Montbron (prononcer [mɔ̃bʀɔ̃]) (Montberol en occitan limousin) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ne doit pas être confondu avec Montbronn ou Montberon.
Montbron | |
L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Angoulême |
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord (siège) |
Maire Mandat |
Gwenhaël François 2020-2026 |
Code postal | 16220 |
Code commune | 16223 |
Démographie | |
Gentilé | Montbronnais |
Population municipale |
2 009 hab. (2019 ![]() |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 40′ 05″ nord, 0° 30′ 06″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 287 m |
Superficie | 43,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Val de Tardoire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.montbron.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont les Montbronnais et les Montbronnaises[1].
Montbron est située 27 km à l'est d'Angoulême, 3 km au nord-ouest de la Dordogne et 11 km au sud-ouest de la Haute-Vienne.
Montbron est aussi à 12 km de La Rochefoucauld, le bureau centralisateur de son canton depuis 2015, 20 km de Nontron, 41 km de Confolens, 56 km de Périgueux et 62 km de Limoges[2].
Les routes importantes sont la D 699 (Angoulême à Limoges par Saint-Mathieu), la D 16 (Confolens à Montmoreau par La Péruse, Marthon et Villebois-Lavalette) et la D 6 (Mansle, La Rochefoucauld, Montbron, et va vers Piégut-Pluviers, nommée D 91 en Dordogne)[3].
L'habitat est très dispersé et il y a de nombreux hameaux, du nord au sud : Neuville, Chez Joubert, Vergnas, les Chaises, Puybon, Courtillas, Lavaud, Grignol sur la route d'Angoulême, Chez Marvaud, le Panisson, les Brousses, Chez Vincent, etc.[3].
Orgedeuil | Mazerolles | Rouzède |
Saint-Sornin, Vouthon |
![]() |
Écuras |
Marthon | Feuillade | Eymouthiers, Varaignes (Dordogne) |
Montbron est situé sur la première colline calcaire du Bassin aquitain (altitude 140 m) en descendant du Limousin (partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne) qui est à l'est.
La Tardoire, qui passe au pied de la ville, à la Ville basse (altitude de 107 m), quitte le Massif central et arrive dans l'Angoumois calcaire. Le nord de la commune, flanc sud du massif de l'Arbre, est couvert d'argile à galets, avec un substrat tantôt de calcaire du Jurassique inférieur, tantôt de la roche métamorphique (micaschiste). La partie sud de la commune est du calcaire du Jurassique moyen (Bajocien) avec des colluvions et dépôts tertiaires de sable argileux sur les sommets[4],[5].
Pour un article plus général, voir Géologie de la Charente.
Au nord en allant vers Montembœuf est situé le massif de l'Arbre, qui culmine à 353 m (commune de Mazerolles). Le point culminant de la commune (287 m) est d'ailleurs sur son flanc, sur la D.16, en limite des communes de Mazerolles et Rouzède. Le point le plus bas est à 95 m d'altitude, situé le long de la Tardoire sur la limite ouest.
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Tardoire, la Renaudie, le ruisseau de Brisebois, la Touille, le ruisseau du Moulin de Baraca et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[7],[Carte 1].
La commune est traversée d'est en ouest par la Tardoire, qui est un sous-affluent de la Charente, et qui passe à la Ville basse, comme est appelé localement le pied de la ville de Montbron. Longue de 114,05 km, la Tardoire prend sa source en Haute-Vienne dans la commune de Pageas et se jette dans la Bonnieure à Saint-Ciers-sur-Bonnieure après avoir arrosé 28 communes[8].
Dans la commune, la Tardoire reçoit sur sa rive droite deux affluents : la Renaudie, et la Touille, qui descendent du massif de l'Arbre[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé aux abords du Massif central. La station météorologique départementale est située à Cognac.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,7 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80 | 783,6 |
La végétation se compose de bois de chênes, ou châtaigniers sur les hauteurs décalcifiées occupées par un terrain tertiaire de nature détritique. On pratique la polyculture (céréales, colza, tournesol, quelques vignes), et l'élevage de vaches limousines (vallée de la Tardoire ou contreforts du Limousin).
Montbron est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,7 %), forêts (28,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), terres arables (8,3 %), zones urbanisées (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Montbron est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Tardoire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 63,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 182 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 008 sont en en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montbron est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
Les formes anciennes latinisées sont semblables entre elles : Monte Berulfi en 1168[25], Mons Berulphi, Monte Berulphi au XIIIe siècle[26], Monte Berulfo en 1030-1044[27].
