Avesnes-Chaussoy est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Avesnes-Chaussoy est un village rural picard situé au sud d'Abbeville et à l'ouest d'Amiens, accessible par la RD 157 qui constitue la limite sud-est de la commune.
Par la route, Avesnes-Chaussoy se situe à 37 km d'Amiens via la D901, 30 km d'Abbeville via la D29 et 12 km d'Oisemont via la D29[1].
Avesnes-Chaussoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (80%), forêts (11,7%), prairies (6,1%), zones agricoles hétérogènes (2,2%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté précocement sous la forme Avisnas en 750[9]. La commune est instituée sous la dénomination de Avesnes Chaulsoix en 1793, Avesnes et le Sauchoy en 1801. Elle prend ultérieurement son toponyme actuel de Avesnes-Chaussoy[10].
Ernest Nègre explique le type toponymique Avesnes, dont la répartition est limitée au Maine, à la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, par l'ancien français avenesne[11] ou le bas latin *avenesna (non attesté) au sens de «terre propice à l'avoine»[12], en supposant un hypothétique passage de *Avenesne à Avesne. En effet, *Avenesne n'est jamais mentionné en tant que forme ancienne des différents toponymes Avesnes ou en -avesne, alors même que ce type toponymique est attesté dès le Haut Moyen Âge, ce qui est rarement le cas pour des localités rurales. Albert Dauzat considère qu'il y a un problème avec le type Avesnes, c'est pourquoi il exclut Avesnes-Chaussoy de la série des toponymes contenant l'élément avena «avoine» et le qualifie simplement d'obscur[13].
Les formes les plus anciennes sont du type Avis(i)n- et non pas *Avenesne. Ainsi en témoignent encore Avesnes (Somme, Vron, Avisnis en 844), Avesnes-le-Sec (Nord, Avisinas en 775), Avesnes-en-Bray (Seine-Maritime, Avisnis en 842). Le radical Avisn- est en revanche semblable au mot germanique avisna / afisna «pâturage»[14],[15] (cf. vieil anglaisæfesn «pâturage»). En outre, des formations toponymiques avec l'article défini l ou les, plus tardives, confirment ce sens, par exemple: Les Avesnes (Seine-Maritime, Communes patures nommées les Avesnes dans le fief de Montérolier 1455).
On le retrouve également dans des composés de type germanique comme Haravesnes.
Histoire
Le , Jehan de Calonne achète la seigneurie d’Avesnes et ses fiefs. Il construit le château, qui est resté depuis dans sa famille[16].
Première Guerre mondiale
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Le château a été utilisé pendant la Première Guerre mondiale a été utilisé comme centre de repos et de soins pour les soldats canadiens, américains et français. Un soldat anglais est d'ailleurs enterré dans le parc du château[17].
Deuxième Guerre mondiale
Vestiges de la Deuxième Guerre mondiale.Hommage aux soldats du 53eRICM exécutés par l'assaillant Nazi parce que noirs...
Durant la bataille de France, au début de la Seconde Guerre mondiale, le , les troupes allemandes, arrivées sur la rive gauche de la Somme depuis le 21 mai, franchissent le fleuve à bord de canots pneumatiques. Le village est défendu par des unités du 53erégiment d'infanterie coloniale français, et notamment la 7ecompagnie, composée majoritairement de tirailleurs sénégalais et du capitaine N'Tchoréré. Ses positions sont prises les unes après les autres après d'âpres combats. «Mais elle finit par déclarer forfait. Les Allemands trient les prisonniers, séparent les Africains des Européens. Le capitaine N'Tchoréré est sauvagement exécuté. Les autres Africains sont emmenés à Dromesnil où 120 d'entre eux sont fusillés[18]». Une stèle inaugurée en 2013 leur rend hommage[19].
À partir de , une cinquantaine de militaires allemands lancent des V1 vers l'Angleterre pendant deux mois et demi, à partir d'une rampe et ses annexes construites dans le parc du château[20],[17].
Politique et administration
La mairie.
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait jusqu'en 2009 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. De 2009 à 2016, elle est intégrée à l'arrondissement d'Abbeville, avant de réintégrer le l'arrondissement d'Amiens[21]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Oisemont[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Poix-de-Picardie.
Intercommunalité
La commune était membre de la petite communauté de communes de la Région d'Oisemont (CCRO), créée au .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Ce projet prévoit la «fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont», le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[22],[23]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[24], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[25].
La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [26].
Le conseil municipal a donné un avis défavorable en mars 2020 à la création d'un parc éolien qui serait réalisé sur la commune et celle d'Épaumesnil, il comprendrait 4 aérogénérateurs[32].
