Trèbes Écouter (en français : /tʁɛb/ ; en occitan Trebes[1]) est une commune française, située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Trèbes | |
![]() La ville de Trèbes vue depuis la rive droite du fleuve Aude. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Éric Ménassi (PS) 2020-2026 |
Code postal | 11800 |
Code commune | 11397 |
Démographie | |
Population municipale |
5 502 hab. (2019 ![]() |
Densité | 336 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 12′ 38″ nord, 2° 26′ 32″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 161 m |
Superficie | 16,36 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne d'Alaric (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Carcassès, un pays centré sur la ville de Carcassonne, entre les prémices du Massif Central et les contreforts pyrénéens. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, l'Aude, l'Orbiel, le ruisseau de Bazalac et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Trèbes est une commune rurale qui compte 5 502 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Trèbes et fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Trébéens ou Trébéennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Étienne, inscrite en 1974, et le pont-aqueduc de l'Orbiel, classé en 1950.
Trèbes est située dans l'aire urbaine de Carcassonne dans le Sud de la France, à 6 kilomètres à l'est de Carcassonne. Son emplacement stratégique entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique est connu depuis le Néolithique. La ville se trouve dans un couloir entre la montagne Noire au nord et les Corbières à l'est, la plaine du Lauragais à l'ouest et la vallée de l'Aude au sud.
Laure-Minervois, Bouilhonnac |
Rustiques | Badens |
Villedubert, Berriac |
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Marseillette |
Carcassonne | Fontiès-d'Aude | Barbaira, Floure |
Trèbes est située sur l'axe majeur de communication entre Toulouse et la côte méditerranéenne. Le canal du Midi datant du XVIIe siècle était autrefois une voie fluviale très empruntée. Aujourd'hui, l'autoroute des Deux Mers et plus précisément le tronçon est de l'A61 passe au sud de la ville, permettant un accès direct en provenance de Toulouse ou de Montpellier.
Sur le réseau secondaire, la route départementale 6113 traverse Trèbes et permet de rejoindre Carcassonne à l'ouest et Narbonne à l'est. La route départementale 610 relie la commune à Aigues-Vives (Hérault).
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le canal du Midi, l'Aude, l'Orbiel, le ruisseau de Carrel, le Rieu, le ruisseau de l'Aqueduc, le ruisseau de Mayral, le ruisseau des Canals et le ruisseau des Clauses, qui constituent un réseau hydrographique de 22 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 km, est un canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le xviie siècle[6].
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[7].
L'Orbiel, d'une longueur totale de 40,9 km, prend sa source dans la commune de Mazamet et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude sur le territoire communal, après avoir traversé 14 communes[8].
Le ruisseau de Carrel, ou ruisseau de Bazalac,, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Mas-des-Cours et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[9].
Le Rieu, d'une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune de Roquefort-des-Corbières et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Étang de Bages-Sigean à Sigean, après avoir traversé 3 communes[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[11].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948[16] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[17],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 14,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[21] : le « cours moyen de l'Aude à Marseillette » (237 ha), couvrant 7 communes du département[22].
Trèbes est une commune rurale[Note 5],[23]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Trèbes, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 5 601 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (52,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,6 %), zones urbanisées (10,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), prairies (4,1 %), terres arables (4 %), forêts (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Trèbes comptait 2 190 logements en 1999. Les constructions neuves sont peu présentes puisqu'en 1999, seulement 7,4 % des résidences principales étaient postérieures à 1990. A contrario, les constructions antérieures à 1949 représentaient 19,4 % du parc.
94,7 % des logements sont des résidences principales, réparties à 84 % en maisons individuelles et à 16 % en appartements (respectivement 59,1 % et 40,9 % dans la région). 59,7 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 36 % qui ne sont que locataires (respectivement 56,8 % et 37,6 % dans la région)
À noter qu’avec 364 logements HLM soit 16,6 % du parc en 1999 (9,6 % dans la région), la ville ne respecte pas les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était assez faible en 1999 avec 4,2 % du parc (soit 96 logements) contre seulement 7,7 % dans la région.
La plupart des habitations possèdent 4 pièces (76,4 %), ou 3 pièces (14,9 %). Les petits logements restent peu nombreux (2 pièces : 2,9 % et studios : 4,5 %). La ville possède par conséquent des logements de taille importante. Enfin il faut préciser que ces logements sont bien dotés puisque 80,2 % ont le chauffage central et 66,4 % possèdent un garage, box ou parking (respectivement 76,5 % et 61,7 % pour la région).
