Villiers-Saint-Benoît est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Villiers-Saint-Benoît | |
L'église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté de communes de Puisaye-Forterre |
Maire Mandat |
Patrick Büttner 2020-2026 |
Code postal | 89130 |
Code commune | 89472 |
Démographie | |
Gentilé | Villerois |
Population municipale |
448 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 46′ 57″ nord, 3° 12′ 42″ est |
Altitude | Min. 167 m Max. 247 m |
Superficie | 34,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cœur de Puisaye |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villiers-saint-benoit.fr |
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La commune est située en Puisaye dans la vallée de l'Ouanne, sur la RD 950 de Charny à Toucy.
Le territoire de Villiers-Saint-Benoît est arrosé par trois cours d'eau et comprend cinq étangs de plus de 0,5 ha. Il inclut également une rivière souterraine et son affluent, avec leur confluence souterraine accessible (en approche spéléologique).
L'Ouanne arrose Villiers-Saint-Benoît en traversant la commune dans la plus petite largeur de cette dernière, soit 3,8 km de cours d'eau. Si l'on rajoute les multiples bras, biefs et autres canaux nombreux aux alentours de Villiers, la longueur totale de l'Ouanne passant sur la commune est de environ 6 km.
Le ru de Riot, affluent de l'Ouanne venant de la commune de Dracy, entre sur Villiers-Saint-Benoît près des Pommiers Doux au sud du bourg et y coule sur 2 km avant de se jeter dans l'Ouanne à Villiers-Saint-Benoît.
Le Vrin prend source dans un étang d'environ 2 ha situé à l'est de la commune, partagé avec la commune de Merry-la-Vallée qui en a 40 ares (le Vrin lui-même s'écoule sur Merry-la-Vallée). Un autre étang de 1,5 ha se trouve à 400 m au nord-ouest de ce premier étang.
Un affluent du Vrin prend source dans le bois Brûlé dans l'est de la commune (forêt de Merry-Vaux, sur la D 22 vers Merry-la-Vallée), et coule sur le territoire de Villiers-Saint-Benoît pendant 2,9 km avant de passer sur celui de Saint-Aubin-Châteauneuf. Il alimente deux étangs sur Villiers-Saint-Benoît : l'étang de la Ragonnière (environ 80 ares) et l'étang des Moineries (environ 1,6 ha).
L'étang de la Rainerie, en limite de communes avec Sommecaise au nord, fait environ 1/2 ha[1].
La rivière souterraine des Usages coule sous la commune, avec un puits d'accès de 37 m de profondeur aux Petits Usages vers Tannerre[2], au fond duquel coule un petit affluent de 110 m de longueur accessible — en approche spéléologique. La rivière elle-même est accessible sur 404 m, toujours en approche spéléologique, sur plus de 25 m estimés[3]. Une de ses particularités est la possibilité d'accéder à la confluence d'une rivière souterraine avec l'un de ses affluents[4], ici à 80 m en aval du puits indiqué.
Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.
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Charny Orée de Puisaye | Sommecaise | Le Val-d'Ocre | ![]() |
N | Merry-la-Vallée | |||
O Villiers-Saint-Benoît E | ||||
S | ||||
Champignelles Tannerre-en-Puisaye |
Dracy | Dracy / Toucy |
Villiers-Saint-Benoît est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), terres arables (32,7 %), prairies (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones urbanisées (0,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 384 (dont 95,8 % de maisons et 3,4 % d’appartements).
Parmi ces logements, 60,5 % étaient des résidences principales, 29,1 % des résidences secondaires et 10,5 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 74,3 % contre 21,3 % de locataires. La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 3,5 % [12].
D'après une étude menée par André Bourgeois, instituteur et écrivain du village, « le nom viendrait du latin villici qui signifie fermiers. En 975, Villiers ajouta à son nom celui de Saint-Benoît, lorsque les moines de Saint-Benoît-sur-Loire devinrent propriétaires du sol » et ce jusqu'à la Révolution française de 1789. Villaris est citée en 975 (Gallia Christiana, VIII, paroisse du diocèse d'Orléans, cal 485). En 1170, le lieu est enregistré sous le vocable Sancti Benedicti Villa (cartulaire général de l'Yonne, II, 213). Saint Benoît s'identifie à Benoît de Nursie (480-550). Dr. Irali Jean-Pierre, ethnologue.
Au cours de la Révolution française, la commune fut provisoirement renommée Villiers-sur-Ouanne[13].
Son activité métallurgique très importante dans l'Antiquité a laissé des traces dans le paysage : le principal ferrier de Villiers-Saint-Benoît, avec celui de Dracy, Toucy et particulièrement Tannerre[14], sont les plus grands de la Puisaye[15],[16] - le ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye étant un des plus grands d'Europe. Le lieu-dit le Haut Ferrier se trouve dans le massif boisé au nord de la commune. La rue des Ferriers est à 50 m à l'est de l'église.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1882 | 1904 | Achille Bénard | ||
1904 | 1906 | Émile Gallet | ||
1906 | 1912 | Georges Moreau | ||
1912 | 1922 | Arsène Guillard | ||
1922 | 1925 | Sosthème Heudebert | ||
1925 | 1938 | Gustave Picot | ||
1938 | 1944 | Méry Millot | ||
2008 | mars 2014 | François Dugay | ||
mars 2014 | En cours (au 30 avril 2014) |
Patrick Buttner |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 448 habitants[Note 3], en diminution de 12,33 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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876 | 881 | 845 | 646 | 830 | 919 | 961 | 1 050 | 993 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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969 | 1 042 | 1 035 | 982 | 1 005 | 1 003 | 1 020 | 980 | 977 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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921 | 919 | 898 | 738 | 777 | 710 | 666 | 614 | 593 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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551 | 521 | 527 | 434 | 430 | 429 | 498 | 518 | 511 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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454 | 448 | - | - | - | - | - | - | - |
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 209 représentant 458 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 18 932 €[12].
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 65, occupant 187 actifs résidants (salariés et non salariés) .
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 74,3 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 15,2 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 6,5 %, retraités ou préretraités 10,3 %, autres inactifs 8,9 %[12].
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de 33 dont cinq dans l’agriculture-sylviculture-pêche, quatre dans l'industrie, neuf dans la construction, dix dans le commerce-transports-services divers et cinq étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, 1 entreprise a été créée[12].
Villiers-Saint-Benoît a été labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté en 2018.
L'église Saint-Benoît a été construite sur l'emplacement d'une chapelle mi-carolingienne, mi-romane du Xe siècle. Elle date essentiellement du XIIIe siècle[21].
Elle est ornée d'un certain nombre de fresques de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, classées Monuments historiques le [22],[23].
Le Musée d'art et d'histoire de Puisaye est installé dans une demeure bourgeoise reliée à une extension moderne. Ses collections permanentes sont organisées selon les axes suivants :
Le musée propose également des expositions temporaires et des animations.
La commune inclut trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :
Le Train Touristique de Puisaye-Forterre relie Villiers-Saint-Benoit au Four à poterie de Moutiers-la-Bâtisse (près de Moutiers-en-Puisaye) en passant par Toucy, sur l'ancienne ligne SNCF déclassée. Il partage son parcours avec le plus long cyclorail de France[28], le vélorail de Puisaye[29].
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Blason | D'argent au pairle de gueules, à une crosse d'or brochante ; sur le tout, d'azur à une crosse d'or, accosté de deux bosquets au naturel brochant partiellement sur l'écusson[30]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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