Au XVIIIe siècle, sur la carte de Cassini, la ville est identifiée sous le nom de Mont Beron[28].
L'origine du nom de Montbron remonterait au latin mons, « colline », et à un nom de personne franc[29] ou germanique Berulf[30].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[31]. Elle s‘écrit Montberol en occitan[32] (prononcer [mɔ̃be’ru]). La prononciation au XIXe siècle, écrite « à la française », était Montbérou[33].
Ces lieux étaient habités dès la Préhistoire comme en témoignent le crâne (présent au musée de l'Homme à Paris) ainsi que divers ossements humains et réalisations humaines trouvés dans la grotte de Montgaudier (distante de 2 km) et visible dans le musée du vieux château de Montbron.
À la grotte de Fontéchevade en limite d'Orgedeuil ont aussi été retrouvés quelques vestiges de la période de La Tène III.
Un vestige de villa romaine (pars urbana) a aussi été trouvé sur le plateau entre Lavaud et Courtillas. Un fragment de mosaïque est au musée archéologique d'Angoulême[34].
L'histoire du bourg commence vraisemblablement avec un oppidum romain, puis, au VIe siècle, avec un chef franc (dux), Berulphus, qui donne son nom au fortin installé sur le monticule surplombant et gardant une boucle de la Tardoire. D'après Grégoire de Tours, Berulphus était installé par Chilpéric Ier, le roi des Francs dans cette Aquitaine nouvellement conquise, pour résister aux troupes de son frère Sigebert.
Bien avant le Xe siècle, Montbron était déjà une baronnie importante qui exerçait sa juridiction sur 19 paroisses. Ses seigneurs avaient droit de haute, moyenne et basse justice et ne reconnaissaient comme suzerains que les évêques d'Angoulême. Lors de l'intronisation d'un nouvel évêque, les quatre pieds du trône étaient portés par les deux roches et les deux monts de l'Angoumois, à savoir les seigneurs de Montmoreau, La Rochefoucauld, La Rochechandry, et Montbron (pied arrière gauche).
D'après la chronique d'Aymar de Chabanais, les premiers seigneurs de Montbron furent des guerriers, auxquels les premiers comtes non héréditaires d'Angoulême confièrent ce poste. Ces seigneurs succombèrent à la guerre meurtrière que mena Waïfre, duc d'Aquitaine, pour conserver son indépendance.
Une nouvelle famille s'établit alors, dont le premier membre connu est Robert Ier de Montberon, qui peut être considéré comme le véritable fondateur de la famille de Montberon (alias de Montbron). Lui et ses descendants, Robert II et Robert III, furent des fidèles alliés des comtes d'Angoulême dans leurs luttes contre leurs voisins ou les ducs d'Aquitaine[35].
Au cours du Moyen Âge, Montbron se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[36]. De nombreuses épidémies et particulièrement la lèpre faisaient beaucoup de victimes comme l'atteste la présence de la chapelle des Lépreux.
Les puissants barons[37],[38],[39] protégèrent la ville de Montbron par une enceinte murale flanquée de tours et percée de cinq portes : portes de la Cahue, du Prestin, de Fer, de la Fontaine et des Brébines[40].
Robert IV prit part aux deux croisades du roi Saint-Louis. Son fils Robert V prit part en 1318 à l'expédition de Flandre du roi Philippe V, et fut représentant de la noblesse aux États généraux à Paris. Il périt en 1356 à la bataille de Maupertuis.
Robert VI de Montberon, son fils (qu'on trouve aussi décomposé en deux générations, c'est-à-dire en Robert VI, père de Robert VII, † vers 1364), refusa la rétrocession du territoire aux Anglais lors du traité de Brétigny en 1360 et soutint le roi de France. Le fils de Robert VI ou VII, le baron Jacques Ier de Montbron (né vers 1350-† 1422) servit le roi dans l'ombre du connétable de Sancerre, puis se rallia au camp bourguignon qui le fit maréchal lors des débuts de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Il épousa en 1408 Marguerite de Sancerre (vers 1355-1418), dont il fut le quatrième mari, après avoir d'abord convolé avec Marie de Maulévrier d'Avoir. Leur fils Jacques II prit carrément le parti des Anglais d'Henri VI, et le donjon fut rasé par le roi de France Charles VII en signe d'infamie ; Jacques II fit plus tard sa soumission au roi Charles VII et chassa les Anglais de Montbron.
