Saint-Aubin-du-Perron est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 258 habitants[Note 1], devenue commune déléguée à partir du au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Aubin et Perron.
Saint-Aubin-du-Perron | |
L'entrée du bourg et l'église Saint-Aubin. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Marie-Françoise Robert 2020-2026 |
Code postal | 50490 |
Code commune | 50449 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Aubinais |
Population | 258 hab. (2019) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 06″ nord, 1° 22′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 15 m Max. 88 m |
Superficie | 7,62 km2 |
Élections | |
Départementales | Agon-Coutainville |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Saint-Sauveur-Villages |
Localisation | |
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L'altitude est comprise entre 15 et 88 mètres, le territoire couvre 762 hectares.
Vaudrimesnil | Périers, Saint-Martin-d'Aubigny | Saint-Martin-d'Aubigny |
Vaudrimesnil, Saint-Sauveur-Lendelin |
![]() |
Saint-Martin-d'Aubigny |
Saint-Michel-de-la-Pierre | Saint-Michel-de-la-Pierre, Le Mesnilbus | Saint-Martin-d'Aubigny, Le Mesnilbus |
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Albinus en 1176[2]. La paroisse était dédiée à Aubin d'Angers, évêque au VIe siècle.
Le nom a évolué à plusieurs reprises. Au cours du XIIIe siècle, le nom devient Saint-Aubin-de-la-Pierre (Sanctus Albinus de Petra) puis, au cours du XIVe siècle, et jusqu'à au moins 1712, Saint-Aubin-d'Aubigny (Sanctus Albinus de Albigneyo). Ce n'est qu'au cours du XVIIIe siècle qu'apparaît l'actuel nom de Saint-Aubin-du-Perron (voir ci-après lien vers l'ouvrage de l'abbé LECANU).
Le déterminant Perron (« lieu empierré ») est un affixe destiné peut-être à rendre plus solennelle la reconnaissance du rattachement en 1685 de l'emplacement de l'église paroissiale au fief de Virville (qui relevait directement du Roi) en lieu et place de son rattachement à l'abbaye de Blanchelande (qui relevait de la baronnie d'Aubigny) ou pour rendre hommage au cardinal Davy du Perron dont la famille était originaire du lieu, à moins que cela n'ait trait à l'érection, en 1676, en châtellerie des domaines réunis du Perron et de la Hézardière. In fine, cette nouvelle appellation mettait un terme à une redondance puisque le radical Aubigny (Albigneium ou Albigneyo) correspond déjà au nom du saint patron, Aubin[3]. L'Abbé Lecanu, dans son Histoire du diocèse de Coutances et Avranches, retient comme seule cause l'hommage rendu au cardinal du Perron[4].
Le gentilé est Saint-Aubinais[5]. En patois local, les habitants étaient surnommés les « bétournés » (« mal tournés ») du fait d'une orientation sud-nord de l'église différente de l'orientation est-ouest usuelle apparue dès l'époque paléochrétienne et devenue une règle à partir du XIe siècle. Si le terrain ne s'y oppose pas, les édifices religieux tournent leur chevet vers l'est (le levant) et s'ouvrent à l'ouest (le couchant) respectant en cela une symbolique religieuse.
De nombreux noms de lieux-dits se déclinent en Hôtel suivi d'un nom de personne. Cette formulation se retrouve de façon très importante dans le Centre-Manche, dans deux anciens cantons limitrophes du Calvados et de façon marginale dans l'Orne. Une étude publiée en 1954 dans les Annales de la Normandie[6] indique que la zone très dense d'utilisation de ce type de nom de lieu-dit correspond à la zone comprise entre celle de forte utilisation de noms scandinaves au Nord et celle de forte utilisation de noms gallo-romains au Sud. Il s'agirait donc vraisemblablement de lieux issus du défrichement intense connu aux XIIIe et XIVe siècles.
L'histoire médiévale et jusqu'au milieu du XIXe siècle de Saint-Aubin du Perron, ainsi que des autres communes du canton de Saint-Sauveur-Lendelin, a été synthétisée dans l'Annuaire du département de la Manche (volume 28, année 1856 pages 21 à 27)[3].
À la suite des évènements du survenus au Mesnilbus et relatifs à l'enrôlement dans l'armée de la Manche pour combattre les Vendéens (notamment lors du siège de Granville) le représentant de la Convention Jean-Baptiste Le Carpentier, député de la Manche, en représailles fait décider par l'administration départementale le démembrement de la commune du Mesnilbus entre quatre communes[7] dont celle de Saint-Aubin-du-Perron, d'où un accroissement temporaire du nombre d'habitants et de la superficie communale.
En 1823/1824, la partie sud-ouest du territoire est restituée à la commune du Mesnilbus[8] rétablie dans ses droits.
Au cours de la Première Guerre mondiale, dix-neuf Saint-Aubinais sont morts pour la France, soit près de 6 % de la population communale[9].
