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Cagnano est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Luri, dans le Cap Corse.

Cagnano

Panorama de la marine de Porticciolo.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Maire
Mandat
Catherine Catoni
2020-2026
Code postal 20228
Code commune 2B046
Démographie
Gentilé Cagnanais
Population
municipale
155 hab. (2019 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 52′ 34″ nord, 9° 25′ 50″ est
Altitude 300 m
Min. 0 m
Max. 1 068 m
Superficie 14,72 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Cap Corse
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Cagnano
Géolocalisation sur la carte : Corse
Cagnano
Géolocalisation sur la carte : France
Cagnano
Géolocalisation sur la carte : France
Cagnano

    Géographie



    Situation


    Cagnano est une commune au centre de la façade orientale du Cap Corse, l'une des dix communes du canton de Capobianco dont Rogliano est le chef-lieu.

    Communes limitrophes
    Luri Luri Mer Tyrrhénienne
    Luri N Mer Tyrrhénienne
    O    Cagnano    E
    S
    Luri,
    Pietracorbara
    Pietracorbara Mer Tyrrhénienne

    Géologie et relief


    La tour de l'Osso.
    La tour de l'Osso.

    Comme beaucoup d'autres communes du Cap Corse, Cagnano occupe toute une petite vallée, un alvéole de la façade orientale de la péninsule, celui du ruisseau de Misinco, orientée d'ouest en est depuis les flancs de la Serra, dorsale schisteuse du Cap, jusqu'à son embouchure dans la mer Tyrrhénienne.

    Sur les bords raides de la vallée ouverte sur la mer, le paysage présente des kilomètres de murs de soutien construits par l'Homme pour disposer de terrasses cultivables dites localement lenze[Note 1].

    Limites territoriales

    Commune de faible superficie (14,72 km2), ses limites peuvent se définir ainsi :


    Hydrographie


    Le réseau hydrographique communal est peu dense. Tous les cours d'eau sont tributaires de la mer Tyrrhénienne.

    Deux autres petits fleuves côtiers se jettent à la mer, au sud de l'embouchure du Misinco :


    Climat et végétation


    Les flancs des vallons du ruisseau de Guadone et de son affluent le ruisseau de Fiumicellu, longés par les routes D 132 et D 432, sont couverts d'une petite chênaie verte. Au-dessus, la végétation est constituée de chênes verts, de frêne orne, d'oliviers et de châtaigniers. Le frêne orne ou « frêne à fleurs » compose localement la ripisylve des petits ruisseaux des vallons.

    En raison des fréquents et violents incendies ravageant cette zone du Cap Corse, en fin de période estivale généralement, une grande partie des lignes de crêtes du nord et du sud ont été démaquisées et entretenues pour servir de pare-feux.


    Voies de communication et transports



    Accès routiers

    On ne peut accéder à Cagnano que par la route. C'est en 1829 qu'avait démarrée la construction de la route reliant Bastia à Macinaggio, l'actuelle D 80, route faisant le tour du Cap Corse. La portion Porticciolo - Santa Severa est construite en 1843.

    Pour accéder directement à Ortale le centre de Luri, il faut emprunter la route D 132 au nord de Porticciolo puis, après 2,5 km, prendre la D 432 à l'intersection des deux routes. Cette dernière permet de se rendre à Suare puis d'aller à Ortale et ensuite à Piazze, ou de gagner les autres hameaux et villages de Cagnano.

    La route D 32 traverse à l'ouest la commune. Elle permet de rejoindre Luri au nord via le col de la Serra (305 m), et Pietracorbara au sud, passant près des ruines de la chapelle San Cervone ; mais la partie sud n'est pas goudronnée.


    Transports

    Il n'existe pas de moyens de transports publics de voyageurs. Par la R D 80, l'intersection D 80 / D 132 peu au nord de Porticciolo est distante de 22 km de Bastia, ville dotée d'un port de commerce, d'une gare des CFC et de l'aéroport de Bastia Poretta qui, lui, est distant de 55 km.


    Urbanisme



    Typologie


    Cagnano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].


    Occupation des sols


    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (66,6 %), forêts (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5 %), cultures permanentes (1,7 %), eaux maritimes (0,9 %), prairies (0,8 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].


