Saint-Michel-de-Rieufret (Sent Miquèu de Riufred en occitan gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Michel.
Saint-Michel-de-Rieufret | |
![]() La mairie (juin 2013) | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Langon |
Intercommunalité | Communauté de communes Convergence Garonne |
Maire Mandat |
Jean-Bernard Papin 2020-2026 |
Code postal | 33720 |
Code commune | 33452 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Michelois |
Population municipale |
836 hab. (2019 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 37′ 22″ nord, 0° 25′ 51″ ouest |
Altitude | Min. 19 m Max. 66 m |
Superficie | 18,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Landes des Graves |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintmichel-de-rieufret.fr/ |
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Elle appartient à la Communauté de communes Convergence Garonne.
Ses habitants sont appelés les Saint-Michelois[1].
Commune de l'aire d'attraction de Bordeaux et située dans la frange nord de la Haute-Lande-Girondine, en limite des Landes du Cernès, la commune fait partie du vignoble des Graves, mais la forêt domine le paysage. La topographie en est relativement plane et le sol est à dominante sableuse.
La commune de Saint-Michel-de-Rieufret se trouve à 29 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 19 km au nord-ouest de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 7,5 km au sud-ouest de Podensac, chef-lieu de canton[2].
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Les communes limitrophes en sont Portets au nord, Arbanats au nord-nord-est sur environ 200 mètres, Virelade au nord-est, Illats à l'est, Landiras au sud, Saint-Morillon à l'ouest et Saint-Selve au nord-ouest.
Saint-Selve | Portets Arbanats | Virelade |
Saint-Morillon | ![]() |
Illats |
Landiras |
Les principales routes départementales traversant le village sont la route départementale D109 qui mène à Saint-Selve au nord-ouest et à Illats au sud-est, la route départementale D115 qui mène à Portets vers le nord et à Guillos vers le sud-sud-ouest en permettant de rejoindre la route départementale D116 qui conduit à Landiras au sud, la route départementale D117 qui mène à Cabanac-et-Villagrains vers l'ouest-sud-ouest et à Cérons vers l'est, la route départementale D124 qui mène à Arbanats vers le nord-nord-est et la route départementale D117e1 qui mène à Podensac vers le nord-est.
L'accès le plus proche à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse), dite autoroute des deux Mers et qui traverse le nord du territoire communal, est le no 2, dit de Podensac, qui est distant de 7 km par la route vers le sud-est.
L'accès no 1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 31 km vers le sud-est.
Les gares SNCF les plus proches sont celle d'Arbanats, distante de 7 km par la route vers le nord et celle de Podensac, distante de 7,5 km par la route vers le nord-est, sur la ligne Bordeaux - Sète du TER Nouvelle-Aquitaine. Sur la même ligne, la gare de Langon proposant plus de trafic se trouve à 19 km vers le sud-est.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cabanac et Vill », sur la commune de Cabanac-et-Villagrains, mise en service en 1984[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 923 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 30 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].
La commune est traversée par le Rieufret (de l'occitan gascon riu freid, qui signifie ruisseau froid). Il prend sa source sur la commune de Cabanac-et-Villagrains entre Landiras et Guillos aux alentours du lac de Troupins, et se jette dans la Garonne à Virelade. Sur la commune de Landiras, il se nomme Batijean, puis Ruisseau de la Fontaine de Manine . À partir du Pas Bordelais jusqu'à la commune de Virelade il est le Rieufret, et enfin jusqu'à sa confluence avec la Garonne il se nomme la Barboue.
Deux moulins à grains y étaient établis jusqu'au milieu du XXe siècle : le moulin de Manine sur la commune de Landiras, et le moulin de Barreyre sur la commune de Saint-Michel-de-Rieufret.
Saint-Michel-de-Rieufret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,6 %), zones urbanisées (3,2 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Michel-de-Rieufret est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Saint-Michel-de-Rieufret est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[24]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[25],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 302 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 302 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1998, 1999, 2009, 2020 et 2021, par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
La commune est reconnue dans les archives de l'archevêché depuis le XIe siècle sous le nom de Sancto Michaele de Rivo-Frigido.
Rien n'exclut que la commune soit habitée depuis bien avant le Moyen Âge. L'église serait bâtie sur les fondations d'une église mérovingienne. Symétriquement à l'église par rapport au ruisseau, la configuration surélevée du site (un tuc en gascon) pose l'hypothèse de l'implantation d'un camp pré-gallo-romain.
Sous l'empire romain, le territoire est inclus dans la Gaule aquitaine lors de la création des provinces romaines par Auguste en 27 av. J.-C..
L'église, bâtie ou rebâtie au XVIe siècle, fut le lieu d'un pèlerinage relativement important en comparaison à la taille du village, consacré à l'archange saint Michel. En témoignent trois grandes nefs et trois retables de la fin du XVIIe siècle, dus à la générosité de Montferrand, barons de Landiras, et de Langoiran. À la fin du XIXe siècle, la famille de Joseph de Carayon Latour contribue à sa rénovation. La vie s'organise pendant des siècles autour du système agro-pastoral propre à cette grande zone humide. Saint-Michel-de-Rieufret appartient au pays de la Guyenne girondine. Pour l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[28].
À la Révolution, la paroisse Saint-Michel-de-Rieufret forme la commune de Saint-Michel-de-Rieufret[29] et le territoire est inclus dans le canton de Podensac.
Au XIXe siècle,la forêt des Landes est plantée, ici comme sur une grande partie des départements français des Landes et de la Gironde. Elle modifie durablement le paysage et les pratiques agricoles (forêt grandement monospécifique de pins maritimes).
La population a doublé en 20 ans, des années 1980 aux années 2000, amorçant une nouvelle évolution du bourg vers une dynamique périurbaine (fermeture du café / station service, puis ouverture d'un commerce multi-service comprenant un bar et une épicerie avec dépôt de pain ; augmentation du nombre de véhicules par ménage, agrandissement de l'école…). Dans les années 2000, le bourg est mis en valeur (enterrement des lignes électriques, requalification pavée autour de l'église, construction d'une salle des fêtes, aménagement d'un rond-point).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1790 à 1960
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1960 | 1983 | Jean-Pierre Blancand | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1983 | 1999 | Henry Marche | RPR | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1999 | mars 2008 | Christian Barbot | Retraité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | 2020 | Marc Gauthier[30] | PS | Architecte | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | En cours | Jean-Bernard Papin |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 836 habitants[Note 7], en augmentation de 48,49 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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204 | 158 | 166 | 214 | 180 | 228 | 229 | 229 | 221 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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210 | 219 | 213 | 203 | 204 | 198 | 203 | 227 | 227 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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237 | 247 | 230 | 198 | 155 | 160 | 144 | 166 | 148 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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144 | 141 | 153 | 278 | 471 | 498 | 517 | 522 | 563 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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814 | 836 | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie locale est peu développée. Une épicerie / dépôt de pain permet un approvisionnement local. Divers artisans des secteurs secondaire et tertiaire (coiffeur, traiteur…) sont établis sur la commune. Le nord du territoire est occupé par des gravières desquelles sont extraits sables et graves. Avant la création de la Communauté de communes, la commune bénéficiait de recettes fiscales de deux aires de l'autoroute A 62 .
La commune est équipée d'une école et d'une salle des fêtes. Elle propose à ses habitants un programme annuel de rencontres et de concerts et participe depuis 2015 au festival Festes baroques en terres de Graves et du Sauternais.[35]
Elle est également dotée de quelques équipements sportifs (tennis, football, terrain de basket, terrain de pétanque). De nombreux chemins permettent la pratique de la randonnée pédestre ou cycliste.
Plusieurs associations (gymnastique volontaire, tennis, MJC, chasse, pétanque, troisième âge…) participent à la dynamisation de la communauté.
Le culte catholique est pratiqué à l'église.
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