Saint-Uze est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Uze | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Valence |
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Dromardèche |
Maire Mandat |
Jérôme Caire 2020-2026 |
Code postal | 26240 |
Code commune | 26332 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Uziennes, Saint-Uziens |
Population municipale |
2 062 hab. (2019 ![]() |
Densité | 204 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 11′ 04″ nord, 4° 51′ 42″ est |
Altitude | Min. 148 m Max. 357 m |
Superficie | 10,1 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Vallier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Vallier (Drôme) |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintuze.fr |
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La commune de Saint-Uze est située dans la partie Nord du département, à environ 60 km au sud de Lyon, 65 km à l'ouest de Grenoble, moins de 30 km au nord de Valence (distances Orthodromiques)[1].
Par la route, le village est situé à 5 km à l'est de Saint-Vallier (chef-lieu du canton), à 18 km au nord de Tain-l'Hermitage et à 26 km au nord-ouest du centre-ville de Romans-sur-Isère[2].
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Beausemblant | Albon | La Motte-de-Galaure | ![]() |
Beausemblant Laveyron |
N | La Motte-de-Galaure | ||
O Saint-Uze E | ||||
S | ||||
Saint-Barthélemy-de-Vals | Saint-Barthélemy-de-Vals | Saint-Barthélemy-de-Vals |
Sites particuliers[3] :
Michel de la Torre mentionne aussi la Gorge de Rochetaillée[4].
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[3] :
La commune possède un lac[4], le Lac des Vernets, qu'elle partage avec la commune de Saint-Barthélemy-de-Vals[3].
Saint-Uze est desservie par la route départementale 51 reliant Saint-Vallier à Hauterives et Le Grand-Serre et au delà, Roybon en Isère où elle devient la route départementale 20.
L'autoroute A7 passe à l'est de la commune. C'est là où se trouve le col du Grand Bœuf, point culminant de l'autoroute à 323 m d'altitude, à la limite avec Beausemblant, connu pour sa pente dangereuse et par ses bouchons.
Deux lignes d'autobus désservent Saint-Uze :
La gare de Saint-Vallier-sur-Rhône est à environ 6 km et permet d'accéder au réseau ferroviaire régional de l'axe Paris-Lyon-Marseille.
La gare de Valence TGV est située à environ 30 km de Saint-Uze et donne accès au réseau ferroviaire à grande vitesse.
Saint-Uze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Vallier dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (25,7 %), forêts (25,5 %), terres arables (20,2 %), prairies (17,8 %), zones urbanisées (10,9 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le Nord et l'Ouest du village sont boisés, en zone naturelle ; alors que le Sud et l'Est sont réservés à l'agriculture[15].
Plus de la moitié de la surface de la commune est consacrée à l'agriculture et un tiers est occupée par la forêt et les espaces naturels[réf. nécessaire].
Type d’occupation | Proportion (Drôme) | Superficie (hectares) | ||
---|---|---|---|---|
Territoire artificialisé | 12,43 % (5,60) | 126 | ||
Espace agricole | 52,51 % (25,80) | 532 | ||
Fôrets et milieux semi-naturels | 32,67 % (66,40) | 331 | ||
Eaux | 1,67 % (1) | 17 | ||
Indéterminés | 0,7 % (1,30) | 7 | ||
Source : Base statistique de l'Observatoire des surfaces à l’échelle communale (OSCOM) et Diaporama de présentation OSCOM[16] |
Site Géoportail (carte IGN)[3] :
En 2014, trois quarts des logements de la commune sont des maisons et un quart sont des appartements, sur un total de 978 logements (939 en 2009 et 878 en 2006)[17],[Note 3]. Parmi ces logements, près de 86 % sont des résidences principales, un peu plus de 3 % des résidences secondaires et près de 11 % des logements vacants. En cinq ans, entre 2009 et 2014, la part des résidences secondaires diminue d'environ un point et demi de pourcentage, alors que celle des logements vacants, au nombre de 107 en 2014 augmente d'un point.
Types de logements | 2014 | Proportion | 2009 | Proportion |
---|---|---|---|---|
Total | 978 | 100 % | 939 | 100 % |
Résidences principales | 840 | 85,9 % | 803 | 85,5 % |
Résidences secondaires | 31 | 3,2 % | 43 | 4,6 % |
Logements vacants | 107 | 10,9 % | 93 | 9,9 % |
Source : Insee[17],[Note 3] |
La commune est située en zone de sismicité modérée (zone 3) et possède un plan de prévention des risques naturels (PPRn) relatif aux inondations[18].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[19] :
(non daté)[réf. nécessaire] : Saint-Uze.
Découverte de poteries antiques à Sainte-Euphémie[4].
