Capestang [ka.pes.tɑ̃] est une commune française située dans le département français de l'Hérault, en région Occitanie.
Capestang | |
![]() La collégiale Saint-Étienne de Capestang. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud-Hérault |
Maire Mandat |
Pierre Polard 2020-2026 |
Code postal | 34310 |
Code commune | 34052 |
Démographie | |
Gentilé | Capestanais |
Population municipale |
3 281 hab. (2019 ![]() |
Densité | 83 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 19′ 47″ nord, 3° 02′ 43″ est |
Altitude | 12 m Min. 0 m Max. 120 m |
Superficie | 39,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Capestang (ville isolée) |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, la rivière de Quarante, la Mayre Rouge, le ruisseau de Merdols, le ruisseau de Montady et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (l'« étang de Capestang ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Capestang est une commune rurale qui compte 3 281 habitants en 2019. Elle est dans l'unité urbaine de Capestang et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Capestanais ou Capestanaises.
La commune est limitrophe du département de l'Aude.
Au sud, le point d'intersection avec les communes de Montels et Nissan-lez-Enserune est un quinquepoint délimitant aussi les communes de Cuxac-d'Aude et Coursan, toutes deux dans le département de l'Aude[1].
Quarante | Puisserguier | Maureilhan |
Ouveillan (Aude) |
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Montady |
Montels | Nissan-lez-Enserune | Poilhes |
Située à 20 mètres d'altitude, la rivière « la Quarante » est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Capestang. Elle est, avec les crues de l'Aude, la principale source d'approvisionnement en eau de l'étang.
L'étang de Capestang, dont le niveau varie selon les saisons, est une zone humide d'une grande qualité écologique, qui accueille notamment de nombreuses espèces d'oiseaux nicheurs. Il est classé Natura 2000 et ZPS (Zone de protection spéciale).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cazouls-les-Beziers », sur la commune de Cazouls-lès-Béziers, mise en service en 1980[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 691,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 53 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[13].
La commune est située sur la route départementale 11 reliant Béziers à Carcassonne par l'intérieur, en dédoublement de la route nationale 113 et de l'autoroute A9. Des routes secondaires relient Capestang à Puisserguier au nord, Quarante au nord-ouest, Cuxac et Narbonne au sud, Maureilhan au nord-est, Nissan-lez-Ensérune au sud-est. L'échangeur de Béziers-sud, sur l'autoroute A9, est à 18 kilomètres.
La commune est traversée par le canal du Midi, qui, après de larges méandres à l'ouest, contourne le village par le nord. Il est navigable, et peut être suivi à pied ou à vélo par le chemin de halage.
L'ancienne ligne de chemin de fer reliant Capestang à Colombiers, sur la ligne de Béziers à Narbonne, est fermée à tout trafic. La gare la plus proche est celle de Nissan-lez-Ensérune, mais seuls quelques TER la desservent. La gare de Béziers est par contre largement desservie.
L'aéroport de Béziers - Vias, à 12 kilomètres à l'est de Béziers, est desservi par la compagnie Ryanair.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux :, d'un intérêt écologique exceptionnel notamment en ce qui concerne l'étang et sa phragmitaie (roseaux). L'avifaune est particulièrement riche et intéressante en raison du type de végétation en place (grande étendue de roseaux) et de l'isolement des lieux. Il accueille de très nombreuses espèces nicheuses dont certaines justifient plus particulièrement la proposition de ce site en tant que site d'intérêt communautaire : le Butor étoilé, le Rollier d'Europe[15], d'une superficie de 1 374 ha, d'un intérêt écologique exceptionnel notamment en ce qui concerne l'étang et sa phragmitaie (roseaux). L'avifaune est particulièrement riche et intéressante en raison du type de végétation en place (grande étendue de roseaux) et de l'isolement des lieux. Il accueille de très nombreuses espèces nicheuses dont certaines justifient plus particulièrement la proposition de ce site en tant que site d'intérêt communautaire : le Butor étoilé, le Rollier d'Europe[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[17] : le « coteau de Cibadiès » (42 ha)[18] et les « étangs de Capestang et de Poilhes » (759 ha), couvrant 6 communes dont deux dans l'Aude et quatre dans l'Hérault[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[17] : la « Basse plaine de l'Aude et étang de Capestang » (7 120 ha), couvrant 10 communes dont quatre dans l'Aude et six dans l'Hérault[20].
