Thuir Écouter est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la région des Aspres, un minusule territoire roussillonnais compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud qui tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols.
Cet article est une ébauche concernant une commune des Pyrénées-Orientales.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Thuir | |
![]() Mairie de Thuir. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Céret[1] |
Intercommunalité | Communauté de communes des Aspres (siège) |
Maire Mandat |
René Olive 2020-2026 |
Code postal | 66300 |
Code commune | 66210 |
Démographie | |
Gentilé | Thuirinois |
Population municipale |
7 924 hab. (2019 ![]() |
Densité | 398 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 37′ 59″ nord, 2° 45′ 26″ est |
Altitude | Min. 78 m Max. 243 m |
Superficie | 19,90 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Thuir (ville-centre) |
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Les Aspres (bureau centralisateur) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.thuir.fr/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Basse, l'Adou, le ruisseau de Sainte-Eugénie et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Thuir est une commune urbaine qui compte 7 924 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l'agglomération de Thuir et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Thuirinois ou Thuirinoises.
La commune de Thuir se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 13 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, et à 16 km de Céret[3], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Llupia (1,6 km), Sainte-Colombe-de-la-Commanderie (2,0 km), Terrats (2,8 km), Castelnou (4,6 km), Camélas (4,7 km), Ponteilla (4,8 km), Trouillas (4,8 km), Saint-Féliu-d'Avall (5,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Thuir est la ville principal des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais, qui constitue le piémont (oriental) du massif du Canigou, tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[5].
Sur le plan physique, Thuir surplombe la plaine du Roussillon et se situe entre les vallées des fleuves Têt (au nord) et Tech (au sud), à 23 km à l’ouest de la mer Méditerranée et à 35 km à l’est du pic du Canigou[6].
Saint-Féliu-d'Amont (par un quadripoint) |
Saint-Féliu-d'Avall, Le Soler | Toulouges, Canohès |
Castelnou | ![]() |
Ponteilla |
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie | Llupia |
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[8] : les « garrigues de Castelnou » (1 559 ha), couvrant 3 communes du département[9] et les « Prades de Thuir et de Llupia » (335 ha), couvrant 2 communes du département[10] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[8] : le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[11].
Thuir est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[I 2],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thuir, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[I 3] et 9 731 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 6],[I 7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (57 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (10,3 %), prairies (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Thuir est accessible par la RD 612a à partir de Perpignan. La ville était desservie par le chemin de fer dit d'intérêt local. Cette voie ferrée, longue d'une quinzaine de kilomètres, avait été inaugurée en 1911 pour être finalement désaffectée et démantelée dans les années 1990. Cette voie ferrée est aujourd'hui utilisée par une piste cyclable qui s'inscrit dans le Schéma cyclable départemental du conseil général des Pyrénées-Orientales. Thuir possédait une gare de chargement construite par Gustave Eiffel.
Les lignes 544 (Millas - Saint-Cyprien), 570 (Fourques - Gare de Perpignan), 571 (Tresserre - Gare de Perpignan) et 575 (Camélas - Thuir) du réseau régional liO assurent la desserte de la commune.
Le territoire de la commune de Thuir est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[15],[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[17].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[18]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[19].
En catalan, le nom de la commune est Tuïr[20].
Thuir est citée dès le Xe siècle dans des documents d'époque. C'est une ancienne villa royale, entourée d'une enceinte qui abritait l'église et le cimetière. Cette enceinte était un heptagone irrégulier, elle était faite en cailloux roulés. Un fossé complétait le dispositif défensif de la villa.
Au fil des ans, des habitations supplémentaires se sont formées autour de l'enceinte, formant comme un bourg à l'extérieur de la minuscule ville. Il fallut donc renforcer à nouveau les défenses en construisant une deuxième enceinte, flanquée de tours et de meurtrières. Les travaux durèrent toute l'année 1287. L'enceinte intérieure apparut alors comme une citadelle, à l'instar de la ville de Mont-Louis des années plus tard. En 1294, la ville obtient du roi une charte de consulat.
En 1415 fut construite la chapelle de la Pietat, suivant le style gothique. Elle fut construite aux frais d'un notaire de Perpignan appelé Pierre Aybri. Elle fut modifiée architecturalement durant le XVIIe siècle. Elle contient une statue de La Vierge du milieu du XIXe siècle ainsi qu'une croix reliquaire.
En 1589, un couvent des Frères mineurs capucins est fondé à l'ouest de la ville, sous gouverne espagnole à cette époque. Lors de la reprise du Roussillon par les Français, les moines partirent en Catalogne pour être remplacés par des moines français.
Thuir eut aussi une part importante dans la Guerre du Roussillon. Cette année-là les espagnols prirent la ville le et la gardèrent jusqu'à , la laissant après un siège fait par les Français.
