Saint-Philbert-de-Grand-Lieu est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du Pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Philbert.
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu | |
![]() Prieuré de l'ancienne abbatiale reconverti en office du tourisme. | |
![]() Blason |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Nantes |
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Lieu |
Maire Mandat |
Stéphan Beaugé 2020-2026 |
Code postal | 44310 |
Code commune | 44188 |
Démographie | |
Gentilé | Philibertins |
Population municipale |
9 076 hab. (2019 ![]() |
Densité | 154 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 02′ 09″ nord, 1° 38′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 51 m |
Superficie | 58,81 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (ville isolée) |
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (bureau centralisateur) |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.stphilbert.fr/ |
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Saint-Philbert-de-Grand-Lieu comptait 8 991 habitants au recensement de 2018[1].
L'abbatiale de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, datant de l'époque carolingienne, construite sur la commune au IXe siècle abrite une partie des reliques de Saint Philibert, moine fondateur de l'abbaye de Noirmoutier dont dépendait ensuite l'Abbatiale[2].
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu est localisé au sud-ouest du département de la Loire-Atlantique, dans la partie orientale du Pays de Retz. Au sud de la commune se trouve une pénéplaine bocagère avec son bourg[3]. La moitié nord de la commune est occupée par le lac de Grand-Lieu, qui constitue un repère paysager important dans le département.
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu se trouve à proximité de la principale agglomération régionale puisqu'il est distant à vol d'oiseau de 21,4 km de Nantes, le chef-lieu du département et de la région Pays de la Loire. Saint-Philbert-de-Grand-Lieu se trouve aussi à 43,4 km à vol d'oiseau de La Roche-sur-Yon et 51,4 km de Saint-Nazaire[Note 1]. La commune se trouve également à proximité des côtes de l'océan Atlantique, dont elle est séparée d'environ 25 km (au niveau de Villeneuve-en-Retz).
Les communes limitrophes de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu sont, en partant du Nord en direction de l'Est : Bouaye, Saint-Aignan-Grandlieu, La Chevrolière, Saint-Colomban, Geneston, La Limouzinière, La Marne, Machecoul-Saint-Même, Saint-Lumine-de-Coutais et Saint-Mars-de-Coutais[4].
Selon les découpages statistiques territoriaux de l'Insee, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu appartient à l’aire urbaine de Nantes (008), au bassin d'emploi de Nantes (5203), au bassin de vie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44188) constitué de cinq autres communes et à l’unité urbaine monocommunale de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44211)[5].
Saint-Mars-de-Coutais | Bouaye Lac de Grand-Lieu |
Saint-Aignan-Grandlieu, La Chevrolière |
Saint-Lumine-de-Coutais | ![]() |
Geneston |
Machecoul-Saint-Même, La Marne |
La Limouzinière | Saint-Colomban |
Le climat de la Loire-Atlantique, est de type tempéré océanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[6]. Les hivers sont doux (min −5 °C / max 10 °C) et pluvieux et les étés relativement beaux et doux également (min 17 °C / max 35 °C). Les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ 820 mm[7] et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Les chutes de neige y sont exceptionnelles.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,4 | 2,8 | 4 | 5,9 | 9 | 11,9 | 13,9 | 13,5 | 11,8 | 8,9 | 5,1 | 3 | 7,7 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,2 | 8,1 | 10,4 | 13,6 | 16,9 | 19,1 | 18,7 | 16,8 | 13,1 | 8,6 | 6 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,4 | 9,6 | 12,2 | 14,9 | 18,2 | 21,9 | 24,4 | 24 | 21,8 | 17,3 | 12 | 9 | 16,1 |
Ensoleillement (h) | 72 | 99 | 148 | 187 | 211 | 239 | 267 | 239 | 191 | 140 | 91 | 70 | 1 956 |
Précipitations (mm) | 86,6 | 70,2 | 69,1 | 49,9 | 64,1 | 45 | 46,4 | 44,8 | 62,2 | 79,2 | 86,9 | 84,1 | 788,5 |
Nombre de jours avec précipitations | 12,8 | 11 | 11,1 | 8,9 | 11 | 7,7 | 6,7 | 7 | 8,4 | 10,4 | 11,1 | 11,5 | 117,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 6,1 | 4,8 | 4,9 | 3,6 | 4,5 | 2,9 | 2,7 | 3,1 | 3,9 | 5 | 6,2 | 6,1 | 53,7 |
Humidité relative (%) | 88 | 84 | 80 | 77 | 78 | 76 | 75 | 76 | 80 | 86 | 88 | 89 | 81 |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, une unité urbaine monocommunale[11] de 8 921 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Grand-Lieu, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (22,5 %), eaux continentales[Note 4] (19,8 %), terres arables (19,4 %), zones humides intérieures (16,9 %), prairies (11,3 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), forêts (1,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Phelibertus de Grandi Lacu en 1258, S. Ph. de Grandi Loco en 1265, Seint Philiberd de Gran Leu en 1362. La signification en est incertaine et peut se rattacher soit à « grand lac », soit à « grand lieu sacré ».
