Vèbre est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale.
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Vèbre | |
![]() L'église. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Foix |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Ariège |
Maire Mandat |
Jean Rouzoul 2020-2026 |
Code postal | 09310 |
Code commune | 09326 |
Démographie | |
Gentilé | Vebrois |
Population municipale |
124 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 46′ 35″ nord, 1° 43′ 22″ est |
Altitude | Min. 552 m Max. 1 485 m |
Superficie | 5,19 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Ariège |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, le ruisseau de Caychax, le ruisseau de Fontargente, le ruisseau de lavail et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Vèbre est une commune rurale qui compte 124 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 525 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Vebrois ou Vebroises.
La commune de Vèbre se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 23 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 11 km d'Ax-les-Thermes[2], bureau centralisateur du canton de Haute-Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarascon-sur-Ariège[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Urs (0,9 km), Lassur (1,4 km), Albiès (1,6 km), Appy (1,9 km), Caychax (1,9 km), Lordat (2,4 km), Garanou (2,6 km), Senconac (2,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Vèbre fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale[4].
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Elle est traversée par la Faille nord-pyrénéenne, qui sépare la Zone axiale pyrénéenne (ZA) ou haute chaîne primaire de la Zone nord-pyrénéenne (ZNP), au nord. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1087 - Vicdessos » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 5,19 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,23 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 933 mètres. L'altitude du territoire varie entre 552 m et 1 485 m[12].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par l'Ariège, le ruisseau de Caychax, le ruisseau de Fontargente, le ruisseau de lavail, le ruisseau de Gargante et le ruisseau des Foyres, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[14],[15].
L'Ariège, d'une longueur totale de 162,91 km, prend sa source dans la commune de Porta et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 56 communes[16].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[17]. En 2020, la commune est du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[17].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tarascon-sur-Ariège », sur la commune de Tarascon-sur-Ariège, mise en service en 1959[23] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[24],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 769,3 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 56 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[31], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[32].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[33] :
et trois ZNIEFF de type 2[Note 8],[33] :
Vèbre est une commune rurale[Note 9],[40]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[41]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 141, alors qu'il était de 137 en 2013 et de 132 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 43,1 % étaient des résidences principales, 43,4 % des résidences secondaires et 13,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,2 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vèbre en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (43,4 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Vèbre[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 43,1 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 43,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 13,5 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Vèbre est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[43],[44].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, l'Ariège, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant le cours d'eau de l'Ariège figurent la crue torrentielle de 1982 et les inondations de plaine de 1996 et de 2005 de la Basse vallée de l'Ariège[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Vèbre[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Vèbre[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 22 mai 2015[48].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[49].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages. Elle est en effet dans la zone de proximité immédiate d'un barrage classé PPI[50].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Vèbre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[51].
En 1854, le choléra fit 77 victimes à Vèbre.
La commune de Vèbre est membre de la communauté de communes de la Haute Ariège[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Luzenac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[52].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Haute-Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[53].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | En cours | Jean Rouzoul | DVG | Retraité de l'enseignement |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[55].
En 2019, la commune comptait 124 habitants[Note 10], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
366 | 273 | 444 | 492 | 525 | 501 | 482 | 498 | 450 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
399 | 389 | 414 | 368 | 352 | 365 | 417 | 407 | 410 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
408 | 332 | 331 | 295 | 304 | 272 | 264 | 186 | 207 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
179 | 149 | 129 | 130 | 128 | 124 | 138 | 130 | 126 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
124 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 6 % | 10,4 % | 8,9 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 78 personnes, parmi lesquelles on compte 65,8 % d'actifs (57 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 34,2 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 23 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 45, soit un indicateur de concentration d'emploi de 18,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,4 %[I 14].
Sur ces 45 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,4 % les transports en commun, 2,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
18 établissements[Note 12] sont implantés à Vèbre au [I 17]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 18 entreprises implantées à Vèbre), contre 27,5 % au niveau départemental[I 18].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 12 | 5 | 3 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 69 | 89 | 70 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[58]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[59]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 70 ha[59].