    Porticciolo


    Porticciolo est la marine de la vallée de Cagnano, à l'embouchure du petit fiume Veticatu. Contrairement à ses voisines de Sisco et de Pietracorbara, la marine de Porticciolo est de construction très ancienne. Elle présente un ensemble de caractère authentique, avec des maisons aux toits de lauzes, regroupées pour des raisons de sécurité à l'époque.

    Porticciolo avait un petit chantier de constructions navales d'où sont sortis de nombreux voiliers jusqu'en 1873. À cette époque, Cagnano commerçait avec l'Italie et les autres ports du Cap, et avait plusieurs magazini (entrepôts). Les pêcheurs étaient encore au nombre de dix pour huit bateaux vers 1960. De nos jours, il n'en reste plus qu'un.

    La chapelle Sant'Antone se dresse au milieu du village.


    Suare


    Suare, joignable par la route D 432, est un petit village fondé vers l'an 1000 par les seigneurs Delle Suere qui avaient construit leur château voisin. Il ne reste rien de cette place forte. C'est aujourd'hui le hameau de Carbonacce.

    À environ 300 m au nord, se trouve la chapelle San Sebastianu, isolée.


    Ghilloni


    Ghilloni est le village le plus méridional de Cagnano. Il comprend deux parties : Ghilloni Suprana et Ghilloni Suttana. Ghilloni Supprana était nommé Ghilloni Villa au XIIIe siècle. S'y trouve la chapelle Santa Maria Annunziata.


    Ortale


    Ortale (ou Ortali), le centre de la commune, est un petit village au sud de Piazze. Il doit son nom pour avoir été jadis au milieu des jardins et des vignes. S'y trouvent le cimetière et l'église San Fruttuoso dotée d'une grande façade antérieure classique, bâtie à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien.


    Adamo


    Adamo ou Ladamu, est un village ancien, habité autrefois au IXe siècle par des gens « à la peau brune », d'où son nom. Étaient-ce des Sarrasins ?


    Piazze


    Piazze est le village de l'intérieur le plus peuplé de Cagnano. Il se situe entre Adamo et Ortale. S'y trouve la chapelle Sant' Erasmu.


    Terre Rosse


    Terre Rosse est un hameau moyenâgeux, situé à près de 500 m au nord d'Ortale. Certains affirment que Christophe Colomb, descendant des seigneurs Da Mare, y serait né en 1450[13].

    Un moulin y produit encore de la farine de châtaigne et de l'huile d'olive.


    Carbonacce


    Carbonacce est le village situé au nord-ouest de Cagnano, au sud de l'ancien couvent capucin d'Oveglia, bâti au XVIe siècle sur le site de l'ancien château d'Oveglia édifié au XIIe siècle. La forteresse avait été détruite en 1358 par une révolte populaire dirigée par Sambucucciu d'Alandu. L'église dédiée à Santa Maria Assunta est aujourd'hui inscrite Monument historique.


    Toponymie


    Le nom corse de la commune est Cagnanu /kaˈɲanu/.

    Cagnano était jadis nommé Locagnano. Si l'on rapproche son nom avec le mot cassanus du latin populaire, on peut penser qu'autrefois la vallée était recouverte de chênes.


    Histoire



    Antiquité


    Près du mont E Spelonche au nord de la commune, existe la nécropole collective dite « de Spelonche », du premier millénaire avant notre ère. Cette nécropole témoigne de relations commerciales entre le Cap Corse et l'Italie Villanovienne (pré-étrusque). En 1901, le site que les fouilles archéologiques ont détruit, a livré des bracelets, colliers, chaînettes, fibules, pinces à épiler, pendeloques, en bronze, des fragments d'amphores étrusques et des céramiques carthaginoises.


    Moyen Âge



    Castello d'Oveglia

    Dans un acte de 1155, il est fait état la première fois de la famille d'Oveglia. Il concernait un litige opposant cette famille à celle des Vallerustia pour la possession d'une esclave. « Barulfus Scaccius de Vallerustia demande à Ansaldus d'Oveglia de lui rendre cette femme que lui avait donnée Ansufredus de Pino »[15]. Les personnages de cette famille, tel Albertus de Ovilia, portent le nom de la fortification d'Oveglia, mentionnée dès la seconde moitié du XIIe siècle. Les d'Oveglia disparaissent de la documentation écrite dès les années 1200-1220.

