Poilhes [pojɘ] (en occitan : Pòlhas ['po.ʎɔs]) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault en région Occitanie.
Poilhes | |
![]() Péniche sur le canal du Midi | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud-Hérault |
Maire Mandat |
Bérenger Sarda 2020-2026 |
Code postal | 34310 |
Code commune | 34206 |
Démographie | |
Gentilé | Poilhais (Poilhenc en occitan) |
Population municipale |
538 hab. (2019 ![]() |
Densité | 90 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 30″ nord, 3° 04′ 40″ est |
Altitude | 33 m Min. 0 m Max. 115 m |
Superficie | 5,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, le ruisseau de Montady. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000, l'étang de Capestang et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Poilhes est une commune rurale qui compte 538 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Poilhais ou Poilhaises.
Situé sur une colline, le village de Poilhes est traversé par le canal du Midi.
Poilhes surplombe un important étang, l'étang de Capestang, qui est l'exutoire de l'étang de Poilhes.
Ce village est également en contrebas de l'oppidum d'Ensérune.
Entouré par les communes de Capestang, Montels et Montady, Poilhes est situé à 12 km au sud-ouest de Béziers la plus grande ville à proximité.
Le village de Poilhes est situé sur des collines, le Puech Olivet et le Puech Mirou.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lespignan », sur la commune de Lespignan, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,3 °C et la hauteur de précipitations de 620,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 51 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[13].
La commune est située à l'intersection des routes départementales 37 et 11E1 qui relient Poilhes à Capestang au nord-ouest, Nissan-lez-Enserune au sud-est et Montady au nord-est du village. L'échangeur de Béziers-ouest, sur l'autoroute A9, est à 15 kilomètres.
La commune est traversée en son centre par le canal du Midi. Il est navigable, et peut être suivi à pied ou à vélo par le chemin de halage.
Le chemin du piémont pyrénéen, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la commune.
La commune est desservie par la ligne 642 du réseau de transport en commun Lio de la région Occitanie. Des transports vers les établissements scolaires de secteur sont aussi organisés.
La gare de Nissan-lez-Ensérune est la plus proche, mais est fermée au public depuis 2015[14]. La gare de Béziers ou la gare de Narbonne sont par contre largement desservies.
L'aéroport de Béziers - Vias, à 12 kilomètres à l'est de Béziers, est desservi par la compagnie Ryanair.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : l'« étang de Capestang »[16], d'une superficie de 1 374 ha, d'un intérêt écologique exceptionnel notamment en ce qui concerne l'étang et sa phragmitaie (roseaux). L'avifaune est particulièrement riche et intéressante en raison du type de végétation en place (grande étendue de roseaux) et de l'isolement des lieux. Il accueille de très nombreuses espèces nicheuses dont certaines justifient plus particulièrement la proposition de ce site en tant que site d'intérêt communautaire : le Butor étoilé, le Rollier d'Europe[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[18] : la « colline de l'Oppidum d'Ensérune » (71 ha), couvrant 3 communes du département[19] et les « étangs de Capestang et de Poilhes » (759 ha), couvrant 6 communes dont deux dans l'Aude et quatre dans l'Hérault[20] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[18] : la « Basse plaine de l'Aude et étang de Capestang » (7 120 ha), couvrant 10 communes dont quatre dans l'Aude et six dans l'Hérault[21].
Poilhes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
Poilhes fait partie du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUI) de la communauté de communes Sud-Hérault[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (63 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), zones urbanisées (5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Poilhes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal du Midi. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1996 et 2019[28],[26].
Poilhes est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 272 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 272 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Le nom du village, « Poilhes », se prononce Poyeu.
L’histoire de Poilhes commence avec le site d’Ensérune, dont une partie des habitants s’est fixée près de Régismont sur une terrasse maritime à la fin de l'époque Aurignacienne, alors que les grands froids d'une glaciation avaient fait monter les mers d'une trentaine de mètres, où fut découvert une station de pêcheurs, qui ont notamment laissé sur place dans des fonds de cabanes, des silex taillés[32].
Le premier facteur marquant de l’histoire du village, c’est la création de la Voie Domitienne en qui relie l’Italie à l’Espagne. Cet axe désengorge la plaine et lui apporte la prospérité. La cité d’Ensérune voit sa population se déplacer vers des terres basses. Poilhes recèle une forte densité de vestiges d’habitats romains sur cette terre agricole riche à proximité de la capitale Narbonne.
Après l’effondrement de l’Empire romain, le village a traversé les siècles de bouleversements religieux et politiques.