Le frère de Jacques II, François Ier de Montbron († 1470), baron de Maulévrier et d'Avoir, prince de Didonne, père de François II, continua cette lutte jusqu'en 1453, fin de la présence anglaise dans la région[35] ; François père et fils devinrent vicomtes d'Au(l)nay, barons de Matha et princes de Mortagne par le mariage de François Ier avec Louise de Clermont (-Nesle), petite-fille paternelle du maréchal Jean de Clermont et de Marguerite de Mortagne d'Aunay, et petite-fille maternelle d'Archambaud V de Périgord et de Louise de Matha (dont la tante Yolande de Matha était d'ailleurs la mère du maréchal Jacques Ier de Montbron). François II de Montbron eut de son épouse Jeanne de Vendôme-Le Lude et Segré, une postérité qui continua les barons de Matha et de Maulévrier, vicomtes d'Aunay [cf. leur fils Eustache de Montbron < père de Christophe — vicomte d'Aulnay et sire de Maulévrier qu'il dut céder en 1505/1513 aux Gouffier — et d'Adrian qui fut < père de François III < père de René de Montbron, mort dans la deuxième moitié du XVIe siècle], alors que son frère cadet Guichard de Montberon, par son fils René de Montbron (fils de Catherine Martel de Beaumont et mari de Louise de Sainte-Maure, fille de Renaud de Sainte-Maure-Montausier, baron de Jonzac et de Mosnac), continua les princes de Mortagne et barons d'Avoir. François II et Guichard de Mortagne avaient un frère, Louis de Fontaine-Chalendray (voir ci-dessous ; père de Marie de Montbron qui épouse en 1498 Gauthier II de Pérusse des Cars, neveu de Gauthier Ier ci-après), et une sœur, Andrée de Montbron dame de Varaignes, qui marie Gauthier Ier de Pérusse des Cars.
En septembre 1471, François II de Montbron, endetté par cette guerre, dut vendre sa terre de Montbron à Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême et veuve du bon comte Jean, pour 10 000 écus. Elle fit reconstruire le château dont quelques parties subsistent encore[40].
Après Marguerite de Rohan, la baronnie de Montbron passa aux mains de sa bru Louise de Savoie, femme de Charles d'Angoulême et mère de François Ier. En 1526, cette terre fut constituée en dot à sa nièce, Madeleine de Savoie, qui épousa le connétable Anne de Montmorency, passant ainsi dans la Maison de Montmorency[35].
Lors des guerres de religion, vers 1577, des bandes de paysans accourus des environs de Châlus chassent une troupe de protestants de Montbron, dont ils s'étaient emparés avec un nommé Gore à leur tête[41]. Les protestants avaient capitulé, mais un grand nombre des leurs furent massacrés.
Cette année, René de Volvire, baron de Ruffec, a contribué à reprendre Montbron aux protestants. En 1589 Henri III lui témoigne, par lettres de sauvegarde, qu'il lui sait « tout bon gré »[42].
La paix revenue après ces dernières guerres, les habitants quittèrent en partie la ville pour habiter dans les villages alentour.
Cette terre était du domaine des comtes d'Angoulême, de la Maison de Lusignan, et était donnée en partage à un puîné de cette famille. Au XVIIe siècle, Jean de Montberon, comte de Fontaine (issu de Louis de Fontaine-Chalendray, frère puîné de François II et de Guichard de Montbron ci-dessus), qui descendait des seigneurs de cette maison, portait les anciennes armes des Lusignan. Gabriel de Montmorency, fils d'Anne de Montmorency, portait le nom de baron de Montbron. Il fut tué à l'âge de 21 ans à la bataille de Dreux.
En 1624, Montbron passa par acquisition dans la maison de Loménie de Brienne. La terre fut érigée en comté en faveur d'Henri-Auguste de Loménie la même année[35]. En 1699, elle fut vendue à Étienne Chérade, lieutenant général de la sénéchaussée d'Angoumois et maire d'Angoulême, et érigée de nouveau en comté en faveur de son petit-fils Adrien Chérade, par lettres patentes de 1776 portant réunion de la baronnie de Marthon audit comté[43]. Ce dernier comte de Montbron fut dépossédé à la Révolution[35].
