Le Pègue est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Pègue | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan |
Maire Mandat |
Guy Vial 2020-2026 |
Code postal | 26770 |
Code commune | 26226 |
Démographie | |
Gentilé | Le Pèguois, Le Pèguoises |
Population municipale |
368 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 25′ 49″ nord, 5° 03′ 02″ est |
Altitude | Min. 348 m Max. 1 323 m |
Superficie | 11,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Valréas (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grignan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont dénommés les Pèguois et les Pèguoises.
Le village est connu pour son oppidum Saint-Marcel qui dévoile une occupation importante au premier Âge du Fer (Civilisation de Hallstatt). La découverte notamment de céramiques peintes à pâte claire (aussi appelées céramique pseudo-ionienne) a fait la célébrité du Pègue.
La commune du Pègue est situé à 8 km au nord-est de Valréas (Vaucluse), à 12 km au nord-ouest de Nyons (sous préfecture) et à 14 km à l'est de Grignan (chef-lieu du canton).
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Roche-Saint-Secret-Béconne | Montjoux | Teyssières | ![]() |
Montbrison-sur-Lez | N | Rousset-les-Vignes | ||
O Le Pègue E | ||||
S | ||||
Rousset-les-Vignes | Rousset-les-Vignes | Rousset-les-Vignes |
La commune est traversée par :
Le climat du Pègue est méditerranéen à influence semi-continentale. Il est marqué par un important ensoleillement, d'environ 2500 heures par an, avec de belles journées ensoleillées hivernales mais froides, par des précipitations assez abondantes et réparties surtout au printemps et à l'automne. Il y a deux saisons sèches: l'hiver et l'été. Le mistral souffle assez fréquemment, parfois fort. Il augmente beaucoup la sensation de froid ressenti en hiver. Le brouillard y est exceptionnel. Le nombre de jours de gel annuel est assez limité et en général faible, mais des gelées exceptionnellement fortes peuvent survenir, la neige est un phénomène survenant chaque hiver en plus ou moins grande quantité[réf. nécessaire].
Le Pègue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valréas dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,1 %), cultures permanentes (6,9 %), zones urbanisées (2,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le bourg est un village perché.
En plus du village, la commune comporte deux hameaux : le Célas et les Rabassières.
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
Le Néolithique est marqué par les débuts de la sédentarisation, de l'élevage et de la culture des céréales.
Au Pègue, sur la colline Saint-Marcel et dans la plaine, de nombreux objets confirment la présence humaine : pierres taillées, pierre polies en forme de haches ou de polissoirs, objets en silex (pointes de flèches, grattoirs, lames de faucilles) ainsi que des tessons de céramique primitive en colombin . Certains objets confirment l'existence d'échanges avec d'autres régions : meules en basalte, serpentine, cristal de roche[réf. nécessaire].
Le Pègue est un carrefour d'échange entre différents peuples grâce à deux voies protohistoriques, l'une est appelée la route de l'étain, la seconde va d'ouest en est[réf. nécessaire].
On a retrouvé sur la colline Saint-Marcel les vestiges d'un habitat datant de la fin de l'L'Âge de bronze (XIIIe siècle au VIIe siècle avant notre ère). Les bracelets en bronze et les céramiques sont typiques de la Civilisation des champs d'urnes[réf. nécessaire].
Les Celtes de la (civilisation de Hallstatt) s'installent dans la région.
Vers 530 avant notre ère, trois terrasses sont aménagées sur la colline Saint-Marcel. Le Pègue est connu pour cet oppidum protohistorique[réf. nécessaire].
Les liens entre la population indigène et les Grecs de Massalia (Marseille) sont confirmés par la découverte de certains objets et céramiques. Les marchands de Marseille (fondée vers 600 avant notre ère) remontent vers le nord pour y faire du commerce. Certains ont pu s'installer sur l'oppidum. Grâce aux techniques grecques, se développe une importante production de céramiques peintes à pâte claire appelées céramique pseudo-ionienne[réf. nécessaire].
Les productions d'œnochoés, de vases à vin, de coupes à lèvre, ainsi que les amphores découvertes au Pègue, laissent supposer une consommation régionale de vin entre le milieu du VIe siècle et le IVe siècle avant notre ère[réf. nécessaire].
Vers 480 avant notre ère, le village est entièrement détruit (traces d'incendie). Le site restera inoccupé pendant presque un siècle[réf. nécessaire].