Capestang est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[21],[I 1],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Capestang, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 3 233 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (69,7 %), zones humides intérieures (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), terres arables (6 %), zones urbanisées (2,9 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Capestang est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal du Midi et la rivière de Quarante. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1996, 1999, 2014 et 2019[26],[24].
Capestang est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 518 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 518 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Attestée sous la forme Caput stanio en 862.
Capestang tient son nom du latin caput stagni, soit « tête de l'étang », en raison de sa situation à la pointe nord d'un étang, aujourd'hui partiellement asséché, dénommé étang de Capestang. La forme languedocienne Cabestanh [ka.βes.'tan] correspond exactement au nord-occitan Chabestanh (Chabestan) et au catalan Cabestany.
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Les armes de Capestang se blasonnent ainsi : « parti, au premier d'argent à une aigle essorante de sable de profil, la tête contournée, la patte dextre levée, au deuxième d'argent à un lion de gueules ». |
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La commune doit son nom à un étang dont la cuvette a été creusée par l’érosion éolienne durant la dernière période froide du quaternaire. Lors du réchauffement climatique qui lui a succédé, la montée des eaux l’a annexé à un golfe marin dont le comblement est déjà amorcé dès la protohistoire.
A deux pas de l’oppidum celtibère d’Ensérune et de la nécropole de Puisserguier, traversé par la voie Héracléenne, ce territoire a été très tôt un lieu de passage et de brassage.
A l’issue de la conquête romaine en 122 av-JC. Il se trouve à la charnière des colonies de Narbonne et de Béziers et la vieille voie héracléenne, aménagée en voie Domitienne, traverse l’étang sur un viaduc de plus de 1300 m de long, le Pontserme. Sa cadastration permet d’organiser la distribution de terres à des légionnaires vétérans. Les multiples tessons d’amphores pour le transport du vin, de dolia pour sa conservation, montrent que la vigne y était déjà bien présente. 45 sites archéologiques de villas ou de simples fermes ont été repérés et aujourd’hui encore, certains d’entre eux sont occupés par de grands domaines : les « campagnes ».
Les ressources économiques de l’étang et en particulier ses salines, ne sont pas étrangères à cette forte densité de l’habitat. L’exploitation du sel était sûrement présente dès l’époque romaine, même si elle n’est attestée qu’au IXème siècle alors qu’elle attire les convoitises des seigneurs les plus puissants du voisinage. En 862, la villa Pégan appelée « caput stagni » (tête de l’étang) est une possession de l’abbaye de St Chinian. C’est l’origine du nom du village.
Comme ailleurs dans la plaine, l’habitat se regroupe et castrum voit le jour sur les premières hauteurs dominant l’étang. Il ne tarde pas à se développer.
Déjà, les vestiges d’une église du 1er art roman (XIème) dotée de trois nefs, font deviner un édifice de dimensions très respectables.
Les témoignages abondent ensuite d’une précoce montée en puissance : la constitution d’un consulat comme souvent en Languedoc, l’élévation de l’église paroissiale au rang de collégiale, les vestiges d’une maison romane (débuts XIIIe), la présence d’écoles, d’un hôpital… L’existence d’une communauté juive d’une trentaine de familles est avérée. Jusqu’à son expulsion du Royaume par Philippe le Bel en 1306, elle bénéficie de la protection de l’archevêque de Narbonne et certains de ses membres s’illustrent dans les controverses philosophiques et religieuses qui animent l’importante société juive languedocienne.
