Feugères est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 330 habitants[Note 1].
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Feugères | |
Le pressoir et l'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Maire Mandat |
Nicolas Jeanson 2020-2026 |
Code postal | 50190 |
Code commune | 50181 |
Démographie | |
Population municipale |
330 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 06″ nord, 1° 19′ 09″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 112 m |
Superficie | 8,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Agon-Coutainville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | feugeres.fr |
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Feugères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), terres arables (7,6 %), zones urbanisées (3,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Filgeriae au XIIe siècle ; Feugeriis en 1280[21].
Pluriel de l'oïl feugiére, feugére (« fougére »)[21].
Toponyme médiéval précoce (étant donné l'absence d'article défini) évoquant une végétation caractéristique du lieu. Feugères est en effet située dans la vallée humide d'un des ruisseaux qui forment la Vanloue sur le territoire de la commune contiguë de l'ancienne commune de Lozon traversée par la rivière le Lozon.
En 1796, des chouans de la région se réunirent à Lastelle et dressèrent une liste de personnalités à abattre. Tombèrent sous leurs balles, deux républicains de Feugères[22].
Le premier membre de la famille Davy du Perron qui réside avec certitude au château du Bois, est Pierre-Jean Davy, écuyer, sieur du Bois, La Champagne, Rougefort et Muneville, né vers 1539, décédé le [23]. Mais certains de ses ancêtres ont déjà probablement habité Feugères. En effet, comme l'écrit Hubert Lamant, « la caractéristique de la famille Davy du Perron est d'être incroyablement embrouillée. Peu de familles se sont autant divisé leurs terres. Les titres de fiefs sont portés par plusieurs rameaux à la fois, sans doute par suite de la division de ces fiefs qu'on regroupait ensuite ; ainsi en est-il du Bois, de Virville, du Perron. Le Cardinal porte le nom de ce dernier fief sans en avoir eu la seigneurie qui était possédée à ce moment par son cousin Jean Davy, sieur de la Champagne ».
Les fiefs et les titres s'échangent, se dispersent et se regroupent au gré des événements, qu'ils soient heureux ou tragiques : le frère aîné de Pierre-Jean, sieur du Bois, Nicolas Davy, écuyer, sieur de Virville, du Bois (également), puis d'Angoville et Saint-Malo-de-la-lande, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin « avait 25 ou 26 ans lorsqu'il obtint en , des lettres de grâce d'un homicide qu'il avait fait le (…). Il avait plongé sa dague dans le corps d'un contradicteur au cours d'une discussion relative à un héritage (sans doute avec la branche bâtarde), mais il avait invoqué l'excuse de la provocation et s'était prétendu en état de légitime défense, ce qu'apparemment, le roi avait admis »[24]. Mais les questions patrimoniales et féodales se règlent, la plupart du temps, de manière beaucoup moins violente, si l'on se fie à l'ascendance de Jean-Baptiste-Jacques Davy de Boisroger (arrière-petit-fils de Pierre-Jean), sieur de Feugères, du Bois et Saint-Hilaire, décédé à Feugères le : ses grands-parents paternels, Jean Davy et Jeanne Davy de Boispinel, sont tous deux issus de la branche cadette de la famille (de Virville), tandis que sa grand-mère maternelle, Marie Geneviève Davy du Perron, est la propre sœur du Cardinal et l'héritière de la branche aînée (du Perron). Avant de se retrouver ainsi au XVIIe siècle, à l'occasion de cet heureux mariage, les deux branches s'étaient séparées au début du XVe siècle dans les personnes de Jean, sieur du Perron, et Simon, sieur de Virville, l'un et l'autre fils de Jean, premier ancêtre connu de la famille.
Déjà, à l'extrême fin du XIVe siècle, le trisaïeul de Pierre-Jean, Jean Davy, est dit « sieur du Perron, Virville et du Bois ». Jean, "premier ancêtre certain, qui fit la fortune de la famille, apparaît dans des chartes en 1391, 1393, 1394 et 1403, sans qualification de « noble » ou « d'écuyer », mais comme bailli de monseigneur le duc d'Orléans en ses terres de Normandie (…). Il est désigné, en 1399, comme « sieur du Perron et Virville », puis des fiefs de Guéhébert et du Bois, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin. Il épousa Chardine Le Petiot (Le petit) et décéda le (…). D'eux sont nés : Jean Davy, sieur du Perron, Nicolas Davy, chanoine de Coutances et Bayeux, Marthe et Simon Davy, chef de la branche cadette de Virville et Boisroger."[25]
Simon Davy, sieur de Virville et du Bois, bisaïeul de Pierre-Jean Davy, épouse en 1424 Annette d'Anneville ; leur fils, Jean Davy, écuyer, sieur de Virville, du Bois et Saint-Hilaire-Petitville, licencié ès arts, conseiller du roi, bailli de Périers en 1465, 1482 et 1483 épouse Jeanne de Montaigu. Ils ont cinq enfants : Regnault, qui devient sieur de Virville ; Pierre, sieur de Thosville et de Languerie, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin ; Jeanne ; Simon, prêtre, curé de Beuzeville et Jacques, écuyer, sieur de Boispinel, Boisrivet et Saint-Hilaire.
