partie détruite en 1567, puis reconstruite au XVIe siècle.
Dans les registres paroissiaux de Javarzay, Chef-Boutonne est encore qualifié de hameau en 1674, pourtant elle atteint 1 280 habitants en 1714[33],[34]. Quant à Lussay, la population de la commune était de 165 habitants en 1793, 130 habitants en 1796 et 167 habitants en 1800[33].
Chef-Boutonne, Javarzay et Lussay formant chacune une paroisse, elles devinrent des communes distinctes en 1789. Dès 1790, la commune de Javarzay fut rattachée à Chef-Boutonne, Lussay en fit de même en 1829[33] ou 1830[34].
En 1714, 12 foires se tenaient dans la ville. Une faïencerie, fondée vers 1778, fonctionna au moins jusqu'en 1810. La fabrication des textiles disparut au XIXe siècle. Une filature de Javarzay brûla en 1859. En 1800, il y avait sept tanneries, toutes avaient cessé leur activité cinquante ans plus tard[34].
La gare, dont le bâtiment subsiste, était desservie par deux lignes, actuellement disparues :
Riche d'une vie associative abondante et diversifiée, la commune connaît depuis quelques années le renom d'un tournoi international de tennis de table. En effet de nombreux joueurs classés dans le top 100 mondial y participent. La 9e édition d'un tel tournoi a eu lieu en 2011.
Le , la commune étend son périmètre à Crézières, La Bataille et Tillou sous le régime de la commune nouvelle (arrêté préfectoral du [1]).
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Chef-Boutonne (siège) |
79083 | CC Mellois en Poitou | 40,38 | 2 457 (2019) | 61 |
La Bataille | 79027 | CC Mellois en Poitou | 6,28 | 84 (2016) | 13 |
Crézières | 79107 | CC Mellois en Poitou | 4,25 | 41 (2016) | 9,6 |
Tillou | 79330 | CC Mellois en Poitou | 10,04 | 335 (2016) | 33 |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1945 | octobre 1947 | Alexandre Rémondière | DVG | Conseiller général du canton de Chef-Boutonne (1945 → 1951) |
octobre 1947 | mars 1971 | Louis Doignon | SFIO | Haut fonctionnaire Conseiller général du canton de Chef-Boutonne (1951 → 1958) |
mars 1971 | mars 1989 | Jacques Courivaud | ||
mars 1989 | mars 2001 | Robert Micheau | PS | Conseiller général du canton de Chef-Boutonne (1988 → 1994) |
mars 2001 | octobre 2004 (démission) |
Francis Delage | ||
octobre 2004 | décembre 2018 | Fabrice Michelet | DVD | Agent immobilier Président de la CC Mellois en Poitou (2018 →) |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2019 | En cours | Fabrice Michelet | DVD | Agent immobilier Président de la CC Mellois en Poitou (2018 →) Élu maire de la commune nouvelle pour le mandat 2019-2020[43] Réélu pour le mandat 2020-2026[44] |
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].
En 2019, la commune comptait 2 457 habitants[Note 9], en augmentation de 16,61 % par rapport à 2013 (Deux-Sèvres : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 529 | 1 422 | 1 614 | 1 933 | 2 079 | 2 260 | 2 366 | 2 296 | 2 376 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 232 | 2 341 | 2 401 | 2 311 | 2 346 | 2 273 | 2 504 | 2 211 | 2 139 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 102 | 2 104 | 2 170 | 2 005 | 2 036 | 2 029 | 2 157 | 2 088 | 2 131 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 150 | 2 218 | 2 394 | 2 387 | 2 288 | 2 218 | 2 193 | 2 217 | 2 126 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 137 | 2 457 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville est le siège de l'entreprise Rullier bois, société de négoce de bois et de matériaux de construction.
![]() |
Blasonnement :
De gueules aux cinq tours de sable posées à plomb et ordonnées en chevron[51] |
Sur les autres projets Wikimedia :