Vaudrimesnil est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 468 habitants[Note 1], devenue commune déléguée à partir du au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
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Le nom de la localité est attesté sous la forme Waudrimaisnille entre 962 et 996[3].
Cet appellatif toponymique repose sur l’ancien français maisnil, mesnil «habitation avec pièce de terre, demeure, maison, manoir», et parfois «métairie», issu du bas-latin mansionile, dérivé neutre en -ile du latin mansio «résidence», lui-même un dérivé nominal du verbe manēre «demeurer, rester».
L'élément mesnil a servi à désigner des propriétés rurales, principalement entre le Xeet leXIIIesiècle (mais on en trouve quelques exemples dès les VIIe/VIIIesiècles). Le mot a aussi continué d’être employé assez tardivement, d’où la difficulté de dater les noms de ce type lorsque les formes anciennes ne sont pas connues. En règle générale, les toponymes normands de type X + -mesnil sont antérieurs au XIIesiècle. Dans la Manche, cette structure n’a été employée qu'au nord d'une limite allant approximativement de Granville à Saint-Lô. Le premier élément est généralement un nom de personne, souvent d'origine germanique continentale (francique), un peu plus rarement scandinave ou anglo-scandinave; on relève aussi quelques noms d'origine romane (voir dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie de René Lepelley). Au cas d'espèce, Vaudrimesnil serait la contraction de Waldric (nom d'origine germanique) et de mesnil[4].
Le gentilé est vaudrimesnilais(e)
Histoire
Vaudrimesnil est de fondation très ancienne. Il était traversé par une route romaine, le Coralium, passant par Valognes et Coutances[5].
La paroisse de Vaudrimesnil relevait de la baronnie de Périers qui appartenait à l'abbaye Saint-Taurin d'Évreux. En 1195, Richard Cœur de Lion confirme cette donation du domaine de Vaudrimesnil (Vandrimesnillum) faite par Richard Ier, duc de Normandie[6], mais en 1208, Jean de Martigny, 19eabbé de Saint-Taurin, fait remise des églises de Périers et de Vaudrimesnil[7].
Sous l'Ancien Régime, la paroisse relevait du bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin, secondaire du bailliage de Cotentin. Elle dépendait de l'élection de Carentan, de la généralité de Caen et de la sergenterie de Périers.
Vingt-trois habitants de Vaudrimesnil sont morts pour la France durant la Première Guerre mondiale[8].
Par décret du , la commune se voit décerner la Croix de guerre 1939-1945[9].
Une partie des données issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche"[14]
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[13].
Depuis le , Vaudrimesnil est rattachée à la communauté de communes Coutances Mer et Bocage, entité regroupant soixante-quatre communes et comptant plus de 48 500 habitants[15].
Le , par arrêté préfectoral du , Vaudrimesnil devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
À l'issue des élections municipales de 2020, Saint-Sauveur-Villages sera représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron.
En 2018, la commune comptait 468 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Vaudrimesnil[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
513
394
565
620
551
524
512
549
527
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
515
502
501
520
521
545
534
532
491
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
465
445
460
328
353
382
348
471
370
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
269
294
332
286
332
386
414
377
458
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
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-
-
-
468
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-
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-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
La statue de sainte Foy et ex-voto.
Église Saint-Manvieu (XVIIIesiècle), mur absidial droit, autel à quatre colonnes géminées, tour-clocher carrée.
Château de la Rivière-Barbey (XVIIe – XIXesiècle), résidence de la famille Gosset du début du XVIIIesiècle jusqu'en 1960; devenu manoir Georges-Guénier en 1983 et transformé en foyer d'hébergement pour aveugles.
Ancien orphelinat de Vaudrimesnil[20] créé en 1912, puis transformé en maison de retraite en 1990 puis en complexe de loisirs en 2018[21].
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
Louis Olivier Gosset (Vaudrimesnil, -), sieur de la Rivière-Barbey, nommé par les habitants de Vaudrimesnil leur avocat au procès des landes de Lessay en 1763[22]; il participe au début de 1789 à la rédaction du cahier de doléances de la paroisse de Vaudrimesnil pour les États généraux de 1789; élu député à l'assemblée préliminaire du Tiers état, il siège à Périers où se déroulent pendant dix-sept jours les travaux du bailliage secondaire de Saint-Sauveur-Lendelin[23].
