Monchy-Lagache est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Monchy-Lagache | |
![]() La mairie | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | de l'Est de la Somme |
Maire Mandat |
Jacques Pinchon 2020-2026 |
Code postal | 80200 |
Code commune | 80555 |
Démographie | |
Population municipale |
601 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 51′ 09″ nord, 3° 02′ 43″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 95 m |
Superficie | 15,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ham |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.monchy-lagacheinfomairie.fr/ |
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À une soixantaine de kilomètres à l'est d'Amiens et une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Quentin, le village est aisément accessible par l'axe Amiens - Saint-Quentin.
Le territoire communal, d'une superficie de 1 544 ha, est essentiellement boisé ou cultivé.
Son altitude moyenne est de 74 m.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 51, Mesnil-Bruntel - Saint-Christ-Briost - Ham)[1].
En 2021 une part importante des habitants travaille dans l'usine Bonduelle, grâce à sa proximité ( moins d’un kilomètre).
Le club de football réunit chaque dimanche les habitants.
Nom du club : Olympique Monchy-Lagache (OML).
Estrées-Mons | Vraignes-en-Vermandois | |
Devise | ![]() |
Tertry |
Quivières | Lanchy Aisne |
Le village se trouve dans la vallée de l'Omignon où sont présents des bois[2],[3].
Quatre hameaux dépendent de Monchy : Douvieux, Flez, Méréaucourt et Montécourt.
Monchy-Lagache est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84 %), forêts (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones urbanisées (4,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
En 750, le village est dénommé Monciacum in Viromandensi Patria: « domaine des moines en pays de Vermandois »[11].
Contrairement à l'idée reçue, le nom du village ne vient pas de l'oiseau, fort commun dans la localité, nommé en picard agache et la pie en français . En réalité, Lagache viendrait de « Gachar » qui signifie « guet »[11]. Le « guet de l'Omignon » est attesté au XVe siècle, son emplacement se situe à proximité de l'église. La commune, instituée pendant la Révolution française sous le nom de Monchy la Gache, prend en 1801 celui de Mouchy-la-Gache avant d'utiliser sa dénomination actuelle de Monchy-Lagache[12].
Flez, en latin, signifie « détour du chemin[13] ».
Douvieux était connu sous le nom de Dooul, Du Viel, Douvieulet, Donviel, Domvieux, Doun Villa et Domus vetus. Le radical douva doun supposerait une antique forteresse entourée de fossés[13].
Montescourt est une ancienne dépendance de Monchy, nommée Montiscurt en 1150, Mons-ès-Cort en 1218 et Montescort en 1333[13].
Méréaucourt tient son nom de sa situation dans les marais[13].
De nombreux vestiges gallo-romains sont mis au jour en 1989, lors des fouilles préalables aux travaux pour la construction de l'autoroute A29[2].
Une nécropole mérovingienne (Ve au VIIIe siècle) de 600 tombes découverte en 2016 lors de fouilles préventives atteste de l'importance du village dès les temps les plus reculés[2],[14].
Un fief correspondant à la moitié du village a été donné au chapitre cathédral de Beauvais entre, selon les sources, avant 750 et 1024 par l'évêque de Beauvais, qui en était le seigneur. L'autre moitié revint à Othon de Vermandois[15].
Dreux ou Drogon de Monchy était l'un des chevaliers vassaux du comte Hugues Ier de Vermandois, qui partirent avec lui à la première croisade[15].
Aux XIIe et XIIIe siècles, les templiers disposaient d'une maison à Montecourt, qui s'étendait du haut de la côte jusqu'aux abords de la rivière et comprenait un étang poissonneux. Après la suppression des Templiers en 1311, cet établissement passe aux religieux hospitaliers d'Eterpigny qui y placent des fermiers pour en cultiver les terres[15],[16].
Au XVe siècle, la vicomté de Monchy appartenait au seigneur de Tertry. En 1411, le duc de Bourgogne allant assiéger la ville de Ham logea à Monchy-Lagache, ainsi que, en 1415, le roi d'Angleterre Henri V (roi d'Angleterre), avant la bataille d'Azincourt[15].
Le village fut desservi, de 1889 à 1949, par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique reliant Albert à Ham des chemins de fer départementaux de la Somme. Venant d'Albert, il avait une partie commune avec la ligne de Montdidier dont il se séparait à la gare de Fricourt. Arrivant à Péronne, la ligne desservait les arrêts de Le Quinconce, du Faubourg de Bretagne et la gare de Péronne Flamicourt où un dépôt atelier avait été aménagé. La ligne poursuivait par Mesnil Bruntel, Mons en Chaussée, Athies, traversant l'Omignon pour continuer vers Devise, Monchy Lagache, Fletz-Douvieux, Quivières, Croix Moligneaux, Matigny, Offoy, Canisy et enfin la gare de Ham, où l'on trouvait des correspondances pour Saint-Quentin, Noyon, Amiens et Laon.
