Le Branlin vu de la D 965, bras le plus proche du centre-ville
Mézilles est traversé par le Branlin du sud-est au nord-ouest, arrosant le bourg. À Vessy, il reçoit, déjà, un petit ru en rive gauche venant d'un bois au nom évocateur de bois des Marais et qui longe l'étang des Brosses de 44 ares. Son affluent le ru des Violettes, venant de Fontaines à l'est, le rejoint au Moulin de Bertoin.
L'Agréau prend source dans le sud-ouest de la commune, en deux branches de 1,4 et 1,3 km respectivement, réunies à l'étang des Fous. Il parcourt ensuite encore 3,4 km sur la commune avant de passer sur celle de Saint-Fargeau, trajet pendant lequel il reçoit deux petits rus en rive gauche.
Sur son seul parcours et dans ses environs immédiats, on trouve pas moins de 18 pièces d'eau de plus de 20 ares, dont le plus grand étang, celui du Ferrier Cadu, atteint plus de 3 ha.
L'ensemble des cours d'eau sur la commune atteint ainsi plus de 30 km, à quoi il faut ajouter les nombreux étangs et zones humides[1].
La Talifardière, Rte des Plesses (ancnne rte de Dracy)
Truchon*, Rte des Arreaux (de la D 7 vers Saint-Sauveur)
V
La Varenne*, Rte de Saints (D 211)
Vessy*, Rte de Saints (D 211)
Voies de communication et transports
L'abribus
La commune est desservie par 40 km de routes et de nombreux chemins. La route principale est la D 965 de Saint-Fargeau (plus loin Bonny-sur-Loire) à Toucy (plus loin Auxerre), qui suit à peu près le tracé d'une voie de l'Antiquité (voir les articles Voies romaines en Gaule et Gallo-romains). La D7 de Champignelles à Saint-Sauveur, et la D 52 de Fontaines à Saint-Privé. Les D 211 vers Saints et D 99 vers Villiers-Saint-Benoît, complètent le réseau routier menant au-delà de la commune[1].
La ligne N° 3 de l'opérateur Voyages 2000 pour TransYonne, qui dessert Mézilles, relie Saint-Fargeau, Toucy et Auxerre[3].
Urbanisme
Typologie
Mézilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (42,8%), terres arables (28,8%), prairies (26,1%), zones agricoles hétérogènes (1,8%), zones urbanisées (0,5%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Très importants centres de production de fer en bas-fourneaux depuis le second âge du fer et pendant toute l'Antiquité. Du mobilier gaulois et gallo-romain en atteste, découvertes faites dans les nombreux ferriers (amas souvent gigantesques de résidus et scories de fer provenant du traitement du minerai de fer - le ferrier de Tannerre proche est l'un des plus grands d'Europe)[11],[12],[13],[14].
Connue au Vesiècle sous le nom de Miciglae[15] ou Miciglis[16], elle fut donnée par saint Germain, évêque d'Auxerre, au monastère de Saint-Côme[17] qu'il avait fondé à Auxerre.
Siège d'une châtellenie appartenant aux seigneurs de Saint-Fargeauet relevant du château de Montargis[réf.souhaitée], elle est en 1450 la propriété de Jacques Cœur. Quand il est arrêté et ses biens confisqués en 1451, la seigneurie est récupérée par son plus grand persécuteur Antoine de Chabannes, qui met aussi la main sur nombre d'autres seigneuries des environs[18],[Note 2]. Geoffroy Cœur, fils de Jacques Cœur, récupère Mézilles et onze autres propriétés par lettres patentes de Louis XI du [19]; cependant Chabannes revenu en grâce peu après les lui conteste âprement[20].
La commune a été fusionnée avec l'ensemble de celles du canton de Saint-Fargeau en 1972, et est redevenue indépendante en 1976.
1976 est également l’année de la première édition du Bricabrac de Mézilles.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 523 habitants[Note 3], en diminution de 11,36% par rapport à 2013 (Yonne: −1,69%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 290
1 122
1 225
1 328
1 302
1 431
1 398
1 508
1 467
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 462
1 505
1 474
1 443
1 477
1 473
1 356
1 318
1 269
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 261
1 227
1 177
1 108
1 191
1 066
993
963
879
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2018
812
720
604
531
557
573
578
590
527
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
523
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique
Commerces et services
Mézilles a une boulangerie-pâtisserie, un bar, une petite épicerie, une agence postale (dans la mairie), un salon de coiffure, deux restaurants, une auberge et des chambres d'hôtes.
Patrimoine
Lieux et monuments
La boulangerie, maison à colombages
Le gué carrossable du pont du XIVe s.
