Roybon[1] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné.
Roybon | |
![]() Le village de Roybon vue de l'ouest (vallée de la Galaure). | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Vienne |
Intercommunalité | Communauté de communes Bièvre Isère |
Maire Mandat |
Serge Perraud 2020-2026 |
Code postal | 38940 |
Code commune | 38347 |
Démographie | |
Population municipale |
1 132 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 15′ 34″ nord, 5° 14′ 42″ est |
Altitude | 500 m Min. 436 m Max. 729 m |
Superficie | 67,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Bièvre |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.roybon.fr |
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Géographiquement, le territoire la commune de Roybon est très étendu et couvre une bonne partie du plateau de Chambaran à l'ouest du département de l'Isère et dont le territoire a fait l'objet d'un projet (abandonné en 2020) de centre de vacances, comprenant la construction d'un village de vacances et d'un espace aqualudique, situés en pleine forêt[2].
Historiquement la cité de Roybon aurait été créée au XIVe siècle à la suite de la signature d'une charte octroyée par Humbert Ier, Dauphin de Viennois accordant le « droit d’albergement » à toute personne qui s’installerait dans la forêt pour la défricher. Les premiers campements se firent autour d'une source où « le rif (le rû) était bon » et dont le surnom serait à l'origine du nom du village.
La commune est adhérente à la communauté de communes Bièvre Isère et ses habitants sont les roybonnais[3].
Roybon se situe à l'ouest du département de l'Isère, dans la haute vallée de la Galaure, au sud de la plaine de Bièvre, à la limite du département de la Drôme.
La commune est située à une distance orthodromique de 13 km au nord-ouest de Saint-Marcellin[4], de 38,3 km à l'ouest de la ville préfecture, Grenoble[5], de 64,1 km au sud-est de la capitale régionale, Lyon[6], et de 456,2 km au sud-est de la capitale, Paris[7].
Entièrement cerné par la forêt de Chambaran, le bourg de Roybon, de taille modeste se présente comme un village à vocation rurale présentant un aménagement touristique sous la forme d'un petit lac artificiel situé au sud de la petite agglomération. Le Bourg possède une rue principale (la Grande rue) essentiellement composé de petites immeubles de niveau modeste et de quelques maison de ville.
Le reste de l'agglomération, y compris les hameaux présentent quelques fermes éparses entourées de maisons individuelles très souvent des résidences secondaires, la plupart ayant été construites récemment.
Le territoire communal abrite une grande surface forestière ainsi que de nombreux étangs, de petits lacs et d'importantes zones humides.
Montfalcon | Viriville, Marnans, Saint-Pierre-de-Bressieux | Brion, Chasselay |
Montrigaud | ![]() |
Varacieux |
Saint Antoine l'Abbaye (ancienne commune de Dionay) | Bessins, Saint-Appolinard | Murinais, Chevrières |
Le plateau de Chambaran sur lequel est installé le territoire de Roybon se compose de « cailloutis polygéniques » sans stratification visible, emballés dans un ensemble argilo-limoneux. Jusqu'à une dizaine de mètres de profondeur, ce cailloutis est essentiellement composé de roches siliceuses dont des quartzites mais très fortement altérées. Selon la notice d'une carte géologique au 1/50 000 : « cette formation, attribuée par certains auteurs à une nappe alluviale villafranchienne, peut aussi bien représenter, en totalité ou en partie, le niveau supérieur, altéré, des conglomérats miocène »[8].
Le plateau de Chambaran est classé à l'inventaire national du patrimoine naturel[9].
Le territoire de la commune abrite un plan d'eau artificiel, le lac de Roybon, présentant une superfici de sept hectares et une profondeur d'environ dix mètres[10] ».
Le territoire est également sillonnés par plusieurs cours d'eau, le principal étant la Galaure, rivière de 56,2 km de long qui prend sa source dans la commune est affluent du Rhône sur sa rive gauche[11] et qui compte plusieurs affluents sur le territoire même de la commune :
Il existe également d'autres ruisseaux, tels que :
Le secteur de Roybon se situe sur un plateau sillonné par quelques cours d'eau au climat plus rude et plus frais qu'en plaine. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément. Les températures nocturnes sont assez fraîches au cœur du massif de Chambaran.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,4 | −1,2 | 2,7 | 6,4 | 8,5 | 12,7 | 16,3 | 14,9 | 12 | 10,2 | 3 | −1,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,4 | 5,3 | 12,1 | 17,7 | 17,3 | 18,4 | 25 | 27,8 | 23,6 | 19,5 | 9,1 | 9,1 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,3 | −0,3 | 3,6 | 6,6 | 10,8 | 14,6 | 17,3 | 15,9 | 10,9 | 7,5 | 2,1 | −1,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 6,8 | 14,6 | 20 | 22,3 | 28 | 31,6 | 28,3 | 22,6 | 16 | 13,9 | 10,7 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | −5,8 | 1,2 | 4,6 | 4,9 | 10,3 | 15,8 | 15,9 | 15,4 | 9,5 | 6,2 | 1,6 | −1,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 2,7 | 13,6 | 17,5 | 19,1 | 23,6 | 29,2 | 28,8 | 28,6 | 21,7 | 20,5 | 10,2 | 5,5 |
Il existe deux routes principales qui relient Roybon aux autres communes voisines.
La gare la plus proche de Roybon est la gare de Saint-Marcellin, située à 18 kilomètres au sud[12].
Roybon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61 %), prairies (16,2 %), terres arables (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones urbanisées (0,4 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Roybon, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[19].
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L'ensemble du territoire de la commune de Roybon est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes du plateau de Chambaran[20].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon André Planck auteur d'un livre sur la toponymie des communes du département de l'Isère, le nom de Roybon (Roybonis au XIVe siècle) doit son nom à une source « rivus bonus », signifiant le « bon rif (ruisseau) », dénommée plus tardivement sous le nom de « Fontaine des Collières », puis « source des Molières » [22].