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Roumazières appelée le Petit Mairat.
Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par une fabrique de feutres pour papeterie de MM. Bricq et Cie[44]. D'importantes foires avaient lieu le 1er du mois[35].
Source : depuis 1900[45]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1792 | Jean Gédéon du Rousseau de Chabrot |
Propriétaire | |
1792 | 1799 | Jean-Baptiste Gillibert-Desvergnes | Avocat | |
1799 | 1810 | Jean Gédéon du Rousseau de Chabrot |
Propriétaire | |
1810 | 1825 | Charles Chapiteau de Rémondias | Propriétaire | |
1825 | 1830 | Charles Maurille du Rousseau de Ferrière | Propriétaire | |
1830 | 1838 | Jean-Baptiste Duvoisin de Soumagnat (1791-1875) |
Médecin, conseiller d'arrondissement | |
1871 | Pierre Polinice Vallantin-Dulac | Notaire | ||
1873 | Jean Louis Auguste Léonard-Duclaud | Avocat | ||
1880 | Gaston Rebière-Laborde | Médecin | ||
1900 | 1902 | Jean Lamoure | Juge de paix | |
1902 | 1919 | Léon Rebière-Laborde | Médecin | |
1919 | 1931 | Jean Beauchateaud | ||
1931 | 1935 | François Guyonnet | ||
1935 | 1941 | Jean Beauchataud | ||
1941 | 1942 | Henri Daniel-Lamazière | ||
1942 | 1945 | Délégation spéciale | ||
1945 | 1947 | Jean Blancher | ||
1947 | 1950 | Pierre Albert | ||
1950 | 1965 | Jean Blancher | ||
1965 | 1971 | Pierre Lacour | MRP | |
1971 | 1977 | Jean Gabilan | ||
1977 | 1995 | Pierre Lacour | UDF | Sénateur, Conseiller général |
1995 | 2004 | Michel Boutant | PS | Président du Conseil général |
depuis 2004 | En cours | Gwenhaël François | PS puis LREM | Éleveur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].
En 2019, la commune comptait 2 009 habitants[Note 2], en diminution de 6,17 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 668 | 3 101 | 2 980 | 3 136 | 3 172 | 3 189 | 3 276 | 3 331 | 3 152 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 240 | 3 300 | 3 168 | 3 264 | 3 323 | 3 426 | 3 135 | 3 027 | 2 983 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 005 | 2 729 | 2 461 | 2 552 | 2 530 | 2 563 | 2 695 | 2 433 | 2 469 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 383 | 2 541 | 2 604 | 2 422 | 2 241 | 2 193 | 2 145 | 2 158 | 2 060 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 009 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 959 hommes pour 1 058 femmes, soit un taux de 52,45 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
2,1 | 90 ou + | 6,0 |
13,8 | 75-89 ans | 18,8 |
24,1 | 60-74 ans | 24,0 |
21,0 | 45-59 ans | 18,0 |
12,4 | 30-44 ans | 12,3 |
12,3 | 15-29 ans | 11,3 |
14,4 | 0-14 ans | 9,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,5 |
8,9 | 75-89 ans | 11,8 |
20 | 60-74 ans | 20,3 |
21 | 45-59 ans | 20,8 |
16,9 | 30-44 ans | 16,2 |
15,6 | 15-29 ans | 13,7 |
16,6 | 0-14 ans | 14,7 |
Le secteur de la maroquinerie de luxe est en plein essor depuis l'installation en 2012 de l'entreprise Hermès[52]. Son unité montbronnaise, dont les nouveaux locaux de 5 500 m2 sont inaugurés en , compte 175 salariés et pourrait atteindre à terme les 280[53].
Le collège d'enseignement secondaire François-Mitterrand regroupe 250 à 280 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 12 classes[54].
Montbron possède une école primaire, François-Marvaud, comprenant six classes dont une classe d'intégration scolaire (CLIS), ainsi que trois classes de maternelle[55].
Plusieurs bâtiments religieux sont édifiés sur la commune de Montbron :
Montbron compte plusieurs châteaux :
La Réserve naturelle régionale de la Vallée de la Renaudie se trouve en partie sur le territoire de la commune.
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.
![]() |
Blasonnement :
Parti : écartelé au 1) et au 4) burelé d’argent et d’azur et au 2) et 3) de gueules plain[70]. |
Selon d'Hozier, la ville porte de vair à un chef componné d'argent et de sinople.