Le second fait majeur dans l’histoire de Poilhes, c’est l’arrivée du canal du Midi. Cet ouvrage a révolutionné la vie du village qui s’est alors ouvert sur un ouvrage reliant les deux mers. C’est le commerce du blé qui motiva sa construction. Construit au XVIIe siècle, de 1666 à 1681, sous le règne de Louis XIV et sous la supervision de Pierre-Paul Riquet, le canal du Midi est le plus ancien canal d’Europe encore en fonctionnement. La mise en œuvre de cet ouvrage est étroitement liée à la question de la navigation fluviale aux temps modernes. Le défi, relevé par Pierre-Paul Riquet, était d’acheminer l’eau de la montagne Noire jusqu’au seuil de Naurouze, le point le plus élevé du parcours.
La commune s’est ensuite progressivement tournée vers la viticulture et le commerce du vin. Aujourd’hui, le village doit trouver sa place dans un territoire en pleine mutation après la crise de la viticulture. Le village s’est développé principalement à l’est du canal[33].
Le village se trouve dans l'arrondissement de Béziers du département de l'Hérault. Pour l'élection des députés, il fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Hérault, qui est délimitée par le découpage électoral de la loi no 86-1197 du . Pour l'élection des conseillers départementaux, le village faisait partie du canton de Capestang jusqu'en 2015, il fait maintenant partie du canton de Saint-Pons-de-Thomières.
Poilhes faisait partie de la communauté de communes Canal-Lirou, depuis sa création en 2000, jusqu'en 2014 où la communauté de communes Sud-Hérault a été créée par la fusion de la communauté de communes du Saint-Chinianais et de la communauté de communes Canal Lirou.
Un projet de création commune nouvelle par la fusion des communes de Poilhes, Capestang et Montels a été proposé par les conseils municipaux de ces 3 communes en , puis abandonné en [34],[35],[36],[37],[38].
La population de Poilhes étant comprise entre 500 et 1 499 habitants, son conseil municipal est constitué de 15 membres[39], dont le maire et ses adjoints.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1809 | Louis Bousquet | ||
1809 | 1832 | Antoine Bousquet | ||
1832 | 1837 | Antoine Couderc | ||
1837 | 1843 | Alexandre Fonvieille | ||
1843 | 1867 | Louis Mailhac | ||
1867 | 1881 | Eugène Fonvieille | ||
1881 | 1892 | Charles Viguier | ||
1892 | 1896 | Etienne Durand (Fils) | ||
1896 | 1908 | Dieudonné Audiberty | ||
1908 | 1912 | Jean Izard | ||
1912 | 1919 | Philémon Durand | ||
1919 | 1925 | Joseph Calas | ||
1925 | 1935 | Gaston Durand | ||
1935 | 1941 | Valentin Courret | ||
1941 | 1944 | Paul Fabre | Président de la délégation spéciale | |
1944 | 1945 | Louis Rech | Président du comité local de libération | |
1945 | 1947 | Valentin Courret | ||
1947 | 1950 | Louis Rech | ||
1950 | 1959 | Joseph Pages | ||
1959 | 1974 | Charles Azam | ||
1974 | 1977 | Henri Granier | ||
1977 | mars 2001 | Claude Cros | ||
mars 2001 | mars 2014 | Michel Viguier | SE | |
mars 2014 | 2020 | Jacqueline Carabelli-Sejean | UMP-LR | Retraitée Fonction publique |
2020 | En cours | Bérenger Sarda | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune de Poilhes fait partie de strate des communes de 500 à 2 000 habitants appartenant à une communauté de communes, au sens de l'administration fiscale[40].
Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement de Poilhes, sur une période de quinze ans[40] :
2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Poilhes | 82 | 54 | 119 | 75 | 44 | 26 | 93 | 117 | 184 | 129 | 136 | 105 | 169 | 126 | 228 | 164 |
Moyenne de la strate | 142 | 151 | 152 | 151 | 145 | 140 | 168 | 168 | 156 | 149 | 149 | 147 | 153 | 156 | 164 | 165 |
Comparée à la moyenne de la strate, la capacité d'autofinancement de Poilhes observe un profil globalement inférieur à la moyenne de la strate. On note malgré tout une inversion de la tendance pour 2013, 2007 et 2019.
Le tableau ci-dessous présente l'évolution des trois impôts locaux de Poilhes (taxe d'habitation, taxe foncière, taxe sur le foncier non bâti), entre 2005 et 2020[40] :
2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Poilhes | 284 | 291 | 296 | 316 | 356 | 351 | 344 | 346 | 336 | 345 | 341 | 334 | 344 | 350 | 367 | 377 |
Moyenne de la strate | 221 | 225 | 234 | 244 | 217 | 223 | 269 | 277 | 285 | 288 | 299 | 301 | 299 | 307 | 316 | 322 |
Comparés à la moyenne de la strate, les impôts locaux de Poilhes observent un profil supérieur à ladite strate.
Par ailleurs, de 2002 à 2012 le fonds de roulement est négatif à la moyenne de la strate, mais depuis 2013 il est devenu positif[40].