Le nom de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu provient de saint Philibert (vers 616-vers 684), moine évangélisateur, descendant d’une famille noble d’Aquitaine, et fondateur de l'abbaye de Jumièges puis de l'abbaye de Noirmoutier. La première mention du nom actuel de la commune est référencée en 1159. Appelée auparavant Déas (nom probablement d'origine gallo-romaine[21]), son nom est en lien avec l'arrivée des moines de l'abbaye de Noirmoutier lors de leur installation dans la région en 675. Grand-Lieu est le nom du lac de Grand-Lieu voisin de la ville et dont la quasi-totalité est cadastrée sur la commune.
La forme bretonne correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Sant-Filberzh-Deaz[22].
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Blasonnement :
D'azur à la muraille crénelée ouverte du champ, flanquée de deux tours également crénelées, le tout d'argent maçonné de sable.
Commentaires : La muraille crénelée est une porte de ville. Blason présenté en 1895, enregistré le . |
La devise de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu : Fortitudo Mea Civium Fides (Je tire ma force de la loyauté de mes citoyens).
Les habitants de Saint-Philbert de Grand-Lieu s'appellent les Philibertins et les Philibertines.
D'origine gallo-romaine, la ville porte d'abord le nom de Déas.
Elle est donnée par un diacre nommé Magnobodus à Ansoald, évêque de Poitiers, qui en fait présent à son tour au moine Philibert en 677, pour subvenir aux besoins de sa communauté des moines de l'Abbaye qu'il a fondée sur l'île de Noirmoutier en 675. La commune doit son nom actuel à ces moines qui édifient à Déas, entre 815 et 819, sous la direction de leur Abbé Arnulf, un ensemble de bâtiments monastiques dont l'Abbatiale, probablement pour commencer à se retrancher des Vikings qui depuis quelques années viennent, de plus en plus régulièrement, les visiter brutalement à l’Île d'Her (ou Herio, ancien nom de Noirmoutier). Les moines s'installent d'ailleurs à Déas, définitivement pensent-ils, en 834. En 836 ils y transportent le sarcophage (toujours présent et redécouvert lors des fouilles de 1865) contenant les reliques du saint. Début 846, les moines fuient, après avoir muré et enterré la crypte, juste avant les incursions normandes de 847 qui saccagent l'abbaye. Ils viendront reconstruire ensuite la nef, dans l'état où on peut la voir actuellement, mais partiront définitivement en 858 en emmenant les reliques de saint Philibert jusqu'à Tournus où ils parviendront, après une longue pérégrination, en 875. Déas restera ensuite un de leurs prieurés rattachés à Tournus[23].
Les reliques principales de saint Philbert sont toujours à Tournus. Seul un petit tube contenant des poussières de reliques a été déposé par Henri Curé, dans le sarcophage resté à Déas, lorsqu'il est venu bénir la statue de saint Philbert à Beauvoir-sur-Mer en Vendée en 1937.
Caractéristique de l'architecture pré-romane, l'abbatiale est considérée comme le plus ancien lieu de culte de l'époque carolingienne de France.
Une commune à la vie politique municipale parfois mouvementée.
Les élections municipales de ont vu la victoire de Monique Rabin (PS) remporta alors le scrutin avec seulement deux voix d'avance sur le maire sortant Yvonnick Gilet (DVD-UMP) qui n'a pas demandé le recomptage des voix.
Pourtant un recours en annulation a été immédiatement déposé par Yvonnick Gilet et ses colistiers auprès du tribunal administratif de Nantes. Sur l'ensemble des griefs déposés par M. Gilet, neuf ont été rejetés par le commissaire du Gouvernement. Le seul point qui pouvait conduire à l'annulation du scrutin du dernier portait sur des anomalies dans la prise en compte des bulletins blancs ou nuls sur les procès-verbaux. Erreurs relevées notamment dans le bureau de vote no 5, présidé par un colistier de M. Gilet. La gestion de ce bureau de vote ayant été qualifiée de « catastrophique » par le tribunal. Paradoxe de cette affaire, que n'a pas manqué de souligner le commissaire du Gouvernement : « Si ce recours déposé par M. Gilet aboutit à l'annulation de l'élection, ce sera à cause d'erreurs dont ses adjoints et/ou colistiers sont, semble-t-il, à l'origine en tant que présidents ou assesseurs des bureaux de vote ». Les élections du ont donc été annulées par décision du tribunal administratif en raison d'erreurs d'émargements concernant les bulletins nuls.
De nouvelles élections se sont déroulées le 29 juin 2008 et ont vu la victoire de la liste conduite par Monique Rabin (59,23 %, 2 311 voix) face à la liste conduite par Yvonnick Gilet (40,77 %, 1 591 voix).[24]
En , Monique Rabin, candidate à sa succession, fut battue par Stéphan Beaugé, conseiller municipal UMP depuis 2001 et ancien colistier de M. Gilet en 2008.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | Guitton | |||
1791 | Garnier | |||
1792 | Guitton | |||
1794 | Jacques Prou | (emprisonné à Nantes le 5 mai 1794) | ||
Jean Michon | ||||
1800 | Michel Cyr Leroy | |||
1813 | Louis Juchault des Jamonières | |||
1814 | Pierre Honoré Dugast | |||
1817 | Juchault des Jamonières | |||
1830 | Antoine d'Estrée | |||
Louis Demangeat | ||||
1832 | 1834 | Félix Jamont | ||
Pierre André Grasset | ||||
1840 | 1847 | Joseph Monnier | ||
1848 | 1855 | de Couetus | ||
1855 | 1870 | Louis Cormerais | ||
1870 | 1871 | de Liger | ||
1871 | 1881 | Louis Cormerais | ||
1881 | 1884 | Roberteau | Conseiller général (1889-1910) | |
1884 | 1895 | Louis Cormerais | Cons. | Conseiller général (1910-1923) |
1895 | 1910 | Ludovic Cormerais | ||
1910 | 1923 | Henri de Guer | ||
1923 | 1941 | Joseph de La Robrie | ||
1941 | 1959 | Pierre de La Robrie | DVD | Conseiller général (1945-1961) |
1959 | 1971 | Gustave Pennetier | DVD | Notaire Conseiller général (1961-1979) |
mars 1971 | juin 1995 | Claude Vincendeau | DVD | Conseiller général (1979-1998) |
juin 1995 | mars 2001 | Michel Lepri | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Yvonnick Gilet | UMP | Agent de la direction départementale de l'équipement (DDE) |
mars 2008 | mars 2014 | Monique Rabin | PS
PP |
Retraitée de la fonction publique Vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire (2004) Députée de la 9e circonscription de la Loire-Atlantique (2012) |
mars 2014 | En cours | Stéphan Beaugé[Note 5] | UMP-LR | Cadre territorial Conseiller général (1998-2015) Conseiller départemental (2015-2021) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Pour l'exercice 2015, le compte administratif du budget municipal de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu s'établit à 12 038 000 € en dépenses et 13 487 000 € en recettes. Les dépenses se répartissent en 7 246 000 € de charges de fonctionnement et 4 792 000 € d'emplois d'investissement. Les recettes proviennent, quant à elles, des 8 030 000 € de produits de fonctionnement et de 5 457 000 € de ressources d'investissement.
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Commune | 138 | 167 | 138 | 131 | 143 | 159 | 171 | 168 | 211 | 168 | 179 | 158 | 156 | 128 | 139 | 126 |
Moyenne de la strate | 159 | 143 | 138 | 151 | 163 | 168 | 172 | 167 | 155 | 163 | 184 | 200 | 190 | 181 | 168 | 171 |
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|
La capacité d'autofinancement de la commune[Note 6], par rapport à la moyenne de la strate, connaît deux périodes notables en 15 ans. Entre 2000 et 2008, la capacité d'autofinancement de la commune est globalement en augmentation passant ainsi de 138 à un pic de 211 € par habitant entre 2000 et 2008, soit des valeurs souvent supérieures à la moyenne de la strate. À partir de l'année suivante, la tendance est baissière jusqu'à la fin de la période étudiée et au minima observé en 2015 à 126 € par habitant, avec des valeurs souvent inférieures à la moyenne de la strate.
Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu est une commune urbaine monopolarisée qui fait partie de l'aire urbaine de Nantes et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Liste des communes de la Loire-Atlantique). Elle est la seule commune de son unité urbaine.
Les données concernant 1793 sont perdues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 9 076 habitants[Note 7], en augmentation de 5,3 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 032 | 1 934 | 2 135 | 3 200 | 3 390 | 3 285 | 3 547 | 3 571 | 3 606 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 672 | 3 699 | 3 761 | 3 883 | 3 893 | 3 974 | 3 947 | 3 980 | 4 044 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 917 | 3 725 | 3 320 | 3 269 | 3 230 | 3 168 | 3 126 | 3 085 | 3 239 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 341 | 3 633 | 4 255 | 5 159 | 6 251 | 7 312 | 7 617 | 8 619 | 8 991 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
9 076 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 495 hommes pour 4 496 femmes, soit un taux de 50,01 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,3 |
3,8 | 75-89 ans | 6,2 |
13,0 | 60-74 ans | 13,8 |
21,0 | 45-59 ans | 21,5 |
20,8 | 30-44 ans | 21,0 |
16,8 | 15-29 ans | 15,2 |
24,1 | 0-14 ans | 21,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
La commune dispose de :
La maison de retraite Saint-Joseph a été agrandie en 2010, et rebaptisée « Résidence de l'Île Verte ». Elle s'étend aujourd'hui sur 4 000 m2 et dispose de 85 chambres dont 10 spécialement destinées aux personnes souffrant de désorientation (Alzheimer).
La commune dispose d'un cinéma associatif, Le Cinéphil. Il est situé 2, rue des Anciens-Combattants (anciennement rue de la Cure) et propose toutes les semaines une programmation très variée pour toucher tous les publics. Le Cinéphil a récemment déménagé dans un nouveau bâtiment, à côté de l'ancienne salle reconvertie en salle de théâtre.
La commune dispose également d'une bibliothèque municipale : la bibliothèque André-Malraux. Elle est située rue Sainte-Barbe.
La commune inaugure en 2002 le Cybercentre, labellisé Cyber-base en 2003. Il est situé rue de l'abreuvoir.
Depuis 2017 est organisé un salon littéraire intitulé « On rentre ! », consacré à la rentrée littéraire. Il se tient sur un week-end, généralement en septembre, autour et dans le site de l'Abbatiale. Parmi les auteurs invités figurent Julia Deck, Timothée de Fombelle, Brigitte Giraud, Maylis de Kerangal, Gauz, Carole Fives, Thomas Scotto ou encore Régis Lejonc. Des auteurs de bande dessinée (Sébastien Vassant et Benjamin Adam) sont conviés à dessiner en direct en s'inspirant des romans présentés[33],[34].
La commune héberge la radio régionale NTI depuis 1986, date de sa création.
Quelques événements sportifs annuels :
Équipements sportifs :
Événement 2020
Saint-Philbert est une terre de vignes. On y produit du muscadet-côtes-de-grandlieu, appellation AOC décrochée en 1994, ainsi que du gros-plant-du-pays-nantais, appellation AOVDQS. On compte aussi des activités de maraîchage.
