Avesnes-les-Aubert est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Avesnes (homonymie) et Aubert.
Avesnes-les-Aubert | |
Église Saint-Rémy. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Cambrai |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis |
Maire Mandat |
Alexandre Basquin 2020-2026 |
Code postal | 59129 |
Code commune | 59037 |
Démographie | |
Gentilé | Avesnois |
Population municipale |
3 630 hab. (2019 ![]() |
Densité | 403 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 11′ 52″ nord, 3° 22′ 51″ est |
Altitude | Min. 53 m Max. 96 m |
Superficie | 9,01 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Avesnes-les-Aubert (ville isolée) |
Aire d'attraction | Cambrai (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Caudry |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.avesnes-les-aubert.fr/ |
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Avesnes-les-Aubert est une petite ville dont les habitants partageaient leur activité, au XIXe siècle et au début du XXe siècle et comme dans de nombreux villages du Cambrésis, entre l'agriculture, travail saisonnier dans les régions voisines, et le tissage à domicile de toiles fines. Avec les progrès de la mécanisation les ateliers de tissage remplacèrent progressivement le travail à domicile. L'arrivée du chemin de fer marqua l'apogée du développement industriel, la population dépassant 5 000 habitants au début du XXe siècle. Avesnes-les-Aubert a conservé de solides traditions populaires et une culture politique ancrée à gauche.
Avesnes-les-Aubert est située dans le sud du département du Nord, approximativement entre Cambrai à 10 km à l'ouest-sud-ouest et Valenciennes à 20,7 km au nord-est, à vol d'oiseau. La commune est à 8,8 km de Caudry et 53,1 km de Lille[1].
Rieux-en-Cambrésis | Villers-en-Cauchies | Saint-Aubert |
Rieux-en-Cambrésis | ![]() |
|
Carnières | Boussières-en-Cambrésis | Saint-Hilaire-lez-Cambrai |
Le Cambrésis repose sur des couches de calcaire du crétacé, elles-mêmes recouvertes de lœss et de limons accumulés par les vents, qui rendent le sol très fertile. C'est une terre à blé et à betteraves. Le paysage d'openfield domine la plus grande partie du pays.
La commune d'Avesnes-les-Aubert est située dans le bassin de l'Escaut. L'Erclin, affluent de rive droite, s'écoule au nord de la ville vers l'ouest et rejoint l'Escaut à Iwuy. Le « riot du Pont à Vaques » longe le territoire communal à l'est avant de rejoindre l'Erclin dans la commune voisine de Rieux-en-Cambrésis[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[9] et qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 45 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[15].
Avesnes-les-Aubert est située au croisement des routes départementales 74, 74A, 97 et 97B. La route départementale 942 de Cambrai au Quesnoy passe au sud de la ville[16].
La commune est desservie par quatre lignes du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales, vers Cambrai, Solesmes, Caudry, Denain et Haussy[17].
Les gares SNCF les plus proches sont celles de Caudry et de Cambrai-Ville.
Avesnes-les-Aubert est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avesnes-les-Aubert, une unité urbaine monocommunale[21] de 3 640 habitants en 2017, constituant une ville isolée[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,2 %), zones urbanisées (18,8 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
En 2008, Avesnes-les-Aubert comptait 1 591 résidences principales, auxquelles s'ajoutaient 128 logements vacants, soit 8 % du total, et un faible nombre de résidences secondaires. Les maisons représentaient 97,4 % de l'ensemble des logements, pourcentage en augmentation par rapport au recensement de 1999 (95,2 %) et nettement supérieur à celui observé dans le département du Nord (68,6 %).
La part de résidences principales datant d'avant 1949 s'élevait à 56,6 %. Pour les constructions plus récentes, 25,7 % des logements dataient d'entre 1949 et 1974 et 17,7 % d'après 1975[28]
Selon Eugène Mannier [29] la première mention du village remonte à 1180, sous le nom Avesnæ Oberti. On trouve ensuite Avesnæ Wauberti et Avesnes les Woubiert au XIIIe siècle, à nouveau Avesnæ Wauberti au XIVe siècle et Avesnes le Gobert sur la carte de Cassini[30].
Avesnes correspond à un type toponymique courant au nord du domaine d'oïl (voir Avesnes-Chaussoy)
Le déterminant complémentaire -Aubert fait référence au village voisin de Saint-Aubert, mais Oberti, Waubert et Gobert sembleraient plutôt se rapporter au nom d'un seigneur[29].