Avant la Révolution française, Thuir était très commerçante. Les domaines d'activités principales étaient la papeterie, l'imprimerie et la poterie, mais c'est au XIXe siècle que le village va connaître son heure de gloire.En 1827, Simon et Pallade Viollet, deux frères marchands de tissus originaires de Corsavy, créent à Thuir un chai destiné à élever un vin doux naturel sous le nom de Byrrh[21].
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres. Elle fait partie de l'unité urbaine de Thuir.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1871 | 1872 | Charles Vaills | ||
1872 | 1873 | François Gauze | ||
1874 | 1878 | Louis Ripoll | ||
1873 | 1878 | Joseph Salses | ||
1878 | 1885 | Joseph Bolte | ||
1885 | 1885 | Jean Casenove | ||
1892 | 1902 | François Ecoiffier | ||
1885 | 1892 | Paul Molinié | ||
1892 | 1902 | Joseph Calvet | ||
1902 | 1906 | Raymond Méric | ||
1906 | 1929 | Hyacinthe Marty | ||
1929 | 1931 | Jules Descossy | ||
1931 | 1940 | Louis Noguères | PRS | |
1940 | 1941 | René Puig | ||
1941 | 1943 | Louis Cormier | ||
1943 | 1944 | Pierre Baillette | ||
1944 | 1944 | Louis Cormier | ||
1944 | 1945 | Pierre Baillette | ||
1945 | 1947 | Louis Noguères | ||
1947 | 1982 | Léon-Jean Grégory | sénateur, président du conseil général, mort en fonctions | |
1982 | 1989 | Albert Passama | ||
1989, réélu en 2008[22] et 2014[23] | En cours | René Olive | PS | Conseiller général du canton de Thuir (1982-2015) et vice-président du conseil général Conseiller régional du Languedoc-Roussillon (1998-2001) (démissionnaire) Président de la communauté de communes des Aspres Conseiller départemental du canton des Aspres (depuis 2015) et vice-président du conseil départemental |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1355 | 1359 | 1365 | 1378 | 1470 | 1515 | 1553 | 1643 | 1709 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
259 f | 250 f | 259 f | 161 f | 143 f | 157 f | 94 f | 103 f | 225 f |
1720 | 1730 | 1765 | 1767 | 1774 | 1789 | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
273 f | 269 f | 900 H | 1 563 H | 1 550 H | 320 f | - | - | - |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2019, la commune comptait 7 924 habitants[Note 6], en augmentation de 7,85 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 511 | 1 705 | 1 911 | 1 944 | 2 197 | 2 483 | 2 485 | 2 507 | 2 633 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 626 | 2 384 | 2 410 | 2 407 | 2 524 | 2 667 | 2 799 | 3 006 | 3 055 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 114 | 3 226 | 3 197 | 3 164 | 3 234 | 3 397 | 3 460 | 3 310 | 3 514 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 717 | 4 192 | 6 023 | 6 356 | 6 638 | 7 257 | 7 427 | 7 399 | 7 267 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 401 | 7 924 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[28] | 1975[28] | 1982[28] | 1990[28] | 1999[28] | 2006[29] | 2009[30] | 2013[31] |
Rang de la commune dans le département | 10 | 4 | 6 | 10 | 9 | 10 | 12 | 12 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
La ville de Thuir possède 2 écoles maternelles, 2 écoles primaire et 1 Collège. Le tout est rattaché à l'académie de Montpellier.
En 2018, la commune compte 3 354 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 7 120 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 870 €[I 8] (19 350 € dans le département[I 9]). 44 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 8] (42,1 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 10,7 % | 13,4 % | 11 % |
Département[I 11] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 680 personnes, parmi lesquelles on compte 69,1 % d'actifs (58,1 % ayant un emploi et 11 % de chômeurs) et 30,9 % d'inactifs[Note 9],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 3 343 emplois en 2018, contre 3 277 en 2013 et 3 293 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 747, soit un indicateur de concentration d'emploi de 121,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,8 %[I 14].
Sur ces 2 747 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 084 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 81,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 12,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 560 €[I 17].
Thuir est surtout connu pour sa production d'apéritifs et notamment le Byrrh, inventé au XIXe siècle par les frères Simon et Pallade Violet. Le succès de cette boisson fut tel qu'il donna une renommée nationale et même internationale à la petite ville avant-guerre. La marque Byrrh est indissociablement associée au village de Thuir.
Les lieux notables de Thuir sont les suivants :
![]() |
Blasonnement :
De gueules aux trois tours accolées d' or, maçonnées de sable, celle du milieu plus haute et ouverte aussi de sable[33]. |
Emile Desplanque, Inventaire sommaire des archives communales de la Ville de Thuir antérieures à 1790, publié par M. Ecoiffier, maire de Thuir Editeur(s) : Perpignan : Impr. de l'Indépendant, 1896.
Henri Mahé de Boislandelle, Castelnou et les Aspres, Canet, Éditions Trabucaire, coll. « Mémoire de pierres, souvenirs d'hommes », 2014, 203 p. (ISBN 9782849741924), notice BnF no FRBNF43847073).