En 1222, en pleine croisade des Albigeois, c’est sous l’impulsion de Capestang qu’une vingtaine de villages du Biterrois se sont soulevés contre Narbonne. Cette expédition dont les causes ne sont pas clairement établies, est déjà une preuve de son rayonnement, payée au prix de l’excommunication et de la destruction de son enceinte. L’archevêque de Narbonne semble bien avoir saisi l’occasion de ces événements pour mettre fin aux prétentions des Gaucerand et s’imposer comme seul seigneur du lieu.
Vers 1340, avec 800 feux et sûrement autour de 4000 habitants, Capestang est une ville plus peuplée que Pézenas malgré ses foires ou Agde malgré son port et son évêché. Sa nouvelle enceinte se déroule sur 1500 mètres et comprend 5 portes. C’est à son archiprêtre Germain d’Alaigne que l’archevêque Bernard de Fargues a confié le soin de conduire l’inquisition contre les béguins. On sait qu’au moins trois hérétiques en 1319, six en 1320, y ont été brûlés.
Capestang est riche : il y a bien sûr l’étang, ses poissons et le véritable or blanc qu’est le sel. Son terroir est aussi fertile et son commerce actif. Son vignoble est en plein essor.
Comme il faut une église à l’image de cette prospérité, la construction d’une collégiale gothique aux proportions dignes d’une cathédrale, a été confiée à Jacques de Fauran, qui à la même époque est l’architecte de la 2e campagne de St Just de Narbonne et du chevet de la cathédrale de Gérone.
Mais de cet ambitieux projet initial, seul le chœur a été construit et la façade ouest porte le spectaculaire témoignage d’un chantier brutalement et durablement interrompu.
La raison bien sûr réside dans la dégradation subite du contexte général
- La guerre de 100 ans n’a pas atteint directement Capestang. En 1355, le Prince Noir y effectue bien l’une de ses sinistres chevauchées, mais les Capestanais semblent avoir évité le pire contre la promesse, finalement non tenue du versement d’une rançon. Par contre la fiscalité infligée par le roi pour l’entretien de ses armées a lourdement pesé sur les budgets. En 1381, l’annonce de la venue du duc de Berry, lieutenant-général du Languedoc et oncle du roi mineur, a suffi à provoquer la révolte des « menutz » à Béziers. En résidence au château de Capestang, il y a reçu son rival Gaston Phoébus et attendu la fin de la révolte pour entrer dans la ville.
- 1348, la Peste Noire qui s’est abattue sur l’Europe, y revient encore en 1360.
Mais Capestang, le Narbonnais, ont été particulièrement atteints :
- Parce que l’épidémie est arrivée par les ports, elle a été très virulente en Narbonnais (8000 habitants à Narbonne en 1376 contre 30 000 au début du siècle)
- Parce que personne ne voulant en acquitter les frais, les infrastructures n’ont plus été entretenues. Ainsi, en 1343, lors d’une de ses crues, l’Aude a abandonné l’étang de Bages pour se jeter dans celui de Vendres. Pour Narbonne c’est la ruine du port. Pour Capestang, à terme, celle de ses salines.
Dans ces conditions, les travaux de la collégiale n’ont repris qu’à minima au milieu du XVème. Tout à l’ouest, le mur roman est conservé ; une simple charpente coiffe la courte nef gothique. Pour remplacer le clocher roman sûrement en mauvais état, une terrasse est sacrifiée pour porter le nouveau clocher.
Comment expliquer alors la splendeur des peintures du plafond du château qui sont elles aussi datées du milieu du XVème ? Plus que de la prospérité d’une ville qui n’a pas retrouvé sa splendeur passée, c’est de l’opulence d’un grand prélat que ce plafond est le témoignage. Or la richesse de l’archevêché de Narbonne reste immense, l’une des toutes premières du Royaume. Quand l’économie locale était au mieux, Bernard de Fargues, très attaché à Capestang avait déjà commandité de grands travaux pour doter le tinel du château de belles fenêtres gothiques et d’un décor mural somptueux. En 1431, une assemblée des Etats du Languedoc a pu s’y dérouler.