    Ansaldo da Mare, amiral de la flotte de l'empereur Frédéric II, acquiert en deux fois, en 1246 puis en 1249, les fortifications de la moitié nord du Cap et celles appartenant à Sozo Pevere qui les avait lui-même acquises après un partage avec les Avogari : Motti, Oveglia et Minerbio.

    Oveglia était construit sur un éperon rocheux, sur un petit replat, barré par des murs d'enceinte disposés perpendiculairement à l'axe de l'éperon, le donjon collé contre ce rempart, au départ de l'éperon pour en défendre l'accès. Le castello avait été bâti avec des matériaux in situ ; pierre, chaux et lauze. Il disposait d'une citerne de cinq à dix m3 qui permettait de survivre en cas de siège. Les habitats étaient situés proche du château, en vue de celui-ci. Un partage de la seigneurie de Mari en 1333 mentionne le castrum Oveglia.

    Durant la révolte anti-seigneuriale de 1357-1358, le mouvement insurrectionnel parvint rapidement à la destruction de tous les châteaux sauf six qui sont volontairement épargnés pour servir de siège de justice ou pour protéger des marines.
    Après le milieu du XIVe siècle, on ne trouve plus trace d'Oveglia.


    Temps modernes


    Au XVIIe siècle, le Cap Corse ne comptait plus que[17] :

    L'ancienne circonscription territoriale et religieuse qu'était Cagnano, relève ainsi de la pieve civile du Capocorso dont le centre est Rogliano, et de la pieve judiciaire de Luri. Sur le plan religieux Cagnano relève de l'autorité du piévan de Luri, lui-même placé sous l'autorité de l'évêque de Mariana en résidence à Bastia depuis 1570 à cause de la menace barbaresque permanente.

    Vers 1730, Cagnano relevait du piévan de Luri dont l'autorité s'étendait sur l'ancienne seigneurie San Colombano des Da Mare, devenue la province génoise du Capocorso. Luri était le centre à la fois, de la pieve judiciaire et de la pieve religieuse éponymes.


    Époque contemporaine



    Politique et administration



    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2014 en Haute-Corse.
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    Liste des maires


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    vers 1897  ? Paul Francioni    
     ? décembre 1941
    (démission d'office)
    M. Agostini   Révoqué par le Gouvernement de Vichy[19]
    1983 1995 Renée Mariani    
    1995 2001 Jean-Baptiste Biaggi FN  
    mars 2001 2008 Isabelle Marcadier DVD  
    mars 2008 février 2009 Alain Michaud    
    mars 2009 Aout 2013 Charles Jean Ferreri    
    Aout 2013 Mars 2014 Rose Marie Pancrazi    
    Mars 2014 4 juillet 2020 Albert Mattei    
    4 juillet 2020 En cours Catherine Catoni    

    Population et société



    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

    En 2019, la commune comptait 155 habitants[Note 6], en diminution de 12,43 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    609812750784825938870957879
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    837904926824802852829935990
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    662529452530506535435258253
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    245239183156179196197195170
    2019 - - - - - - - -
    155--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement


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    Santé


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    Cultes


    L'église paroissiale San Fruttuosu relève du diocèse d'Ajaccio.


    Manifestations culturelles et festivités



    Économie


    Cagnano était autrefois une commune qui comptait près de 1 000 habitants en 1875. Étaient recensés 140 ha plantés de vigne (alors qu'en 1790 il y en avait 154 ha, 78 ha d'oliviers, 12 ha de châtaigniers, 10 ha d'agrumes et 500 têtes de gros bétail, des chèvres essentiellement[13]. La commune avait quatre moulins. Durant le siècle dernier, la commune s'est fortement dépeuplée ; beaucoup de Cagnanèsi ont émigré au « Continent », aux Amériques, d'autres sont morts durant les deux guerres mondiales.

    De nos jours, la vigne a totalement disparu du paysage rural. La pêche reste la principale activité. Le petit port de pêche de Cagnano est le troisième du Cap Corse, après Macinaggio et Centuri.

    Cagnano possède un attrait touristique remarquable, sa plage, l'une des rares plages de sable du Cap Corse, longée par la D 80. Relativement étroite, elle est continuellement envahie par les herbes de Posidonie arrachées et rejetées par les tempêtes sur le sable où elles se décomposant, créant un frein pour sa fréquentation.

