Illartein est une commune française située dans l'ouest du département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.
Illartein | |
![]() | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Dalia Dedieu 2020-2026 |
Code postal | 09800 |
Code commune | 09141 |
Démographie | |
Gentilé | Illarteinais-e |
Population municipale |
73 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 56′ 16″ nord, 0° 58′ 00″ est |
Altitude | Min. 555 m Max. 1 721 m |
Superficie | 3,97 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Girons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Couserans Ouest |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Bouigane et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Illartein est une commune rurale qui compte 73 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 507 habitants en 1872. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Illarteinais ou Illarteinaises.
La commune d'Illartein se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 52 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 16 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Buzan (0,6 km), Aucazein (0,8 km), Villeneuve (1,3 km), Argein (2,3 km), Orgibet (2,5 km), Saint-Jean-du-Castillonnais (2,8 km), Sor (4,0 km), Augirein (4,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Illartein fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[4].
Buzan | ||
Orgibet | ![]() |
Aucazein |
Augirein | Antras | Bonac-Irazein (par un quadripoint) |
Commune des Pyrénées située dans le Castillonnais en Couserans dans la vallée de la Bellongue sur l'ancienne route nationale 618. Bien qu'entièrement enclavée dans le périmètre du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune n'en est pas membre mais elle fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées.
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1073 - Aspect » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 3,97 km2[8],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 3,95 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 166 mètres. L'altitude du territoire varie entre 555 m et 1 721 m[11].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[12]. Elle est drainée par la Bouigane, la Rivière, le ruisseau de Cassech, le ruisseau de Récoule, le ruisseau d'Esquet et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[13],[14].
La Bouigane, d'une longueur totale de 24,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Lary et s'écoule du sud vers le nord puis d'ouest en est. Elle traverse la commune et se jette dans le Lez à Audressein, après avoir traversé 8 communes[15].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[17]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[16].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Augirein », sur la commune d'Augirein, mise en service en 1990[23] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[24],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,8 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 15 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[30] : le « réseau hydrographique de la Bouigane en aval de Saint-Lary » (114 ha), couvrant 14 communes dont 13 dans l'Ariège et 1 dans la Haute-Garonne[31], et le « sud de la vallée de la Bellongue » (6 155 ha), couvrant 16 communes dont 13 dans l'Ariège et 3 dans la Haute-Garonne[32] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[30] :
Illartein est une commune rurale[Note 8],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,9 %), prairies (14,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 89, alors qu'il était de 90 en 2013 et de 85 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 44,9 % étaient des résidences principales, 51,7 % des résidences secondaires et 3,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Illartein en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (51,7 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,6 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Illartein[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 44,9 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 51,7 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3,4 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune d'Illartein est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée)[38],[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune d'Illartein[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Origine inconnue, mais une influence basque comme dans le val d'Aran tout proche est possible.
La commune d'Illartein est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[43].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Ouest pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[44].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | octobre 2020 | Alain Bourgeon | DVD | Retraité |
octobre 2020 | En cours | Dalia Dedieu | SE | Retraitée |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le , la commune a voté pour le projet de fusion avec les communes limitrophes d'Orgibet, Saint-Jean-du-Castillonnais et Buzan[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2019, la commune comptait 73 habitants[Note 10], en diminution de 6,41 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 11,1 % | 22,2 % | 11,9 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 42 personnes, parmi lesquelles on compte 76,2 % d'actifs (64,3 % ayant un emploi et 11,9 % de chômeurs) et 23,8 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 3 emplois en 2018, contre 8 en 2013 et 3 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 28, soit un indicateur de concentration d'emploi de 10,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,2 %[I 14].
Sur ces 28 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 travaillent dans la commune, soit 4 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 92,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
5 établissements[Note 12] sont implantés à Illartein au [I 17]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 60 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 5 entreprises implantées à Illartein), contre 12,9 % au niveau départemental[I 18].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 7 | 3 | 1 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 82 | 43 | 9 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[50]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[51]. une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 9 ha[51].