Le Mesnilbus est une ancienne commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 344 habitants[Note 1], devenue commune déléguée à partir du 2019 au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
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Le Mesnilbus | |
Église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Sabrina Champvalont 2020-2026 |
Code postal | 50490 |
Code commune | 50308 |
Démographie | |
Population | 344 hab. (2018) |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 03″ nord, 1° 20′ 54″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 121 m |
Superficie | 4,98 km2 |
Élections | |
Départementales | Agon-Coutainville |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Saint-Sauveur-Villages |
Localisation | |
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La commune s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Elle se compose d'un bourg principal (Mesnilbus) et de plusieurs hameaux : la Billardière, l'Hôtel ès Jeune, Village de la Sellerie, Village Camplain, Village du Bocage, l'Hôtel Bourguet, Village de la Roserie, l'Hôtel Vallerand, Village de la Vagerie, l'Hôtel Jouvet, la Vallée, la Cour de Mesnilbus, la Meslière, l'Angerie, le Val, l'Hôtel Couteur, la Clergerie, les Champs Benoist, l'Hôtel Hannot, l'Hôtel Vallée, l'Hôtel Périers, la Troudière, Village de la Vasselière.
Elle est bordée à l'ouest par le ruisseau de la Liotterie.
L'ancien nom, Mesnil Bos, voulait dire le « domaine de Bozo » (nom germanique).
À l'origine, les hameaux en Y-ère/-erie désignaient la ferme de la famille Y, bâtie sur les nouvelles terres issues des grands défrichements (XIe – XIIIe siècle).
Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[1].
Les autres hameaux en Hôtel/Maison/Le Y sont des constructions plus « récentes », ils désignent la ferme de la famille Y.
Les noms de lieux-dits qui se déclinent en Hôtel suivi d'un nom de personne (formulation qui se retrouve de façon très importante dans le Centre-Manche, dans deux anciens cantons limitrophes du Calvados et de façon marginale dans l'Orne) correspondent vraisemblablement à des lieux issus du défrichement intense connu aux XIIIe et XIVe siècles[2].
L'histoire médiévale et jusqu'au milieu du XIXe siècle du Mesnilbus ainsi que des autres communes du canton de Saint-Sauveur-Lendelin, a été synthétisée dans l'Annuaire du département de la Manche (volume 28, année 1856 pages 17 à 20)[3].
La paroisse du Mesnilbus formait une baronnie appartenant notamment aux seigneurs d’Harcourt[4]. En 1625, Pierre d’Harcourt vendit château et terre du Mesnilbus à Jean Hellouin. Ce dernier achète la charge de secrétaire du Roi[5] qui est anoblissante, et gagne ainsi la noblesse de robe en ajoutant à son nom celui de sa terre ; c'est ainsi que nait la famille de Ménibus.
En 1676, la baronnie s’étendait sur les paroisses de Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Aubin-du-Perron et Feugères et elle était dotée en 1689 de trois moulins à eau et à blé.
Les habitants du Mesnilbus sont confrontés aux troubles de la Révolution française. À la suite d’un différend[6](voir page 33, note de bas de page du document cité en référence n°3) résultant de la conscription encore amplifiée pour lever des troupes en nombre suffisant pour lutter contre les troupes chouannes, le la population, armée de bâtons partit pour demander des comptes à Claude-Arduin-Tristan Brision, curé doyen constitutionnel de Saint-Sauveur-Lendelin. Ce dernier, fut mis à mal et traîné dans la boue, accusé d’avoir constitué une liste des conscrits à sa guise. Une centaine de soldats et deux canons sont envoyés sur place. Un commissaire spécial du district de Coutances procède au tirage au sort. Sur demande de Jean-Baptiste Le Carpentier, l’administration départementale décide la suppression de la commune du Mesnilbus, où l’on avait sonné le tocsin pour s’attaquer à Brision, et le partage de son territoire entre ses voisines (rétablie en 1823). Dix personnes furent arrêtées mais remises en liberté sous caution, sauf une qui resta prisonnier à Coutances jusqu’à l’arrêté d’élargissement du représentant Ledot du . La paroisse fut déclarée rebelle et rayée du nombre des paroisses de France[4].
L’église fut dévastée, les cloches fondues ainsi que les cercueils de plomb des seigneurs. Le territoire fut partagé entre les communes voisines : Montcuit, Saint-Aubin et Saint-Sauveur-Lendelin. Le très arriviste Brision ne poursuivit pas longtemps sa carrière de curé-jureur et s'orienta vers la carrière militaire où il atteint le grade d'adjudant-commandant (environ colonel) et la fonction de sous-inspecteur aux revues (intendance). Il obtint le titre de Chevalier d'Empire en 1813[7].
En 1823, la commune est recréée à partir de Saint-Aubin-du-Perron.
Vingt-huit habitants de la commune sont morts pour la France durant la Première Guerre mondiale[8].
La commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages est créée le [9] après la fusion de Ancteville, Le Mesnilbus, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil.
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Les armes de la commune de Le Mesnilbus se blasonnent ainsi :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1823 | 1825[11] | Pierre Campain | ||
1825 | 1831 | Jean Campain | ||
1831 | 1855 | Jean Baptiste Poutrel | ||
1855 | 1860 | Pierre Depériers | ||
1860 | 1870 | Pierre Campain | ||
1870 | 1878 | Pierre Marie | ||
1878 | 1881 | Jean Baptiste Campain | ||
1881 | 1883[12] | Jean Lecocq | ||
1884 | 1892 | Laurent Frémond | ||
1892 | 1919 | Jules Campain | ||
1919 | 1925 | Pierre Robin | ||
1925 | 1935 | Jules Campain | Agriculteur | |
1935 | 1945 | Albert Frémond | ||
1945 | 1965 | Alexandre Lamy | ||
1965 | 1977 | Maurice Rihouey | ||
1977 | 1994 | Jacques Monthulé | ||
1994 | mars 2008 | Serge Lamy | SE | |
mars 2008 | décembre 2018 | Hubert Rihouey[13] | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le , par arrêté préfectoral du , Le Mesnilbus devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages. À l'issue des élections municipales de 2020, Saint-Sauveur-Villages sera représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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janvier 2019 | juillet 2020 | Hubert Rihouey | SE | Agriculteur |
juillet 2020[14] | En cours | Sabrina Champvalont | SE | Ouvrière |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16],[Note 2].
En 2018, la commune comptait 344 habitants, en augmentation de 8,18 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 |
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990 | 961 | 1 007 | 966 | 998 | 900 | 902 | 867 | 851 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
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857 | 741 | 706 | 651 | 583 | 557 | 505 | 480 | 412 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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415 | 420 | 417 | 409 | 419 | 392 | 329 | 275 | 271 |
1990 | 1999 | 2004 | 2009 | 2014 | 2018 | - | - | - |
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266 | 261 | 259 | 275 | 324 | 344 | - | - | - |
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