En 1436, Jean d’Harcourt, représentant d’une grande famille normande, désigné archevêque de Narbonne dans un tout autre contexte, met si peu d’empressement à rejoindre son diocèse qu’il lui faut trois ans pour le faire. Après tout, il n’a à Capestang que l’un des 18 châteaux qui viennent de lui être attribués. Mais vers 1450, les plafonds peints sont au goût du jour et un grand seigneur doit tenir son rang.
La reprise des travaux à la collégiale, l’embellissement du château sont malgré tout les signes d’un renouveau. Dans le centre ancien, certaines demeures cachent sous des aménagements XIXème, des preuves qu’il s’est poursuivi bien au-delà du milieu du XVème siècle.
Capestang a échappé aux dévastations des guerres de religion. Certes, il a fallu accueillir des garnisons et ce ne s’est pas fait sans frais ni sans dommages, mais le Narbonnais est demeuré « papiste » et la ligne de front n’a guère dépassé la vallée de l’Orb.
En 1642, le roi Louis XIII a accordé la tenue de 2 foires de 8 jours l’une à partir du 1er lundi de carême, l’autre du 1er lundi de septembre ainsi qu’un marché le jeudi.
Avec 2200 communiants au milieu du XVIIème, la ville est pourtant loin d’avoir retrouvé son rang.
Le sel n’y est plus récolté. Son économie semble moins diversifiée, plus agricole. Les archevêques, moins présents, se désintéressent du château dont la chapelle tombe en ruines.
Si la fin du règne de Louis XIV est dans tout le royaume une période difficile à traverser, elle l’est plus encore pour les Capestanais.
L’étang, autrefois si précieux, n’est plus qu’un marais putride. Depuis le début du XVIIe, plusieurs campagnes d’asséchement se sont succédé sans grand succès afin de récupérer des terres arables et assainir le lieu. Dès l’arrivée de la saison chaude, les fièvres paludéennes sont responsables d’une effroyable surmortalité dont les enfants sont les premières victimes.
Ils sont d’autant plus sensibles à la série de catastrophes climatiques qui la caractérise : sècheresse des années 1680, terribles hivers de 1693 et 1709 (900 hectares d’oliviers gelés), crues répétées de l’étang, mais aussi de ce nouveau venu qu’est le canal royal. En 1715, 1728, 1740, 1766 encore, ses berges ont cédé et ses eaux se sont déversées sur le village. Les Capestanais de ce temps ne lui trouvent que des défauts : les infiltrations depuis cet ouvrage en surplomb gâtent de nombreuses parcelles dont les récoltes pourrissent ; la contribution obligatoire aux travaux d’entretien est mal acceptée et les ponts menacent ruine ; la traversée sous le canal de l’aqueduc de la source du Théron ne se fait pas sans dommage pour la qualité de l’eau…
Dans ces conditions, l’augmentation de la pression fiscale y est particulièrement douloureuse. En Languedoc, le montant de la taille est calculé par communauté sans tenir compte ni de l’évolution des récoltes, ni de celle de la population. Or en 1740, malgré l’arrivée d’immigrés de la bordure montagneuse attirés par le manque de main d’œuvre, Capestang n’a plus que 500 habitants. Un misérable « village tombeau ». Ses murailles, de nombreuses maisons abandonnées sont en ruine et des terres laissées en friche plutôt que d’en acquitter l’impôt..
La situation s’améliore dans la deuxième moitié du XVIIIe : Les épanchoirs éloignent le risque de déversement du canal ; grâce à lui et au port de Sète, le vin, l’eau de vie du Languedoc surtout, peuvent être proposés aux nouveaux clients de l’Europe du Nord. Le réseau routier s’améliore. Depuis 1777 à Capestang, la route royale qui de Béziers conduit à Carcassonne, évite au sud, la difficile traversée du village. La tentation est grande de multiplier les parcelles de vignes. Même si l’administration royale, craignant un retour des pénuries, s’oppose longtemps à des plantations effectuées au détriment des surfaces emblavées, elles progressent.
A la fin du siècle, la population avoisine les 1200 habitants.
Pourtant, en 1787, Thomas Jefferson en voyage sur le canal, ne juge pas utile d’y faire escale.
A l’image du Languedoc dans son ensemble, le village semble n’avoir vécu la Révolution qu’en se conformant à des événements impulsés depuis Paris. Elle n’en est pas moins un tournant majeur
Alors que l’arrivée du canal avait déjà précipité le déclin de Narbonne et de son port, la disparition de son archevêché et de sa seigneurie sur le village achève d’affaiblir l’influence de cette ville sur le village. Incorporée désormais au département de l’Hérault, de Quarante à Nissan, cette vieille zone charnière entre Narbonne et Béziers vient de clairement basculer dans le Biterrois.
La vente des biens nationaux permet à une bourgeoisie originaire des villes voisines qui déjà avait profité du faible coût des nombreuses terres laissées à l’abandon aux pires heures du XVIIIe, d’affermir son ascendant sur le village. C’est ainsi que le médecin Jean Lartigue peut faire l’acquisition du château.
L’histoire du bas-Languedoc au XIXème est d’abord celle de l’effacement de la vieille polyculture méditerranéenne (blé- vigne-olivier) et d’un élevage ovin dominant face au triomphe d’un vignoble de plus en plus impérialiste et rémunérateur.
Capestang est un des lieux où cette affirmation se vérifie le plus. En effet, si la montée en puissance du vignoble s’est faite en trois temps, chaque fois, le village était parmi les mieux placés pour en tirer profit.
La première moitié du siècle a vu l’essor d’une viticulture tournée vers la production de trois-six. L’alambic d’Adam a apporté des progrès sensibles à la distillation. L’alcool peut y être produit de façon plus abondante et moins coûteuse. La navigation sur le canal est à son apogée et le port de Capestang a été réaménagé. Les marchés au trois-six de Béziers et Pézenas font autorité. Le village possède ses alambics. Ses notables sont distillateurs.
En 1857, le train arrive en gare de Nissan. Ce n’est pas si loin de Capestang. Désormais, c’est la conquête du marché national qui est promise aux vins locaux. A partir des années 1860, la production d’alcool est de plus en plus délaissée. Des travaux de restauration à la collégiale, tels la réfection des toitures, la réparation du clocher, la refonte de cloches et surtout la commande des beaux vitraux du chœur au célèbre atelier Mauvernay, sont des témoignages de cette prospérité. La plupart ont été financés par de grands propriétaires.
Et le phylloxéra ? Autour de Capestang, il n’a pas été vécu comme une catastrophe, bien au contraire ! La maladie est apparue dans la vallée du Rhône en 1863, mais ensuite, elle ne s’est que lentement propagée de l’est vers l’ouest. Notre secteur n’a été concerné que vers 1880 ! Pendant tout ce temps, il a tiré profit des cours très élevés, engendrés par la pénurie. Les plantations ont été multipliées dans les zones inondables de l’étang afin d’obtenir de très hauts rendements tout en asphyxiant le puceron destructeur. Le renouvellement du vignoble par des ceps greffés sur plants américains et résistants au fléau a donc demandé moins de sacrifices financiers ici qu’ailleurs. Les propriétaires des grands domaines, aux alentours, y ont trouvé l’occasion de conforter leurs positions et de bâtir leurs châteaux.
Ainsi, passés les troubles révolutionnaires, le village a globalement connu une belle période de prospérité. Pourtant, au milieu du siècle, le passage du 1er au 2ème vignoble de masse, s’est effectué dans la douleur. L’Europe a été secouée en 1846/ 1847, par une grave crise économique à la fois agricole et industrielle qui a compté dans le déclenchement des révolutions de 1848. En Languedoc, elle est venue s’ajouter à la surproduction d’eau de vie due à la concurrence victorieuse des alcools à bas prix, obtenus avec du sucre de betterave. Ces difficultés sont largement à l’origine de la révolte des Capestanais contre le coup d’Etat de décembre 1851. Une révolte de la misère autant qu’une défense de la République que l’on souhaite plus attentive aux plus démunis. Les Capestanais ont tenu une semaine et seule l’intervention de l’armée a pu vaincre leur résistance. Comme partout dans le pays, la répression a été très dure : 8 insurgés ont été déportés vers Cayenne, 41 l’ont été en Algérie. Depuis, le village a conservé la mémoire de ce drame. Une tradition politique est née, plus tard ravivée par les luttes viticoles.
Une croissance démographique spectaculaire et continue
La viticulture au XIXème réclame une abondante main d’œuvre. La croissance spectaculaire de la population du village pendant cette période est une preuve éclatante de la bonne santé de son économie. Le recensement de 1800 lui attribue 1185 habitants, Mais en 1900, avec plus de 4000 habitants, Capestang talonne Marseillan, et n’est devancé ensuite dans l’arrondissement que par Béziers dont la population a triplé, Agde où elle a stagné, Bédarieux et Pézenas ou elle a diminué !
Cette croissance n’est due que partiellement à un excès de naissances sur les décès. Certes, Les fièvres, toujours présentes, exercent moins de ravages qu’au siècle précédent. Le village s’est débarrassé peu à peu de sa mauvaise réputation. Mais l’espoir d’accéder à la propriété, la crainte de la disperser, ont fait chuter la natalité.
C’est donc la balance migratoire qui a permis cette explosion démographique. Les régions de départ des migrants sont toujours celles que Max Derruau avait déjà relevées pour les XVII et XVIII ème siècles, mais les flux ont pris une ampleur exceptionnelle et d’ailleurs sans égale dans le Biterrois rural : En 1906, ils sont plus d’un millier à être nés sur la bordure montagneuse, avant tout les monts de Lacaune et leur périphérie ; mais les Pyrénées ariégeoises et andorranes et même le Lauragais, ont aussi fourni de gros contingents.
Capestang n’a cependant pas totalement renoué avec son glorieux passé médiéval
Si à la veille de la peste noire, c’est incontestablement une ville, personne ne songe à ce qualificatif pour le Capestang de 1900. Son commerce n’assure que des fonctions banales et n’exerce guère d’attraction au-delà des limites communales. Son équipement administratif est celui d’un chef-lieu de canton, mais pas davantage.
Ce n’est qu’un des gros villages viticoles, très caractéristique de la campagne biterroise à cette époque.
Comme ailleurs dans le Languedoc rural, l’histoire du XXe siècle est d’abord celle des difficultés récurrentes de la viticulture de masse.
En 1907, le village a été l’un des premiers à s’associer à la révolte vigneronne impulsée par les voisins d’Argeliers. Le 21 avril, le rassemblement de 15000 personnes à Capestang, a révélé la montée en puissance d’un mouvement désormais bien structuré. Le N°1 du journal « le tocsin » y a été distribué.
Confronté à l’effritement de ses revenus, le patronat comprime les salaires, supprime des travaux jugés superflus. Très tôt, des syndicats se constituent pour défendre les intérêts des nombreux ouvriers agricoles menacés par un chômage endémique. A Capestang, des conflits ont lieu en 1904, 1910, 1926 et surtout 1933. Cette année-là, plus de 1000 grévistes se sont opposés au syndicat patronal pendant 51 jours !