    Au sud de la plage, à l'embouchure du Misinco, un petit port avait été construit par le propriétaire d'un établissement hôtelier riverain. Les quais et le mur de soutènement érigés ont été démolis à la suite d'un l'arrêt rendu par la cour administrative d'appel de Marseille, au terme d'une procédure engagée par l'état[23].


    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments



    Tour de Losso

    Tour de l'Osse et la Capraia.
    Tour de l'Osse et la Capraia.
    Article détaillé : Tour de l'Osse.

    La Tour de Losso (ou Tour de L'Osse) est une tour génoise ronde du XVIe siècle, située sur le littoral à l'extrême sud-est de la commune. Elle était autrefois nommée Torre dell'Aquila (tour de l'aigle ou de l'acula di mare qui signifie balbuzard pêcheur en langue corse[24]).

    Construite en 1520, elle fait partie des dix tours que comptait le Cap Corse en 1530[13]. Les Génois avaient imposé aux populations la construction de tours littorales aux frais des pievi et des communautés. À l'approche des navires barbaresques, les habitants venaient se réfugier dans ces tours tenues par des garnisons.

    La tour doit son nom au fait qu'on ait découvert des squelettes dans ses fondations où était ménagée une citerne.

    La tour de Losso se dresse sur trois niveaux et se termine par une terrasse crénelée. Le dernier étage présente un chemin de ronde avec mâchicoulis. Dans le sous-sol, un souterrain a été creusé dans le roc pour le stockage des armes et poudres. Un escalier en pierre y donne accès. Propriété d'une société privée[25],[26], la Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, l'édifice est inscrit Monument historique par arrêté du 17 décembre 1926.


    Autres patrimoines civils


    Ancien couvent d'Oveglia

    Le couvent d'Oveglia date des XVe siècle, XVIe et XVIIe siècles. Il est situé au nord-ouest de la commune, à 380 m d'altitude à l'est du Monte Castellu. Avant la Révolution, le couvent comportait un séminaire avec une soixantaine de moines et de convers de l'ordre Capucin. À la Révolution, bâtiments et terres sont vendus comme biens nationaux. Quelques années plus tard, l'église est rendue à la commune alors que les bâtiments conventuels restent propriété privée. En 1927, un pan de mur du couvent s'est effondré.

    Le couvent avait été bâti au XVIe siècle sur le site de l'ancien château d'Oveglia édifié au XIIe siècle, ruiné en 1358 par la révolte populaire dirigée par Sambucucciu d'Alandu. Au XVIIIe siècle de 7 à 16 religieux résidaient au couvent.

    La chapelle Santa Maria Assunta, propriété de la commune, est inscrite Monument historique par arrêté du 30 janvier 1990, et les ruines de l'ancien couvent classées par arrêté du 25 avril 1990[27].

    L'église du couvent d'Oveglia recèle deux œuvres classées :

    Par ailleurs, un tableau Vierge dans la nuée d'angelots fait partie de la sélection d'objets volés ou anciennement volés[30].


    Église paroissiale San Fruttuosu

    L'église paroissiale San Fruttuosu à Ortale, située au quartier Parocchia, avoisine le cimetière communal. S'y trouve un tabernacle en bois taillé, daté du XVIIe siècle, classé Monument historique[31].

    Elle recèle un orgue du début XVIIe siècle restauré en 1972, dont l'acoustique est remarquable.


    Autres patrimoines religieux


    Patrimoine naturel



    ZNIEFF

    Cagnano est concernée par deux ZNIEFF de 2e génération :

    Chênaies vertes du Cap Corse

    Cagnano est l'une des quinze communes concernées par la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (2e génération) (ZNIEFF940004078) appelée « Chênaies vertes du Cap Corse » couvrant une superficie de 4 112 ha. Ces chênaies vertes s'étendent depuis la commune de Farinole, à la base du cap, jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest.

    « La commune de Cagnano possède une chênaie verte de faible superficie qui longe les routes D 132 et D 432 entre les villages. Dominée par la chaîne montagneuse du Monte Alticcione (1 139 mètres d'altitude) et toujours sur socle schisteux, cette zone est installée dans le petit vallon qu'occupe le ruisseau de Misinco et ses affluents entre 40 et 350 mètres d'altitude. La végétation y est constituée de chênes verts, de frênes-ornes, d'oliviers et de châtaigniers. Un nombre important de chênes verts a brûlé aujourd'hui. On trouve des chênes lièges intacts le long de la D 432 »[32].

