Saint-Mesmin est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.
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Saint-Mesmin | |
![]() Chapelle de l'Audrière | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Vendée |
Arrondissement | Fontenay-le-Comte |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Pouzauges |
Maire Mandat |
Anne Roy 2020-2026 |
Code postal | 85700 |
Code commune | 85254 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Mesminois, Mesminois |
Population municipale |
1 755 hab. (2019 ![]() |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 47′ 39″ nord, 0° 43′ 59″ ouest |
Altitude | 178 m Min. 142 m Max. 248 m |
Superficie | 26,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pouzauges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Herbiers |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel saintmesmin.fr |
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Ses habitants sont appelés les Mesminois(es).
Saint-Mesmin est situé à l'est du département de la Vendée, proche de « la Gâtine » aux limites des Deux-Sèvres à 6 km de Cerizay au nord-est et à 8 km de Pouzauges à l'ouest.
Le territoire municipal de Saint-Mesmin s’étend sur 2 646 hectares dans le « Haut-Bocage » vendéen.
L’altitude allant de 142 mètres à 258 mètres sur le massif granitique de la commune, l'altitude moyenne est de 178 mètres[1],[2].
Les communes limitrophes sont Montravers, Cerizay et Saint-André-sur-Sèvre dans les Deux-Sèvres, et en Vendée, La Pommeraie-sur-Sèvre, Pouzauges et Montournais.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999[3], Saint-Mesmin est une commune rurale non polarisée, qui ne fait donc partie d’aucune aire urbaine, ni d’aucun espace urbain.
La Pommeraie-sur-Sèvre (Sèvremont) |
Montravers | Cerizay |
Pouzauges | ![]() |
Saint-André-sur-Sèvre |
Montournais |
Saint-Mesmin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pouzauges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48 %), prairies (30,1 %), terres arables (17,2 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (1,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Saint-Mesmin, du latin « Sancti Maximini » voire « Sanctus Maximinus », comme il apparaît sur les cartes anciennes.
L'église porte le nom de Saint-Maximin. Le nom serait lié à Saint-Maximin, originaire de Silly, village situé à 70 kilomètres au nord-est, vers Loudun dans la Vienne et qui fut, vers 341/342, le cinquième évêque de Trèves, ville située sur la Moselle en Rhénanie-Palatinat.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Beauvallon-sur-Sèvre[11].
En 1179, apparaissent les noms des églises de Saint-Mesmin-le-Vieux « ecclesiam Sancti Maximini veteris » et de Saint-André-sur-Sèvre « ecclesiam Sancte Andree super separim » sur une liste parmi 127 autres églises, possessions confirmées dans une bulle pontificale du pape Alexandre III à destination de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes, du Diocèse de Poitiers.
Le il est fait pour la première fois mention de la famille De Montfaucon comme seigneur de Saint-Mesmin « en la cour de Jean de Montefalconis, militis, domini Sancti Maximini » se traduisant par « en la cour de Jean de Montfaucon, chevalier, Seigneur de Saint-Mesmin ».
Les armes de la famille de Montfaucon sont « Vert au lion d'or » vraisemblablement à cette date, puis « De sinople au lion d'or » à partir de l'apparition du sinople après le milieu du XIVe siècle.
La construction du château se situe au milieu du XIIIe siècle ; bien que le château n'ait pas de traits architecturaux de cette époque, les prélèvements archéologiques effectués sur les fondations s'apparentent au XIIIe siècle.
En 1360, au début du siècle de conflit entre les Plantagenêts et les Capétiens, pendant la guerre de Cent Ans qui opposa les Anglais et les Français, Jehan de Montfaucon, le , est dit chevalier et seigneur de la terre de Saint-Mesmin, et de la Fosse, dans la commune de Mouilleron-en-Pareds, bailliage de Vouvant et Mervent.
Une ordonnance royale du prescrit de fortifier les places fortes du Poitou.
Le château, dont la construction se situe au milieu du XIIIe siècle, s'élève véritablement sur cette place forte à consolider.
Fortification pour la guerre, mais aussi dans le but de repousser les mercenaires désœuvrés qui, en période de paix, se livrent au pillage dans les campagnes, violant et colportant des maladies en bandes organisées, attendant d'être au service d'une armée d'un roi qui reprendrait le conflit. Cinq souterrains refuges ont été inventoriés aux lieux-dits : Purchain, Montboisé, l'Audrière, la Grossière, la Limouzinière[12].
En 1370, Pierre de Montfaulcon, chevalier, épouse Jeanne de Bazoges ; leur fille, Ide, est l'épouse de Guillaume II d'Appelvoisin, chevalier de l'ordre du Tiercelet, seigneur d'Appelvoisin (Saint-Paul-en-Gâtine, 79) et du Bois Chapeleau (La Chapelle-Thireuil, 79) qui servit en 1385 dans la compagnie de Guillaume L'Archevêque, sire de Parthenay.
À la suite de l'ordonnance de 1367, Pierre De Montfaucon aurait entrepris d'importants travaux de fortification du château de Saint-Mesmin, entre 1372 et 1375.
En 1513 - Famille Du Plessis de la Bourgognière. Louise de Montfaucon, fille de Jacques De Montfaucon et de Marie de Feschal, se marie à Charles Du Plessis de la Bourgognière.
En 1575 - Famille De Vaudrey de Saint-Phal. La seigneurie passe par mariage dans la famille De Vaudrey de Saint-Phal, qui le conservera jusqu'en 1650.
En 1650 - Famille Petit de la Guierche. Le , Gilbert Petit, chevalier, conseiller du roi, acquiert la terre Saint-Mesmin auprès de Georges de Vaudrey de Saint-Phal.
En 1705, Hardy Petit de la Guierche est, sans aucun doute, à l'origine du marquisat du château.
Alexis-Henry Petit est l'unique enfant de Marie et Hardy Petit. En 1717, dans une procuration d'hommage qu'il fait à la Chambre des Comptes de Paris, il déclare posséder le marquisat de Saint-Mesmin.
En 1755 - Famille De Vasselot. Alexis-Françoise Petit épouse Messire Jacques-René-François-Marie de Vasselot, chevalier et seigneur, marquis d'Anne-Marie.
Au cours de la guerre de Vendée, un courrier de Parthenay annonce que l'ennemi, les républicains qui sont surnommés les bleus, cerne la Chataîgneraie ; l'armée de la révolution s'est emparé de Réaumur, Montournay, Mouilleron, Chavaigne, Tillais et Saint-Mesmin.
La 2e division est commandée par Grignon, son second Lachenay en commande la quatrième colonne, partant de Bressuire pour arriver les 26 et .
Après la destruction de Saint-André-sur-Sèvre le , pendant la nuit, les patriotes de Saint-Mesmin apprennent que Lachenay a l'intention de faire massacrer tous les habitants de la commune à cinq heures du matin le . Cependant grâce à la prise de conscience de certains soldats de la colonne, les habitants parviennent à s'enfuir, seul un couple de personnes âgées et leur domestique sont sabrés.
Le , un détachement des Colonnes Infernales sous les ordres de Brisset, incendia le château, seule une vieille demoiselle de Vasselot qui l'occupait pendant la Révolution est tuée. L'armée de la révolution se dirige ensuite vers Pouzauges.
Le , un combat entre les armées républicaines et les vendéens a de nouveau lieu à Saint-Mesmin et au château de Saint-Mesmin.Une quarantaine de Vendéens avec à leur tête Louis Péault, sergent, garde-chasse du marquisat de Saint-Mesmin, attaquent un détachement républicain comprenant 250 hommes commandés par l'adjudant général Cortez. À la suite d'une contre-attaque, Cortez tente d'encercler les Vendéens qui se replient vers le château de Saint-Mesmin où ils s'enferment pour résister.
Du 21 au , les assauts des troupes républicaines sont sans résultats probants. Mais par manque de vivres, les Vendéens acceptent de se rendre. On leur promet la vie sauve. La quarantaine de Vendéens est emmenée à la Châtaigneraie où le chef d'état-major ordonne à Bonnaire, de réunir un conseil militaire pour les juger et les fusiller, malgré la promesse de vie sauve qui leur avait été faite.
Fort heureusement, le général Hoche, commandant en chef des troupes de l'Ouest, prévenu de l'incident, exigea et obtint de ses subordonnés le respect des clauses de la capitulation. Les Vendéens furent alors dirigés vers Fontenay-le-Comte, puis vers Noirmoutier où ils restèrent jusqu'à la fin de la guerre.
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Blasonnement :
De sinople au lion d'or, au chef bastillé du même chargé d'un rencontre de bœuf de sable, accosté de deux marrons du même dans leurs bogues de sinople, feuillés du même. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1945 | 1959 | Emile Delaroche | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1979 | Joseph Picard | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1980 | 1991 | Joseph Soulard | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1993 | Maxime Picard[15] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
André Biteau[16] | Enseignant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(démissionnaire) |
Freddy Sarrazin[17],[18] | Technicien avicole | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Philippe Paillat[19] | Agent technique dans une agence routière départementale | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
En cours | Anne Roy[20] | Cadre territorial |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 1 755 habitants[Note 3], en augmentation de 0,86 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 100 | 592 | 1 154 | 1 213 | 1 220 | 1 178 | 1 196 | 1 343 | 1 313 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 323 | 1 360 | 1 403 | 1 538 | 1 634 | 1 722 | 1 856 | 1 890 | 1 872 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 879 | 1 902 | 1 832 | 1 664 | 1 645 | 1 650 | 1 662 | 1 577 | 1 583 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 612 | 1 636 | 1 628 | 1 682 | 1 811 | 1 747 | 1 845 | 1 858 | 1 788 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 752 | 1 755 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,3 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 889 hommes pour 872 femmes, soit un taux de 50,48 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 1,8 |
9,3 | 75-89 ans | 12,3 |
20,3 | 60-74 ans | 19,9 |
24,0 | 45-59 ans | 23,0 |
17,1 | 30-44 ans | 14,8 |
12,1 | 15-29 ans | 11,0 |
16,2 | 0-14 ans | 17,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,1 |
8,4 | 75-89 ans | 11 |
19,5 | 60-74 ans | 20,4 |
20 | 45-59 ans | 19,4 |
18 | 30-44 ans | 17,1 |
14,9 | 15-29 ans | 13,2 |
18,5 | 0-14 ans | 16,8 |
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