Venterol est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour l’article homonyme, voir Venterol (Alpes-de-Haute-Provence).
Venterol | |
![]() Venterol. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale |
Maire Mandat |
Alexandre Penigaut 2021-2026 |
Code postal | 26110 |
Code commune | 26367 |
Démographie | |
Gentilé | Venterolais, Venterolaises |
Population municipale |
692 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 23′ 24″ nord, 5° 06′ 39″ est |
Altitude | Min. 298 m Max. 1 165 m |
Superficie | 31,69 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nyons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nyons et Baronnies |
Législatives | Troisième circonscription Canton de Nyons (avant mars 2015) |
Localisation | |
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La commune de Venterol se situe dans le sud de la Drôme, limitrophe du Vaucluse, à l'est de Valréas et au nord-ouest de Nyons.
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Rousset-les-Vignes | Rousset-les-Vignes Teyssières |
Teyssières Aubres |
![]() |
Saint-Pantaléon-les-Vignes Valréas (Vaucluse) |
N | Aubres | ||
O Venterol (Drôme) E | ||||
S | ||||
Vinsobres | Vinsobres Nyons |
Nyons |
Site Géoportail (carte IGN)[1] :
La commune est arrosée par la Sauve, affluent de l'Eygues (elle prend sa source sur la commune de Venterol) et ses affluents[1] :
Venterol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nyons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57 %), cultures permanentes (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ancien village de Venterol est perché[8].
Site Géoportail (carte IGN)[1] :
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :
Le toponyme dériverait d'un terme gaulois *ven désignant une hauteur qui domine le paysage[réf. nécessaire].
Divers silex et autres pierres taillées témoignent de la présence de l'homme préhistorique[réf. nécessaire].
Le territoire de la commune se trouve sur une voie de communication importante entre Vaison, Nyons et Le Pègue (Pagus Aletanus) célèbre pour son oppidum[réf. nécessaire].
Novézan serait une ancienne station romaine[réf. nécessaire].
Présence romaine[8] : tuiles jonchant le sol dans de nombreux quartiers, découverte (fin XIXe siècle d'une stèle représentant la déesse Hygie, nombreuses pièces romaines des IIIe et IVe siècles[réf. nécessaire]..
Un sanctuaire religieux est attesté à l'ouest du hameau de Novézan[réf. nécessaire].
La seigneurie[9] :
XIIe siècle : les seigneurs de Montauban couvrent leur territoire de châteaux et de donjons, c'est l'époque où les Baronnies connaissent une très grande indépendance vis-à-vis du pouvoir impérial. Le château de Venterol et le château Ratier sont alors construits[réf. nécessaire].
XIVe siècle : Venterol est une frontière. Elle dépend du Dauphiné puis du royaume de France, alors que les communes voisines de Teyssières, Aubres, Rousset-les-Vignes, Saint-Pantaléon-les-Vignes et Valréas dépendent du pape ou du comte de Provence. Cette situation durera jusqu'en 1791 avec le rattachement du Comtat Venaissin à la France.
La présence d'une frontière implique des contraintes (corvée pour sa surveillance, zone directement touchée en cas de conflit) et des avantages liés au commerce licite ou illicite[réf. nécessaire].
XVIe siècle : la communauté de Venterol n’est pas épargnée par les guerres de Religion. Entre 1562 et 1598, les combats, menés principalement par le baron des Adrets, Dupuy Montbrun, le comte de Suze et René de Gouvernet sont particulièrement meurtriers. Les pillages, les massacres, et les destructions de récoltes sèment la misère parmi la population.
Venterol est à majorité catholique alors que la ville de Nyons, sa puissante voisine, est protestante[réf. nécessaire].
XVIIe siècle : période d'apaisement jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
Dès lors, la minorité protestante (20 % de la population environ) doit vivre sa foi dans la clandestinité et la persécution. Certains Venterolais émigrent (Suisse, Piémont, Hollande)[réf. nécessaire].
Les édifices publics sont réparés : églises de Venterol et de Novézan, chapelle Sainte-Perpétue, beffroi (avec son campanile).
En revanche, le temple (construit près de Château Ratier sous le roi Henri IV) est totalement rasé[réf. nécessaire].
1709 : le gel du siècle détruit les oliviers, privant la population de son principal revenu. L'huile d’olive de Venterol était commercialisée par des voituriers jusqu'à Lyon[réf. nécessaire].
Avant 1790, Venterol était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et du bailliage de Buis-les-Baronnies.
Cette communauté formait deux paroisses du diocèse de Vaison : Venterol et Novézan. Dans la paroisse de Venterol, l'église, dédiée à la Vierge Marie, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (congrégation de Saint-Ruf). Son titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de la paroisse[9].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
(non daté)[réf. nécessaire] : Novézan, hameau de la commune de Venterol[1].