Le montant de l'endettement par habitant, au , est de 86 € (en nette baisse par rapport à 2010, avec 228 € d'endettement par habitant), situé largement au-dessus de la moyenne de la strate, qui est de 600 €[40].
Au , Poilhes n'est jumelée avec aucune commune[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2019, la commune comptait 538 habitants[Note 10], en diminution de 4,61 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
110 | 147 | 119 | 141 | 155 | 147 | 203 | 219 | 241 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
215 | 226 | 230 | 240 | 292 | 353 | 390 | 439 | 557 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
623 | 624 | 507 | 535 | 524 | 534 | 495 | 482 | 443 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
506 | 504 | 405 | 451 | 517 | 507 | 478 | 465 | 538 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | 538 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,3 % la même année, alors qu'il est de 27,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 270 hommes pour 278 femmes, soit un taux de 50,73 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,24 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,9 |
10,9 | 75-89 ans | 9,9 |
26,4 | 60-74 ans | 23,4 |
21,9 | 45-59 ans | 22,0 |
13,6 | 30-44 ans | 16,5 |
12,8 | 15-29 ans | 9,5 |
13,2 | 0-14 ans | 15,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,8 |
7,5 | 75-89 ans | 9,6 |
17 | 60-74 ans | 18,1 |
19,1 | 45-59 ans | 19 |
18,3 | 30-44 ans | 17,8 |
19,5 | 15-29 ans | 18,1 |
17,9 | 0-14 ans | 15,6 |
L'économie du village est surtout basée sur l'agriculture, la viticulture avec l'IGP (précédemment « Vin de pays ») Coteaux-d'Ensérune, et le tourisme avec son port sur le canal du Midi, les commerces, les restaurants et les gîtes.
Poilhes compte trois restaurants, une exposition-vente de vin et gites, une épicerie multi-service.
L'école primaire Pierre-Paul Riquet de la commune est située boulevard Paul Riquet. Pendant l'année scolaire 2021-2022, elle accueillait 27 élèves, répartis dans 2 classes[47]. Ses plans, dessinés par l’architecte Adrien Avon datent d', son approbation départementale de 1908 et la construction s'est faite par la suite[48]. La cour de récréation a été goudronnée en 2001 et l'école a été mise aux normes ERP en été 2016.
Le collège de secteur est celui de Paul Bert à Capestang, tandis que les lycées de secteurs se trouvent à Sérignan et Béziers[49].
Il n'y a pas d’infrastructure médicale à Poilhes, cependant des médecins traitants, maisons médicales et pharmacies sont disponibles dans les villages alentours (Capestang, Montady, Nissan-lez-Enserune).
Des infirmiers peuvent venir à domicile sur rendez-vous.
En 2019, la commune compte 244 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 524 personnes[I 5]. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 140 €[I 6] (20 640 € dans le département[50]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 9,1 % | 8,1% | 10,5 % |
Département[I 8] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 301 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (66,1 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 12],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3]. Elle compte 53 emplois en 2018, contre 81 en 2013 et 48 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 205, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,4 %[I 11].
Sur ces 184 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 37 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 1 % s'y rendent en deux-roues, 1 % s'y rendent à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
36 établissements[Note 13] sont implantés à Poilhes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 36 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres |
2 | 5,6 % | (6,7 %) |
Construction | 1 | 2,8 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration |
18 | 50 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 5,6 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 0 | 0 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,8 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien |
12 | 33,3 | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale |
0 | 0 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 0 | 0 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (18 des 36 entreprises implantées à Poilhes), contre 28 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 53 | 47 | 26 | 22 |
SAU[Note 15] (ha) | 463 | 343 | 295 | 8,9 |
En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Le village a le droit de produire les vins aux appellations suivantes : le Pays d'Hérault, les Coteaux d'Ensérune et le Pays d'Oc.
Vingt-deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020 (53 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 8,9 ha[51],[Carte 5].
Le territoire de Poilhes dispose de 5 domaines, dont 1 qui ne possède plus une vocation agricole, 1 hangar agricole destiné à la CUMA, 1 bâtiment agricole destiné à une bergerie et 3 caves particulières recensées dans le rapport de présentation du plan local d'urbanisme[33].
La commune fait partie du Grand Site Occitanie Canal du Midi - Béziers et un Grand Site de France est en projet[52].
Il est possible de s'y promener dans les ruelles anciennes et de voir les étendoirs[Note 17], les pompes anciennes ou encore les Calvaires.
Le port de Poilhes accueille des touristes plaisanciers, et quelques randonneurs du chemin du piémont pyrénéen qui passent par les chemins de halage du Canal du Midi.
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Les armoiries de Poilhes se blasonnent ainsi : de gueules à la fasce fuselée d'or et d'azur[56] |
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