La seigneurie :
Avant 1790, Saint-Uze était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vienne dont l'église, dédiée à saint Eustache, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (congrégation de Saint-Ruf) de la dépendance du prieuré de Saint-Vallier, uni à ce dernier prieuré en 1741. Les dîmes de cette paroisse appartenaient au prieur, qui présentait à la cure[19].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[20] :
1414 (démographie) : la châtellenie comprend 99 familles (feux)[20].
La seigneurie[20] :
En 1790, la commune fait partie du canton de Saint-Vallier[19].
À partir de 1792 : la foire de Saint-Uze se déroule chaque année au mois de septembre dans les rues du village. L'origine de cet évènement est liée au pèlerinage qui avait lieu vers la chapelle de Sainte-Euphémie sur les hauteurs de Saint-Uze[21].
Aux XIXe et XXe siècles, Saint-Uze est connue pour sa production de grès fin industriels[réf. nécessaire].
Deux frères de la famille Revol avaient découvrent, en 1789, dans la commune voisine de Saint-Barthélemy-de-Vals, une carrière de sable kaolino-feldspathique qui leur permit, vers 1800, de créer deux fabriques de grès fins à Ponsas puis à Saint-Uze. Les frères Revol s'associèrent au chimiste M. Raymond pour fabriquer des ustensiles de cuisine et de chimie, dont des creusets, que l'on achetait alors en Allemagne. Cette « terre d'acier » était rendue complètement imperméable par un début de vitrification. On en fit des ustensiles hygiéniques (appellation « porcelaine hygiénique », « hygiocérame »).
Cette production est présentée avec succès à l'Exposition Industrielle de Paris de 1834. À la suite de ce succès, d'autres fabriques voient le jour, jusqu'à une douzaine dans les villages de Saint-Uze, Saint-Vallier, Ponsas, Andancette, Érôme, Épinouze. Les productions se diversifient : isolateurs électriques, carrelage, encrier, éviers, articles funéraires, objets publicitaires dont les carafes à eau jaune Ricard[réf. nécessaire].
La révolution de février 1848 est bien accueillie à Saint-Uze. Un arbre de la liberté est planté. Malgré le décret préfectoral de , la municipalité ne l'arrache pas. Cet arbre, un orme, était encore debout à la fin du XXe siècle sur la place de l'église[22].
En 1944, au nord-est de la commune, se trouvait un terrain de parachutage utilisé par la Résistance et répondant au nom de code Ajusteur. Dans la nuit du 29 au , des containers d'armes et des colis sont parachutés, ainsi que quatre personnes : René Obadia (« Pioche »), Eugène Déchelette (« Ellipse »), Yvon Morandat (« Arnolphe ») (déjà parachuté en France le ) ainsi que Marguerite Petitjean (« Binette »), 24 ans, première femme du Réseau Action à sauter en parachute en France occupée[23],[24].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19.
À la suite des élections municipales françaises de 2020, le conseil municipal est composé du maire, de cinq adjoints et de treize conseillers municipaux[25][source insuffisante].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire | ||||
1790 | 1871 | ? | ||
Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire | ||||
1871 | 1874 | ? | ||
1874 | 1878 | ? | ||
1878 | 1884 | ? | ||
1884 | 1888 | ? | ||
1888 | 1892 | ? | ||
1892 | 1896 | ? | ||
1896 | 1900 | ? | ||
1900 | 1904 | ? | ||
1904 | 1908 | ? | ||
1908 | 1912 | ? | ||
1912 | 1919 | ? | ||
1919 | 1923 | ? | ||
1923 (dec.) (élection ?) |
1925 | Julien Blachon[26] | PCF | horticulteur-pépiniériste |
1925 | 1929 | Julien Blachon | maire sortant | |
1929 | 1933 (démission) |
Julien Blachon | maire sortant | |
1933 (mars) | 1935 | Francis Tarel[27] | PCF | |
1935 | 1940 | Francis Tarel | maire sortant | |
1940 (janv.) (élection ?) |
1944 (sept.) | Délégation spéciale | ||
1944 (oct.)[28] | 1945 | Francis Tarel[27] | PCF | maire précédent |
1945 | 1947 | Francis Tarel | maire sortant | |
1947 | 1953 | Élie Bonneton | SFIO | |
1953 | 1959 | Élie Bonneton | maire sortant | |
1959 | 1961 | Élie Bonneton | maire sortant | |
1961 (élection ?) |
1965 | ? | ||
1965 | 1973 | Emmanuel Victouron | ||
1971 | 1973 | Emmanuel Victouron | maire sortant | |
1973 (élection ?) |
1977 | ? | ||
1977 | 1983 | ? | ||
1983 | 1989 | Maurice Serre | ||
