Saint-Denis (prononciation : /sɛ̃.d(ə).ni/, ou localement /sɛ̃.ni/) est une commune française limitrophe de Paris, située au nord de la capitale, dans le département de la Seine-Saint-Denis[Note 1], dont elle est sous-préfecture, en région Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Denis.
Saint-Denis | |
![]() De haut en bas, de gauche à droite : la Basilique Saint-Denis ; la Tour Pleyel ; le Stade de France ; l'Hôtel de ville. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-Saint-Denis (sous-préfecture) |
Arrondissement | Saint-Denis (chef-lieu) |
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Plaine Commune (siège) |
Maire Mandat |
Mathieu Hanotin (PS) 2020-2026 |
Code postal | 93200, 93210 |
Code commune | 93066 |
Démographie | |
Gentilé | Dionysiens |
Population municipale |
112 852 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9 130 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 08″ nord, 2° 21′ 14″ est |
Altitude | Min. 23 m Max. 46 m |
Superficie | 12,36 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Saint-Denis-1 et Saint-Denis-2 (bureau centralisateur) |
Législatives | 2e circonscription de la Seine-Saint-Denis |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-saint-denis.fr/ |
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C'est la plus peuplée du département, devant Montreuil, et la 3e d'Île-de-France après Paris et Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine (92).
Ses habitants sont appelés les Dionysiens[Note 2].
L'altitude de Saint-Denis est de 32 mètres environ. Sa superficie est de 12,36 km2. Sa latitude est de 48,931 degrés nord et sa longitude de 2,356 degrés est.
Saint-Denis est une ville de la proche banlieue nord de Paris, dont elle est limitrophe, chef-lieu d'un arrondissement du département de la Seine-Saint-Denis (93) depuis 1993. Elle fut autrefois une sous-préfecture du département de la Seine. La loi du [1] redécoupa les anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise, ce qui fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif le .
Saint-Denis est limitrophe des villes de Paris, Saint-Ouen-sur-Seine, L'Île-Saint-Denis, Épinay-sur-Seine, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Stains, La Courneuve et Aubervilliers. Elle se trouve dans la Plaine de France. La partie sud de la commune, située entre le canal Saint-Denis et Paris constitue la Plaine Saint-Denis, qui s'étend également sur Aubervilliers et Saint-Ouen-sur-Seine.
Épinay-sur-Seine | Villetaneuse Pierrefitte-sur-Seine |
Stains |
L'Île-Saint-Denis | ![]() |
La Courneuve |
Saint-Ouen-sur-Seine | Paris (La Chapelle) | Aubervilliers |
La commune[2] est bordée par la Seine, traversée par le canal Saint-Denis, et avec la zone marécageuse du nord de la ville, drainée par le Croult et le Rouillon. La Vieille Mer n'est déjà plus visible, ayant déjà été busée. Le ru de Montfort traverse également la commune.
Climat océanique dégradé de type parisien.
La ville est desservie par les autoroutes A1 (qui la relie aux aéroports Paris-Charles-de-Gaulle et Le Bourget) et A86, ainsi que par le boulevard périphérique de Paris. Elle est traversée par les routes départementales 931, 914 et 986. L'autoroute du Nord, réalisée au début des années 1960, assure la jonction avec la porte de la Chapelle via l'avenue Wilson. Ouverte à la circulation le [3], cette voie sépare en deux le quartier de la Plaine jusqu'à son enfouissement au moment de la construction du Stade de France.
La Seine forme la limite ouest de la commune, et le canal Saint-Denis sépare le centre historique de la ville, de la Plaine Saint-Denis. Le port fluvial a perdu toute importance, mais le canal comprend encore des activités portuaires à Saint-Denis, généralement liées aux silos à béton.
La ville est desservie par les lignes de chemin de fer, de métro et de tramway suivantes, ainsi que de nombreuses lignes de bus :
Au début du XXe siècle, la ville fut un nœud de lignes de tramway qui connectaient la ville à ses voisines (Épinay-sur-Seine et l'Enghien - Trinité, Pierrefitte, Stains, Aubervilliers, Villeneuve-la-Garenne, Saint-Ouen-sur-Seine et Paris. Ces lignes ont toutes été supprimées avant 1938.