    Crêtes asylvatiques du Cap Corse

    Vingt communes sont concernées par cette ZNIEFF940004076 - (2e génération) d'une superficie de 6 373 ha. La zone englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse. La limite sud de la ZNIEFF est identifiée par le col de Teghime (Barbaggio) ; la limite septentrionale correspond à la Punta di Gulfidoni au nord du col de Santa Lucia (Morsiglia et Meria).

    « Les incendies sont la principale si ce n’est la raison unique du caractère asylvatique des crêtes du Cap Corse... La ZNIEFF est recouverte de maquis, fruticées, pelouses et milieux rupestres. Ces milieux naturels offrent des conditions biotiques et abiotiques favorables à une faune et une flore patrimoniales... La ZNIEFF « Crêtes asylvatiques du Cap Corse » comporte une faune et une flore classée comme déterminantes avec vingt-cinq espèces végétales, une colonie de reproduction de petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), deux couples d’aigle royal (Aquila chrysaetos), et du lézard de Fitzinger (Algyroides fitzingeri) »[33].


    Héraldique


    Pour blason, Cagnano porte : « de gueules aux deux lions d'or couronnés à l'antique soutenant un pin de sinople »[34].


    Personnalités liées à la commune



    Voir aussi



    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes


    Les coordonnées de cet article :

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    Notes et références



    Notes


    1. Lenza au singulier
    2. Les ruisseaux de Vignola (ou de Vignale), de Parata et de son affluent le ruisseau de Gabia, ne sont pas répertoriés dans la base du SANDRE. Ils apparaissent néanmoins sur la carte Géoportail/Parcelles cadastrales.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références


    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Misinco (Y7410500)) » (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Fiumicellu (Y7411000)) » (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    9. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Alérius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
    14. Oreto ou Loreto, seigneurs apparus durant le Haut Moyen Âge, descendants d'Alberto de Loreto qui avait aidé un descendant de Boniface marquis toscan fondateur de Bonifacio, à la reconquête de la Corse sur les Maures. Alberto de Loreto était giudice (juge) de Casinca, Marana, Lota-Sagro, Tavagna, Muriani et Ampugnani. Dépouillés, les Loretesi vont près d'Ajaccio où ils construisent Castelvecchio au Xe siècle.
    15. Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio 2005
    16. Éléments pour un dictionnaire des noms propres Corse A-D. Monti ADECEC
    17. « On pense que le Cap Corse a compté 22 pièves... mais il est possible qu'il y en ait eu davantage » - Alérius Tardy
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96189538/f11.item.r=canton.zoom
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Corse-matin du 14 février 2009
    24. Le balbuzard pêcheur, rapace emblématique de la Corse, est différemment nommé sur toutes les côtes de l'île : acula à Centuri, buzzaiu à Porto-Vecchio, acula marina à Bonifacio et à Saint-Florent, alpana à Ajaccio, Calvi et Galéria, u falcu à Cargèse et u puddasalpi à Propriano
    25. Notice no IA2B001759, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Notice no PA00099168, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Notice no PA00099263, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Notice no PM2B000192, base Palissy, ministère français de la Culture.
    29. Notice no PM2B000191, base Palissy, ministère français de la Culture.
    30. Notice no AP90ctzz108, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    31. Notice no PM2B000575, base Palissy, ministère français de la Culture.
    32. ZNIEFF 940004078 - Chênaies vertes du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    33. ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    34. https://www.corsematin.com/article/article/le-code-heraldique-lemporte-cagnano-conserve-son-blason

    На других языках


    [de] Cagnano

    Cagnano ist eine Gemeinde auf der französischen Insel Korsika. Sie gehört zum Département Haute-Corse, zum Arrondissement Bastia und zum Kanton Cap Corse. Die Bewohner nennen sich Cagnanais oder Cagnanesi.

    [en] Cagnano

    Cagnano (French pronunciation: ​[kaɲano]; Corsican: Cagnanu) is a commune in the Haute-Corse department of France on the island of Corsica.
    - [fr] Cagnano

    [ru] Каньяно

    Каньяно (фр. Cagnano, корс. Cagnanu) — коммуна во Франции, находится в регионе Корсика. Департамент коммуны — Верхняя Корсика. Входит в состав кантона Кап-Корс. Округ коммуны — Бастия.



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