Pierre Le Menuet de La Jugannière (1746 à Vaudrimesnil ou à Périers-1835), magistrat et homme politique.
L'abbé Olivier Gosset, né à Vaudrimesnil le , cousin de l'abbé Pierre Gosset, autre prêtre réfractaire, fait ses études à Caen où il obtient le grade de maître ès arts de l'Université[24]. Il est diacre à Vaudrimesnil puis curé du Mesnilbus en 1766. À la Révolution, il prête serment restrictif et est bientôt recherché. Préférant la clandestinité à l'exil, il se cache dans un bois proche de sa maison natale. Près d'être retrouvé par les Bleus, il se sauve. Allant être rattrapé, il enfouit la boîte conservant ses hosties consacrées. Il est pris et aurait sans doute été relâché mais un chien gratte le sol et découvre le ciboire. Olivier Gosset se précipite pour récupérer les hosties mais les Bleus se jettent sur lui avec leurs sabres pour l'en empêcher et lui tranchent les mains. Le Martyre de l'abbé Gosset a été par la suite transposé par La Varende[25]. Le prêtre réfractaire Olivier Gosset s'expatrie en 1794 à Jersey. Il en revient en 1800 et est successivement desservant à Hauteville-la-Guichard, curé du Mesnilbus puis curé de Montcuit où il décède en poste le , à 73 ans[26]. À la fin du XIXesiècle, sa famille, au retour d'un pèlerinage, a fait ériger un calvaire sur le lieu de son martyre, au bord de la route qui va du château de Vaudrimesnil à l'église.
L'abbé Pierre Olivier Gosset, neveu de l'abbé Olivier Gosset, né à Vaudrimesnil le , fait ses études comme son oncle à Caen où il obtient lui aussi le grade de maître ès arts de l'Université. Il est d'abord vicaire à Feugères. Prêtre réfractaire, il doit s'exiler en 1792 à Jersey. Revenu en 1803, il est nommé curé de Vaudrimesnil où il restera pendant seize ans[27]. Sa position d'aîné d'une famille estimée, sa renonciation à ses droits de primogéniture pour être prêtre, sa grande culture, son prestige de prêtre réfractaire et d'exilé, un total dévouement à la population lui valent une grande considération. Il meurt en poste à Vaudrimesnil le , à 62 ans.
Le Dr Paul Gires (1873-1948), descendant des Gosset, fondateur de l'École française de stomatologie, repose à Vaudrimesnil.
Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 970 - (ISBN2600001336).
René Lepelley, «Le parler normand du Val-de-Saire (Manche): phonétique, morphologie, syntaxe, vocabulaire de la vie rurale [Thèse pour le Doctorat d'État-ès-Lettres présentée à l'Université de PARIS X-Nanterre (Lettres et Sciences humaines) le 6 Novembre 1971 ]», Cahier des Annales de Normandie, vol.7, no1, , p.5–442 (ISSN0570-1600, DOI10.3406/annor.1974.4128, lire en ligne, consulté le )
V. Léopold Quénault, p. 460, bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, 1860.
Julien Gilles Travers, Annuaire du Département de la Manche, J. Elie, (lire en ligne).
M. L'abbe Lecanu, Histoire du Diocèse de Coutances et Avranches, (lire en ligne).
Jean-Marc Sabathé, «Arrêté n° 17-18-ASJ du 26 décembre 2018 portant création de la commune nouvelle de SAINT-SAUVEUR-VILLAGES», Recueil des actes administratifs spécial n°50-2018-94, (lire en ligne[PDF]).
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0)
«Le territoire», sur Site de Coutances mer et bocage (consulté le )
Gaëtan Guillot, Un procès au sujet de la propriété des landes de Vesly, Périers, Vaudrimesnil, Annuaire du département de la Manche, 1907.
Les cahiers de doléances du bailliage de Coutances (Coutances et secondaires) pour les États généraux de 1789, Collection de documents inédits sur l'histoire économique de la Révolution française, ministère de l'Instruction publique, Librairie Ernest Renoux, Paris, 1905. Le député aux États généraux sera Louis Pourel de Roquerie, procureur du roi au bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin, demeurant à Périers.
V. acte de Bon Lhermite, notaire apostolique, Coutances, 21 mars 1759
Dans Le Centaure de Dieu
Répertoire du clergé de la Manche pendant la Révolution et l'Empire, abbé Jean-Baptiste Lechat, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, fasc. 84, 1993, t.1.
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