Comme beaucoup d'autres dans la région, la commune de Saint-Aubin-du-Perron a très durement souffert durant la bataille de Normandie en 1944 : elle a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 par décret du [10].
La commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages est créée le [11] après la fusion de Ancteville, Le Mesnilbus, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil.
La Révolution française a débouché sur la mise en place de « municipalités cantonales » (Saint Aubin dépendait de celle de Saint-Sauveur-Lendelin). La constitution du (5 fructidor), met en place un « agent municipal » élu (pour deux ans) dans chaque commune et qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. La loi municipale du 28 pluviôse an VIII () a institué le titre de maire en remplacement de celui d'agent municipal.
Le premier à avoir été élu (an VIII - 1800) maire de Saint-Aubin-du-Perron est Louis Francois Ledot[12],[13]. Il avait déjà été élu agent municipal depuis l'an VI (1798).
L'an XIII de la République (1805) lui succède Léon Eudes[14], puis Pierre Lajoye de 1825 à 1832, puis Jean Vauttier de 1832 à 1847, puis François Joseph Davy de Virville de 1848 à 1869, puis Jules d'Auxais (également député de la Manche, vice-président du conseil général) de 1869 à 1881, puis Adrien Davy de Virville de 1881 à 1885, puis Gustave Lebailly de 1885[15] à 1901 (adjoint : Louis Emmanuel Ledot)[16].
Le premier maire élu au XXe siècle (1902) est M. Lesaulnier (adjoint : M. Poutrel)[16]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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...1792 | 1792... | Pierre Davy de Virville | ||
...1794 | 1794... | Pierre Angot | ||
...1796 | 1797.. | François Jouvet | ||
...1800 | 1804 | Louis François Ledot | ||
1804 | 1815 | Léon Eudes | ||
1815 | 1815 | Jean-Baptiste Demeulin | ||
1815 | 1823 | Léon Eudes | ||
1823 | 1826 | Pierre Lajoye | faisant fonction | |
1826 | 1832 | Pierre Lajoye | ||
1832 | 1848 | Jean Vaultier | ||
1848 | 1869 | François Davy de Virville | ||
1869 | 1881[17] | Jules d'Auxais | ||
1882 | 1884 | Louis Davy de Virville | ||
1885 | 1901 | Gustave Lebailly | ||
1901 | 1907 | Louis Lesaulnier | ||
1907 | 1914 | Aymar Davy de Virville | ||
1914 | 1914 | Albert Lebailly | ||
1914 | 1918 | Aimable Ledot | faisant fonction | |
1919 | 1951 | Albert Lebailly | ||
1951 | 1965 | Constant Lepetit | ||
1965 | 1989 | Michel Grimaux | ||
1989 | mars 2001 | Fernand Robert | ||
mars 2001[18] | décembre 2018 | Rose-Marie Duval[19] | SE | Professeur des écoles |
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Marc Almy[5] |
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[19].
Du fait des évolutions administratives récentes, la commune a été rattachée à compter du , à la communauté du Bocage coutançais, entité regroupant quarante-deux communes et près de 30 000 habitants[20]. Cette entité était elle-même issue de la fusion de plusieurs intercommunalités, dont celle du canton de Saint-Sauveur-Lendelin à laquelle était déjà rattachée la commune de Saint-Aubin-du-Perron.
À compter du [21], la commune est désormais rattachée à la communauté de communes Coutances Mer et Bocage qui regroupe 67 communes et plus de 48 000 habitants.
Le , par arrêté préfectoral du , Saint-Aubin-du-Perron devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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janvier 2019 | juin 2020 | Rose-Marie Duval | SE | Professeur des écoles |
juillet 2020[22] | En cours | Marie-Françoise Robert | SE | Conjointe collaboratrice d’agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
À l'issue des élections municipales de juin 2020, Saint-Sauveur-Villages est désormais représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 258 habitants, en augmentation de 7,05 % par rapport à 2014 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Saint-Aubin-du-Perron a compté jusqu'à 1 233 habitants en 1806. Sa population est pratiquement diminuée de moitié à la suite de la cession en 1823 d'une partie de son territoire à la suite du rétablissement de la commune du Mesnilbus, démembrée et supprimée en 1794.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 100 | 1 100 | 1 233 | 1 194 | 666 | 681 | 670 | 641 | 658 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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619 | 590 | 578 | 536 | 507 | 523 | 505 | 462 | 423 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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371 | 357 | 354 | 318 | 310 | 335 | 306 | 318 | 305 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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349 | 335 | 310 | 259 | 210 | 219 | 218 | 242 | 244 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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258 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'activité agricole est désormais la seule activité économique existante, à l'exception de quelques locations à vocation touristique. L'élevage bovin prédomine (lait, viande).
Les commerces de détail ainsi que les services y compris médicaux ou para-médicaux les plus proches se trouvent à Saint-Sauveur-Lendelin et à Périers.
Diverses cérémonies, animations, concours de belote et voyages sont organisés par :
La salle polyvalente municipale permet d'abriter manifestations, repas, spectacles, concours de belote.
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