La seigneurie[10] :
Au XIIIe siècle, les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possèdent une commanderie à Novézan et des possessions autour de Venterol[réf. nécessaire].
L'église de Novézan dépendait de la commanderie de Venterol (unie à celle du Poët-Laval dès le milieu du XVIe siècle) et dont le titulaire avait les dîmes de cette paroisse[10].
Avant 1790, Novézan était une paroisse du diocèse de Vaison et de la communauté de Venterol[10].
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Vinsobres. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Nyons[9].
XIXe siècle :
Au niveau agricole, on passe d’une agriculture essentiellement vivrière à une agriculture commerciale. La production de garance tinctoriale et L'élevage du ver à soie (La commune, vers 1860, produit un peu plus de 20 tonnes de cocons) s'ajoutent à l'huile et au vin[11].
Les voies de communication sont améliorées. On n'est plus obligé de passer en charrette dans le lit de la Sauve (en cas de crue la route pouvait être coupée pendant plusieurs jours).
En 1897, le train entre en gare de Venterol-Rousset grâce à l'ouverture de la ligne Nyons-Pierrelatte[réf. nécessaire].
1914-1918 : trente jeunes Venterolais perdent la vie pendant la guerre[réf. nécessaire].
Dans les années trente, l'électricité est installée dans le village puis dans les fermes.
Les activités sont toujours tournées vers l'agriculture mais l'industrie du cartonnage de Valréas emploie de nombreuses femmes à domicile[réf. nécessaire].
1938-1945 : la Seconde Guerre mondiale fait moins de victimes mais marque durablement les esprits. Le la commune est libérée (en même temps que Paris)[réf. nécessaire].
Dans les années 1950, la commune atteint les 400 habitants.
En 1956, le gel des oliviers bouleverse le monde agricole. Les exploitants doivent se tourner vers d'autres cultures (lavande, maraîchage, arbres fruitiers, etc.).
Le classement en zone d'appellation Côtes-du-Rhône favorise la viticulture qui devient la principale culture. La mécanisation remplace les chevaux et autres mulets.
Les élevages (ovin et caprin) disparaissent à l'exception de ceux de la Combe de Sauve. L'abricotier est prospère jusqu'à la crise de 1992[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire | ||||
1790 | 1791 | Jean Laurent | ||
1791 | 1795 | Étienne Tardieu | ||
1795 | 1797 | Louis Bernard | ||
1797 | 1799 | Joseph Huard | ||
1799 | 1800 | Claude Laurent | ||
1800 | 1805 | Jean-François Armand | ||
1805 | 1808 | Jean-Jacques Marre | ||
1808 | 1815 | Louis Bernard | ||
1815 | 1830 | Alexis-Raymond Accarie | ||
1830 | 1831 | Victor Rochier | ||
1831 | 1836 | Jean-Pierre Étienne Laurent | ||
1836 | 1840 | Louis Remuzat | ||
1840 | 1851 | Henri Long | ||
1851 | 1855 | Jean-Pierre Pradier | ||
1855 | 1856 | Henri Marre | ||
1856 | 1859 | Paul-Antoine Laurent | ||
1859 | 1866 | Marius Long | ||
1866 | 1871 | Martin Pradier | ||
Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire | ||||
1871 | 1874 | Martin Pradier | maire sortant | |
1874 | 1878 | Martin Pradier | maire sortant | |
1878 | 1881 | Jean-Jacques Teste | ||
1881 (élection ?) |
1884 | Jean-Joseph Viarsac | ||
1884 | 1888 | Jean-Joseph Viarsac | maire sortant | |
1888 | 1892 | Jean-Joseph Viarsac | maire sortant | |
1892 | 1896 | Jean-Joseph Viarsac | maire sortant | |
1896 | 1900 | Jean-Jacques Bontoux | ||
1900 | 1904 | Jean-Jacques Bontoux | maire sortant | |
1904 | 1908 | Jean-Jacques Bontoux | maire sortant | |
1908 | 1912 | Jean-Jacques Bontoux | maire sortant | |
1912 | 1919 | Alfred Mourier | ||
1919 | 1925 | Alfred Mourier | maire sortant | |
1925 | 1929 | Alfred Mourier | maire sortant | |
1929 | 1934 | Alfred Mourier | maire sortant | |
1934 (élection ?) |
1935 | Louis Marre | ||
1935 | 1939 | Léon Guinard | ||
1939 (élection ?) |
1942 | Léon Autrand | ||
1942 (élection ?) |
1944 | Louis Marre | ||
1944 (élection ?) |
1947 | Léon Autrand | ||
1945 | 1947 | Léon Autrand | maire sortant | |
1947 | 1953 | Bernard Gomand | ||
1953 | 1959 | Bernard Gomand | maire sortant | |
1959 | 1961 | Bernard Gomand | maire sortant | |
1961 (élection ?) |
1965 | Louis Laurent | agriculteur | |
1965 | 1971 | Louis Laurent | maire sortant | |
