Barbaira Écouter est une commune française située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Barbaira | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Jacques Fabre 2020-2026 |
Code postal | 11800 |
Code commune | 11027 |
Démographie | |
Gentilé | Barbairanais, Barbairanaises |
Population municipale |
777 hab. (2019 ![]() |
Densité | 83 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 11′ 09″ nord, 2° 30′ 46″ est |
Altitude | 75 m Min. 66 m Max. 502 m |
Superficie | 9,40 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne d'Alaric |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-barbaira.fr |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Aude, la Bretonne, le ruisseau de Mayrac et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Corbières occidentales ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Barbaira est une commune rurale qui compte 777 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Barbairanais ou Barbairanaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Julien, inscrite en 1948, et le château de Miramont, inscrit en 1926.
Barbaira est une commune de l'aire urbaine de Carcassonne située dans les Corbières au pied de la montagne d'Alaric. Elle se trouve sur la D 6113 (ancienne route nationale 113), à 15 km à l'est de Carcassonne, et à 21 km à l'ouest de Lézignan-Corbières.
Trèbes | Marseillette | |
Floure | ![]() |
Capendu |
Val-de-Dagne |
Le territoire de Monze n'est qu'à 50 mètres, au sud-ouest.
Barbaira se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par l'Aude, la Bretonne, le ruisseau de Mayrac, le ruisseau de la Garrigue, le ruisseau de la Pellière, le ruisseau de la Tuilerie, le ruisseau de Miramont, le ruisseau de Tale et le ruisseau du Bois, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[5],[Carte 1].
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Les Angles et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[6].
La Bretonne, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune de Val-de-Dagne et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aude sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[7].
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arquettes-en-Val », sur la commune d'Arquettes-en-Val, mise en service en 1991[13] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 838,4 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 13 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « corbières occidentales »[21], d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : le « cours moyen de l'Aude à Marseillette » (237 ha), couvrant 7 communes du département[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] : le « massif d'Alaric » (8 316 ha), couvrant 15 communes du département[25].
Barbaira est une commune rurale[Note 7],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (39,6 %), forêts (27,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (4 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Barbaira est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Bretonne et l'Aude. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2005, 2009 et 2018[31],[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 82,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 381 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 381 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 9], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[35].
Barbaira faisait partie du territoire de la province romaine de la Narbonnaise créée en 118 av. J.-C. Des vestiges de constructions ont été retrouvés sur les coteaux qui dominent le village.
Le premier texte faisant mention de Barbaira date de 1081. Il s'agit d'un accord entre Béranger Raimond, comte de Barcelone et son frère.
Au XIe siècle, le bourg était fortifié. Les remparts situés au nord-ouest, nord et nord-est dominant la plaine, constituaient la défense extérieure.
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Blason | D'azur, au chevron d'or[36]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Barbaira est membre de l'intercommunalité Carcassonne Agglo[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Carcassonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Carcassonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Montagne d'Alaric pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la première circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[38].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2014 | 2020 | Jacques Fabre[39] | ||
juin 1995 | mars 2014 | Robert Amouroux | PS | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 777 habitants[Note 10], en augmentation de 5,28 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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318 | 348 | 360 | 383 | 405 | 401 | 379 | 383 | 405 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
468 | 442 | 457 | 488 | 548 | 578 | 623 | 583 | 566 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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594 | 578 | 583 | 650 | 647 | 695 | 677 | 558 | 561 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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510 | 512 | 503 | 473 | 474 | 523 | 583 | 613 | 721 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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731 | 777 | - | - | - | - | - | - | - |
Une école primaire publique accueille 87 élèves[44].
Le collège le plus proche est à Capendu.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 310 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 752 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 840 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 10,8 % | 10,4 % | 11,5 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 426 personnes, parmi lesquelles on compte 77,2 % d'actifs (65,7 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs) et 22,8 % d'inactifs[Note 12],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 101 emplois en 2018, contre 109 en 2013 et 98 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 284, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,7 %[I 11].
Sur ces 284 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 52 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 7,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
41 établissements[Note 13] sont implantés à Barbaira au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 41 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 4 | 9,8 % | (8,8 %) |
Construction | 9 | 22 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 26,8 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,4 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 10 | 24,4 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2,4 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 5 | 12,2 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,8 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 41 entreprises implantées à Barbaira), contre 32,3 % au niveau départemental[I 15].
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[45] :
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[47]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[48].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 64 | 35 | 25 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 500 | 286 | 393 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 64 lors du recensement agricole[Note 16] de 1988 à 35 en 2000 puis à 25 en 2010[48], soit une baisse de 61 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[50]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 500 ha en 1988 à 393 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 16 ha[48].
La commune a sur son territoire les appellations qualitatives suivantes : Vin de pays des Coteaux de Miramont, vignoble de la Montagne d'Alaric qui fait partie du vignoble des Corbières