La ville est desservie par plusieurs lignes majeures de transports :
La desserte s'est améliorée en 1998 (prolongement de la ligne
jusqu'à l'Université de Paris VIII, nouvelles stations RER B et D à proximité du stade…), mais les transports publics lourds dans la ville restent incomplets. Les quartiers résidentiels de l'est restent à l'écart et les liaisons avec les villes environnantes difficiles[5], même si la mise en service de la ligne
le permet désormais des liaisons aisées vers les villes situées au nord, Pierrefitte-sur-Seine et Sarcelles. De même, le prolongement vers Gennevilliers par l'Île-Saint-Denis du
en 2012 a permis d'ouvrir une vraie liaison avec le département voisin des Hauts-de-Seine et la ville de Gennevilliers (par l'Île-Saint-Denis).
La ligne
, ouverte en 2012, dessert à distance à la ville à son ex-terminus Porte de la Chapelle.
Le prolongement de la ligne
en 2012, station Front populaire à la Plaine Saint-Denis, en limite d'Aubervilliers puis, en 2022 à Mairie d'Aubervilliers) donne un mode de desserte lourd à ce nouveau quartier.
Malgré la saturation de certaines lignes, Saint-Denis est ainsi particulièrement bien desservie par les transports en commun, et la diversité des modes permet d'avoir des liaisons performantes à la fois à l'échelle locale où de nombreuses liaisons interquartiers peuvent être réalisés avec des modes lourds, mais également avec les villes voisines.
Toutefois la ligne
, principale desserte de la ville est très surchargée et cause de nombreuses protestations des usagers[6]. Un temps envisagée, l'intégration de l'une des deux branches nord de la ligne dans la ligne
est rejetée au profit d'un prolongement de la ligne
jusqu'à la Mairie de Saint-Ouen (en décembre 2020) puis Saint-Denis Pleyel en 2024[7], en croisant la branche Asnières - Gennevilliers de la ligne
à Porte de Clichy et la station du
à gare de Saint-Ouen. Ce prolongement doit diminuer la fréquentation de la partie nord de la ligne
d'environ 25 %[6].
Dans le cadre du projet de nouvelles lignes de métro intitulé Grand Paris Express, la future station Saint-Denis Pleyel doit devenir une gare majeure puisque assurant les correspondances des lignes
,
,
et
, notamment au moyen du Franchissement Pleyel, livrable en 2024 et 2026 et qui doit intégrer en 2030 une correspondance avec la ligne H[8].
La gare du RER B La Plaine - Stade de France doit en outre accueillir une correspondance avec la ligne
et le futur prolongement du tramway
. La T8 au départ de la Porte de Paris vers Épinay et Villetaneuse est en service depuis décembre 2014. Son prolongement au sud de la Porte de Paris à Saint Denis vers la Gare Rosa-Parks du
, en passant par le quartier du Franc-Moisin et du stade de France, a fait l'objet d'une étude préalable du STIF en 2013[9], mais sa mise en service n'est attendue pour 2030[10].
Saint-Denis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[14] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].
Longtemps ville industrielle et pauvre associée à la pollution et à la saleté, la ville a changé de visage à la fin du siècle dernier, gagnant en 2004 le « Ruban du développement durable ». De nombreux immeubles, certains en plein centre, demeurent cependant très dégradés. La ville compte par ailleurs 75 hectares d'espaces verts, dont le vaste parc de la Légion- d'Honneur. Une partie du parc Georges-Valbon se situe également sur son territoire communal.
Le territoire de la commune se compose de plusieurs quartiers assez différenciés, certains relativement isolés ou distants de l'hyper-centre.
Entre la porte de Paris remodelée (les principaux chantiers ont été achevés en 2015) et la basilique, le parc de la Légion-d'Honneur jouxte les jardins et dépendances de la Maison d’éducation de la Légion d'honneur, qui occupe les bâtiments de l'ancienne abbaye. Le parc municipal avait été détaché de l'ensemble abbatial dans les années 1970.
Dominé par la basilique Saint-Denis, flanquée du jardin Pierre de Montreuil, le centre ancien compte plusieurs monuments remarquables : imposant hôtel de ville (olace Victor-Hugo), Église Saint-Denys-de-l'Estrée, abbaye royale, porche de l'ancien couvent des Ursulines (logements privés), ancien couvent des Carmélites (Musée de Saint-Denis), ancien siège du journal L'Humanité, conçu par Oscar Niemeyer.