1989 | 1995 | Jean-Michel Culty | UDF | pharmacien conseiller général du canton de Saint-Vallier (1993 à 2001) |
1995 | 2001 | Jean-Michel Culty | maire sortant | |
2001 | 2008 | Jean-Michel Culty | maire sortant | |
2008 | 2014 | Jérôme Caire | DVG | formateur 8e vice-président de la CC Porte de DrômArdèche (2014 à ?) |
2014 | 2020 | Jérôme Caire | maire sortant | |
2020 | En cours | Jérôme Caire[25][source insuffisante] | maire sortant |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 2 062 habitants[Note 4], en augmentation de 3 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
349 | 409 | 411 | 560 | 609 | 700 | 772 | 815 | 885 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
970 | 1 046 | 1 117 | 1 329 | 1 524 | 1 528 | 1 609 | 1 578 | 1 634 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 646 | 1 724 | 1 760 | 1 553 | 1 652 | 1 630 | 1 515 | 1 555 | 1 673 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 970 | 1 980 | 2 086 | 2 003 | 1 846 | 1 589 | 1 783 | 1 977 | 2 040 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 062 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 985 hommes pour 1 079 femmes, soit un taux de 52,28 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,55 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,3 |
5,9 | 75-89 ans | 9,3 |
17,0 | 60-74 ans | 17,8 |
16,0 | 45-59 ans | 15,2 |
21,7 | 30-44 ans | 20,2 |
13,6 | 15-29 ans | 14,8 |
25,4 | 0-14 ans | 21,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,9 |
7,5 | 75-89 ans | 10 |
17,4 | 60-74 ans | 18,2 |
20,5 | 45-59 ans | 20 |
18,1 | 30-44 ans | 17,9 |
16,3 | 15-29 ans | 14,5 |
19,5 | 0-14 ans | 17,5 |
Le village a une école maternelle dont l'effectif est de 91 élèves et une école élémentaire de 135 élèves pour l'année scolaire 2017-2018[35].
La commune possède deux médecins, une pharmacie et deux kinésithérapeutes[36].
L'hôpital le plus proche est celui de Saint-Vallier, à environ 5 km ou celui de Romans-sur-Isère à une trentaine de kilomètres de Saint-Uze[37].
Le lac des Vernets est une base de loisirs avec plan d'eau de 4,5 ha qui est entouré d'un parc de 11 ha à l'état naturel. La baignade y est surveillée pendant la saison estivale, et la pêche est possible en dehors de cette dernière. Le site offre promenades, coins pique-nique, terrain de volley, plage, parking ombragé, snack-bar glacier, sanitaires[réf. nécessaire].
En 1992 : céréales, fourrage, vignes (vins AOC Côtes-du-Rhône), caprins[4].
En , on dénombre 137 établissements ; 52,6 % dans le commerce et les transports, 19 % dans les secteurs de l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale, 13,9 % dans la construction, 8,8 % dans l'industrie, 5,8 % dans le secteur agricole[38],[Note 5].
Parmi les établissements actifs, 75,2 % n'ont aucun salariés, 21,2 % ont un à neuf salariés, 3,7 % ont dix à cinquante salariés ou plus[38],[Note 6].
L'entreprise Revol porcelaine emploie 179 personnes à la fin [39].
En 2014, la population âgée de 15 à 64 ans s’élève à 1 145 personnes, parmi lesquelles on compte 74,3 % d'actif (contre 72,2 % en 2009) dont 63,9 % ont un emploi et 10,3 % de chômeurs (10,1 % en 2009). Les inactifs représentent un peu plus d'un quart de cette population[17],[Note 7].
On dénombre 494 emplois, contre 430 en 2009 et le nombre d'actifs ayant un emploi et résidant dans la zone est de 737, contre 717 en 2009[17],[Note 8]. L'indicateur de concentration d'emploi est de 67 % (60 % en 2009), ce qui signifie qu'il y a 67 emplois pour cent actifs qui résident sur la commune[17],[Note 8].
La Maison de la céramique est un musée consacré à l'histoire et la fabrication de la céramique (expositions permanentes et temporaires)[42].
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Blason | Divisé en chevron et parti d'or et d'argent, à trois amphores, celle de la pointe plus grande et brochante, le tout de l'un en l'autre; au chevron d'argent chargé de deux doubles cotices en chevron, potencées contre potencées d'azur, bordé en filet de gueules en chef à dextre et soutenu à senestre, les deux bâtons mouvant du trait du parti, le tout brochant sur la partition; au comble ondé d'azur chargé de trois dauphins d'or[45]. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |