La commune, d'une superficie de 53,54 km2[2], est située dans la vallée du Trient. La route vers Martigny la relie à la vallée du Rhône et emprunte le pont du Gueuroz. La ligne de chemin de fer Martigny-Châtelard la relie à Vernayaz et à la Savoie (Chamonix).
Le nom de la commune remonte à une forme latine Sĭlvānum, qui peut correspondre directement au nom d'une personne (Sĭlvānus) ou à une tournure elliptique désignant un lieu appartenant à une personne nommée Silvus ou Silva[3].
La commune se nomme Servan en patois valaisan. Son ancien nom allemand est Salvenach[4].
Population
Gentilé
Les habitants de la commune se nomment les Salvanins (fém.: Salvanintses)[4] ou Salvanains[5], quelquefois ou anciennement les Salvaniouds[4] ou Salvanious[5].
Ils sont surnommés les Volans, soit les faucilles[4].
Les habitants du hameau du Cergneux se nomment les Chargnollins[6].
Démographie
La commune compte 1 442 habitants au 31 décembre 2020, pour une densité de population de 27 hab./km2[1].
Elle comptait 1 520 habitants en 1850, 1 916 en 1900, 1 102 en 1950 et 1 020 en 2000[7].
Histoire
Le nom de Salvan vient du latin "Sylva" qui signifie «forêt»[8].
Une légende raconte que les habitants du hameau de Salvagny dans la vallée de Sixt seraient venus de Salvan au XVIIIesiècle, à la suite de problèmes avec leurs autorités[9].
Salvan, sur un plateau bien exposé et proche des gorges du Trient, serait «une des premières parmi les villégiatures alpestres»[10]. Le chemin de fer arrive dans la vallée du Rhône en 1859, Vernayaz devient alors le point de départ des diligences pour Salvan, Finhaut et Chamonix[11].
Durant l'été 1895, Guglielmo Marconi réalisa une liaison de télégraphie sans fil entre Salvan et les Marécottes, distants de 1,5 km. Ces expériences ont été authentifiées en 2003 par l'Association internationale des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE)[12] qui a fixé une plaque de bronze sur la Pierre Bergère, bloc erratique sur lequel Marconi avait déposé son appareil émetteur. Cette expérimentation, qui est fondée sur un témoignage oral et sur la mémoire collective des habitants de Salvan, a toutefois fait l'objet d'une polémique en Italie[13]. Malgré cela, le , l'Union internationale des télécommunications a reconnu la «contribution inestimable» de Salvan au patrimoine des télécommunications[14].
La commune a été divisée en 1912, avec la création de la commune de Vernayaz[15].
Un atelier d’horlogerie existe à Salvan dès 1952[16]. C’est atelier qui dépend en 1970 de Sandoz S.A. est alors intégré à la société Garde-Temps S.A. de Neuchâtel[17].
La route d’accès à Salvan depuis la plaine est considérablement améliorée à l’été 1972, avec la réalisation d’un tunnel d’une longueur de 506 m au lieu-dit «Entretaille»[18].
Lors des élections de 1972, Hélène Bossy est élue juge de commune à Salvan. C'est la première femme à accéder à cette fonction dans l’histoire du Valais[19].
Le , la commune fut le théâtre du suicide collectif de 25 adeptes de la secte Ordre du Temple solaire[20].
En , les sœurs oblates de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, auparavant installées à Menzingen, vinrent y fonder le noviciat Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus[21]. Le lieu est ouvert au public dans le cadre de la messe dominicale et hebdomadaire[22].
Tourisme
Zoo et piscine des Marécottes
Le zoo alpin des Marécottes est le parc animalier le plus haut d'Europe. Il met en avant 22 espèces d'animaux locaux dans une forêt de mélèzes. La piscine taillée dans les rochers est ouverte durant la période estivale. Le parc accueille jusqu'à 150 000 visiteurs par année[réf.nécessaire].
Gorges du Dailley
Le sentier des gorges du Dailley, créé en 1895, a été réaménagé entre 1991 et 2011. Il forme une boucle de 4,5 km à partir des Granges, avec une dénivellation de 410 m. Le sentier passe par les gorges où coule la Salanfe, montant à Van d’en Bas par une impressionnante série d’escaliers et de passerelles accrochés aux falaises.