La commune abrite 70 commerces en centre ville et plusieurs commerces de grande distribution. Il y a deux zones d’activité présentes sur la commune : la ZA de Grand Lieu et la ZA Moulin de la Chaussée.
D'une superficie moyenne de 62,92 km2, le lac de Grand-Lieu appartient en quasi-totalité à la commune. La majeure partie du lac est recouverte d'herbiers flottants. Les zones inondables sont composées de roselières, de forêts reposant sur de la vase, de prairies marécageuses. Le lac est habité par plusieurs centaines d'espèces animales, dont environ 250 espèces d'oiseaux et une cinquantaine de mammifères parmi lesquelles la loutre et le vison d'Europe. Le grand capricorne et le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) sont des invertébrés également présents sur le site. Situé sur une des grandes voies de migration de la façade atlantique, le lac de Grand-Lieu accueille 270 espèces d’oiseaux, ce qui le place au second rang en France en termes de richesse ornithologique, après la Camargue[36]. Le lac accueille d'ailleurs la plus grande colonie au monde de hérons et c’est le seul espace européen avec le delta du Danube à accueillir les neuf espèces de hérons existantes. De ce fait, le lac est labellisé « zone humide d’intérêt mondial » au titre de la convention de Ramsar.
En 1980, le lac devient propriété de l’État et passe en zone naturelle protégée. C’est le fameux parfumeur Jean-Pierre Guerlain qui fut son dernier propriétaire et qui légua ce joyau vert du pays nantais à l’État. Pour préserver l'écosystème du lac, seuls sept pêcheurs professionnels, cooptés au sein d’une coopérative séculaire, sont autorisés à se rendre sur le lac de Grand-Lieu toute l’année pour poser filets et verveux et ramener des poissons prisés comme le sandre ou l’anguille. Ce n’est qu’au , lors de la fête des pêcheurs, que les visiteurs privilégiés peuvent se promener en barque sur le lac. Mais le lac peut se découvrir aussi tout au long de l’année d’autres manières : la randonnée, les musées (musée des oiseaux, musée du lac, etc.), la pêche.
De nombreuses légendes et histoires entourent le lac de mystères : ainsi Herbauges, ville riche et prospère y serait engloutie. Au IVe siècle, saint Martin de Vertou qui visitait les abords du lac s’arrête à Herbauges, ville « demeurée attachée aux superstitions païennes ». Refusant le prosélytisme du moine, les habitants le passèrent à tabac. Alors « la colère divine allait se déverser sur la coupable Herbauges ». Toute la ville y aurait été submergée par les eaux, ne laissant la vie sauve qu’au moine et à un couple de « bons samaritains » qui lui avait pansé ses blessures. Mais la femme, qui aurait désobéi à l’injonction divine de s’enfuir sans se retourner, se serait changée en statue de pierre. D'aucuns affirment avoir des preuves de cette tragédie : dans le marais de Pont-Saint-Martin, on peut encore voir une roche qui ne serait que « l’image défigurée » de la femme statufiée. De plus, le curieux qui tendrait l’oreille la nuit de Noël pourrait, dit-on, entendre les cloches de la cité coupable, tinter du fond de leurs abîmes. Certains historiens pensent que la légende est née au moment de terribles tempêtes qui ont dû provoquer la submersion des « villages sur pilotis dont on a [...] retrouvé dans le lac des pieux mêlés aux débris des forêts disparues »[37].
Au lac de Grand-Lieu se trouve une réserve naturelle, une aire d'accueil pour camping-car, un camping, et une base de loisirs : « le parc nautique et de loisirs de la Boulogne », où l'on peut pratiquer la baignade, le pédalo, la planche à voile.
Une flamme postale de la commune des années 1980 était intitulée en caractères gothiques Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, avec les sous-titres suivants : Cité Verte, Abbatiale du IX, Sa maison du lac, Son camping, Ses vins, et portait le dessin du pont sur la Boulogne, l'abbatiale et le clocher de l'église contemporaine.
Le camping municipal propose des hébergements insolites disposés en 5 minis-villages, avec lodge, tipi , yourtes ou encore coco sweet[39].
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