Une légende locale très proche de cette proposition indique que « le nom viendrait d’un Roi, qui se serait exclamé alors qu’il avait soif que le "rui est bon"... »[23]
À la suite de la cession du Dauphiné (dénommé « Transport du Dauphiné ») à la couronne de France en 1349 un échange de terres s'organisa entre les familles de Savoie, de Genève et le Roi de France. La seigneurie de Roybon devient dès lors une terre des comtes de Genève, puis, par alliance, des marquis de Saluces, à la suite du mariage du comte de Genève avec Béatrix de Saluces. À la mort de celle-ci, la terre de Roybon entre dans la famille de Saluces du nom d'un marquisat en Italie, avant la fin du XIVe siècle. Vers 1398, le cardinal Amédée de Saluces devient le seigneur de Roybon, jusqu’à sa mort, en 1419. Louis Ier de Saluces lui succédera de 1428 à 1475[24].
En 1538, le marquisat de Saluces est conquis par la France. Après la mort du dernier marquis de Saluces, Gabriel, la France prend possession du marquisat où onze gouverneurs se succèdent entre 1537 et 1588[25]. Profitant des guerres de religion en France, le duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier, s'empare de Saluces en 1588, avec le soutien de l'Espagne. Sa politique belliqueuse a pour conséquence une seconde occupation de ses territoires par les troupes françaises d'Henri IV en 1600.
Dans la nuit du 2 au 3 , Roybon est le théâtre des nombreuses dégradations visant les services publics (mairie, agence postale), les commerces, les restaurants (tentative d'incendie) et les véhicules (tentative d'incendie), commises par des individus habillés en noir qui, après ces dégradations, disparaissent[26]. Certains y voient un lien avec le démantèlement de la ZAD de la forêt de Chambaran demandée et obtenue par la municipalité quelques semaines auparavant[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1867 | 1878 | Léon Pelloux-Chabrey | ||
1878 | 1895 | Mathias Saint-Romme | Union républicaine | Avocat |
1895 | 1900 | Samuel Pelloux-Chabrey | ||
1900 | 1904 | Germain | ||
1904 | 1922 | Jean Perraud | Parti Radical | Charpentier |
1925 | Joseph Surdon | Parti Radical | Notaire | |
mars 2001 | mars 2014 | Marcel Bachasson | RPR puis UMP | Conseiller général (2001-2015) |
mars 2014 | En cours | Serge Perraud | UDI | Chef d'entreprise |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune est adhérente à la communauté de communes Bièvre Isère qui comprend cinquante-cinq communes, toutes situées dans la plaine de la Bièvre et le plateau de Chambaran. Le siège de cette collectivité est situé à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, distante d'environ 12 kilomètres de Roybon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 1 132 habitants[Note 2], en diminution de 14,76 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 327 | 2 412 | 2 573 | 2 653 | 2 602 | 2 604 | 2 688 | 2 637 | 2 294 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 305 | 2 128 | 2 008 | 2 048 | 1 921 | 1 941 | 1 947 | 1 876 | 1 842 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 800 | 1 580 | 1 565 | 1 527 | 1 510 | 1 408 | 1 390 | 1 331 | 1 331 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 305 | 1 487 | 1 274 | 1 220 | 1 269 | 1 231 | 1 283 | 1 296 | 1 179 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 132 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique de Roybon et son église (propriété de la commune) relève de la paroisse Saint Pierre des Chambarands qui regroupe huit église de la région et une abbaye, située dans la commune. Cette paroisse est rattachée au Diocèse de Grenoble-Vienne [32].
En 2007, la société Center Parcs Europe, filiale du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, présente un projet de construction d'un village de vacances sous la marque Center Parcs, dans le bois des Avenières, sur les hauteurs de Roybon. Ce nouveau domaine, nommé Forêt de Chambaran, doit comprendre entre autres 1 000 cottages sur une superficie de 203 ha[33]. En 2009, le conseil régional de Rhône-Alpes apporte son soutien économique au projet, mais les Verts et certains membres du Parti de gauche du conseil refusent de voter les subventions d'un montant maximal de 7 millions d'euros[34].
La construction commence en et l'achèvement est prévu en 2017[35]. Ce projet suscite l'opposition de diverses associations de protection de la nature et de l’environnement[36], dont la FRAPNA Isère, qui dénonce, en s'appuyant sur le résultat d'une première enquête publique « loi sur l'eau »[37], l’impact néfaste de ce futur complexe touristique sur l’environnement de ce secteur boisé et de sa zone humide[38]. Les mesures de compensation proposées par Pierre & Vacances sont cependant validées par le Coderst de l'Isère[39] et le préfet de l'Isère en [39]. En , le tribunal administratif de Grenoble suspend les travaux[40]. Le , le tribunal rend son jugement en annulant l'arrêté préfectoral de construction du Center Parcs en suivant l'avis du rapporteur public[41],[42]. Une partie des militants opposés au projet créent sur le site une ZAD, de façon à retarder le début des travaux en attendant une issue juridique[2].
Center Parcs[43] souligne alors que les financements ne pèseront pas sur la fiscalité locale ni sur les habitants puisqu'il s'agira de prélever pendant quelques années sur les recettes apportées par la présence du Parc.
Le groupe Pierre & Vacances annonce l'abandon du projet en . La ZAD (zone à défendre) est démantelée et ses occupants dispersés le suivant. Le centre ville fait l'objet dans la nuit du 2 au de déprédations que certains interprètent comme des représailles de zadistes[44].
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Blason | D'or à la bande d'azur chargée de trois cloches d'argent[49]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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