Le territoire de la commune de Trèbes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Carcassonne, regroupant 4 communes du bassin de vie de l'agglomération carcassonnaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[28], retenu au regard des débordements des cours d’eau l’Aude et le Fresquel. Parmi les dernières crues significatives qui ont touché le territoire, on peut citer la crue de novembre 1999. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[29],[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1992, 1996, 1999, 2009, 2018 et 2020[31],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 390 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2390 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 2018 et 2020[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 7], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[35].
Trèbes est citée au IVe siècle sous le forme Tricessinum. Ce nom a pu exister sous la forme Ad Tricesinum qui signifiait le site de la 30e borne milliaire sur la grande voie romaine entre Narbo (Narbonne) et Tolosa (Toulouse); mais comme cela représentait environ une distance de 43 km à la borne no 1 (les Romains n'avaient pas le zéro), cette borne ne pouvait être dans Trèbes.
En effet ces 43 km ne peuvent pas représenter la distance au centre antique de Narbonne qui est 45,5 km à vol d'oiseau; ou encore à l'ancien port de Narbonne qui est à 44,6 km à vol d'oiseau. Et même si on pouvait ajouter le 30e mille à la distance de 43 km on arriverait à 44,5 km environ. De plus la voie romaine Trèbes-Narbonne ne pouvait pas être rigoureusement droite sur ce parcours. Cette 30e borne était donc proche de Trèbes à l'est, mais elle était à au moins 2 km en dehors du village actuel.
D'ailleurs en 1110, Trèbes s'appelle Tresmals dont l'origine est l'expression latine tres moles signifiant les trois gués équipés d’une chaussée ennoyée (môle). Ces trois gués ont été remplacés plus tard par les trois ponts qui permettent d'entrer dans Trèbes, donc l'interprétation du nom Trèsmals semble la bonne. Quant au nom, il est devenu Trèbes en 1220 à la demande de l'autorité locale qui trouvait le nom négatif (trois maux), Tres Bens (prononcé Trébés) signifiant en effet en occitan « Trois biens ».
La bourgade qui est à l'origine de Trèbes s'est établie sur la butte du Plô, non loin du confluent de l'Aude et de l'Orbiel qui lui servaient de barrière naturelle.
À l'époque romaine, elle devient un important vicus dont le territoire porte encore les traces de la cadastration de la colonie de Carcassonne.
Au Moyen Âge, plusieurs seigneurs issus de familles de la province, vont se partager successivement le territoire de Trèbes qui est alors appelé « Trévas ».
Au milieu du XVe siècle, la « seigneurie de Trévas » (Trèbes) change à nouveau de mains et passe durablement à la Famille Dax une très ancienne famille originaire de Carcassonne[36] qui donna plusieurs consuls de la Cité au Moyen Âge et resta présente en Languedoc, notamment en Haute vallée de l'Aude, jusqu'à l'orée du XXe siècle, on retrouve aussi un Dax, Ange Jean Michel Bonventure de Dax marquis d'Axat, maire de Montpellier au XIXe siècle de 1814 à 1830. C'est Arnaud Dax, seigneur de Leuc, La Serpent, Axat et autres places, consul de Carcassonne au XVe siècle qui fait l'acquisition de la seigneurie de Trèbes. Son fils Jean Dax, seigneur d'Axat, conseiller, grand chambellan du roi Charles VIII et Grand prévôt des maréchaux de France au royaume de Sicile, est seigneur de Trèbes à la fin du XVe siècle. L'un des fils de ce dernier lui succède en qualité de seigneur de Trèbes à l'époque des guerres de religion au milieu du XVIe siècle, Antoine Dax, abbé de Saint-Polycarpe, chanoine de la cathédrale Saint-Nazaire de Carcassonne, grand vicaire de l'évêque de Carcassonne le cardinal de Bourbon Charles Ier de Bourbon, puis de son successeur François de Faucon, avant d'accéder lui-même à l'épiscopat comme évêque d'Alet[37],[38],[39].
Le vendredi , se déroule à Trèbes un attentat avec prise d'otages faisant partie d'une attaque terroriste[40] revendiquée par le groupe État islamique[41], causant la mort de quatre personnes (dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame).
En , Trèbes est affectée par une grande crue de l'Aude, suivie d'une inondation.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | ? | Auguste André | ||
1910 | ? | François Joucla | Rad.-soc. | Propriétaire et minotier Conseiller général de Capendu (1910 → 1923) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Joseph Miquel | ||||
Jean Sol | SFIO puis PS |
Médecin Décédé en fonction[42] | ||
Pierre Mauriès | PS | Élu lors d'un scrutin municipal partiel[42] | ||
Claude Banis | DVD | Médecin généraliste Vice-président de Carcassonne Agglo Réélu en 1995, 2001, 2008 et 2009[43] | ||
En cours | Éric Ménassi | PS | Ancien chargé des TICE au conseil général 2e vice-président de Carcassonne Agglo (2014 → ) Président de l'Association des maires de l'Aude Chevalier de la Légion d'honneur (2019) Réélu pour le mandat 2020-2026 | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville de Trèbes comptait 5 618 habitants au dernier recensement de l'INSEE en 2006 ce qui la place au e rang national et au e rang départemental. La densité de la commune est de 343 hab./km2. La commune est densément peuplée par rapport à Narbonne (269 hab./km2), Limoux (290 hab./km2) ou Castelnaudary (228 hab./km2). Mais cette densité est largement inférieure à des villes comme Toulouse (3 299 hab./km2), Montpellier (3 965 hab./km2) ou Perpignan (1 544 hab./km2).
