Cazouls-lès-Béziers est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Cazouls-lès-Béziers | |
![]() La mairie de Cazouls-lès-Béziers. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes la Domitienne |
Maire Mandat |
Philippe Vidal 2020-2026 |
Code postal | 34370 |
Code commune | 34069 |
Démographie | |
Gentilé | Cazoulins |
Population municipale |
5 060 hab. (2019 ![]() |
Densité | 132 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 23′ 36″ nord, 3° 06′ 08″ est |
Altitude | Min. 16 m Max. 204 m |
Superficie | 38,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Cazouls-lès-Béziers (ville isolée) |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cazouls-lès-Béziers (bureau centralisateur) |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cazoulslesbeziers.com |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Orb, le Rieutort, le ruisseau de la Guiraude, le ruisseau de la Prade, le ruisseau de Millau, le ruisseau Rhonel et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cazouls-lès-Béziers est une commune rurale qui compte 5 060 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine de Cazouls-lès-Béziers et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Cazoulins ou Cazoulines.
Cazouls-lès-Béziers se trouve située sur les premiers contreforts du Massif central, au nord de la ville de Béziers et à quelques kilomètres de la mer Méditerranée.
Il est entouré de vignes, qui constituent l'une de ses principales ressources (production de vin), mais également par la garrigue et de nombreux bois de pins. Il est limité à l'est par l'Orb, fréquenté par les pêcheurs.
Les trois diocèses de Béziers, Narbonne et Saint-Pons-de-Thomières venaient se rejoindre à la limite de son territoire, en un point appelé "Les Trois Tables".
Causses-et-Veyran (9.27 / 15,92 km) Cessenon-sur-Orb (7.77 / 9,64 km) Cazedarnes (6.94 / 8,35 km) Saint-Chinian (12.92 / 19,53 km) |
Aigues-Vives (16.27 / 26,88 km) |
Murviel-lès-Béziers (6.36 / 8,41 km) Thézan-lès-Béziers (6.50 / 9,01 km) Corneilhan (7.47 / 13,02 km) |
Assignan (17.09 / 24,86 km) |
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Montblanc (21.50 / 25,86 km) |
Creissan (7.35 / 10,57 km) Puisserguier (5.57 / 7,70 km) Capestang (8.54 / 12,61 km) Poilhes (9.65 / 14,22 km) |
Salles-d'Aude (17.04 / 23,01 km) |
Lignan-sur-Orb (5.87 / 9,67 km) Maraussan (4.92 / 5,33 km) Maureilhan (4.23 / 5,28 km) Nissan-lez-Enserune (11.53 / 13,57 km) |
Cazouls-lès-Béziers possède un climat méditerranéen (climat Csa à Csb selon la classification de Köppen[2]), marqué par des étés secs et chauds[3]. Le déficit hydrique s'étend du au environ ; les périodes de pluie se retrouvent au printemps et surtout à l'automne. Le nombre de jours de pluie, liée pour partie au marin, vent de secteur sud-est, est relativement faible (environ 80 jours par an)[4]. La température moyenne annuelle s'établit aux environs de 15 °C[5].
La station[Note 1], ouverte le et fermée le , était située sur le territoire communal au lieudit les muscadelles (à 82 m d'altitude) puis, à partir de 2004, au lieudit les trois angles, à 97 m d'altitude[6]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,3 | 5,7 | 7,9 | 11,6 | 14,8 | 17,2 | 17 | 14 | 11,2 | 6,7 | 3,9 | 9,8 |
Température moyenne (°C) | 7,4 | 7,9 | 10,7 | 12,9 | 16,9 | 20,7 | 23,5 | 23,1 | 19,7 | 15,8 | 10,8 | 8 | 14,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,6 | 12,6 | 15,7 | 18 | 22,2 | 26,6 | 29,8 | 29,3 | 25,4 | 20,4 | 14,9 | 12 | 19,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−15 16.01.1985 |
−9,2 11.02.1986 |
−7,6 02.03.05 |
−1 14.04.1998 |
2,8 11.05.1985 |
6,5 04.06.1984 |
9 22.07.1980 |
8 31.08.1995 |
5,2 26.09.1984 |
−2,7 31.10.1997 |
−7 18.11.07 |
−9,3 22.12.01 |
−15 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,8 13.01.04 |
23 15.02.07 |
29,5 21.03.02 |
31 25.04.02 |
37,3 29.05.01 |
38,7 21.06.03 |
41 30.07.01 |
40,2 06.08.03 |
36,4 06.09.1988 |
33,5 01.10.1997 |
24,2 01.11.1981 |
23,5 18.12.1989 |
41 2001 |
Précipitations (mm) | 60 | 70,5 | 42,3 | 58,3 | 48,5 | 35 | 22,7 | 41,1 | 71,8 | 100,6 | 78,4 | 62,5 | 691,7 |
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[7] : la « plaine de Cazedarnes » (1 340 ha), couvrant 4 communes du département[8] et la « vallée de l'Orb » (634 ha), couvrant 8 communes du département[9] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[7] : les « Vignes du Minervois » (9 972 ha), couvrant 13 communes du département[10].