À l'époque gallo-romaine le lieu appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au IVe siècle.
Au XVe siècle, le village fut atteint par une épidémie de peste.
L'activité principale, comme dans de nombreux villages du Cambrésis, était le tissage à domicile, par les mulquiniers, de toiles fines, de batiste et de linon réputés. En 1789 la ville comptait 433 métiers à tisser, et en 1910 le tissage ocuupait 1 588 personnes. Ce travail était saisonnier et alternait avec les travaux des champs dans les départements voisins. Ces deux activités sont rappelés par la création des géants « Grind'Rasette » et « Tiot'Epoele », ainsi que par le livre Mémé Santerre, récit de la vie d'une tisseuse d'Avesnes-les-Aubert née à la fin du XIXe siècle.
Avesnes-les-Aubert était connu localement sous le nom de « Grand Village » probablement en raison sa superficie mais aussi de sa population, qui atteignit 5 052 habitants en 1910. Le tissage commença à être mécanisé au début du XXe siècle, et l'activité se concentra dans des ateliers. En 1954, la commune en comptait encore 13 qui employaient 612 ouvriers[31].
En juin 1872, l'Assemblée nationale décida la construction d'une ligne de chemin de fer de Cambrai à Dour, près de Mons en Belgique, passant par Avesnes-les-Aubert et Solesmes. Sa construction eut lieu dans la décennie suivante[31]. En Belgique la ligne fut inaugurée en mai et juin 1882 jusqu'à la frontière. Après la gare de Bavay, elle se prolongeait vers Cambrai par Le Quesnoy et Avesnes. Cependant dès la déclaration de la guerre en 1914, le trafic international fut arrêté. Après la guerre la ligne souffrit de la concurrence du transport routier et de la crise des années 1930, et le coup de grâce lui fut porté par la Seconde Guerre mondiale. L'exploitation cessa en 1960 du côté belge[32].
C'est également en 1872 que la sucrerie d'Escaudœuvres nouvellement construite installa une râperie à Avesnes. Le propriétaire de la sucrerie avait imaginé d'envoyer le jus des betteraves sucrières par un réseau de canalisations vers l'usine, ce qui évitait le lent et coûteux transport des betteraves. Pendant la Première Guerre mondiale les Allemands utilisèrent la râperie comme grenier et dépôt de munitions, et la détruisirent en 1918.
Avesnes-les-Aubert possédait également une brasserie-malterie, probablement fondée vers 1920, qui produisit de la bière jusqu'en 1929, puis du malt. Elle cessa son activité en 1994 et fut détruite en 1997[31].
Avesnes-les-Aubert est située dans le canton de Carnières, qui compte 15 communes et plus de 18 000 habitants. La commune est également membre de la Communauté de communes du Caudrésis - Catésis, qui rassemble 46 communes et un peu plus de 64 000 habitants.
Le nombre d'habitants dans la commune lors du dernier recensement étant compris entre 3 500 et 4 999, le conseil municipal est composé de 27 membres conformément au Code général des collectivités territoriales[33].
À la suite des élections municipales de 2008, la composition du Conseil municipal d'Avesnes-les-Aubert est la suivante :
Groupe | Tendance | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|---|
« Avesnes Autrement » | DVG | Maryse Basquin-Santer | 20 | Majorité | ||
« Communiste & Républicain » | PCF | Jean-Claude Naveteur (puis R. Tesson) | 4 | Opposition | ||
« Avesnes Demain » | PS | Jean-Claude Pavaux | 3 | Opposition |
À la suite des élections municipales de 2014, la composition du Conseil municipal d'Avesnes-les-Aubert est la suivante :
Groupe | Tendance | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|---|
« Avesnes au Cœur » | UG (PCF) | Alexandre Basquin | 23 | Majorité | ||
« Avesnes Renouveau » | DVG | Rodolphe Châtelain | 2 | Opposition | ||
« En marche pour Demain » | EÉLV | Isabelle Sakalowski | 2 | Opposition |
Le vote à Avesnes-les-Aubert favorise clairement les partis de gauche avant un basculement vers l'extrême droite à partir de 2017.
Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002, 76,27 % des électeurs ont voté pour Jacques Chirac (RPR), et 23,73 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), avec un taux de participation de 77,88 %.
Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007[34], 37,70 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 62,30 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 80,74 %.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012[35], les quatre candidats arrivés en tête à Avesnes-les-Aubert sont Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 29,38 %), Marine Le Pen (FN, 24,69 %) François Hollande (PS, 23,11 %) et Nicolas Sarkozy (UMP, 14,4 %), avec un taux de participation de 81,69 %.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2017[36], les quatre candidats arrivés en tête sont Marine Le Pen (FN, 40,52 %), Jean-Luc Mélenchon (LFI, 27,97 %), Emmanuel Macron (REM, 12,21 %) et François Fillon (LR, 7,85 %) avec un taux de participation de 80,65 %.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2022[37], les quatre candidats arrivés en tête sont Marine Le Pen (RN, 45,88 %), Jean-Luc Mélenchon (LFI, 15,15 %), Emmanuel Macron (ENS, 13,81 %) et Fabien Roussel (PCF, 12,42 %) avec un taux de participation de 73,06 %.
Au deuxième tour des élections régionales de 2010[38], 63,02 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (PS), 14,96 % à celle de Valérie Létard (UMP), et 22,02 % à la liste FN de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 51,01 %.
Au premier tour des élections départementales de 2015, 52,99 % des électeurs ont voté pour Alexandre Basquin et Brigitte Lefèbvre (Front de gauche), 28,83 % pour Jean Danjou et Mélanie Disdier (FN-RBM), 9,57 % pour Delphine Bataille et Georges Flamengt (PS), et 8,68 % pour Guy Bricout et Anne-Sophie Lécuyer (Divers droite), avec un taux de participation de 58,66 %. Au second tour, Guy Bricout et Anne-Sophie Lécuyer arrivent en tête avec 51,04 % des voix, suivis de Jean Danjou et Mélanie Disdier (48,96 %). Le taux de participation était de 49.86 %.
Aux élections européennes de 2009[39], les deux meilleurs scores à Avesnes-les-Aubert étaient ceux de la liste du Parti communiste français conduite par Jacky Hénin, qui a obtenu 279 suffrages soit 27,33 % des suffrages exprimés (département du Nord 8,01 %), et de la liste du Parti Socialiste conduite par Gilles Pargneaux, qui a obtenu 184 suffrages soit 18,02 % des suffrages exprimés (département du Nord 19,55 %), pour un taux de participation de 39,40 %.
Aux élections européennes de 2014, les quatre meilleurs scores à Avesnes-les-Aubert étaient ceux de la liste Rassemblement bleu Marine conduite par Marine Le Pen, qui a obtenu 36,62 % des suffrages exprimés, la liste du Front de gauche conduite par Jacky Hénin avec 33,98 %, la liste UMP conduite par Jérôme Lavrilleux avec 6,54 % et la liste UDI-MoDem conduite par Dominique Riquet avec également 6,54 % des suffrages, pour un taux de participation de 47,70 %.
Au deuxième tour des élections législatives de 2007[40], 63,17 % des électeurs d'Avesnes-les-Aubert ont voté pour Christian Bataille (PS) (53,22 % dans la 22e circonscription du Nord), 36,83 % pour Marie-Sophie Lesne (UMP) (46,78 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 61,64 % à Avesnes et de 67,59 % dans la circonscription.
Au deuxième tour des élections législatives de 2012[41], 66,35 % des électeurs ont voté pour Christian Bataille (PS) et 33,65 % pour Anne-Sophie Leveque (FN), avec un taux de participation de 52,27 %.
Au deuxième tour des élections législatives de 2017[42], 56,53 % des électeurs ont voté pour Gérard Philippe (FN) et 43,47 % pour Anne-Laure Cattelot (LREM), avec un taux de participation de 49,85 % (au niveau de la circonscription, 54,06 % pour LREM et 45,94 % pour le FN).
Au deuxième tour des élections législatives de 2022[43], 64,05 % des électeurs ont voté pour Michaël Taverne (RN) et 35,95 % pour Anne-Laure Cattelot (ENS) avec un taux de participation de 37,65 % (au niveau de la circonscription, 52,82 % pour le RN et 47,18 % pour ENS).
Au deuxième tour des élections municipales de 2008 la liste « Avesnes Autrement » de Maryse Basquin-Santer (Divers gauche) a obtenu 41 % des suffrages et 20 élus, la liste « Rassemblement et Progrès » du maire sortant Jean-Claude Naveteur (PCF) 33,60 % et 4 élus, et la liste « Avesnes demain » de Didier Gauthiez (PS) 25,40 % et 3 élus, pour un taux de participation de 76,94 %[44].
