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Martigny (en allemand : Martinach[3]) est une commune et une ville du canton du Valais, située dans le district de Martigny dont elle est le chef-lieu. Sise au coude du Rhône, au croisement des axes routiers du Grand-Saint-Bernard et du Simplon. Par sa population (20 210 habitants), Martigny est la deuxième ville du canton, après Sion[4].

Martigny

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Valais
District Martigny
Localité(s) Chemin-Dessous, La Bâtiaz, La Verrerie, Le Guercet, Martigny-Bourg, Martigny-Ville, Charrat
Communes limitrophes Dorénaz, Vernayaz, Salvan, Martigny-Combe, Bovernier, Val de Bagnes, Fully, Saxon
Présidente Anne-Laure Couchepin-Voullioz
NPA 1920
No OFS 6136
Démographie
Gentilé Martignerain ou Octodurien
Population
permanente
20 276 hab. (31 décembre 2020)
Densité 812 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 00″ nord, 7° 04′ 22″ est
Altitude 471 m
Superficie 24,97 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Martigny
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Martigny
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Martigny
Liens
Site web www.martigny.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Toponymie


    Le nom latin d'origine celtique est Octodurus « les huit portes », graphie à finale latine -us sur la base du gaulois oxtu, huit. Cf. vieil irlandais ocht, tous du celtique octū / oxtū (voir aussi le nom de personne gaulois Octocnus) et duron, porte, forum, bourg. Cf. breton, gallois dor, porte[5], d'où le nom français alternatif d’« Octodure ».

    Le nom « Martigny », attesté pour la première fois au XIIe siècle, est un nom de domaine gallo-romain tardif composé du suffixe d'origine celtique -acum, dont la forme est précisément -ach ou -ich en zone germanophone et du nom de personne chrétien Martinus, il a pour équivalent les innombrables Martigny, Martigney, Martigné du Nord de la France et Martignac (Martinhac en occitan) du Sud.

    Il se pourrait qu'il s'agisse du nom de la villa rustica gallo-romaine de la banlieue de la ville romaine (le Forum Claudii Vallensium)[réf. nécessaire] où la première église romaine, qui sera remplacée par une cathédrale double puis par l'église paroissiale, a été construite. Un bourg, noyau de la Martigny moderne, s'y est formé. Les environs de l'église s'appelaient encore Granges de Martigny au XIXe siècle.


    Géographie et environnement


    Martigny mesure 24,97 km2[2]. La ville de Martigny se situe dans la plaine du Rhône où celui-ci forme un coude. Elle fait partie du Bas-Valais et se trouve proche de la ville de Sion (capitale du Valais). Le hameau de Chemin-Dessous, intégré à Martigny, occupe le flanc nord du mont Chemin.

    Le relief encaissé de la commune et le régime des vents rend la ville et les milieux cultivés ou naturels voisins vulnérables aux nuisances par le bruit routier, la pollution routière et la pollution industrielle de l'air.
    Une pollution localement élevée de l'environnement et des vignobles par le fluor a notamment été constatée dans les années 1970[6],[7],[8].

    Parfois, des loups s'y promènent[9].


    Population



    Gentilés et surnoms


    Les habitants de la commune se nomment les Martignerains ou les Octoduriens, ce dernier gentilé se fondant sur le nom latin[10].

    Les habitants de la localité de Martigny-Ville se nomment les Villerins (anciennement les Véragres) et sont surnommés les Probables[11].

    Les habitants de la localité de Martigny-Bourg se nomment les Bordillons (quelquefois les Bourdignauds)[11].

    Les habitants de la localité de La Bâtiaz se nomment les Bâtiériens (Batiérinzes au féminin)[12].


    Démographie


    Martigny compte 18 525 habitants fin 2016[13]. Sa densité de population atteint 741,9 hab./km2.


    Histoire


    Photo aérienne historique de Werner Friedli de 1949
    Photo aérienne historique de Werner Friedli de 1949
    Articles connexes : Histoire du Valais et Octodurus.
    Article détaillé : Débâcle du Giétro de 1818.

    Oppidum ou vicus du peuple celte des Véragres sous le nom d'Octodurus, elle fut le théâtre de la bataille d'Octodure en 57-56 av. J.-C. entre la douzième légion romaine commandée par Servius Galba et les Véragres alliés aux Sédunes et aux Nantuates.

