Saint-Lumine-de-Coutais est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Saint-Lumine-de-Coutais | |
![]() Mairie et église Saint-Léobin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Nantes |
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Lieu |
Maire Mandat |
Bernard Coudriau 2020-2026 |
Code postal | 44310 |
Code commune | 44174 |
Démographie | |
Gentilé | Luminois |
Population municipale |
2 229 hab. (2019 ![]() |
Densité | 126 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 03′ 19″ nord, 1° 43′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 48 m |
Superficie | 17,64 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://stluminedecoutais.fr |
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Ses habitants s'appellent les Luminois et les Luminoises.
Saint-Lumine-de-Coutais comptait 2 058 habitants au recensement de 2014.
La commune de Saint-Lumine-de-Coutais fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
Elle est située au sud-ouest du lac de Grand-Lieu, auquel le bourg est relié par un canal, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes et 6 km à l'ouest de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
Les communes limitrophes sont Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Machecoul-Saint-Même.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[11].
Saint-Lumine-de-Coutais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Grand-Lieu, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,2 %), zones humides intérieures (25,4 %), terres arables (24,7 %), prairies (11,6 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (0,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Liminii en 1119, Cotex en 1150, Sanctus Leobinius en 1287, Coustays en 1409, Courtaye au XVIIIe siècle[22].
Le nom de Saint-Lumine-de-Coutais vient de Saint Lumine, c'est-à-dire Lubin de Chartres (ou Lupin, Léobin[Note 6]), l’un des évangélisateurs du pays de Retz. « Coutais » viendrait du latin castris : « château », en référence à la présence d'un camp militaire en ces lieux, bien que certains étymologistes y ont décelé le mot latin costa : « coteau », « côte », ou encore du breton couët : « bois »[23].
En breton, elle a été dénommée à la fin du vingtième siècle Sant-Leven-Ar-C'hoad par l'Office de la Langue Bretonne[22], nom sans aucune valeur historique.
Cette ville est une ancienne cité gallo-romaine. Une allée de buis, bimillénaire, est le seul vestige de cette époque. Bien que proche, le lac de Grand-lieu est difficilement accessible. Ainsi, au Moyen Âge, un canal (« La Douve du Grand Port »), a pu remédier à ce problème, la côte ouest du lac étant encombrée de levis (îlots flottants de végétation se déplaçant suivant le vent).
En 1424, le duc Jean V cède à son frère, Richard de Bretagne, les pêcheries de Saint-Lumine-de-Coutais.
Premier édifice religieux de la paroisse, la chapelle Notre-Dame du Châtellier (XVIe siècle) abrite aujourd'hui un musée d'art sacré, regroupant une collection d'objets antérieurs à la Révolution.
Pendant la guerre de Vendée, Saint-Lumine-de-Coutais, eut à subir la répression républicaine. À la sortie du bourg, un moulin transformé en mémorial garde les noms des 272 habitants victimes de la Révolution.
Une fête folklorique locale d'origine médiévale portant le nom de « jeu du cheval Mallet » (ou cheval Merlet, cheval Merlette) fut organisée dans la paroisse de la commune pendant fort longtemps.
Cette fête est attestée dès 1644 où elle était mise en scène par neuf personnes, plus le sergent de la juridiction. Elle est mentionnée une nouvelle fois en 1678 avec huit acteurs, puis en 1723 avec sept[24],[25].
La fête était censée être liée à la nécessité de « rendre aveu à sa Majesté pour les marais et communs qu'il possède dans la paroisse »[25].
Elle est ensuite mentionnée régulièrement tout au long du XVIIIe siècle[24]. L’Église eut une réaction très violente à l'égard de cette tradition en raison d'une chanson annuelle où étaient détaillés tous les faits honteux liés aux habitants de la commune, et les textes témoignent de profonds désaccords entre l'autorité religieuse et politique. L'archidiacre Binet, qui visita la paroisse du village le , accusa la fête du cheval Mallet de causer des impiétés, désordres, ivrogneries et médisances, et menaça de refuser les sacrements à ceux qui participaient à cette tradition[26]. Malgré les foudres des ecclésiastiques, la fête du cheval Mallet continua à être organisée, comme le constata le recteur Chevalier en 1768[27].
Le district de Machecoul interdit la fête du cheval Mallet le . Les habitants l'organisèrent pour la Pentecôte de cette année-là comme toutes les autres, et en représailles, le , « les vêtements, ustensiles et instruments servant à l'exercice du jeu connu en la dite paroisse sous le nom de Cheval Mallet ou Merlet » furent saisis, au prix de nombreuses protestations[28]. Une autre source indique qu'« au début de 1793, un détachement de force armée se rendit à Saint-Lumine et y enleva le Cheval Mallet »[27].