Le tortillard transportait autant les marchandises que les voyageurs, et approvisionnait les sucreries et râperies de betteraves, et transportait les pulpes, ainsi que ce qui était nécessaire à la fabrication du sucre, charbon, craie... Les voies furent démontées sous l'occupation allemande lors de la Première Guerre mondiale, et reconstruites lors de l'Entre-deux-guerres. La desserte était assurée par des trains à vapeur, puis, à compter de 1945, par des autorails[17].
La sucrerie Lapierre existait en effet dans le village à la fin du XIXe siècle et disposait en 1897 de quatre chaudières et de divers appareils à vapeur. L'installation industrielle est très endommagée par les bombardements et le pillage opérée par les Allemands en 1917 et 1918, lors de la Première Guerre mondiale[18].
La commune est longuement occupée par l'armée allemande[19].
Le village est évacué à partir de décembre 1916, l'occupant détruit et brûle les constructions[19]. Il est considéré comme détruit après l'armistice[20].
Il a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 le [21].
La Compagnie Nouvelle des Sucreries Réunies est créée en 1919 et regroupe les indemnités de dommages de guerre de quatorze sucreries (Ercheu, Moyencourt, Monchy-Lagache, Mons-en-Chaussée, Eppeville, Péronne, Lesdin, Courcelle, Villers-Saint-Christophe, Flavy-le-Martel, Séraucourt, Arthies et Montescourt-Lizerolles).
Ses dirigeants, dont Edmé Sommier, important raffineur parisien, chargent l'architecte Juste Lisch de construire une nouvelle sucrerie à Eppeville, avec le souhait d’en faire la « plus grande sucrerie de France ». L'usine est mise en service pour la saison betteravière 1922-1923[22]. Néanmoins, la compagnie décide d'utiliser le site de Monchy-Lagache, distant de 12 km d'Eppeville, pour y installer l'une des quatre râperies, complémentaires au fonctionnement de l'usine principale. Les travaux de reconstitution sont menés par les mêmes entreprises qu'à Eppeville, notamment l'usine de Châlon-sur-Saône de la société tchèque Skoda (Établissements Réunis de Prague), filiale de Schneider en France[23].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune fait partie depuis 1801 du canton de Ham[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune fait toujours partie, est modifié, passant passe de 19 à 67 communes.
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960, que Brouchy avait rejoint en 1961.
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[24], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[25].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[26],[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
décembre 1792 | janvier 1794 | Mathias Richy | ||
janvier 1794 | mai 1794 | Éloy Popin | ||
mai 1794 | juin 1794 | Sébastien Soilleux | ||
juin 1794 | mai 1803 | Louis Gladieux | ||
mai 1803 | mars 1808 | Louis Pointier | ||
mars 1808 | juillet 1813 | Victor Pointevin | ||
août 1814 | septembre 1817 | Louis Perdrix | ||
septembre 1817 | février 1856 | Mary Louis Pointier | ||
février 1856 | mai 1871 | Auguste Pointier | ||
mai 1871 | mai 1872 | Auguste Dubois | ||
mai 1872 | janvier 1878 | Edouard Duparcq | ||
janvier 1878 | mai 1982 | Fursy Coquart | ||
mai 1892 | août 1892 | Edouard Duparcq | ||
août 1895 | novembre 1898 | Fursy Coquart | ||
novembre 1898 | août 1801 | Théodule Monard | ||
août 1801 | mai 1912 | Florice Lapierre | ||
mai 1912 | juillet 1912 | Fursy Coquart | ||
juillet 1912 | mai 1925 | Ernes Castel | ||
mai 1925 | mars 1947 | Raoul Gru | ||
mars 1947 | mars 1965 | Jean Duparcq | RS | Cultivateur |
mars 1965 | juin 1993 | Michel Gru | ||
juin 1993 | juin 1995 | Germaine Bonduelle | ||
juin 1995 | 2008 | André Vallette | ||
mars 2008[29] | 2014 | Marc Rigaux | ||
4 avril 2014[30] | juillet 2020[31] | Philippe Levert | ||
juillet 2020[32],[33] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Jacques Pinchon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 601 habitants[Note 2], en diminution de 10,57 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 026 | 885 | 886 | 923 | 919 | 933 | 969 | 984 | 1 023 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 045 | 1 040 | 1 034 | 1 034 | 1 028 | 1 010 | 1 005 | 1 046 | 1 089 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 065 | 1 066 | 1 005 | 630 | 793 | 726 | 711 | 649 | 693 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
667 | 651 | 752 | 810 | 785 | 740 | 755 | 756 | 687 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
670 | 601 | - | - | - | - | - | - | - |
Dans les années 2000, les élus du Pays hamois travaillent à la construction d'un ensemble scolaire qui regrouperait les élèves des sept communes de Monchy-Lagache, Tertry, Ugny-L’Equipée, Y, Quivières, Croix-Moligneaux et Matigny à Monchy-Lagache[2]. Sa réalisation est perturbée par la découverte d'une nécropole mérovingienne à l'emplacement retenu, qui amène à déplacer l'équipement[37]. La nouvelle école est mise en service en 2020 pour accueillir les 145 élèves actuels et jusqu'à 200 enfants[38].
La municipalité prévoit de transformer l'ancienne école maternelle en médiathèque[38].
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Blason | De gueules à trois maillets d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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