    Martigny, fouille du site romain par Albert Naef. Photographie Albert Naef, vers 1903-1906 (Archives cantonales vaudoises).
    Martigny, fouille du site romain par Albert Naef. Photographie Albert Naef, vers 1903-1906 (Archives cantonales vaudoises).

    Elle est incorporée à l'Empire romain. Claude y fonde vers 47 une cité romaine, le Forum Claudii Augusti, rapidement renommée en Forum Claudii Vallensium pour éviter la confusion avec la cité d'Aime appelée de la même manière, capitale des Alpes grées. Martigny fut le chef-lieu de la région jusqu'au déplacement du siège épiscopal à Sion au VIe siècle.

    Outre les nombreuses ruines romaines, dont des arènes romaines en bon état de conservation, la ville abrite une importante galerie, la Fondation Pierre-Gianadda, au rayonnement international, ainsi que le château de la Bâtiaz, construit au XIIIe siècle et dont le maître d'œuvre est sans doute l'évêque de Sion, Landry de Mont.

    Le 25 mai 1595, Martigny est touchée par une débâcle du Giétro[14],[15]. Selon les estimations, près de 140 personnes meurent durant cet évènement, la moitié issues de la paroisse martigneraine, et plusieurs centaines de bâtiments, maisons et chalets sont détruits dans le val de Bagnes et la plaine environnante.

    Le 16 juin 1818, la ville de Martigny est à nouveau frappée par une débâcle du Giétro[16],[17] . La crue arrive au niveau de Martigny vers 18 heures, seulement 15 minutes après la première alerte. La montée des eaux, estimée entre 2 et 5 mètres[18], obligent les habitants à se réfugier sur les pentes en hauteur du Mont-Chemin. En plus des victimes dans le val de Bagnes, la ville de Martigny compte environ 25 morts lors de la catastrophe.

    À la suite de la crue, de nombreux édifices sont détruits[19],[15]. À Martigny, ce sont environ 80 habitations et immeubles qui sont perdus ainsi que l'usine Broccard. Martigny et sa plaine environnante enregistrent ainsi des dégâts à hauteur d'environ 600 000 francs suisses[20]. Les autorités et les familles bourgeoises profitent de la reconstruction des habitations pour lancer les prémices de la Place Centrale dès la fin de 1818[21],[22].

    La ville fusionne le avec Charrat, qui devient un quartier de Martigny[23].


    Économie



    Politique


    Politiquement, la ville de Martigny est un fief historique du parti radical-démocratique dans le canton du Valais, canton lui-même plutôt dominé par le parti démocrate-chrétien.


    Les présidents


    Commerces le long de la place centrale de Martigny.
    Commerces le long de la place centrale de Martigny.

    Martigny-Ville, de 1834 à 1956


    Martigny-Ville réuni à la Bâtiaz, 1957-1964


    Martigny (Ville + Bâtiaz + Bourg), dès 1965


    Culture



    Prix de la ville de Martigny


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    Ce prix a été institué en 1966. Il a été décerné aux personnes et institutions suivantes : 1966 Maurice Chappaz, littérature. 1969 André Donnet, histoire. 1972 Antoine Fornage, sculpture. 1975 Raphaël Girard, ethnologie. 1978 Oscar et Michel Darbellay, photographie. 1981 Fondation Pro Octoduro, archéologie gallo-romaine, 1985 Paul Messerli, peinture. 1989 Adrien Pasquali, littérature. 1991 Léonard Pierre Closuit, protection du patrimoine. 1995 Fondation Louis-Moret, beaux-arts. 1998 Marie Gailland, peinture. 2001 Christophe Fellay, musique. 2004 Roland Vouilloz, comédie. 2007 Denis Rabaglia, cinéma. 2010 Léonard Gianadda, mécénat. 2014 Olivier Cavé, musique. 2018 Pierre Damay, folklore.


    Monuments


    Château de la Bâtiaz.
    Château de la Bâtiaz.

    Musées



    Salles de concert et festivals



    Transport


    Train en gare de Martigny.
    Train en gare de Martigny.