Heureusement, en 1936, la cave coopérative en s’inscrivant dans la grande vague de créations qui précède la guerre, permet aux nombreux petits propriétaires d’alléger les frais et les soucis de la vinification et de mieux vendre leur vin. Elle deviendra l’une des toutes premières du département.
L’ancrage à gauche de la commune a été conforté par les luttes viticoles
Jean Casamia est le 1er maire socialiste en 1902 et pour plus de trente ans. Le drapeau rouge flotte au sommet du clocher à la surprise des visiteurs. Le 7 juin 1944, le drame de Fontjun s’inscrit dans cette tradition. 10 des 23 résistants martyrs de l’embuscade et des fusillés du Champ de Mars étaient Capestanais et c’est dans ce village que 179 hommes ont été raflés en représailles. Deux concitoyens ont laissé leur vie dans un camp en raison de leurs idées politiques, un autre a été victime de l’antisémitisme. Tous ont une rue qui porte leur nom. Plus tard, de 1977 à 2001, la longue magistrature du député- maire Bernard Nayral va s’inscrire dans cette tradition.
Un spectaculaire déclin démographique
Certes, à partir de 1914 et jusque dans les années 1920, l’immigration espagnole massive est venue remédier à la mobilisation générale, puis à l’hécatombe de la guerre. Dans les grands domaines, puis le village, les Murciens surtout, se sont substitués aux gavachs. Mais malgré la reprise de leur migration dans les années cinquante, l’apport de quelques rapatriés d’Afrique du Nord, en passant de plus de 4000 à 2500 habitants en 1975, le village a perdu 40% de sa population. Depuis les années trente, les départs se sont multipliés dans la population locale. Il se distingue certes par la qualité de sa vie associative tant sportive que culturelle, mais, même si la crise est générale dans le Biterrois rural, il est parmi les plus touchés.
L’éclosion d’un nouveau village : 1980…
Le village évidemment n’a pas échappé au grand chambardement qui caractérise notre époque !
- Les primes d’arrachage, les investissements nécessaires à la plantation de cépages améliorateurs ont sonné le glas de la petite viticulture. Un nouveau vignoble est né, tourné vers la qualité, et dont les fers de lance se situent désormais dans les avant- monts. Comme ailleurs, les exploitants ne sont plus qu’une poignée et la viticulture ne rythme plus la vie de la communauté. (1968 : 43% des actifs dans l’agriculture – 2018 : 2,9%)
- Une périurbanisation larvée a permis de retrouver la croissance démographique. De plus en plus si on habite Capestang on travaille ailleurs et on peut venir d’ailleurs pour y habiter. Depuis les années 70, les nouveaux quartiers pavillonnaires ont fait doubler la surface bâtie. (1968 : 153 pendulaires soit 15% des actifs- 2018 : 764 soit 63%).
- Le canal du Midi, la proximité de la montagne et de la mer, l’ambiance méditerranéenne ont attiré des nouveaux venus de la France et de l’Europe du nord.
Mais le Biterrois, lui-même en crise, n’a pas été assez dynamique pour donner naissance à une seconde couronne péri-urbaine sur son flanc ouest. Sur la façade méditerranéenne, ce n’est pas lui qui fait le plus rêver. Les richesses patrimoniales du village, la présence de l’étang, exigent des précautions particulières qui ont pu limiter la croissance.