Cazouls-lès-Béziers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[I 1],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cazouls-lès-Béziers, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 4 987 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (59,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones urbanisées (5,3 %), forêts (2 %), eaux continentales[Note 6] (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cazouls-lès-Béziers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à deux risques particuliers : le risque minier et[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Orb et le Rieutort. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1995, 1996, 2000, 2005, 2016 et 2019[16],[14].
Cazouls-lès-Béziers est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 169 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 168 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
La commune est en outre située en aval du Barrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 8] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[23]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[24].
Le lieu est appelé Castrum de Casulis en 1178 et Cazolz en 1431[25].
Son nom aurait pour origine le mot latin casulae, dérivant de casa (maison) et Olei (olive), donc signifiant un endroit où se tenait un moulin à huile d'olive. Toutefois, Casulae peut aussi désigner des tombeaux. Cette étymologie demeure toutefois incertaine.
Le village fut fondé au Ier siècle apr. J.-C. par les Romains.
Il est situé dans une zone archéologiquement riche : en effet, dans les terrains avoisinants, on a pu trouver des sarcophages gallo-romains, des bijoux et autres pièces en métal, et des restes d'habitations de la même époque. On connait également, non loin du village, une pierre levée s'apparentant aux menhirs et deux sites gallo-romains : villas des Muscadelles et des Trois-Tables.
Le village garde également des traces de la période médiévale, où il fut entouré de remparts destinés à le protéger des invasions.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, créée dès septembre 1790 et baptisée « société patriotique »[26].
Des résistants de Cazouls-lès-Béziers membres du Groupe Arnal participèrent aux combats des 22 et lors de la libération de Béziers et deux y trouvèrent la mort.
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Les armoiries de Cazouls-lès-Béziers se blasonnent ainsi : d'or, au sautoir losangé d'argent et de sable.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1791 | 1792 | Joseph Castanié | ||
1792 | 1793 | Etienne Gibaudan | ||
1793 | 1794 | Jean Baptiste Salles | ||
1794 | 1795 | Joseph Marie Barthélémy Borrel | ||
1795 | 1795 | Joseph Aoust | ||
1795 | 1797 | Jean Martin | ||
1797 | 1799 | Antoine Cabanes | ||
1799 | 1800 | Jean Martin | ||
1800 | 1804 | Etienne Alengry | ||
1804 | 1806 | Pierre Aoust | ||
1806 | 1813 | Jean Mons | ||
1813 | 1816 | Henri Dulac | ||
1816 | 1826 | Jean Pierre Creston | ||
1826 | 1832 | Henri De Dulac | ||
1832 | 1834 | Toussaint Frédéric Creston | ||
1834 | 1843 | Daniel Vidal | ||
1843 | 1859 | Henri Ernest De Dulac | ||
1859 | 1863 | Gratien Mijoulet | ||
1863 | 1864 | Joseph Sèbe | ||
1864 | 1865 | Jean Joseph Singla | ||
1865 | 1868 | Emeric Soulairol | ||
1868 | 1870 | Jean Guilhaume Guy | ||
1870 | 1871 | Dieudonné Dulac | ||
1871 | 1875 | Joseph Marie Frédéric Borrel | ||
1875 | 1880 | Louis Joseph Borrel | ||
1880 | 1882 | Ernest De Dulac | ||
1882 | 1884 | Elzéac Pruneyrac | ||
1884 | 1885 | Omer Martel | ||
1885 | 1885 | Lucien Fraisse | ||
1885 | 1887 | Alban Dulac | ||
1887 | 1888 | Omer Martel | ||
1888 | 1888 | Alban-Pierre Martel | ||
1888 | 1900 | Ernest Gautrand | ||
1900 | 1904 | Gustave Bertrand | ||
1904 | 1904 | Louis Saunier | ||
1904 | 1919 | Victor Robert | ||
1919 | 1929 | Louis Roume | ||
1929 | 1944 | Lucien Rodrigues |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1945 | Gaston Clabel | ||
1945 | 1953 | Raymond Donnadieu | RGR | Conseiller général du canton de Béziers-2 (1949-1955) |
1953 | 1973 | Aimé Bertrand | ||
1973 | 1983 | Louis Lignon | PS | |
1983 | 1998 | Jacques Maurel | PS | |
1998 | mars 2008 | Michel Bozzarelli | PS | Conseiller général du canton de Béziers-3 (1998-2011) |
mars 2008 | En cours | Philippe Vidal[27] | PS | Cadre, conseiller départemental du canton de Cazouls-lès-Béziers |
Au dernier recensement, la commune comptait 5060 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 636 | 1 662 | 1 883 | 1 847 | 2 070 | 2 100 | 2 110 | 2 079 | 2 192 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 325 | 2 412 | 2 840 | 2 947 | 3 365 | 3 201 | 3 466 | 3 633 | 3 740 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 143 | 3 910 | 3 778 | 3 830 | 3 648 | 3 717 | 3 438 | 3 140 | 3 037 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 123 | 3 171 | 3 050 | 3 071 | 3 251 | 3 321 | 3 743 | 3 920 | 4 313 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 846 | 5 060 | - | - | - | - | - | - | - |
Cazouls-lès-Béziers constitue le terminus de la ligne de Colombiers à Cazouls-lès-Béziers des Chemins de fer de l'Hérault, gérée par Hérault Transport.
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