    Sports



    Jumelages



    Personnalités liées à la commune



    Notes et références


    1. « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Antoine-Augustin Bruzen de La Martinière, Le Grand Dictionnaire géographique et critique, t. 5, (lire en ligne).
    4. Le Valais en chiffres, 2013, p. 20-24
    5. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 156 et p. 245.
    6. SEDE S.A. (1974) Dispersion des polluants fluorés de l'usine d'aluminium de Martigny. Études météorologique
    7. Gilbert O.L (1973). The effect of Airborne Fluorides. In Ferry et Coll.
    8. Clerc P & Roh P.D (1979) Effets du fluor sur la végétation lichénique corticole autour de la région de Martigny (VS). Bulletin de la Murithienne, 96, 23-41.
    9. « Un loup se promène près de Martigny », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
    10. Jocelyn Daloz, « Les noms d'habitants les plus insolites de Suisse romande », sur Blick, (consulté le )
    11. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 81
    12. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 10
    13. « Situation de la commune Martigny au 31.12.2016 »
    14. Florence Naaim-Bouvet et Didier Richard, Les risques naturels en montagne, Versailles, Editions Quae, , 392 p. (ISBN 978-2-7592-2386-2, lire en ligne), p. 220-221
    15. Maurice Gabbud, « La débâcle de la Dranse », Le Confédéré, (lire en ligne)
    16. Vincent Gillioz, « Victimes de l’avancée des glaciers - Giétro, mémoire d’une débâcle », Les Alpes, (lire en ligne)
    17. Xavier Lambiel, « Le glacier qui terrorisait le Valais est à l’agonie », Le Temps, (lire en ligne)
    18. (en) C. Ancey, E. Bardou, M. Funk, M. Huss, M. A. Werder et T. Trewhela, « Hydraulic Reconstruction of the 1818 Giétro Glacial Lake Outburst Flood », Water Resources Research, (lire en ligne)
    19. Xavier Lambiel, « Le glacier qui terrorisait le Valais est à l’agonie », Le Temps, (lire en ligne)
    20. Le salaire journalier à cette époque est d'environ 1 franc suisse dans la région.
    21. Gaëtan Cassina, « Autour de la Place Centrale », Vieux Martigny, no 6, (lire en ligne)
    22. « La Place Centrale de Martigny : de sa création à nos jours », sur https://www.martigny.ch
    23. Olivier Rausis, « La fusion des communes de Martigny et Charrat acceptée à plus de 88 % par la population », sur https://www.lenouvelliste.ch, (consulté le )
    24. Les Caves du Manoir
    25. http://www.cabvmartigny.ch/02RubLeCABV/Presentation.aspx?Rub=Presentation.html
    26. Les échecs sont organisés comme le football en Suisse, et le jeu est reconnu comme discipline olympique par le CIO
    27. Site web de Fila
    28. http://www.cttmartigny.ch
    29. Le VBC Martigny se retire de LNA sur Rhône FM
    30. « Ville de Martigny :: Jumelages », sur www.martigny.ch (consulté le )
    31. « Vaison la Romaine, site officiel de la ville », sur www.vaison-la-romaine.com (consulté le )
    32. (de) « Stadt Sursee Online: Partnerstädte », sur www.sursee.ch (consulté le )

    Annexes


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    Bibliographie



    Liens externes



    На других языках


    [de] Martigny

    Martigny (französisch [.mw-parser-output .IPA a{text-decoration:none}maʀtiɲi], im frankoprovenzalischen Ortsdialekt [martiɲˈəː], [a martəɲˈi],[5] deutsch Martinach) ist eine Munizipalgemeinde, eine Burgergemeinde mit einem Burgerrat und Hauptort des gleichnamigen Bezirkes im Schweizer Kanton Wallis. Der deutsche Name Martinach ist noch im Oberwallis gebräuchlich.

    [es] Martigny (Valais)

    Martigny (en alemán Martinach, en latín Forum Claudii Valensium) es una ciudad y comuna suiza del cantón del Valais, capital del distrito de Martigny. Martigny es la tercera ciudad del cantón después de Sion y Sierre.
    - [fr] Martigny

    [ru] Мартиньи (Швейцария)

    Мартиньи́ (фр. Martigny, франкопров. Martegné, нем. Martinach, лат. Octodurus, Forum Claudii Vallensium, Martiniacum) — коммуна в Швейцарии, является франкоязычной столицей округа Мартиньи в кантоне Вале. Он расположен на пересечении дорог, связывающих Италию , Францию и Швейцарию. Одна дорога связывает его через перевал Большой Сен-Бернар с Аоста (Италия), другая через перевал Коль де ла Форкля ведет в Шамони (Франция). Зимой Мартиньи пользуется популярностью из-за многочисленных близлежащих горнолыжных курортов Альп, таких как Вербье.



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