Malgré leur ampleur, ces transformations ont donc été à Capestang, moins violentes qu’en bien d’autres lieux, et avec un centre toujours actif, le village, bien équipé, a pu conserver l’essentiel de son identité. Mais si sa population a cru de 28% depuis 1975, avec 3273 habitants en 2018, il est bien loin d’avoir retrouvé les effectifs de 1900.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1953 | 1971 | Louis Couissy | SFIO-DVG | Propriétaire viticole |
1971 | 1977 (décès) | Fernand Vidal | PS | Technicien TPE, conseiller général |
mars 1977 | 2001 | Bernard Nayral | PS | Député, conseiller général |
mars 2001 | 2014 | Claude Guzovitch | SE | Président du SIVOM d'Ensérune |
mars 2014 | En cours (au 5 septembre 2020) |
Pierre Polard[31] | PS, puis LFI, puis SE |
Ingénieur conseil Vice-président de la communauté de communes Sud-Hérault et vice-président du SIVOM d'Ensérune |
En 2018, la commune compte 1 416 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 3 128 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 650 €[I 7] (20 330 € dans le département[I 8]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 11] (45,8 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 9,6 % | 11,7 % | 12,1 % |
Département[I 10] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 865 personnes, parmi lesquelles on compte 75,5 % d'actifs (63,4 % ayant un emploi et 12,1 % de chômeurs) et 24,5 % d'inactifs[Note 12],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 1 092 emplois en 2018, contre 1 087 en 2013 et 1 099 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 214, soit un indicateur de concentration d'emploi de 90 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,9 %[I 13].
Sur ces 1 214 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 449 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 79,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % les transports en commun, 12,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
277 établissements[Note 13] sont implantés à Capestang au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 277 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 15 | 5,4 % | (6,7 %) |
Construction | 36 | 13 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 78 | 28,2 % | (28 %) |
Information et communication | 5 | 1,8 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 10 | 3,6 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 15 | 5,4 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 44 | 15,9 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 46 | 16,6 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 28 | 10,1 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,2 % du nombre total d'établissements de la commune (78 sur les 277 entreprises implantées à Capestang), contre 28 % au niveau départemental[I 17].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[32] :
L'économie du village est surtout basée sur l'agriculture, la viticulture, des oliviers et des champs. Vins du Pays des coteaux d'Ensérune, Sud de France. Son office du Tourisme sur le port canal, le canal du Midi, la collégiale Saint-Étienne, château des Archevêques de Narbonne avec son plafond peint et son musée… Tous commerces, restaurants, hôtel, chambres d'hôtes, camping municipal avec mobile homes et gîte de groupe deux épis 19 places.
Marché traditionnel tous les mercredis et dimanches matin, sur la place Jean-Jaurès.
La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 294 | 171 | 135 | 102 |
SAU[Note 16] (ha) | 2 695 | 2 837 | 2 838 | 2 721 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 294 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 171 en 2000 puis à 135 en 2010[35] et enfin à 102 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 65 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[36],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2695 ha en 1988 à 2721 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 27 ha[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 3 281 habitants[Note 18], en augmentation de 4,26 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 150 | 1 185 | 1 360 | 1 530 | 1 624 | 1 893 | 1 933 | 2 039 | 2 135 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 331 | 2 746 | 2 999 | 2 909 | 3 176 | 3 737 | 3 519 | 4 076 | 4 168 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 187 | 4 012 | 4 010 | 4 053 | 4 028 | 4 039 | 3 541 | 2 962 | 2 763 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 019 | 3 014 | 2 548 | 2 675 | 2 903 | 3 007 | 3 010 | 3 010 | 3 147 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 273 | 3 281 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 27,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 558 hommes pour 1 715 femmes, soit un taux de 52,4 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,24 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,6 | 90 ou + | 2,9 |
10,1 | 75-89 ans | 12,1 |
20,0 | 60-74 ans | 17,4 |
21,9 | 45-59 ans | 22,7 |
15,0 | 30-44 ans | 16,0 |
13,8 | 15-29 ans | 12,7 |
17,7 | 0-14 ans | 16,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,8 |
7,5 | 75-89 ans | 9,6 |
17 | 60-74 ans | 18,1 |
19,1 | 45-59 ans | 19 |
18,3 | 30-44 ans | 17,8 |
19,5 | 15-29 ans | 18,1 |
17,9 | 0-14 ans | 15,6 |