Au croisement de la rue Gabriel-Péri et de la rue de la Boulangerie, le café « Au Pavillon » était déjà connu il y a cinq siècles pour être un pavillon de chasse des rois de France qui y faisaient une pause. Henri IV avait sa garçonnière rue de la Boulangerie où il préparait les discours qu’il allait prononcer à la Basilique[19].
Abritant le plus grand marché de l'Île-de-France le mardi, le vendredi et le dimanche matin, la plus que centenaire halle du marché (1893) a rouvert fin 2006, après rénovation. Elle est maintenant dotée d'un système de récupération des eaux de pluie, utilisées pour le nettoyage après le marché, et de panneaux solaires pour l'éclairage[20].
Le centre-ville est piétonnier depuis le [20] ; le plateau piéton a été étendu en 2007.
Un parcours historique en 20 stations, entre la basilique et le stade de France, donne les clés de l'histoire de la ville[21].
La station de métro Basilique de Saint-Denis est en correspondance à distance avec le tramway T1, à proximité d'un hypermarché urbain important (avec le très proche marché, celui-ci contribue à l'attrait pratique du centre ville, où, en revanche, beaucoup de commerces alimentaires traditionnels ont disparu).
Des galeries très parcourues relient la place centrale du Caquet à la place du (deux lignes de tramway, parking, poste) et à la halle. Malgré la fréquentation, de nombreux commerces de ces galeries ont fermé depuis 2000. Il en va de même rue Gabriel-Péri, artère principale du centre piétonnier, avec la rue de la République, où plusieurs vitrines d'une certaine ampleur demeuraient vides début 2016 (anciens locaux de banques, de magasins, certains fermés depuis longtemps).
Le Bel-Air est un quartier de petits immeubles anciens, souvent dégradés, séparé du centre-ville par l'autoroute du Nord. Lors de sa construction, au début des années 1960, le quartier a été amputé d'environ 200 bâtiments et de son cœur, l'ancienne place de la République[22], abîmant les rues alentour comme la rue Voisine. Le trafic routier sur l'A1 et l'A86 sont l'origine d'une forte pollution atmosphérique des seuils de pollution dictés par les normes européennes (avec 192 jours de dépassement - souvent importants - des normes en 2012 et 73 jours en 2016) et de forts taux de microparticules[23].
Il jouxte le quartier du Franc-Moisin, grand ensemble dont la construction a permis la résorption d'un important bidonville peuplé notamment des familles des travailleurs d'origine portugaise ou nord-africaine employés sur le chantier de l'A1[22], ainsi que le Fort de l'Est, l'une des anciennes fortifications qui protégeaient Paris. Aujourd'hui, ce fort sert principalement à l'hébergement des gendarmes et militaires pour la surveillance du Stade de France, accueille divers évènements et la Journée défense et citoyenneté (ex-JAPD).
Un temps de mauvaise réputation, théâtre de petits incidents fréquents, le quartier est rénové et embelli. C'est dans ce cadre qu'a été tourné le film L'Esquive d'Abdellatif Kechiche[24], qui a obtenu quatre Césars en 2005[25]. Il s'agit d'un des quartiers qui ne sont pas desservis par un mode lourd de transport en commun, mais cette situation devrait évoluer avec le prolongement au sud du tramway T8 qui est supposé desservir notamment le lycée Suger.
Quartier étendu et "contemporain" quant à ses architectures, assez détaché du reste de Saint-Denis, dont il est, pour une bonne part, séparé par le canal. Il possède par ailleurs son propre code postal (93210 La Plaine Saint-Denis). Ces différentes spécificités et l'histoire du quartier (territoire hérité en partie de l'ancienne commune de La Chapelle) donnent parfois aux habitants du quartier un sentiment d'habiter une ville distincte de Saint-Denis. Sa grande superficie fait que cet ensemble géographique est lui-même divisé en quartiers correspondant aux différentes opérations d'aménagement contemporaines.