Géoglyphe de Grand Tête
Depuis août 2012, Salvan abrite avec la commune voisine de Vernayaz le «Géoglyphe de Grand Tête», un itinéraire balisé œuvre de l'artiste suisse Alain Monney.
Marmites glaciaires
Un ensemble de petites marmites glaciaires se trouve près de la Tête-des-Crêtes, en direction des gorges du Dailley depuis Les Granges. On y trouve également un point de vue sur la vallée du Rhône.
Lac de Salanfe
Le lac de Salanfe est accessible, à pied, depuis Salvan. Il dépend cependant de la commune d’Evionnaz depuis 1870[23].
Domaine skiable de TéléMarécottes
Le domaine skiable est accessible depuis les Marécottes par télécabine, il compte 5 remontées et fait partie du groupe le MagicPass. Ce groupement de stations a été créé 2017 et englobe plus de 30 stations en Suisse.
D'argent au sapin au naturel issant de trois coupeaux de sinople, chapé ployé de gueules à la croix tréflée d'argent à dextre et à l'étoile à sept rais du même à senestre[24]
Personnalités liées à la localité
Nicolas Bochatay (1964-1992), skieur alpin des Marécottes[25].
Robert Coquoz (1921-), guide alpin né à Salvan, Prix du Mérite alpin 1988[26]
Jérémie Heitz (1989-), skieur de pentes raides, freeride, professionnel
Guglielmo Marconi (1874-1937), physicien et homme d'affaires italien, réalisa des expériences de TSF à Salvan en 1895.
Edgar Mottier (1902-1988), chef de la Division fédérale de Justice (1955-1967)[27].
Igor Stravinsky (1883-1971), compositeur d'origine russe, séjourna à Salvan durant l'été 1914.
Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274p. (ISBN2-88412-000-9), p.119
Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol.6: Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p.191[détail des éditions][lire en ligne(page consultée le 17.11.2022)]
Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274p. (ISBN2-88412-000-9), p.22
Gaëlle Bourguinet Eggs,« Salvan» dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne,version du .
«Chronique valaisanne – Le Grand Conseil», Gazette de Lausanne du 17 novembre 1910.
«Expériences valaisannes: décentralisation et développement industriel», Gazette de Lausanne, 19 août 1952.
«Nouvelle concentration horlogère: Invista et Sandoz s’intègrent dans le holding Garde-Temps», Gazette de Lausanne, 31 octobre 1970.
«Un tunnel de modeste dimension mais d’importance capitale», Gazette de Lausanne, 22 juillet 1972.
«Élections en Valais: Boom féministe», Gazette de Lausanne, 5 décembre 1972.
Alexandre Bochatay, «25 morts à Salvan: la population en émoi», Gazette de Lausanne, 6 octobre 1994. Alexandre Bochatay, «Les chalets «maudits» de Salvan», Gazette de Lausanne, 5 novembre 1994.
La Dzappe, bulletin communal, octobre 1999
«Salvan», site du district suisse de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.
Les armoiries communales de Salvan, Finhaut et Vernayaz; Annales valaisannes; 1933; p. 196
«Un Suisse décédé aux Arcs. Nicolas Bochatay se tue en percutant une dameuse», Gazette de Lausanne, 24 février 1992.
«Un guide valaisan à l’honneur», Gazette de Lausanne, 10 août 1988. «Robert Coquoz, Prix du Mérite alpin 1988», Gazette de Lausanne, 5 septembre 1988.
Sarah Brian Scherer,« Mottier, Edgar» dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne,version du . «Le directeur de la Division fédérale de la justice prend sa retraite», Journal de Genève, 31 janvier 1967. «M. Edgar Mottier prend sa retraite», Gazette de Lausanne, 1er février 1967.
Raymond Lonfat, L’erba, Salvan: Finhaut: Vernayaz: Des origines jusqu’en 1349: Histoire de la seigneurie abbatiale de la vallée du Trient, Saint-Maurice, Saint-Augustin-Pillet, , 494+202 (ISBN978-2-88011-462-6, présentation en ligne)
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии