Saint-Maulvis est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Paysage de la commune, vu depuis la butte de l'église.
Le village est situé à environ 25 km au sud d'Abbeville et une trentaine à l'ouest d'Amiens.
Deux vallons parallèles et orientés nord-ouest, sud-est donnent du relief au village. L'un de ces vallons se nomme le fond Féret (ou Duval). Le point culminant se trouve au moulin Féret, à 147 m d'altitude, déjà inhabité en 1899[1].
Un écart où se trouve une petite industrie, la Pannerie ou Panneterie (tuilerie et briqueterie: les pannes sont les tuiles picardes), ne compte plus que trois habitants en 1899[1].
Une couche de craie marneuse, traversée par des bancs de silex, s'étend sous la terre végétale, argileuse et assez épaisse.
Au sud-ouest du village, l'argile est d'un aspect ferrugineux. Un chemin en a reçu le nom de « chemin Rouge »[1].
Une nappe d'eau alimentant les puits se trouvait généralement vers 35 mètres de profondeur en 1899.
Saint-Maulvis était à cette époque considéré comme complètement déshéritée par la nature qui ne lui avait même pas donné un mince filet d'eau[1].
Saint-Maulvis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (74%), prairies (16,8%), zones urbanisées (9,2%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Saint-Mauvil, Saint-Mauvils, Saint-Mauvilz serait la corruption de Saint-Mesnelé, du nom du patron de la paroisse[1].
Histoire
Un casque ancien, trouvé lors de travaux de terrassement prouverait une occupation à l'époque gauloise. Ce casque est déposé au musée de Picardie à Amiens[1].
Le pays a été évangélisé par un abbé d'Auvergne, saint Mesnelé[1].
Durant la guerre franco-allemande de 1870, deux jeunes du village sont morts au combat[1].
Circonscriptions d'Ancien Régime
La paroisse relevait du doyenné d'Airaines, puis d'Hornoy, archidiocèse de Ponthieu, diocèse d'Amiens[9].
Dans l'ordre civil et militaire, le village était sous l'autorité du prévôt de Vimeu, bailliage d'Amiens, élection d'Amiens, intendance de Picardie, du grenier à sel d'Amiens, puis d'Aumale, en 1726[9].
Les Hospitaliers
Panneau d'informations sur les ordres religieux de Saint-Jean et des Templiers.
Une importante commanderie appartenant à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem y existait dès avant 1179. Son commandeur était le seigneur de Saint-Maulvis qui exerçait «toutes justices» sur 22 villages[1].
Lors de la guerre de Cent Ans, le village fut totalement incendié (seule la forteresse abritant des gens d'armes en 1350 ne fut pas détruite) et resta inhabité durant seize ans. Dès lors, les revenus de la commanderie s'en trouvèrent tellement réduits que le grand prieur de France, Guillaume de Mailloc, convoqua un chapitre général à Paris en 1357[1].
En 1447, au moment de la trêve entre Français et Anglais, le commandeur, frère Jean du Fay, fit constater dans un censier que toutes les maisons avaient été brûlées[1]. Les coutumes locales sont rédigées le [1]. Florimond de Biencourt fait construire un château en 1540. On le voit encore en 1710[1].
À la Révolution française, les domaines de la commanderie et de la seigneurie sont morcelés et vendus[1].
Politique et administration
Mairie et ancienne école, sur la place communale.
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait jusqu'en 2009 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. De 2009 à 2016, elle est intégrée à l'arrondissement d'Abbeville, avant de réintégrer le l'arrondissement d'Amiens[10]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.
La commune était membre de la petite communauté de communes de la Région d'Oisemont (CCRO), créée au .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Ce projet prévoit la «fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont», le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[12],[13]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [14], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[15].
La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [16].
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2019, la commune comptait 268 habitants[Note 2], en augmentation de 4,69% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
807
768
812
753
798
786
758
697
720
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
722
684
638
599
574
554
525
502
483
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
455
431
394
392
371
316
314
303
298
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
350
293
294
242
205
226
246
259
268
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
268
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune a été associée avec Fresneville au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[24].
En matière d'enseignement primaire, les enfants du village relèvent depuis 2014 du regroupement pédagogique concentré organisé à l'école publique d'Oisemont destinée à accueillir 300 élèves. La compétence scolaire est mise en œuvre par la communauté de communes Somme Sud-Ouest[25],[26].
Équipements communaux
La commune a racheté en 2011 les locaux d'un ancien café et l'a rénové pour en faire une salle des fêtes de 450 m2, qui a été livrée en 2018[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Maulvis.
Église Saint-Maulvis, Saint-Mesnelé ou Saint-Mendé[28],[29],[30],[31].
Article détaillé: Église Saint-Ménelé de Saint-Maulvis.
familles Calippe-Pruvost, en brique, datée de 1872;
famille Delamotte, de 1872.
Chapelle de dévotion et funéraire, route de Fresnoy-Andainville, datée de 300 ans. Dédiée à Notre-Dame de la Bonne Mort, elle est bâtie en brique et torchis. Un chirurgien y a été inhumé en 1849[32].
Bois de la Corroie, qui aurait été un lieu de sabbats au Moyen Âge et à la Renaissance[33].
Clocher de l'église, vu depuis des jardins et vergers.
Portail de l'église.
Chapelle, en montant vers Épaumesnil.
Chapelle, vers Épaumesnil.
Monument aux morts, dans le cimetière.
Bois de la Corroie, panneau d'informations.
Personnalités liées à la commune
Le Pierre l'Ermite de Gédéon de Forceville à Amiens.
Gédéon de Forceville, né en 1799 à Saint-Maulvis et décédé en 1886 à Amiens, sculpteur des statues de Pierre l'Ermite, Lhomond, Gresset... et du monument des illustrations picardes place du Maréchal-Joffre à Amiens.
«Saint-Maulvis», Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur, M. Toulet, en 1899, Archives départementales, Amiens
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Gaëtan de Witasse, Géographie historique du département de la Somme: état religieux, administratif et féodal des communes et de leurs dépendances, t.II, Abbeville, impr. de Lafosse, , 719p. (lire en ligne), p.560-561.
«Arrêté du Préfet de région du 23 décembre 2016 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme», Recueil des actes administratifs de la préfecture des Hauts-de-France, no200, , p.321 (lire en ligne[PDF], consulté le ).
Benoît Delespierre, «Intercommunalité: La carte qui fait peur aux élus locaux», Le Courrier picard, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont», Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos2016-031, , p.93-95 (lire en ligne[PDF]).
Lucy Embark, «Somme. Le maire de Saint-Maulvis Jean-Philippe Bauden poursuit son combat contre les pesticides: Jean-Philippe Bauden, maire de Saint-Maulvis, avait pris un arrêté pour interdire les pesticides à 150 mètres de sa commune, en août 2019. Une décision rejetée par la Préfecture», L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
«Première rentrée des classes au RPC: Lundi 3 novembre, le regroupement pédagogique concentré d’Oisemont a vécu sa première rentrée des classes. Deux mois après avoir repris le chemin de l’école, près de 250 élèves», L'Informateur - L'Éclaireur, (lire en ligne, consulté le ).
Émilie Da Cruz, «Une cantine et une maternelle pour 2018 à Oisemont: Les projets de la communauté de communes de la région d’Oisemont seront repris par
la nouvelle Intercommunalité. Entre autres, la construction d’équipements scolaires», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
L. E., «Une salle des fêtes spacieuse et équipée», Le Réveil, édition unique Pays de Bray Bresle - Oise Somme, no3652, , p.29.
«L'église Saint-Mendé», notice noPA00116242, base Mérimée, ministère français de la Culture.
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.90 (ASINB000WR15W8).
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