Plus grande zone industrielle d'Europe dans les années 1960, la Plaine connaît une grave crise économique avec la désindustrialisation. La construction de l'autoroute A1 en tranchée ouverte entre 1961 et 1965 sur l'avenue Wilson coupe le quartier en deux et favorisé le déclin de cette voie, jusqu'à sa couverture peu avant la Coupe du monde de football 1998[26].
Le quartier a connu un renouveau à la fin du millénaire en profitant de l'effet d'image et de la dynamique de la construction du stade de France. Depuis lors, le quartier et celui du Landy sont devenus une des principales zones d'activité de l'immobilier d'entreprise de la région parisienne. Plusieurs milliers de logements y sont construits dans les années 1990 et, surtout, dans la première décennie 2000, formant de nouveaux quartiers d'habitat, encore peu dotés de commerces en 2015.
Les activités économiques, profondément modifiées par rapport à la grande époque industrielle de la Plaine, ont plusieurs points d'appui, notamment autour du site des Magasins généraux (EMGP), du Dock des Alcools rénové ou encore de la gare édifiée en 1998 sur la ligne D du RER, où se sont installées des entreprises comme Generali ou le siège de la SNCF. Le quartier accueille également d'importants centres de formation, avec le Conservatoire national des arts et métiers, la Maison des Sciences de l'homme Paris-Nord, et, vers 2016, le nouveau lycée de la Plaine.
Le quartier Cristino-Garcia, situé à proximité de la gare de La Plaine - Stade de France est également surnommé « la petite Espagne » en raison de la forte immigration espagnole qu'elle a connue au début du XXe siècle, immigration résultant dans un premier temps de l'exode de familles espagnoles venant travailler sur place, notamment dans des entreprises du secteur de la chimie. Toutefois ce sont les époques de la dictature de Primo de Rivera (1923 - 1930) et la période suivant la victoire des troupes franquistes à l'issue de la Guerre civile espagnole qui ont amené nombre d'Espagnols à venir résider à Saint-Denis et constituer ici une communauté, qui demeure encore importante.
En limite d'Aubervilliers, Plaine Commune aménage la place du Front-Populaire dans un secteur d'anciennes friches industrielles. Elle est desservie par la station de métro Front populaire (ligne 12). La partie sud de la Plaine Saint-Denis est ainsi mieux reliée à Paris et à Aubervilliers. La ligne de tramway T8 irriguera également à terme ce quartier, en limite duquel sera édifié le Campus Condorcet à Aubervilliers.
Le quartier, séparé du reste de la Plaine Saint-Denis par les installations ferroviaires (Lignes Paris-Lille, TGV Nord…) tient son nom de la fabrique des pianos Pleyel, fondée à cet emplacement par Ignace Joseph Pleyel (1757-1831) en 1807. La manufacture fermera à cet endroit, dans les années 1960, avant de renaître près d'Alès, dans le Gard.
Autrefois quartier très industriel avec la mégisserie Combes dès 1847 et l'usine chimique de François Coignet, il est devenu d'abord un quartier tertiaire, autour notamment de la « tour Pleyel », et secondairement résidentiel. Une tour de bureaux de 128 mètres de haut, bâtie sur les terrains de l'ancienne manufacture de pianos, a été inaugurée le [27]. Face à elle se dresse un important site d'EDF. Depuis le 21 septembre 2012, le quartier accueille la Cité du cinéma, pilotée par Luc Besson, dans une ancienne centrale électrique. La même année il y inaugure l'École de la Cité, école de cinéma gratuite et sans condition de diplôme.
Des voies à grande circulation (A86 au nord) et de chemin de fer (faisceau de Paris-Nord, à l'est) l'isolant du reste de Saint-Denis[28] ce quartier se tourne davantage vers Saint-Ouen dont il est continuité urbanistique. Composé de terrains industriels et d’un tissu résidentiel dégradé. Peu d’opérations immobilières ont été engagées en dehors de la ZAC Pleyel-Libération et de la Cité du cinéma, équipement d’envergure métropolitaine dont les retombées locales restent faibles[28]. Touefois la réalisation du franchissement Pleyel d'ici 2024 va la rapprocher de la Plaine Saint-Denis. L'arrivée du Grand Paris Express et du village olympique à l'occasion des Jeux olympiques vont également transformer le quartier[28].
