Misery est une ancienne commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Ce village du Santerre est situé dans une vallée sèche, entre Chaulnes et Péronne, à proximité des autoroutes A29 et A1.
Le territoire communal est caractérisé par une terre franche silico-argileuse, un peu plus calcaire à l'ouest et plus argileuse dans la vallée[1].
À la fin du XIXesiècle, l'eau des puits provient d'une nappe à 20 ou 30 mètres de profondeur[1].
En 1898, le village comprend deux dépendances, la Plaine avec une ferme et une maison pour 9 habitants et le Passillon, une maison de garde-barrière à un kilomètre du chef-lieu, avec 6 habitants[1].
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no50, Péronne - Matigny - Ham)[2].
Histoire
Des muches (souterrains refuges) que l'on suppose creusés au Moyen Âge sont repérés dans le village[1].
En 1700, le village appartient à M. Méniel d'Armancourt, valet de chambre de Madame la Dauphine. Sa résidence dans le village est dénommée la Chaumière[1].
M. Bibault, portemanteau ordinaire du roi, baron de Biaches est seigneur de Misery et autres lieux en 1772. Il possède alors la chaumière de Misery[1].
Première Guerre mondiale
Misery au cours de la Première Guerre mondiale.
Misery est occupée par les Allemands pendant trois ans, du à , à cause de sa position stratégique. La population est évacuée[3], le château est occupé par l'état-major ennemi. Le village a presque entièrement été détruit pendant le conflit[4],[5].
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[6],[7] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [8],[9].
Articles détaillés: Occupation de la France du Nord-Est par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
La commune est située dans la zone des combats de la bataille de l'Aisne et de la Somme lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet la commune, comme Fresnes-Mazancourt, Berny-en-Santerre, Marchélepot, Licourt, Pertain et Villers-Carbonnel fait partie de la ligne Weygand dont la défense est confiée au 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (22eRVME)[10],[11],[12]. Du 4 au , les 2 500 hommes du régiment bloquent l'avance de l'armée allemande. Succombant sous le nombre des attaques d'infanterie, des panzers et des bombardements de l'aviation, de l'artillerie, 800 hommes sont faits prisonniers[11].
Fusion de communes
Aucun candidat ne s'est présenté au premier tour des élections municipales de 2014, qui n'a donc pas été organisé[13]. Un ancien maire, Eugène Puche, a constitué une liste pour le second tour, qui a été élue[14].
À la suite de cette difficulté, les municipalités de Misery et de Marchélepot ont engagé une réflexion en vue de leur fusion sous le régime des communes nouvelles, qui aboutit à cette union le [15].
Après une réunion publique qui a eu lieu le [16] et un vote favorable des conseils municipaux des communes concernées, Misery et Marchélepot ont fusionné le pour former la commune nouvelle de Marchélepot-Misery, par un arrêté préfectoral du [17].
Misery est devenue à cette date une commune déléguée de Marchélepot-Misery.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Misery se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Nesle[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Misery est intégrée au canton de Ham jusqu'à la fusion de 2019.
Intercommunalité
Misery était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[19].
Le projet préfectoral prévoit la «fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre», le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[20],[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [24].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie[25], où Misery a été intégrée jusqu'à la fusion de 2019.
Liste des maires
Liste des maires successifs avant la fusion de 2019
Liste des maires délégués successifs depuis la fusion de 2019
Période
Identité
Étiquette
Qualité
janvier 2019
En cours (au 1 janvier 2019)
Eugène Puche
agriculteur retraité
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2016, la commune comptait 128 habitants[Note 1], en diminution de 1,54% par rapport à 2010 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
316
279
299
335
331
323
337
320
337
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
330
314
296
304
266
299
300
298
305
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
277
247
243
163
180
148
150
166
158
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
141
104
86
94
124
103
126
132
126
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2016
-
-
-
-
-
-
-
134
128
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[30].)
Château construit vers 1870 dans le style Louis XIII[32], reconstruit après les combats de 1914-1918. Son jardin d'agrément est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[33].
Monument aux morts, financé par M. Meurinne, adjoint au maire de 1921 et son fils, comprenant une large stèle surmontée d'un coq à fière allure, enfonçant ses ergots dans un casque allemand. Il a été inauguré le [34].
Le calvaire.
Personnalités liées à la commune
Madame de Misery, née Julie Louise Betauld de Chemault, épouse de Charles François Bibault, a été la première femme de chambre de Marie-Antoinette de 1770 à 1787. Elle a eu pour survivancière madame Campan.
Carte spéciale des régions dévastées: 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2018, date de référence statistique: 1erjanvier2016.
«Une marche pour l’exode entre Ham et Marchélepot-Misery: Une marche commémorative en mémoire du retour de l’exode de la Grande Guerre est organisée le 2 juin de Ham à Marchélepot», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Il y a un siècle, les habitants des villages à l’est de la ligne Roye-Péronne avaient été obligés, par les Allemands, à quitter leur village. Ceux qui habitaient à l’ouest de la ligne sont partis vers Paris, ceux à l’est ont pris à pied la route vers Saint-Quentin, en passant par Ham».
Section photographique de l'armée, «Photo: Misery. L'église et ses abords», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 40, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Misery. Un coin du village», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 40, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
AFP, «Municipales: à Misery, pas de candidat... pas de premier tour», L'Express, (lire en ligne, consulté le )
«Misery a retrouvé son conseil municipal», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Arnaud Brasseur, «Le mariage a trouvé son parrain: À quelques semaines du rapprochement entre les villages de Marchélepot et de Misery, Stéphane Demilly (député) a rencontré les élus et habitants des deux villages», Le Journal de Ham, no96, , p.13«Dans quelques semaines, les villages de Misery et de Marchélepot ne feront plus qu’un. Une réflexion commencée lors des dernières élections municipales, lorsqu’aucun candidat ne s’était déclaré à Misery. «S’il n’y avait pas eu de candidature, on serait déjà rattaché à Marchélepot, mais autant faire cela en discutant avant. Il y a 130 habitants dans le village, c’est trop peu pour motiver et pour monter des dossiers de subventions», analyse Eugène Puch, maire de Misery».
Ludovic Lascombe, «Marchélepot et Misery prêtes à se dire oui: Une réunion publique a eu lieu samedi 15 septembre sur le projet de fusion des deux villages pour le 1er janvier 2019», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«Arrêté préfectoral du 28 septembre 2018 portant création de la commune nouvelle de Marchélepot-Misery au 1er janvier 2019», Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos2018-062, , p.14-18 (lire en ligne[PDF])
Vincent Fouquet, «Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières?: Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, «Haute-Somme: La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents: La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits», Le Courrier picard, (lire en ligne).
«Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017: L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre: les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments», Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre», Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos2016-031, , p.78-79 (lire en ligne[PDF]).
Vincent Fouquet, «Didier Potel élu maire de Marchélepot-Misery», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Son homologue de Misery s’est présenté à son tour, revenant alors sur les vertus de la fusion. «J’avais déjà été maire dans les années 90, jusqu’en 2001, et on est venu me rechercher en 2014, n’ayant plus de candidat, en me demandant de préparer la fusion, qui est une bonne chose. Dans notre département, il y a plus de communes qu’en Angleterre ou en Hollande. Est-ce qu’on peut encore continuer avec des petites communes et imposer de la comptabilité pour 50 habitants? Les fusions sont une bonne chose pour tous et je suis très content de ce qui va se passer à Misery, qui a d’ailleurs fait l’unanimité».
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