1971 | 1983 | Jean-Marie Jouve | agriculteur | |
1977 | 1983 | Jean-Marie Jouve | maire sortant | |
1983 | 1989 | Alexis Le Saux | agriculteur | |
1989 | 1995 | Alexis Le Saux | maire sortant | |
1995 | 2001 | Robert Bertrand | DVG | cadre retraité |
2001 | 2009 | Jean-Louis Moderat d'Otemar | DVG | agriculteur |
2008 | 2009 | Jean-Louis Moderat d'Otemar | DVG | maire sortant |
2009 (élection ?) |
2014 | Marie-Claude Fournet | DVG | directrice d'école retraitée |
2014 | 2020 | Dominique Jouve | DVG | ingénieur retraité exploitant agricole |
2020 | 2021 | Jean-Claude Pichon[12] | ingénieur | |
2021 (1 févr.) (élection ?) |
En cours (au 25 février 2021) |
Alexandre Penigaut[13][source insuffisante],[14],[15] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 692 habitants[Note 3], en diminution de 0,43 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
975 | 1 042 | 1 033 | 915 | 1 042 | 965 | 1 010 | 1 060 | 1 031 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 007 | 1 050 | 1 039 | 1 025 | 930 | 892 | 840 | 830 | 1 011 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
751 | 753 | 682 | 605 | 566 | 562 | 535 | 479 | 418 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
409 | 429 | 488 | 567 | 587 | 630 | 631 | 680 | 705 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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692 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Une agence postale est installée dans la mairie (ouverte le matin en semaine)[réf. nécessaire].
Venterol dépend de l'académie de Grenoble, circonscription de Nyons.
Les élèves de la commune commencent leur cursus scolaire à l'école maternelle et primaire du village surnommée l'école du bout du Monde. Elle comporte trois classes pour 25 enfants en maternelle et 45 en primaire[20].
Le collège et le lycée sont à Nyons[réf. nécessaire].
Aucun professionnel de santé n'est installé à Venterol[réf. nécessaire].
Venterol dépend de la paroisse catholique Saint-François-d'Assise-en-Nyonsais du diocèse de Valence, doyenné de Nyons.
Le hameau de Novezan est sous la protection de saint Michel ()[réf. nécessaire].
La chapelle Perpétue et Félicité connaît depuis de très nombreuses années un pèlerinage (vers le )[réf. nécessaire].
Après une période difficile à la suite du gel des oliviers en 1956 et de la mévente des abricots à partir de 1992, les agriculteurs ont opté pour la production de raisins de cuve et ont replanté des oliviers[réf. nécessaire].
En 1992 : céréales, vignes (vins VDQS Haut Comtat, AOC Côtes-du-Rhône), vergers, oliviers, truffes, apiculture (miel)[8].
La commune fait partie de la zone d'appellation olives de Nyons et huile d'olive de Nyons. Les vins produits sur la commune sont classés dans l'appellation Côtes-du-rhône et Côtes-du-rhône-villages[réf. nécessaire].
Les établissements agricoles représentent plus de 70 % des entreprises de la commune[réf. nécessaire].
Les artisans sont nombreux : maçonnerie, peinture, électricité, plomberie, terrassements, travaux agricoles et publics, curage, brocante, réparation automobile, etc.[réf. nécessaire].
Ruines du château[8].
Il serait construit sur une installation des Voconces. Il aurait vu le passage de l'armée d'Hannibal se dirigeant vers les Alpes ; de là, le nom de touré d'annibaou. Les Romains l'auraient fortifié. Ruiné par les Barbares, il fut reconstruit presque entièrement au XIIe siècle mais il conserve des soubassements antiques. Il a survécu au village de Ratier qu’il protégea au Moyen Âge mais qui fut entièrement détruit pendant les guerres des XVe et XVIe siècles[réf. nécessaire].
ce village perché succéda à l'ancien castrum non localisé. Le hameau dispose encore de son église paroissiale, vouée à saint Michel[21].
En 2017, la commune servait de décor principal pour le tournage[22] du film Raoul Taburin de Pierre Godeau, une adaptation d'une bande dessinée de Sempé, avec comme comédiens principaux Benoît Poelvoorde et Édouard Baer.
Venterol est une commune du parc naturel régional des Baronnies provençales.
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Venterol (Drôme) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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