Le , une notice sur la cérémonie du cheval Mallet fut lue à l'académie celtique par M. Thomas de Saint Mars, qui en détailla le déroulement, notamment l'utilisation d'un chêne érigé en mât, d'un bâton fleuri, et d'un chevalet, ou chibalet[29]. En 1846, Alfred de Nore a également décrit le déroulement de la fête du cheval Mallet en détail[30].
Certains habitants de la commune cherchent à faire revivre cette ancienne coutume depuis 1988[31].
Il s'agissait apparemment un jeu annuel (« mistère »), lié à un ancien droit seigneurial féodal dont l'origine est toujours inconnue[32], on sait simplement qu'elle demandait de nombreux préparatifs et nécessitait neuf acteurs[28]. L'origine de la fête pourrait ainsi être beaucoup plus ancienne que le Moyen Âge, et liée au culte des druides comme semblent le prouver l'utilisation d'un chêne, du cheval et de baguettes fleuries[32]. La cérémonie du cheval Mallet fut unique dans le canton[32].
La fête aurait eu plusieurs fonctions, entre autres celle de rituel du carnaval (où l'hiver était symboliquement tué), de catharsis, ou de célébration du renouveau de la nature, comme le prouve l'utilisation d'un bâton fleuri[26]. Yann Brekilien mentionne une « danse du cheval Mallet » qui était un véritable ballet liturgique en l'honneur du printemps dans le pays nantais[33].
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Blasonnement :
De gueules à Saint Léobin évêque debout nimbé d'or bénissant, posé sur une terrasse de sinople, accosté de deux grappes de raisin feuillées d'or, au chef d'argent chargé de trois canes passantes de sable.
Commentaires : L'évêque Saint Lėobin est le patron de la paroisse ; les raisins évoquent la vigne ; les cannettes rappellent les oies élevées sur les marais de Grand-Lieu. Blason conçu par l'abbé Boutin en 1945, enregistré le . |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
???? | ???? | Abbé François Chevalier | ||
1798 | 26 février 1809 | Étienne Loiseleur | ||
3 mars 1809 | 25 août 1832 | François Amailland | ||
26 août 1832 | 31 août 1843 | Pierre Pinsonneau | ||
1 septembre 1843 | 26 novembre 1846 | Louis Clavier | ||
27 novembre 1846 | 31 décembre 1851 | Louis Jahan | ||
1 janvier 1852 | 16 mars 1852 | Pierre Pinsonneau | ||
17 mars 1852 | 12 septembre 1852 | Joseph Beillevaire | ||
13 septembre 1852 | 4 avril 1857 | Pierre Pinsonneau | ||
5 avril 1857 | 10 août 1869 | Pierre Bruneau | ||
11 août 1869 | 28 octobre 1876 | Félix Platel dit Ignotus | ||
29 octobre 1876 | 5 janvier 1878 | Pierre Giraudeau | ||
6 janvier 1878 | 31 août 1878 | Pierre Gallais | ||
1 septembre 1878 | 12 novembre 1893 | Alexandre Beillevaire | ||
12 novembre 1893 | 9 décembre 1919 | Joseph Biron | ||
10 décembre 1919 | 16 mai 1925 | Auguste Perrochaud | ||
17 mai 1925 | 18 mai 1935 | Auguste Toublanc | ||
19 mai 1935 | 19 mai 1945 | François Lebreton | ||
20 mai 1945 | 18 octobre 1947 | Paul Perrochaud | ||
19 octobre 1947 | 28 mars 1959 | Gabriel Bonnet | ||
29 mars 1959 | 13 mars 1971 | Alfred Guillet | ||
14 mars 1971 | 11 mars 1989 | Jean Baudouin | ||
12 mars 1989 | 28 mars 2014 | Yannick Rabillé[34] | MoDem | enseignant |
29 mars 2014 | En cours | Bernard Coudriau[35] | UDI | agent SNCF |
Les données manquantes sont à compléter. |
Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Lumine-de-Coutais fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[36]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses »[37].
Les données concernant 1793 sont perdues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2019, la commune comptait 2 229 habitants[Note 7], en augmentation de 10,73 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
864 | 1 049 | 1 062 | 1 293 | 1 177 | 1 154 | 1 240 | 1 233 | 1 233 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 297 | 1 366 | 1 324 | 1 304 | 1 249 | 1 270 | 1 278 | 1 282 | 1 357 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 352 | 1 301 | 1 102 | 1 092 | 1 027 | 1 011 | 952 | 913 | 932 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
954 | 1 015 | 1 080 | 1 175 | 1 333 | 1 689 | 1 742 | 1 850 | 2 058 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 229 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 130 hommes pour 1 066 femmes, soit un taux de 51,46 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,7 |
2,7 | 75-89 ans | 5,2 |
12,3 | 60-74 ans | 11,6 |
21,6 | 45-59 ans | 20,1 |
23,1 | 30-44 ans | 24,4 |
16,0 | 15-29 ans | 14,0 |
24,1 | 0-14 ans | 24,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Structure de la population
Chiffres clé (2004)
Caritative JL : la jeunesse ludyc
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