Le monument aux morts
l'église Saint-Marien, dédiée à Marien[26], du 4equart du XVesiècle, certaines parties du 1erquart du XVIesiècle[27];
le château du Fort, sur les hauteurs du village anciennement la Mothe de Nevoy puis le Fort d'Assigny. La chapelle date de 1575;
le Vieux Château, situé dans le centre du village, aurait appartenu à Anne de Beaujeu. Remembré au cours des siècles, il est habité depuis le XIXesiècle par les descendants de la famille Lavollée. Parmi ses dépendances, il compte un ancien pressoir en pierre de taille.
le chalet Saint-Hubert, situé Route de Toucy, construit vers 1871 par le lieutenant-colonel Paulin Lavollée.
le jardin Ribaudin situé dans la rue de l'Église (entre les deux bras du Branlin) le long de la D965, date du XIXesiècle. Il est irrigué par un réseau de canaux et a conservé la structure des jardins de l'époque: jardin d'agrément, verger, potager, pigeonnier, une île et une glacière (sur l'île). Il est bordé par le Branlin avec le lavoir communal, et par plusieurs lavoirs privés sur le bief qui alimente les canaux du jardin. Il a récemment été racheté et rénové par la commune.
Le «vieux pont», du XIVesiècle avec le plus important et le plus fréquenté des quatre passages à gué de la commune, se trouve près du jardin Ribaudin, dans la rue du Vieux-Pont et sur le bras du Branlin le plus proche du centre-ville.
Monuments de Mézilles
L'ancien hôtel du Cheval Blanc
Maisons
Le coq du monument aux morts
Église Saint-Marien, la voûte du narthex
Église Saint-Marien, le porche
Le Branlin près de la rue du Bief
Lieux historiques
Il existe aussi à Mézilles:
le chemin de Jeanne d'arc, chemin communal qu'emprunta Jeanne d'arc venant d'Auxerre pour rejoindre Orléans;[réf.nécessaire]
l'arbre du pendu, un hêtre où des curés furent pendus; de nombreuses dates ont été gravées sur l'écorce dont certaines de 1800. Lors de la tempête de 1999, il a été cassé mais il reste une partie du tronc encore visible.[réf.nécessaire]
Patrimoine naturel
La commune compte quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF):
la ZNIEFF de la vallée du Branlin de Saints à Malicorne, totalisant 2 464ha répartis sur les territoires de huit communes[Note 4]. Elle vise les habitats d'eaux courantes (milieu déterminant) et on retrouve les mêmes habitats que pour la ZNIEFF de la vallée de l'Ouanne de Toucy à Douchy, mais les prairies améliorées sont remplacées par des prairies humides et mégaphorbiaies[28];
la ZNIEFF des étangs, bocages, landes et forêts de Puisaye entre Loing et Branlin, 11 699ha répartis sur douze communes[Note 5], vise particulièrement les habitats d'eaux douces stagnantes (milieu déterminant); les autres habitats présents dans cette ZNIEFF sont des eaux courantes, landes, fruticées, pelouses, prairies humides et mégaphorbiaies, tourbières, marais, bocages et bois[29];
la ZNIEFF des landes de Saint-Sauveur et Mézilles, étang de Tue-Chien, 399ha partagés entre Fontaines, Mézilles et Saint-Sauveur, cible les landes, fruticées, pelouses et prairies (milieux déterminants). Cette zone inclut aussi des eaux douces stagnantes et des forêts[30];
la ZNIEFF de la tourbière du Saussoy, 24ha partagés entre Mézilles, Moutiers et Saint-Sauveur, cible les tourbières et marais (milieux déterminants)[31].
Grenouille agile
Depuis 2013, la commune comprend aussi un site d'intérêt communautaire (SIC) Natura 2000 dans le cadre de la directive «Habitat»: le SIC des tourbières, marais et forêts alluviales de la vallée du Branlin, soit 47ha dont 44% de prairies semi-naturelles humides et prairies mésophiles améliorées, 40% de forêts caducifoliées, 15% de marais (végétation de ceinture), bas-marais (vers les Proux, sur Mézilles) et tourbières, et 1% d'eaux douces (stagnantes ou courantes). La tourbière du Saussois, sur Mézilles, associe sur un espace relativement restreint une mosaïque de groupements végétaux divers d'intérêt communautaire: des tourbières à sphaignes comblées, non comblées et boisées, des prairies de fauche inondables, des prairies humides marécageuses à grandes herbes, une forêt de bord des eaux à aulne. On y trouve entre autres la petite grenouille agile, le lézard des souches et le lézard des murailles, trois espèces inscrites sur la liste rouge nationale, sur les annexes IV et V (directives «Habitat»), et relevant de conventions internationales[32].
