Ablaincourt-Pressoir est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Ablaincourt-Pressoir | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC Terre de Picardie |
Maire Mandat |
Dany Domont 2020-2026 |
Code postal | 80320 |
Code commune | 80002 |
Démographie | |
Gentilé | Ablaincourtois |
Population municipale |
266 hab. (2019 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 27″ nord, 2° 49′ 15″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 88 m |
Superficie | 9,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ham |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
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La commune actuelle résulte de la fusion, en 1966, de deux communes précédemment séparées administrativement.
Ablaincourt-Pressoir est un village rural picard du Santerre situé au carrefour d'axes routiers majeurs Paris – Lille / Bruxelles et Caen / Le Havre – Amiens – Saint-Quentin)
Le sol de la commune est composé de terres franches de nature argilo-calcaire[1],[2].
Le relief de la commune est celui d'un plateau limoneux, un peu encaissé au sud[2].
Il n'y a aucun cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique se situait à la fin du XIXe siècle à une vingtaine de mètres au-dessous du niveau du sol[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), zones urbanisées (4,4 %)[3].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[4].
Hameaux et écarts : la commune se compose de deux villages principaux : Ablaincourt et Pressoir, villages détruits en totalité pendant la Première Guerre mondiale et reconstruits dans l'entre-deux-guerres.
L'A1 (Paris – Lille) et l'A29 (Le Havre – Saint-Quentin) se croisent sur le territoire de la commune, l'échangeur d'accès à l'A 1 se trouvant sur le territoire de la commune d'Estrées-Deniécourt. Une bretelle de raccord entre les deux autoroutes permet la desserte de la gare TGV-Haute-Picardie par l'A29. De plus, deux importantes routes départementales passent à proximité : au nord, la D 1029 (Amiens – Saint-Quentin) ; au sud, la D 337 (permettant des liaisons Amiens – Nesle – Chaulnes – Ham – Tergnier / Chauny – Laon).
La gare internationale TGV Haute-Picardie se situe en partie sur le territoire de la commune. Elle offre des liaisons avec Bruxelles ainsi que plusieurs grandes métropoles françaises, à l'exception notable de Paris intra-muros. Par dérision, elle est surnommée la « gare des betteraves ». Elle est située sur la LGV Nord et sans raccordement (excepté celui de service) ni correspondance avec la ligne classique Amiens – Laon / Saint-Quentin, pourtant située à environ cinq kilomètres au sud (à Chaulnes).
Soyécourt | Estrées-Deniécourt et Berny-en-Santerre |
Fresnes-Mazancourt |
Vermandovillers | ![]() |
Marchélepot |
Lihons | Chaulnes | Hyencourt-le-Grand |
Ablaincourt-Pressoir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Habelinicurt en 1044[10],[11], Ablincurt[12].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme, ferme ». L'appellatif court correspond à l'appellatif germanique hof (-hoff, -hoven) de même sens. Il est issu du gallo-roman CORTE (bas latin cortem[11]), forme contractée du latin cohors, cohortis cf. aussi curtis.
La premier élément Ablain- représente un anthroponyme germanique conformément au cas général qui veut que l'appellatif -court soit le plus souvent précédé d'un nom de personne germanique au cas régime.
Il peut s'agir d’Abbelin[11] ou d’Abelinus[13] (avec la désinence latine -us des textes écrits en latin médiéval qui n'a pas de réalité autre que littéraire).
Pour désigner Pressoir on rencontre : Pressurs, Presur en 1180, pour devenir Pressoir. Il n'est pas certain que ce toponymie soit lié à la présence d'un pressoir à vin[14].
Ablaincourt-Pressor en picard.
Un aveu de 1215 mentionne la présence, à Bleincourt (Ablaincourt), d'un château fort construit sur une motte féodale. Eustache, fils de Jean de Bleincourt, seigneur d'Ablaincourt devait l'hommage féodal à Jean Ier de Nesle.
Au XVIe siècle, la seigneurie d'Ablaincourt appartint à la famille Foursy de Mont-Saint-Jean. La seigneurie passa ensuite par mariage à la famille de Blottefière.
En 1648, la famille de Blottefière céda son fief d'Ablaincourt à la famille Mathieu. Le duc de Chaulnes possédait une partie des terres d'Ablaincourt.
En 1720, Jacques Bruhier était seigneur d'Ablaincourt[14].
Le hameau de Gomiécourt eut un seigneur comme en témoigne une bulle de Pascal II de 1106 confirmant la possession par l'abbaye du Mont Saint-Quentin de la dîme des terres de Robert de Mauvoisin de Gomiecourt. En 1215, les seigneurs de Gomiecourt durent l'hommage à Jean Ier de Nesle[14].
Le hameau de Bovent eut lui aussi son seigneur. En 1171, Baudoin II de Boulogne, évêque de Noyon confirma la donation par Imbert de Bovent d'un cens de 18 sols aux frères hospitaliers d'Éterpigny. Dans le cartulaire du prieuré de Lihons-en-Santerre, figurent des chartes des seigneurs de Bovent de 1230 et 1307.
Au XVIIe siècle, la seigneurie de Bovent passa à la famille Vaillant, dont l'un des membres fut mayeur de Péronne en 1633. Elle y resta jusqu'au XVIIIe siècle[14].
Une charte de 1204 mentionne le nom de Robert du Pressoir.
Le , dans un aveu de la seigneurie de Villers-Carbonnel, Jeanne Gosson, veuve de Pierre d'Amerval, mentionne le fief de Pressoir comme appartenant à Charles de Faÿ, écuyer.
