Terrats Écouter (Terrats en catalan) est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la région des Aspres, un minusule territoire roussillonnais compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud qui tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols.
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Terrats | |
![]() Mairie de Terrats. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Céret[1] |
Intercommunalité | Communauté de communes des Aspres |
Maire Mandat |
Carine Sales 2020-2026 |
Code postal | 66300 |
Code commune | 66207 |
Démographie | |
Gentilé | Terrassous |
Population municipale |
720 hab. (2019 ![]() |
Densité | 98 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 36′ 36″ nord, 2° 46′ 20″ est |
Altitude | Min. 101 m Max. 230 m |
Superficie | 7,32 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Les Aspres |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Canterrane. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Terrats est une commune urbaine qui compte 720 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Terratois ou Terratoises.
La commune de Terrats se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 14 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, à 14 km de Céret[3], sous-préfecture, et à 3 km de Thuir[4], bureau centralisateur du canton des Aspres dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Thuir[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Llupia (1,4 km), Sainte-Colombe-de-la-Commanderie (2,0 km), Thuir (2,8 km), Trouillas (3,0 km), Fourques (3,1 km), Ponteilla (4,0 km), Passa (4,7 km), Montauriol (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Terrats fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[6].
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie | Llupia | |
Castelnou | ![]() |
Trouillas |
Montauriol | Fourques |
Le village est situé à une altitude de 129 mètres[7].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[11] : le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[12].
Terrats est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[I 2],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (76,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ligne 570 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan depuis Fourques.
Le territoire de la commune de Terrats est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[16],[17].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Réart[18].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[19]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[20].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[21].
En catalan comme en français, le nom de la commune est Terrats[22], qui signifierait terrasses.
Une légende veut qu'il y ait eu dans des temps très anciens, « alors que Barcelone n'était qu'un pré » dit la légende, près du torrent de la Canterrana une cité nommée Mirmanda. Mirmanda aurait été le domaine des fées (les encantades) avant d'être détruite par une brutale remontée des eaux de la mer. Invisible du commun des mortels, cette cité n'aurait été vue que par quelques rares bergers, dont certains auraient été appréciés des fées et seraient devenus très riches.
Le grand poète catalan du XIXe siècle, Jacint Verdaguer, a évoqué Mirmanda dans son célèbre poème « Canigó ». On trouve trace de cette légende dans « Le Guide historique et pittoresque du département des Pyrénées Orientales » de Pierre Vidal (édition de 1899).
Le lieu-dit de Mirmanda se trouve sur la rive droite du torrent de la Canterrane, après les Gorges de la Canterrane. Aux proches alentours existent des traces de vestiges mégalithiques, lieux-dits « Roc de las Lloca », « El camp dels Morts », qui ont sûrement participé à cette légende, les falaises en argiles rouges (cheminées de fées), aux formes de ruines ont également suggérées l'idée de cette mystérieuse cité disparue. Les Aspres et Hautes-Aspres sont riches en divers restes de dolmens et pierres gravées.
Au XIIIe siècle, la seigneurie de Terrats appartenait aux templiers[23].
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1995 | mars 2001 | Michel Sales | ||
mars 2001 | mars 2014[24] | Erick Brisse | ||
mars 2014[25] | 4 janvier 2018 | Étienne Maso | Retraité, ancien maire de Chemilly-sur-Yonne, mort en cours de mandat[26]. |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1378 | 1424 | 1470 | 1515 | 1553 | 1643 | 1709 | 1720 | 1730 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
13 f | 13 f | 11 f | 10 f | 7 f | 20 f | 45 f | 28 f | 46 f |
1767 | 1774 | 1789 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
142 H | 244 H | 40 f | - | - | - | - | - | - |
Notes :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2019, la commune comptait 720 habitants[Note 5], en augmentation de 8,93 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 229 | 248 | 307 | 333 | 312 | 308 | 311 | 303 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
316 | 284 | 303 | 291 | 310 | 365 | 340 | 349 | 347 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
377 | 348 | 367 | 409 | 374 | 344 | 353 | 331 | 318 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 363 | 366 | 492 | 520 | 528 | 575 | 605 | 668 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
646 | 720 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[31] | 1975[31] | 1982[31] | 1990[31] | 1999[31] | 2006[32] | 2009[33] | 2013[34] |
Rang de la commune dans le département | 100 | 104 | 100 | 97 | 101 | 100 | 98 | 100 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
En 2018, la commune compte 297 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 686 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 470 €[I 5] (19 350 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 11,5 % | 12,1 % | 9,7 % |
Département[I 8] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 423 personnes, parmi lesquelles on compte 78,6 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 9,7 % de chômeurs) et 21,4 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 71 emplois en 2018, contre 79 en 2013 et 87 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 295, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,9 %[I 11].
Sur ces 295 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 93,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
35 établissements[Note 8] sont implantés à Terrats au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 35 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 8,6 % | (8,7 %) |
Construction | 9 | 25,7 % | (14,3 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 10 | 28,6 % | (30,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,9 % | (3 %) |
Activités immobilières | 2 | 5,7 % | (6,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 14,3 % | (13 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 11,4 % | (13,9 %) |
Autres activités de services | 1 | 2,9 % | (8,5 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 35 entreprises implantées à Terrats), contre 30,5 % au niveau départemental[I 15].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[36] :
La commune est dans la « plaine du Roussilon », une petite région agricole occupant la bande cotière et une grande partie centrale du département des Pyrénées-Orientales[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture[Carte 3].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 53 | 40 | 26 | 19 |
SAU[Note 11] (ha) | 731 | 777 | 589 | 378 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 53 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 40 en 2000 puis à 26 en 2010[39] et enfin à 19 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[40],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 731 ha en 1988 à 378 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 20 ha[39].
L'église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse, d'architecture romane, a été fortifiée au XIVe siècle[7].
La fontaine publique ou Font dels LLedoners est constituée d'un bassin couvert (XVe siècle) et d'un soutènement (1824).
Le four à alandier, datant du XIXe siècle, a servi a fabriquer des briques et des tuiles. Il se trouve près de la mairie.
La Cave coopérative, fondée en 1932, est située à l'entrée du village en venant de Thuir. Visible de très loin, la "Tour Bouteillé", Tour de vinification, édifiée en 1972 selon les plans de l'ingénieur Bouteillé, il en existe 3 en France, mais celle-ci est la seule à 3 niveaux.
Le long des bords de la Canterrane (la grenouille qui chante, en catalan) se trouvent les ruines d'anciens mas et bergeries (Bergerie du mas d'en Modat du XVe siècle), là où se dressait la mythique cité de Mirmanda.
La Canterrana est un torrent aurifère, ainsi que ses affluents: la ribera de Sant Amanç, le ruisseau de Foncouverte, le Correc d'en Modat, le ravin de Toix et la Coume d'Abeille, les trouvailles des orpailleurs sur le site de Mirmanda indiquent que ce gisement d'or alluvionnaire est exploité depuis l'âge du bronze et en particulier par les celtes pour l'or, mais aussi pour l'argent, le plomb, le fer et le cuivre[41].
L'écrivain catalan Joan-Lluís Lluís (1963) réside à Terrats depuis plusieurs années.