En 2022, la commune n'a pas de «moulin à vent» sur son territoire mais est entourée par celles des communes voisines[33].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 63 habitants[Note 2], en diminution de 4,55% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
327
251
342
238
240
234
213
209
210
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
210
203
188
187
179
184
176
156
161
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
151
130
131
117
100
105
90
77
85
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
66
58
65
58
51
53
54
54
67
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
64
63
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Article connexe: Exode rural dans la Somme.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château d'Avesnes, des XVIeetXVIIIesiècles[37] avec un jardin à la française[38], résidence de la famille de Calonne d'Avesnes. Une tour d'escalier hexagonale, une poivrière, jouxte le bâtiment principal[39]. . Le parc du château accueille un pigeonnier en torchis de 600 cases, toujours en service[17], ainsi que la reconstitution d'un V1 sur les lieux où une base de lancement a été active en 1944. Des vestiges ont été remis en valeur et rendus visitables[20],[40],[41].
Église Saint-Denis.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette, près du bois du mont d'Avesne. Elle a été édifiée par la famille de Calonne, propriétaire du château, après la disparition de huit de ses dix enfants, atteints de tuberculose en 1850[42].
Chapelle funéraire du Chaussoy. Elle remonte au XVIIIesiècle. Dédiée primitivement à saint Antoine de Padoue, elle appartient aux familles Martin, Houbard et Dumesnil[42].
Église Saint-Denis.
Façade de l'église
Reproduction de V1 dans le parc du château
Le pigeonnier
Monument aux morts
Chapelle Notre-Dame de la Salette.
Personnalités liées à la commune
Charles François de Calonne-d'Avesnes, né à Avesnes-Chaussoy en 1744, chevalier de Malte, député au Conseil des Cinq-Cents de 1795 à 1797.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.41b.
Avesna et Avenesne sont mentionnés par Du Cange dans des textes tardifs du XIIIesiècle.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.I: Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p.349.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit..
Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en Duitsland (vóór 1226), Deel I, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Nederlandistiek, 1960, p. 86 (lire en ligne)
François de Beaurepaire (préf.Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150), p.35.
Lydaille, «Ma mission est de garder le patrimoine familial »: Rencontre avec Roland De Calonne qui entretient avec passion le château familial à Avesnes-Chaussoy», L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ).
Samuel Laporte, «L'incroyable histoire du Château d'Avesnes-Chaussoy à découvrir jusqu'au 22 août: Inscrit au titre des Monuments historiques, le château d'Avesnes-Chaussoy a d'abord été consacré à l'élevage avant de connaître des bouleversements au XXesiècle.», L'Éclaireur du Vimeu], (lire en ligne, consulté le ).
Discours du maire, Roland de Calonne, lors de l'inauguration de la stèle commémorative en 2013.
Patrick Piérard, «Pensée pour les tireurs sénégalais: Une commémoration a eu lieu en mémoire des tireurs sénégalais tombés lors des combats de juin 1940. Tous se sont retrouvés au pied de la nouvelle plaque», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
FR3 Picardie, actualités régionales, 29 août 2015.
«Arrêté du Préfet de région du 23 décembre 2016 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme», Recueil des actes administratifs de la préfecture des Hauts-de-France, no200, , p.321 (lire en ligne[PDF], consulté le ).
Benoît Delespierre, «Intercommunalité: La carte qui fait peur aux élus locaux», Le Courrier picard, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont», Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos2016-031, , p.93-95 (lire en ligne[PDF]).
Réélu pour le mandat 2014-2020: éélu pour le mandat 2014-2020: «Liste des maires de la Somme»[PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
Benoît Delespierre, «Quatre éoliennesà l’étude entre Épaumesnil et Avesnes-Chaussoy: Une «étude de préfaisabilité» prévoit «environ quatre éoliennes» à une distance de 500 mètres des habitations les plus proches. Une commune a déjà dit non, l’autre attend après les élections.», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«Le pactole diversement apprécié de la fiscalité éolienne: Avesnes-Chaussoy: de l'argent sale», Courrier picard, , p.18.
Le Courrier picard, édition Picardie maritime, Avesne-Chaussoy, le château et son histoire ouverts jusqu'au 22 août, 26 juillet 2016, p.2.
Émilie Da Cruz, «Le tourisme reprend ses quartiers à Poix et Conty: Les bureaux d’information touristique de Conty et Poix ont rouvert pour la haute saison. Avec à la clé, la publication d’un nouveau guide et un projet pour attirer plus de touristes», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Blandine Thoreux, «Le château des De Calonne rouvre ses portes au public: Cet été, le château d'Avesnes-Chaussoy est ouvert aux visiteurs. Outre le château du XVesiècle, le parc abrite une base de lancement d'une des armes secrètes d'Hitler: le V1.», L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.94-95 (ASINB000WR15W8).
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