Saint-Lary est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.
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Ses habitants sont appelés les Saint-Hilariens.
Saint-Lary | |
![]() Maisons d'habitation avec l'église en arrière-plan. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Gérard Dubuc 2020-2026 |
Code postal | 09800 |
Code commune | 09267 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Hilariens |
Population municipale |
127 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 55′ 48″ nord, 0° 53′ 42″ est |
Altitude | Min. 654 m Max. 2 210 m |
Superficie | 33,91 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Couserans Ouest |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-lary-ariege-pyrenees.com |
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Saint-Lary est une commune rurale qui compte 127 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 697 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Saint-Hilariens ou Saint-Hilariennes.
La commune de Saint-Lary se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 58 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 21 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Augirein (1,9 km), Galey (1,9 km), Portet-d'Aspet (2,7 km), Saint-Jean-du-Castillonnais (3,1 km), Orgibet (3,4 km), Herran (5,1 km), Buzan (5,8 km), Illartein (5,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Lary fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[4].
Portet-d'Aspet (Haute-Garonne) |
Galey | |
Boutx (Haute-Garonne) |
![]() |
Augirein |
Melles (Haute-Garonne) |
Antras |
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Elle est traversée par la Faille nord-pyrénéenne, qui sépare la Zone axiale pyrénéenne (ZA) ou haute chaîne primaire de la Zone nord-pyrénéenne (ZNP), au nord. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1073 - Aspect » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 33,91 km2[8],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 34,26 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 556 mètres. L'altitude du territoire varie entre 654 m et 2 210 m[11].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[12]. Elle est drainée par la Bouigane, le ruisseau de Ruech, Goutè de la Dèze, Goutè de la Gauzière, Goutè de la Mouillère Rouge, Goutè de la Sapinière, Goutè des Cascades, Goute de Sipet, Goutè des Plats, Goutè Doule, Goutè du Pré, le ruisseau d'Artigueprat, le ruisseau de Caudéron, le ruisseau de gaudère, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 51 km de longueur totale[13],[14].
La Bouigane, d'une longueur totale de 24,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Lary et s'écoule du sud vers le nord puis d'ouest en est. Elle traverse la commune et se jette dans le Lez à Audressein, après avoir traversé 8 communes[15].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[17]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[16].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Augirein », sur la commune d'Augirein, mise en service en 1990[23] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[24],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,8 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 20 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[30],[31].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[32].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[33] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[33] :
Saint-Lary est une commune rurale[Note 8],[40]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[41]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), prairies (9,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,6 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Anos, Autrech, Coume-Eoumengue, Coumecure, Rouech...
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 358, alors qu'il était de 329 en 2013 et de 347 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 20,6 % étaient des résidences principales, 75,4 % des résidences secondaires et 3,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,1 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Lary en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (75,4 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,4 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Saint-Lary[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 20,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 75,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3,9 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Saint-Lary est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[43],[44].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Saint-Lary[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Lary est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[48].
Saint-Lary se trouve sur le chemin du piémont pyrénéen (GR78), une des variantes des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
En 1668, Louis de Froidour, grand-maître des forêts nommé par Colbert, réglemente les droits d’usage des communautés de Saint-Lary, Augistrou et Orgibet.
Sous le Consulat et l’Empire, l’État reprend les forêts aux communes et en , les besoins en charbon de bois des forges d’Engomer ont nettement contribué à la « Guerre des Demoiselles » qui commença dans le Castillonnais.
Au début du XXe siècle, des mines d’argent et de plomb étaient exploitées à l’Estremaille au lieu-dit Barguerasses et à la Sapinière, ainsi que des ardoisières.
La commune de Saint-Lary est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[49].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Ouest pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[50].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Gérard Dubuc | LR | Retraité Fonction publique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].
En 2019, la commune comptait 127 habitants[Note 9], en diminution de 4,51 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
974 | 930 | 1 214 | 1 446 | 1 460 | 1 490 | 1 630 | 1 697 | 1 591 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 620 | 1 683 | 1 395 | 1 440 | 1 357 | 1 333 | 1 231 | 1 220 | 1 103 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 223 | 1 080 | 867 | 789 | 639 | 643 | 630 | 427 | 341 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
293 | 245 | 165 | 147 | 133 | 136 | 151 | 153 | 134 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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131 | 127 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 10,1 % | 14,1 % | 18,6 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 69 personnes, parmi lesquelles on compte 62,9 % d'actifs (44,3 % ayant un emploi et 18,6 % de chômeurs) et 37,1 % d'inactifs[Note 10],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 26 emplois en 2018, contre 27 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 34, soit un indicateur de concentration d'emploi de 74,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 41 %[I 14].
Sur ces 34 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 57 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 74,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,7 % les transports en commun, 5,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
17 établissements[Note 11] sont implantés à Saint-Lary au [I 17]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,3 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 17 entreprises implantées à Saint-Lary), contre 12,9 % au niveau départemental[I 18].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[55]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[56].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 25 | 12 | 11 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 535 | 334 | 334 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole[Note 13] de 1988 à 12 en 2000 puis à 11 en 2010[56], soit une baisse de 56 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[58]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 535 ha en 1988 à 334 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 30 ha[56].
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Blason | D'azur à la montagne de sinople enneigée d'argent ; au chef tiercé en pal, au 1er d'or à la croix tréflée de gueules, au 2e d'azur à la coquille couchée d'or, au 3e d'or à l'orle de gueules[59].
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Détails | La montagne est pour le pic de la Calabasse, la coquille symbolise le chemin du piémont pyrénéen, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui traverse la commune et enfin l'orle est repris des armes du Couserans. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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