Au second tour des élections municipales de 2014, la liste « Avesnes au cœur » conduite par Alexandre Basquin (Union de la gauche) a obtenu 64,88 % des suffrages exprimés et 23 élus, la liste « Avesnes renouveau » conduite par Rodolphe Châtelain (Divers gauche) 18,82 % et 2 élus, la liste « En marche pour demain » conduite par Marie-José Goffart (EÉLV-DVG) 15,16 % et 2 élus, et la liste « Continuons pour l'avenir d'Avesnes » conduite par la maire sortante, Maryse Basquin-Santer (Divers gauche), a obtenu 1,13 %. Le taux d'abstentions était de 24,79 %[45].
Au second tour des élections municipales de 2020, la liste « Avesnes au cœur » conduite par Alexandre Basquin (Union de la gauche) a obtenue 80,77 % des suffrages exprimés, la liste « Avesnes Génération(s) » conduite par Didier Ruelle (LDVC) 19,23 % pour un taux d'abstention de 40,52 %.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1802 | 1803 | P. Tacquet[46] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1950 | mars 1977 | Marcel Danjou | PCF | Maire honoraire |
mars 1977 | mars 1989 | Georges Cacheux | PCF | Sidérurgiste Conseiller général du canton de Carnières (1967-1992) |
mars 1989 | juin 1995 | Pierre Moniez | PS | |
juin 1995 | mars 2008 | Jean-Claude Naveteur | PCF | |
mars 2008 | mars 2014 | Maryse Basquin-Santer | DVG | Vice-présidente de la CC du Caudrésis puis de la 4C, chargée du Tourisme |
mars 2014[47] | En cours (au 24 février 2016) |
Alexandre Basquin | PCF[48] | Secrétaire départemental du PCF[49] Vice-président de la 4C, chargé de l’Habitat, insalubrité et PLH |
La ville d'Avesnes-les-Aubert est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.
La protection et la mise en valeur de l’environnement font partie des compétences de la communauté de communes du Caudrésis - Catésis. Ses « brigades vertes » interviennent sur le territoire de l'ensemble des communes pour la création et l'entretien des espaces verts, l'aménagement de l'espace rural, les plantations et l'abattage d'arbres[50].
Au 12 janvier 2012, Avesnes-les-Aubert n'est jumelée avec aucune autre commune[51].
Les habitants sont nommés les Avesnois[52].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].
En 2019, la commune comptait 3 630 habitants[Note 8], en augmentation de 0,64 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 047 | 1 861 | 2 053 | 2 444 | 2 535 | 2 553 | 2 803 | 2 893 | 2 785 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 951 | 3 228 | 3 317 | 3 682 | 3 972 | 3 920 | 4 317 | 4 574 | 4 702 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 905 | 4 937 | 5 052 | 4 471 | 4 631 | 4 457 | 4 420 | 4 165 | 4 098 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 426 | 4 355 | 4 256 | 4 031 | 3 848 | 3 592 | 3 706 | 3 720 | 3 598 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 640 | 3 630 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 785 hommes pour 1 853 femmes, soit un taux de 50,93 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,8 |
5,8 | 75-89 ans | 10,2 |
15,9 | 60-74 ans | 18,0 |
20,9 | 45-59 ans | 17,9 |
20,7 | 30-44 ans | 18,3 |
16,9 | 15-29 ans | 15,4 |
19,5 | 0-14 ans | 18,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Avesnes-les-Aubert est rattachée à la circonscription de Cambrai-nord de l'inspection académique du Nord dans l'académie de Lille.
La commune gère l'école maternelle Danièle-Casanova et l'école primaire Joliot-Curie [59].
Le département du Nord gère le collège Paul-Langevin [59].
La population d'Avesnes-les-Aubert dispose de plusieurs praticiens médicaux et paramédicaux ainsi que de commerces de la santé : optique, pharmacies, matériel médical[60]. La maison de retraite « Le Bois d'Avesnes » est un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes privé à but non lucratif[61].
Les équipements sportifs de la commune comprennent la stade municipal, consacré au football, et le stade Marcel-Danjou, du nom d'un maire de la commune, où sont regroupés deux terrains de tennis découverts, un terrain de basketball / handball, un terrain de football d'honneur et un terrain de football secondaire, un boulodrome et un clubhouse[62]. La commune compte plusieurs associations sportives dans des domaines variés, dont « l'Olympique Club avesnois », « les Godillots avesnois » qui proposent marche, yoga et VTT, « l'Espoir », association colombophile et « Allez VA », le club des supporters du Valenciennes Football Club et de l'équipe locale[63].
Les Avesnois disposent d'un lieu de culte catholique, l'église Saint Rémi, qui fait partie de la paroisse Bienheureux Carl en Cambrésis dans le diocèse de Cambrai[64].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 314 €, ce qui plaçait Avesnes-les-Aubert au 26 010e rang parmi les 31 525 communes de plus de 50 ménages en métropole[65].
Avesnes-les-Aubert se trouve dans le bassin d'emploi du Cambrésis. L'agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi la plus proche est localisée à Cambrai.
En 2008, la population d'Avesnes se répartissait ainsi : 69,2 % d'actifs, ce qui est inférieur au 71,6 % d'actifs de la moyenne nationale et 8,7 % de retraités, un chiffre légèrement supérieur au taux national de 8,5 %. Le taux de chômage était de 12,0 % contre 15,9 % en 1999[28].
Au 31 décembre 2009, Avesnes-les-Aubert comptait 159 établissements[28].
Répartition des établissements par domaines d'activité au 31 décembre 2009
Ensemble | Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services | |
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d'établissements | 159 | 8 | 10 | 12 | 86 | 43 |
% | 100 % | 5,0 % | 6,3 % | 7,5 % | 54,1 % | 27,0 % |
Sources des données : INSEE[28] |
L'hôtel de ville a été terminé en 1902, remplaçant une mairie devenue trop petite. Il était également destiné à loger les instituteurs. En 1901 Avesnes comptait près de 5 000 habitants. L'hôtel de ville a été endommagé par un incendie en 1991 et les travaux de remise en état ont été terminés en 1993. La façade de la mairie a été conservée et l'intérieur du bâtiment réaménagé[66].
L'église Saint-Rémy fut agrandie à partir de 1732, et à nouveau de 1890 à 1892. Pendant la Première Guerre mondiale, les cloches furent emportées et fondues par l'occupant allemand. Le 10 octobre 1918, au cours de l'offensive britannique de la deuxième bataille de Cambrai, le clocher fut détruit, probablement par l'artillerie allemande[66].
La maison du patrimoine d'Avesnes-lez-Aubert a été inaugurée en février 2000. Elle rassemble et expose des témoignages de la vie de la commune au XIXe siècle consacrés principalement à l'agriculture, au tissage et à la vie quotidienne, ainsi que des objets en rapport avec les deux guerres mondiales et la résistance[66].
La chapelle Sainte Philomène date de 1841 et fut construite à la suite d'une épidémie de choléra dont furent victimes des habitants du village en 1832[66].
L'ancienne brasserie-malterie connue sous les noms de « brasserie-malterie l'Union », puis « malterie Chevalier Martin », puis « malteries franco-belges », dont la fondation en 1920 est datée de source orale, a produit de la bière jusqu'en 1929, puis du malt. Elle a été détruite en 1995 et est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel[67].
En 1985 la commune s'est dotée de deux géants, « Grind'Rasette » et « Tiote Epoelle »[Note 9] respectivement betteravier et tisseuse, qui symbolisent les deux activités principales de la région au début du XXe siècle. Ces géants, réalisés par des élèves du collège Paul-Langevin, ont été laissés à l’abandon pendant plusieurs années avant d'être ressuscités en 2008 par l'association « Y s'ron toudi là »[Note 10],[68].
Créée en 1877, l’Harmonie Batterie Municipale d'Avesnes-Les-Aubert a toujours tenu une place importante dans la vie de la commune, et a participé à de nombreux festivals. Elle dispense également des cours de solfège et d'instruments[63].
L'association Arts et Culture Loisirs pour Tous promeut des spectacles (concerts, groupes folkloriques, variétés, théâtre patoisant) et des expositions.
La chorale Arpège est un groupe de choristes amateurs qui s'accompagne de divers instruments et dont le répertoire inclut les grands noms de la chanson française. Le groupe Emmanuel est la chorale paroissiale.
Mémé Santerre est le récit autobiographique mis en forme par Serge Grafteaux d'une ouvrière tisseuse d'Avesnes-les-Aubert, de son vrai nom Marie-Catherine Gardez, née en 1891 et épouse d'Auguste Santer (ou Santerre)[69].
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Les armes d'Avesnes-les-Aubert se blasonnent ainsi : « De gueules, à trois lions d'argent couronnés d'or. Ce sont celles de la famille d'Esclaibes, qui possédait la seigneurie d'Avesnes-les-Aubert[70] |
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