L'aîné de ces cinq enfants, Regnault, père de Pierre-Jean, a probablement résidé au château du Bois puisqu'il est dit « sieur du Bois », avant de devenir « sieur de Virville », par échange avec son cousin Pierre Davy, écuyer, sieur de Saint-Malo-de-la-Lande et du Homméel vers 1550 ; de l'union de Regnault avec Françoise du Mesnildot naissent quatre enfants - l'aîné, Nicolas, qui devient sieur de Virville, Pierre-Jean, donc, qui demeure à Feugères, Charles et Françoise - mais il a également un fils illégitime avec Gillette Bretel : Pierre Davy, sieur de la Monnerie, qui obtient, le , des lettres de légitimation sans anoblissement (on peut supposer que c'est cette dernière naissance qui est à l'origine de l'homicide du ).
Pierre-Jean du Perron épouse, vers 1558, Marthe du Bouillon. Ils ont six enfants, dont l'aîné, Jean, écuyer, est sieur de Feugères, du Bois, Montmartin, Boisrivet et Saint-Hilaire-Petitville. Il est pourvu, le , de la charge de bailli de Saint-Sauveur-Lendelin, qu'il garde jusqu'en 1597, et épouse, en 1585, Jeanne Davy de Boispinel[25]. Leur fils aîné, Jacques-Pierre Davy, né vers 1604, décédé à Saint-Aubin en 1661, écuyer, sieur de Mary et patron de Feugères et Saint-Hilaire, épouse, en 1628, sa cousine, Ursine de la Rivière, fille de Jean, conseiller du roi au siège présidial du Cotentin et premier médecin d'Henri IV, et de Marie Davy du Perron, sœur du Cardinal et poète Jacques Davy du Perron. De cette union naît, vers 1635, Jean-Baptiste-Jacques, sieur de Feugères, du Bois et Saint-Hilaire, bailli de Saint-Sauveur, qui épouse, en 1656, Anne Clérel de Tocqueville.
Jean-Baptiste-Jacques Davy et Anne Clérel de Tocqueville ont un fils : Jacques-Ursin, sieur du Bois, Saint-Hilaire, Quettreville et patron de Feugères, mais celui-ci meurt tôt, avant 1666, et ses propres fils, François et Jacques décèdent tous deux sans postérité (l'aîné, François, est décédé, à Feugères, le même jour que son grand-père Jean-Baptiste-Jacques : le ).
Ce sont donc les enfants de la sœur de Jacques-Ursin, Joséphine, dame du Bois et de Quettreville, qui hérite des fiefs familiaux. Celle-ci avait épousé Pierre Le Trésor, seigneur de la Bazière (1649-1689).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
août 1795 | décembre 1800 | Léonor Dameuve[26] | ||
1801 | août 1805 | Pierre Ursin Le Trésor de la Bazière[27] | ||
août 1805 | décembre 1815 | Léonor Dameuve | ||
décembre 1815 | octobre 1830 | Alexandre Ferrand de la Conté[28] | ||
1830 | 1868 | Jean-Pierre-Désiré Rauline[29] | ||
1868 | 1873 | Charles Joseph Rauline[30] | ||
1873 | août 1875 | Jean Baptiste François Langeard | ||
août 1875 | septembre 1879 | Jean Florent Grould | ||
octobre 1879 | mai 1884 | Jean Baptiste François Langeard | ||
mai 1884 | 1924 | Gaston Ferrand de la Conté[31] | ||
1924 | 1940 | Auguste Lepastourel | ||
1940 | 1945 | R. Ferrand de la Conté | ||
1945 | 1957 | Albert Leforestier | ||
1957 | 1971 | Aimable Lecluze | ||
1971 | 1989 | André Lepastourel | ||
1989 | mars 2008 | Michel Ruffault | SE | |
mars 2008 | mai 2020 | Jacques Vantomme[32] | SE | Chef d'entreprise |
mai 2020[33] | En cours | Nicolas Jeanson | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 330 habitants[Note 8], en diminution de 5,98 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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772 | 821 | 979 | 1 004 | 863 | 975 | 990 | 951 | 908 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
838 | 827 | 778 | 735 | 760 | 705 | 720 | 687 | 649 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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625 | 574 | 547 | 446 | 471 | 462 | 451 | 443 | 434 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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392 | 344 | 290 | 288 | 302 | 274 | 344 | 332 | 340 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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330 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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