La seigneurie de Pressoir passa ensuite à la famille de Créquy puis au duc de Chaulnes[14].
Les communes de Bovent et de Gomiécourt, instituées lors de la Révolution française, sont absorbées entre 1790 et 1794 par celle d'Ablaincourt[15].
Le , à l'arrivée des Allemands, la population excepté le maire s'était enfuie. Après la bataille de la Marne, les habitants revinrent dans leur village. Les troupes allemandes et françaises occupent alternativement les deux communes. À partir du , les Allemands s'installent dans les villages. Les hommes sont tous enfermés dans l'église avec 90 habitants de Vermandovillers puis les hommes valides furent emmenés à Misery et Péronne puis les plus jeunes seront envoyés en Allemagne dans des camps de travail. Dans la nuit du 29 au , 84 femmes de Vermandovillers avec leurs enfants furent réparties dans les maisons d'Ablaincourt par les Allemands.
En , le hameau de Bovent fut totalement détruit par des tirs d'artillerie.
Les villages d'Ablaincourt et de Pressoir étaient situés sur la deuxième ligne de front allemande. Le , les tirs d'artillerie intenses que subirent les villages obligea les Allemands à évacuer la population civile à Monchy-Lagache au début de la bataille de la Somme. Cette évacuation à pied sous les bombardements fit cinq victimes civiles. Défendus par un blockhaus, quinze batteries de canons et quarante mitrailleuses, Ablaincourt et Pressoir changèrent plusieurs fois de mains au cours des combats. Le , Génermont fut reprise par les Français, le ce fut au tour d'Ablaincourt et de Pressoir d'être reprises par les soldats des 158e et 308e régiment d'infanterie. Les Allemands lancèrent une contre-offensive le , sans succès.
En , l'armée britannique prit la relève de l'armée française dans ce secteur du front.
Le , les Allemands lancèrent leur dernière grande offensive au cours de la bataille du Kaiser. Les troupes australiennes libérèrent Ablaincourt et Pressoir à la fin du mois d'[16].
Les deux communes d'Ablaincourt et de Pressoir étaient totalement ravagées. Les hameaux de Gomiécourt et de Bovent n'ont pas été reconstruits[16] - [17]. Il ne subsiste de cette époque que les vestiges d'une tour d'observation allemande en brique.
La Drôle de guerre prit fin brusquement le avec l'attaque allemande aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique. Après la percée allemande à Sedan, une suite de revers des armées française et britannique entraîna une avancée rapide des armées allemandes.
Le général Weygand, nouveau commandant en chef des armées françaises depuis le , parvint à constituer une ligne de front, la « Ligne Weygand », sur le cours de la Somme.
Le , les habitants d'Ablaincourt et de Pressoir furent évacués par ordre de la préfecture de la Somme. Le 25 mai, le 117e régiment d'infanterie installa son P. C. à Ablaincourt et attaqua les positions allemandes de Belloy-en-Santerre et de Berny-en-Santerre. qui furent pris et tenus jusqu'au . Le , l'attaque allemande débuta par un bombardement d'Ablaincourt et de Pressoir. Le 117e R.I. résista jusque 18 h où les rescapés furent faits prisonniers par les Allemands. Les deux villages furent très endommagés par les combats.
Durant l'occupation, les Allemands avaient installé à Ablaincourt une sorte de salle des fêtes pour leurs troupes[16].
Ablaincourt et Pressoir furent libérés par l'armée américaine le .
Les deux communes d'Ablaincourt et de Pressoir, étant contiguës, fusionnèrent en 1966 pour n'en constituer plus qu'une seule : Ablaincourt-Pressoir[15].
Un projet de troisième aéroport international pour desservir Paris et sa région fut rendu public par le gouvernement Jospin le , le site retenu s'étendait sur le territoire des communes de Chaulnes, d'Ablaincourt-Pressoir et d'autres communes des environs[18]. Contesté, le projet fut abandonné, en , par le ministre des Transports Gilles de Robien.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Chaulnes[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham.
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de Ccommunauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département[19].
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[20],[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [24].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[25].
Lors des élections européennes de 2019, le taux de participation dans cette ville est supérieur à la moyenne (62,5% contre 50,12% au niveau national); La liste du Rassemblement National arrive en tête avec 46,67% des suffrages, contre 23,31% au niveau national. La liste de la République en Marche obtient 16,19% des voix, contre 22,31% au niveau national. La liste des Républicains réalise un score de 8,57% des votes, contre 8,48% au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5%[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | 2008 | Didier Leturcq | ||
2008[28],[29] | En cours (au 3 juin 2020) |
Dany Domont | Retraité Réélu pour le mandat 2020-2026[30] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en diminution de 4,32 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
388 | 413 | 436 | 466 | 452 | 444 | 464 | 433 | 445 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
419 | 393 | 368 | 367 | 353 | 365 | 334 | 327 | 312 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
295 | 281 | 259 | 76 | 159 | 180 | 200 | 158 | 177 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
191 | 224 | 194 | 185 | 206 | 227 | 258 | 269 | 269 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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266 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Quelques chiffres de population des deux communes avant leur fusion[34] :
Le collège de Chaulnes accueille la majorité des élèves locaux.
Outre l'agriculture, la commune dispose d'une importante activité de transport de voyageurs par la présence sur son territoire d'une gare T.G.V. et les dessertes par autocar vers Saint-Quentin et Amiens.
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