Ce musée[1] conserve principalement des poteries pseudo-ioniennes et des artefacts de l'époque romaine. La salle d'exposition est baptisée salle Charles Lagrand depuis le , en hommage au fondateur du musée[11].
Les Celtes de la civilisation de La Tène), les Gaulois, s'installent dans la région.
Autour de 400 avant notre ère, l'oppidum est à nouveau occupée. Le village est reconstruit avec un mur d'enceinte. Les échanges commerciaux reprennent avec le monde grec et se développent avec le monde gaulois[réf. nécessaire].
Vers 125 avant notre ère, Rome s'installe définitivement dans le sud de la Gaule. L'influence commerciale de Marseille diminue progressivement[réf. nécessaire].
L'oppidum est progressivement abandonné par ses habitants qui s'installent dans le nouveau village. On retrouve cependant des traces d'habitat sur la colline jusqu'à la moitié du Ier siècle[réf. nécessaire].
Le Pègue, possiblement nommé Altonum ou Aletanum, aurait été le chef-lieu du Pagus Aletanus. Des fouilles ont révélé une cité importante avec des voies, des galeries, des habitations, des ateliers (verrier), des canalisations et des nécropoles[réf. nécessaire].
On a aussi retrouvé des sarcophages, des inscriptions lapidaires et une belle mosaïque (découverte le par le curé et qu’il fit enfouir dans un jardin)[réf. nécessaire].
Un temple romain s'élevait au centre de la ville (sous l'emplacement actuel de la chapelle Sainte-Anne qui a conservé quelques colonnes)[réf. nécessaire].
Une domus a été retrouvée[12].
À la fin de l'Empire romain, beaucoup de pierres ont été réemployées[réf. nécessaire].
Vers le Xe siècle, un castrum médiéval est installé au sommet de la colline Saint-Marcel[réf. nécessaire]. Au XIIe siècle, il est définitivement abandonné. Un château est construit au point culminant du village actuel[réf. nécessaire].
La seigneurie[10] :
1789 (démographie) : 75 familles[10].
Avant 1790 le Pègue était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et du bailliage du Buis.
La commune formait une paroisse du diocèse de Die, dont l'église dédiée à saint Marcel ou saint Mayne, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin et de la dépendance de l'abbaye de Saou. Ce dernier fut uni en 1731 au chapitre de Crest, lequel a, de ce chef, perçu jusqu'à la Révolution les dîmes de cette paroisse, le collateur de la cure étant l'évêque de Die[10].
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Vinsobres. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Grignan[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1871 | ? | |||
1874 | ? | |||
1878 | ? | |||
1884 | ? | |||
1888 | ? | |||
1892 | ? | |||
1896 | ? | |||
1900 | ? | |||
1904 | ? | |||
1908 | ? | |||
1912 | ? | |||
1919 | ? | |||
1925 | ? | |||
1929 | ? | |||
1935 | ? | |||
1945 | ? | |||
1947 | ? | |||
1953 | ? | |||
1959 | ? | |||
1965 | 1989 | René Bérard | SFIO-PS | |
1971 | René Bérard | maire sortant | ||
1977 | René Bérard | maire sortant | ||
1983 | René Bérard | maire sortant | ||
1989 | 2001 | Michel Piallat | DVG | |
1995 | Michel Piallat | maire sortant | ||
2001 | 2008 | Jacques Goujon | DVG | |
2008 | 2008 (décès) | Roland Bogart | DVD | |
2008 | Lucien Andeol | DVD | agriculteur | |
2014 | 2020 | Lucien Andeol | maire sortant | |
2020 | En cours | Guy Vial[13][source insuffisante] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2019, la commune comptait 368 habitants[Note 3], en diminution de 2,65 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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300 | 308 | 335 | 353 | 339 | 396 | 368 | 380 | 350 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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351 | 360 | 350 | 344 | 326 | 310 | 266 | 273 | 280 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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238 | 237 | 232 | 200 | 188 | 158 | 165 | 157 | 147 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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165 | 198 | 214 | 305 | 369 | 373 | 378 | 375 | 391 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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369 | 368 | - | - | - | - | - | - | - |
Les élèves du Pègue commencent leur scolarité à l'école publique du village, qui comporte une section maternelle, avec 22 enfants, ainsi qu'une section primaire, pour 12 enfants[18].
La commune possède une école de fouille[1].
En 1992 : pâturages (ovins), vignes (vins AOC Côtes-du-Rhône, VDQS Haut-Comtat)[1].
La commune est proche du parc naturel régional des Baronnies provençales.
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Le Pègue possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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