Espèces protégées du SIC des tourbières ... de la vallée du Branlin
Enfin, un Conservatoire d'espaces naturels a acquis 7,78ha du marais des Comailles sur les territoires des communes de Fontaines, Mézilles et Saint-Sauveur[33]; et 14,68ha vers Les Proux[34].
Loisirs, tourisme
De nombreuses associations animent la commune: pêche, gym, club des anciens (l'Âge d'Or Mézillois], club de marche, club de foot, chorale, golf miniature, club de pétanque…
Le foyer rural organise le bricabrac, la fête du jardin, et le festival de la caricature et du dessin de presse. Le comité d'animation s'occupe (entre autres) de la fête du cheval. Les associations coopèrent généralement entre elles pour les animations.
Le Bricabrac de Mézilles est une gigantesque brocante qui se déroule depuis 1976 le deuxième week-end d’août, et attire chaque année plusieurs centaines d’exposants et des dizaines de milliers de visiteurs. Outre sa taille qui en fait une des plus grandes manifestations du genre en France, elle a la particularité d’inclure une ouverture nocturne le samedi soir.
Le Sentier de grande randonnée de pays Tour de Puisaye traverse la commune de part en part. Une variante de ce GRP se greffe dessus à Mézilles.
Un chemin de petite randonnée est balisé sur 11 km.
Centre d'élevage du domaine des Souches
Ce centre est le plus grand élevage de chiens destinés aux expérimentations animales des laboratoires de France et d'Europe[35],[36]. Il est la cible de plusieurs opposants dont le collectif «Fermons le CEDS». Selon ce collectif, l'élevage produirait 4 000 chiots chaque année de race Beagle et Golden Retriever. Il est également spécialisé dans l'élevage de chiens de race Golden Retriever développant spontanément et naturellement la myopathie de Duchenne[37] (GRMD: Golden Retriever Myopathes de Duchenne). Seulement un chien sur quatre de la portée naît malade. Les chiens en bonne santé sont alors adoptés tandis que les chiens malades permettent de faire avancer les recherches sur la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). D'après le collectif «Fermons le CEDS», l'ensemble de ces chiens se reproduiraient délibérément porteurs de cette myopathie.
Edme Henri de Beaujeu (1741-1818), général des armées de la République, né dans la commune, mort à Châlons-en-Champagne.
Pour approfondir
Bibliographie
Jean-Pierre Pélissier, «Les Romarins ancêtres des Jules. Les prénoms agricoles des ans II et III à Mézilles (Yonne)», Mélanges offerts à Jacques Dupâquier, Paris, 1993, p. 435-448
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Parmi les propriétés de Jacques Cœur récupérées par Antoine de Chabannes se trouvent la baronnie de Toucy, Saint-Fargeau, Perreuse, Lavau, Champignelles, Villeneuve-les-Genêts, Saint-Maurice-sur-Aveyron, Melleroy, Merille (Mézilles), la Coudre et Frenoye-Fontenelle (hameau de "la Frenoy"/"la Frenois" au N-E de Choisy-en-Brie). Il en a peut-être récupéré d'autres; celles-ci sont celles redonnées à Geoffroy Cœur par lettres patentes royales de 1463. Voir
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Géoportail - Institut Géographique National (France), «Géoportail» (consulté le ).
Géognosie du département de l'Yonne, M. Lallier, Annuaire historique du département de l'Yonne, volume 3, 1839. p. 360-361: Mézilles et géologie locale.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique du département de l'Yonne: comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, imprimerie impériale, , 167p. (lire en ligne), p.82.
Pasumot, «Dissertation sur le lieu où s'est donnée la bataille de Fontenay en 841», dans Annales des voyages, de la géographie et de l'histoire, vol.13, Paris, F. Buisson, , 416p., p.201.
Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol.1, Auxerre, Perriquet, , 886p. (lire en ligne), p.42.
Claude-Joseph Trouvé, Jacques Cœur, commerçant, maître des monnaies, argentier du Roi Charles VII et négociateur, Paris, , 472p. (lire en ligne), p.378.
baron Chailloux des Barres, Les châteaux d'Ancy-le-Franc, de Saint-Fargeau, de Chastellux, et de Tanlay, Paris, Auguste Vaton, , 255p. (lire en ligne), p.62, note 1.
J. N. Kornegay, S. M. Tuler, D. M. Miller et D. C. Levesque, «Muscular dystrophy in a litter of golden retriever dogs», Muscle & Nerve, vol.11, no10, , p.1056–1064 (ISSN0148-639X, PMID3185600, DOI10.1002/mus.880111008, lire en ligne, consulté le ).
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