La ville de Trèbes fait partie de l'aire urbaine de Carcassonne qui est la plus peuplée du département avec 82 577 habitants couvrant 61 communes avant Narbonne (70 750 hab.), Castelnaudary (19 079 hab.) et Limoux (15 160 hab.)[44]. Trèbes fait aussi partie de la communauté d'agglomération du Carcassonnais. C'est la ville la plus importante en nombre d'habitants après Carcassonne dans la communauté d'agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2019, la commune comptait 5 502 habitants[Note 8], en augmentation de 1,7 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 087 | 1 087 | 1 206 | 1 387 | 1 607 | 1 707 | 1 773 | 1 901 | 1 871 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 888 | 1 714 | 1 764 | 1 765 | 2 001 | 2 171 | 2 209 | 1 858 | 1 804 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 840 | 2 006 | 1 962 | 2 000 | 1 992 | 2 021 | 2 068 | 2 057 | 2 179 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 294 | 2 958 | 4 007 | 5 526 | 5 575 | 5 495 | 5 646 | 5 618 | 5 308 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 587 | 5 502 | - | - | - | - | - | - | - |
L'évolution démographique de la ville est régulière et en augmentation depuis le XIXe siècle en passant de 1 087 habitants en 1800 à 5 618 habitants en 2006. Cependant, depuis les années 1980, cette progression stagne. En 1982, le nombre total d'habitants était de 5 526 habitants. Il descend à 5 495 habitants en 1999 pour remonter en 2006 à 5 618.
Trèbes possède deux écoles maternelles (Les Floralies et l'Aiguille) et deux écoles élémentaires (Les Floralies et l'Aiguille).
La ville possède également un collège public, le collège Gaston-Bonheur, mais ne dispose d'aucun lycée.
La communauté catholique se réunit à l'église Saint-Étienne (construite à partir du XIIIe siècle) qui dépend de la paroisse Sainte-Trinité-en-Alaric (du diocèse de Carcassonne), regroupant vingt-huit communes. La communauté musulmane dispose de deux associations cultuelles, l'association culturelle islamique de L'Aiguille, rue d'Aquitaine, et l'association islamique de l'avenue Pasteur. Les mosquées principales se trouvent à Carcassonne[49].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 2 363 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 5 202 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 960 €[I 7] (19 240 € dans le département[I 8]). 36 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 10] ( % dans le département).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 12,4 % | 15,8 % | 13 % |
Département[I 10] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 027 personnes, parmi lesquelles on compte 67 % d'actifs (54,1 % ayant un emploi et 13 % de chômeurs) et 33 % d'inactifs[Note 11],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 1 638 emplois en 2018, contre 1 538 en 2013 et 1 623 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 676, soit un indicateur de concentration d'emploi de 97,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,7 %[I 13].
Sur ces 1 676 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 520 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 87 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
367 établissements[Note 12] sont implantés à Trèbes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 367 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 25 | 6,8 % | (8,8 %) |
Construction | 83 | 22,6 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 107 | 29,2 % | (32,3 %) |
Information et communication | 3 | 0,8 % | (1,6 %) |
Activités financières et d'assurance | 15 | 4,1 % | (2,7 %) |
Activités immobilières | 13 | 3,5 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 35 | 9,5 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 58 | 15,8 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 28 | 7,6 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,2 % du nombre total d'établissements de la commune (107 sur les 367 entreprises implantées à Trèbes), contre 32,3 % au niveau départemental[I 17].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[50] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[51], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 97 | 35 | 34 | 29 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 135 | 1056 | 985 | 770 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 97 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 35 en 2000 puis à 34 en 2010[53] et enfin à 29 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[54],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 135 ha en 1988 à 770 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 12 à 27 ha[53].
Trèbes possède de nombreux commerces situés au centre de la ville : boulangerie, opticien, tabac-presse, location de vélos, boucherie-charcuterie, restaurant, publicité adhésive, pharmacie, fleuriste, poissonnerie, cave à vin, etc.
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Blason | D'argent à trois lettres B majuscules d'azur, au chef d'azur également, chargé de trois fleurs de lys d'or. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |