Canohès [kano.ɛs] Écouter est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.
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Canohès | |
![]() Vue générale. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Perpignan |
Intercommunalité | Perpignan Méditerranée Métropole |
Maire Mandat |
Jean Louis Chambon 2020-2026 |
Code postal | 66680 |
Code commune | 66038 |
Démographie | |
Gentilé | Canouhards |
Population municipale |
6 344 hab. (2019 ![]() |
Densité | 741 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 39′ 10″ nord, 2° 50′ 06″ est |
Altitude | Min. 54 m Max. 104 m |
Superficie | 8,56 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Perpignan (banlieue) |
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Perpignan-5 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.canohes.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Basse, el Correc, l'Adou et par un autre cours d'eau.
Canohès est une commune urbaine qui compte 6 344 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Perpignan et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Canouhards ou Canouhardes.
La commune de Canohès se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 7 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département La commune fait en outre partie du bassin de vie de Perpignan[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[2] : Toulouges (2,1 km), Pollestres (3,1 km), Ponteilla (3,3 km), Le Soler (4,7 km), Trouillas (5,0 km), Villeneuve-la-Rivière (5,3 km), Baho (5,5 km), Llupia (6,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Canohès fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[3] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[4].
Le village est situé au bord d'une dépression formant un étang aux bords marécageux actuellement en grande partie asséché.
La superficie de la commune est de 856 hectares. L'altitude varie entre 54 et 104 mètres[6].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thuir », sur la commune de Thuir, mise en service en 1993[13] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 576,3 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 7 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[17], à 15,7 °C pour 1981-2010[18], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[19].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].
Canohès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[I 2],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Perpignan, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[I 3] et 201 061 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 6],[I 7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (59,5 %), zones urbanisées (27 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ligne 12 du réseau urbain Sankéo relie le centre de la commune à Torreilles, en desservant au passage le centre de Perpignan, et notamment sa gare SNCF.
Le territoire de la commune de Canohès est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[26],[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[28],[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[30]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[31].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
Les premières mentions du nom sont Kanoas (843)[33], Canohas (951) et Kanovas (968)[34]. On rencontre ensuite Kanouas et Canoves au XIe siècle, Canoas au XIIe siècle, Canois au XIIIe siècle, Canohes et Canoes au XIVe siècle et Canoes, Canues et Canohes au XVIIe siècle[35].
En catalan, le nom de la commune est Cànoes[36].
Une première étymologie propose de trouver l'origine du nom de Canohès dans la racine pré-indo-européenne Kan et désignant une hauteur rocheuse, suivie du double suffixe -av -es. Mais cette origine semble peu probable du fait de la situation de ce village en plaine. Une autre hypothèse y voyait une contraction de l'expression casa nova et signifiant maisons nouvelles. Cette origine est également improbable car le terme casa qui existait déjà dans les formes anciennes d'autres noms de lieux de la même époque devrait apparaître aussi ici et ce n'est pas le cas. Une dernière origine improbable serait le latin cannaba, du pré-latin kan signifiant creux et du latin canna désignant le roseau, dont la forme ancienne n'aurait pu évoluer en Canohès[35].
L'étymologie la plus probable de Canohès est à chercher dans un nom composé de Kan (creux, ayant donné le canna déjà vu du roseau) et de Nauda (marécages). Le village était situé près d'un étang marécageux avec des roseaux et la contraction des deux termes a pu aboutir au kanoas du IXe siècle, l'accentuation du premier a ayant rendu neutre le deuxième qui ne s'entend quasiment plus, voire pas du tout, dans les formes les plus récentes, conduisant à la forme Cànus ou Cànoes en catalan normalisé. Malheureusement, l'administration française a mis un accent sur le -es final, le rendant sonore et dénaturant le nom d'origine[35].
Quelques poteries et une hache polie trouvées au Camp del Roure témoignent d'une occupation du territoire au néolithique. D'autres poteries et fragments de murs près de l'église ainsi que des fragments d'amphores près du Mas de les Coves prouvent quant à eux l'occupation à l'époque romaine[34].
Six sites archéologiques sont répertoriés sur le territoire, aucun cependant n'a été jusqu'ici exploré cependant, lors des travaux pour le passage du TGV, un site wisigothique alors mis au jour à Manrèse a été fouillé avant d'être détruit.
Au Xe siècle, Canohès devient possession de l'abbaye de Lagrasse, dont les moines asséchèrent sans doute les marécages s'étendant sur toute la Prade, en contrebas du village.
Au XIVe siècle, le village est fortifié (il n'en reste presque aucune trace) : il est probable qu'il se soit développé autour d'une cellera beaucoup plus ancienne. En 1356 on dénombre 37 feux, en 1358 Canohès compte 46 feux. En 1359 la situation est telle que l'on ne peut déclarer que 2 feux (fochs) soumis à la taxe, comme en 1378 et 1470. En 1515, la communauté ne compte plus qu’un seul feu. En 1709, 39 feux, 1720, 30 feux, 1730, 31 feux. En 1767 Cànohes compte 139 habitants, en 1774, 194 habitants, en 1790, 72 habitants.
Comme toutes les communes du Roussillon, Canohès est annexé au royaume de France par le Traité des Pyrénées de 1659[37].
Canohès se trouve, en 1793, au centre de batailles de la guerre avec l'Espagne. Le 13 pluviose de l'an V (calendrier républicain), Canohès compte 114 habitants, en l'an VIII 175.
Canohès développe son agriculture grâce à l'assèchement des marécages et le canal de Perpignan (ou Les Canals). Ce canal a été aménagé par le roi Jacques II de Majorque pour irriguer les moulins (à Canohès le Mas du Moulin en est un vestige) et les châteaux royaux. Il traverse Canohès de part en part, depuis le mas Vézian, en provenance de Thuir, et au-delà du mas Gaffart, en direction de Perpignan.
Canohès connaît actuellement une grande expansion du fait de sa proximité avec Perpignan : sa population a triplé en trente ans.
En 1790, la commune de Canohès est incluse dans le canton d'Elne. Elle rejoint en 1801 le canton de Perpignan-Est puis, à partir de 1973, le canton de Perpignan-V (renommé Perpignan-5 en 1985). La commune est rattachée en 1982 au canton de Toulouges, qu'elle ne quitte plus par la suite[38],[6].
À compter des élections départementales de 2015, la commune de Canohès rejoint le canton de Perpignan-5, déjà existant mais reconfiguré.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1815 | Pierre Hostailier | ||
1815 | 1821 | André Tourne | ||
1821 | 1826 | Jean-Pierre Goni | ||
1826 | 1830 | André Tourne | ||
1830 | 1838 | Jacques Rovira | ||
1838 | 1842 | Jean-Pierre Goni | ||
1842 | 1846 | Jacques Rovira Jalabert | ||
1846 | 1847 | Simon Puget | ||
1847 | 1848 | André Tourne | ||
1848 | 1851 | Michel Clar | ||
1851 | 1866 | Jacques Rovira Jalabert | ||
1866 | 1870 | Michel Clar | ||
1870 | 1871 | Barthélémy Boyer | ||
1871 | 1876 | Jean-Pierre Molins | ||
1876 | 1877 | Jean Guillemoles | ||
1877 | 1878 | Barthélémy Boyer | ||
1878 | 1878 | Jean-Baptiste Hostailler | ||
1878 | 1881 | Asque | ||
1881 | 1884 | Jean-Baptiste Hostailler | ||
1884 | 1888 | Barthélémy Boyer | ||
1888 | 1892 | Pierre Coubris | ||
1892 | 1900 | Jean Gony | ||
1900 | 1904 | Michel Coubris | ||
1904 | 1912 | Boniface Escudier[40] | SFIO | Ouvrier agricole |
1912 | 1917 | Raymond Salvat | ||
1917 | 1919 | Pierre Surjus | ||
1919 | 1925 | Raymond Salvat | ||
1925 | 1929 | Dominique Terris | ||
1929 | 1943 | Casimir Payret | ||
1943 | 1944 | Jean Vallarino | ||
1944 | 1960 | Louis Doutres | SFIO[réf. nécessaire] | Agriculteur |
1960 | mars 1977 | Ferdinand Pouquet | SFIO puis PS | Agriculteur |
mars 1977 | mars 2008 | Romain Escudier[41] | Vice-président de la CA Perpignan Méditerranée (2003 → 2008) | |
mars 2008 | En cours | Jean-Louis Chambon[42],[43],[44] | PS ensuite DVG[45] puis SE enfin LR[46] soutien LREM lors des législatives 2022[47] | Fonctionnaire retraité Conseiller général du canton de Perpignan-2 (2011 → 2015) Conseiller départemental du canton de Perpignan-5 (2015 → 2021) |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1358 | 1365 | 1378 | 1470 | 1515 | 1709 | 1720 | 1730 | 1767 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
46 f | 37 f | 2 f | 2 f | 1 f | 39 f | 30 f | 31 f | 139 H |
1774 | 1789 | 1790 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
31 f | 42 f | 72 H | - | - | - | - | - | - |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[49].
En 2019, la commune comptait 6 344 habitants[Note 7], en augmentation de 29,1 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
145 | 175 | 196 | 314 | 310 | 345 | 373 | 440 | 450 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
485 | 505 | 556 | 630 | 757 | 926 | 926 | 941 | 938 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 016 | 1 020 | 1 116 | 1 063 | 1 013 | 1 110 | 1 066 | 1 009 | 1 050 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 210 | 1 512 | 2 131 | 2 908 | 3 568 | 4 349 | 4 771 | 4 831 | 4 875 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 097 | 6 344 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[51] | 1975[51] | 1982[51] | 1990[51] | 1999[51] | 2006[52] | 2009[53] | 2013[54] |
Rang de la commune dans le département | 36 | 27 | 22 | 21 | 20 | 19 | 19 | 19 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
En 2018, la commune compte 2 743 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 6 420 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 110 €[I 8] (19 350 € dans le département[I 9]). 54 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (42,1 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 6,8 % | 7,5 % | 10,6 % |
Département[I 11] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 841 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (66 % ayant un emploi et 10,6 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 10],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 901 emplois en 2018, contre 731 en 2013 et 692 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 555, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,6 %[I 14].
Sur ces 2 555 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 502 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 33 561 €[I 17].
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (ou Sant-Quirc Santa-Julite) ( Inscrit MH (1972)[56]) est dédiée à saint Cyr.
Au XIXe siècle, on adjoint deux collatéraux de part et d'autre de la nef romane (en 1876 et 1878). Ces travaux causent l'effondrement de toute la nef. Il ne reste donc de roman, mis à part l'abside, que le massif occidental de l'édifice, ou du moins partiellement. Une restauration récente y a mis au jour une fenêtre géminée.
Le tunnel de les Coves n'est pas daté par les historiens. Il est probable que cette œuvre a été réalisée ou du moins continuée et confortée par les moines bénédictins de l'abbaye de Lagrasse (située sur les bords de l'Orbieu dans l'Aude), dont Canohès était une possession du XIIe siècle jusqu'à la Révolution. La tradition aurait tendance à en attribuer la construction aux Templiers. Cet émissaire souterrain a pour vocation d'évacuer les eaux de la cuvette naturelle de « la Prada », qui collecte les eaux de pluie amenées par les « agulles », et est à l'origine du « Ganganell » qui arrose Perpignan. Ce tunnel n'était sans doute pas unique puisque l'on parle également de « Coves velles ». Dans le passé, il a permis la mise en culture de nouvelles terres et l'assainissement du territoire. Aujourd'hui, il assure toujours sa fonction qui est essentielle pour le village. En effet, son obturation provoquerait l'inondation de plusieurs hectares de terre. Creusé sous un plateau, il se situe à certains endroits à 15 m de profondeur.
Le monument funéraire d'Auguste Estrade (au cimetière du village), décédé le 6 septembre 1892, qui était propriétaire du Mas du Moulin : construit par l'entreprise Sarda de Perpignan sous le contrôle de M. Viggo Dorph-Petersen, architecte danois (Danemark 1851 - Perpignan 1937), selon les dessins de M. Estrade, il a été terminé le 8 mai 1896. En céramique romaine, il fait 11 m 80[Quoi ?] de haut. C'est un monument d'inspiration hellénique : il rappelle le trophée chorégique de Lysicrate (-334) à Athènes. Sa construction a été commandée par l'Institut de France à Paris auquel Estrade avait laissé ses instructions.
Le monument aux morts se trouve dans un petit square devant le cimetière. Il s'agit d'une stèle en granit d'une hauteur totale de 3 m 18[Quoi ?], surmontée d'une Pietà en bas-relief et de l'inscription « À nos Morts ». Elle porte une plaque de marbre blanc sur laquelle sont gravés les noms des Morts pour la France du village : 45 morts lors de la Première Guerre mondiale et 12 lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a été inauguré le 14 juillet 1948 en présence de Louis Doutres, maire de la commune à l'époque, et du docteur Guiry, président du Comité qui a initié et financé le projet par souscription publique.