D'ici là sera achevée la rénovation complète de la tour Pleyel qui deviendra un hôtel 3 et 4 étoiles, au pied de la station de métro Carrefour Pleyel[29].
Quartier enclavé situé à la frange est de Saint-Denis, bordé par la limite communale avec La Courneuve et la lisière de l'autoroute A1 . Il est relié au reste de la ville par le tramway
.
Les rues de la cité ont pour la plupart des noms de cosmonautes soviétiques tels que Valentina Terechkova, Youri Gagarine ou Vladimir Komarov : c'est pourquoi on l'appelle la cité « des Cosmonautes ».
Le quartier est formé par un petit espace pavillonnaire à l'ouest et des immeubles de logements sociaux, dont la plus haute tour de la cité a quinze étages. Il a une nature essentiellement résidentielle avec quelques commerces (boulangerie, pharmacie) et services publics (crèche, groupe scolaire, antenne jeunesse) alors qu'un supermarché est à proximité immédiate sur le territoire de La Courneuve.
La zone des Tartres, partagée avec Pierrefitte-sur-Seine et Stains, est le site sur lequel ont été transférées les Archives nationales de France. L'université de Paris VIII et la station terminus du métro Saint-Denis - Université sont toutes proches.
L'ouest de ce secteur peu homogène est constitué par le Barrage de Saint-Denis (place du Général-Leclerc), où se trouvait le Fort de la Double-Couronne, détruit par une explosion pendant la Première Guerre mondiale et où la RATP a construit un important dépôt de bus, le centre bus de Saint-Denis[30].
JoeyStarr et Kool Shen (Suprême NTM) viennent du quartier Allende[réf. souhaitée].
La gare accueille le trafic du
ainsi que celui du
, quatrième du réseau RER par son trafic quotidien de 60 000 passagers, et assure la correspondance avec les lignes du Tramway d'Île-de-France T1 depuis 1992 et T8 (depuis 2014), ainsi que plusieurs lignes de bus, qui en font le troisième pôle de transports multimodal, tous types de transports collectifs cumulés.
Le quartier Gare est bordé par la Seine et le canal Saint-Denis. C'est l'un des quartiers de la ville dont l'habitat (rénovations en cours) est le plus vétuste, mal sécurisé. [réf. souhaitée]
Les efforts entrepris pour éradiquer l'habitat insalubre commencent à porter leurs fruits ; depuis 2005, plusieurs nouveaux programmes immobiliers voient le jour dans le quartier, des travaux importants sont très visibles début 2016..
Le prolongement de la ligne du TI vers Asnières-Gennevilliers, engagé en 2009, et la mise en service de la ligne du T8 bouleversent le fonctionnement du quartier.
L'ancien site industriel des usines Sulzer, situé entre gare, canal Saint-Denis et Seine, est transformé de 2009 à 2015 en un nouveau quartier urbain, la Confluence, qui pourrait comprendre un port de plaisance sur le canal, réalisé conjointement avec la ville de Paris, de 50 à 60 places[31].
La création de la ligne T8, dont le chantier engagé en 2010 a bouleversé la vie du quartier pendant quatre ans, désenclave l'important quartier Delaunay-Belleville, réalisé au nord-ouest de la ville à l'emplacement de l'ancienne usine du constructeur d'automobiles Delaunay-Belleville. Cet ensemble urbain très contemporain, surtout constitué d'immeubles de logements sociaux, comporte peu de commerces.
Le quartier Mutualité tire son nom des ouvriers des environs, qui, au début du XXe siècle, se sont faits maçons pour construire leurs maisons sur ce qui n'étaient que des jardins. Faute d'apports personnels, ils ont mutualisé leurs moyens financiers et humains pour parvenir à leurs fins. Ce quartier, traversé par la rue Henri-Barbusse, est probablement l'un des plus conviviaux de Saint-Denis. Au bout de la rue, à la limite de Stains, se trouve un champ de cultures maraîchères qui permet de se fournir en produits frais biologiques au cœur de la banlieue. L'exploitant, René Kersanté, qui exploite ces champs ainsi que ceux voisins de la zone des Tartres, serait le dernier maraîcher de Seine-Saint-Denis[32]
Entre Mutualité et Joliot-Curie, la ville est moins agréable, fracturée par les routes à quatre voies et la tranchée de l'autoroute A1. On y trouve notamment l'hôpital Delafontaine. Des riverains demandent l'enfouissement de l'autoroute[23]
Quartier résidentiel aux abords de Stains et du parc Georges-Valbon (ex-parc de La Courneuve). Occupé principalement par les trois cités Floréal (la plus ancienne 1962) et ses voisines La Saussaie au nord (1970-1971) et La Courtille au sud, plus quelques pavillons aux abords des trois cités. La population y est d'environ 7 500 personnes[réf. souhaitée]. Le principal équipement est le stade Marville.
La Porte de Paris est un quartier de Saint-Denis dont la récente transformation (années 2000) a été considérable. Il est encore en développement et en rénovation début 2016.
Nœud de nombreux axes de communication, ce secteur constitue encore une fracture dans le paysage urbain, séparant les quartiers du centre-ville de la Plaine Saint-Denis, ou Pleyel des Francs-Moisins. Le site Danielle Casanova du centre hospitalier de Saint-Denis, s'y trouve.
Le secteur construit au nord comporte encore, dans la décennie 2000, de nombreux logements anciens et insalubres, qui ont donné parfois lieu à des situations dramatiques, comme impasse Picou[33].
On y trouve jusqu'en 2005 un immense rond-point avec jusque six voies, dont le trafic de la RN 1 (près de 45 000 voitures chaque jour, dont 20 000 en transit), une gare routière créée en 1976 avec 9 lignes de bus au centre du rond-point, un parking souterrain, une station-service, une station de métro de la ligne , un canal, le viaduc de l'autoroute A1(construite en 1966) et sa sortie vers Pleyel. Tout, sauf un endroit pour les piétons.
Avec l'arrivée de l'autoroute A1, puis celle de la Ligne 13 du métro et l'installation de la gare routière, la Porte de Paris a subi de nombreuses transformations qui l'ont transformée en échangeur autoroutier qui crée une coupure urbaine majeure entre la Plaine Saint-Denis et le reste de la ville. Sa restructuration est un projet à long terme qui a suscité bien des débats entre partenaires et habitants.
Le débat sur l'avenir de cette zone commence en 1996, les premiers projets sont échafaudés en 1998. Le fruit de ces réflexions est repris par la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui se met en place en janvier 2000. Commencés le , les travaux sont achevés pour l'essentiel en 2015, assurant une relative continuité piétonne entre le centre-ville et La Plaine Saint-Denis.
L'objectif de la municipalité et de Plaine Commune, assistées de l'urbaniste Antoine Grumbach, est de créer un quartier diversifié avec des logements, des commerces, des bureaux, des équipements publics, donner plus de place aux piétons, assurer une meilleure interconnexion entre les différents modes de transports en commun et la circulation automobile. Certains, notamment le Comité de la Porte de Paris, regrettent ce choix, et préféreraient la réalisation d'un parc entre la Plaine Saint-Denis et le bassin de la Maltournée du canal Saint-Denis.
Dans le cadre des travaux de réaménagement de la Porte de Paris, la gare routière édifiée au-dessus de la station de métro a été déplacée en 2007 rue Danielle-Casanova, puis supprimée et remplacée par des arrêts classiques sur voirie. L’urbaniste Guy Henri, qui travaille sur ce projet depuis des années, a imaginé de remettre à niveau le quartier autour des voies du tramway T8 (travaux préparatoires lancés en 2009).
Ce site est desservi par la station de métro Saint-Denis - Porte de Paris et le terminus dionysien du T8, ainsi que par plusieurs lignes d'autobus.
Au XIXe siècle, hameau de la commune de Saint Denis, à côté de la Briche, sur les bords de la Seine, de part et d'autre de la rue du Port[34].
Au XIIIe siècle, il s'appelait Vicus Secanoe, et fut ruiné au XVIe siècle pendant les guerres de Religion. Au XIXe siècle, c'était un hameau florissant[35].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 48 628, alors qu'il était de 45 740 en 2013 et de 42 769 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 92,4 % étaient des résidences principales, 1,4 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 7,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 89,9 % des appartements[I 2].
La ville respecte les obligations qui lui sont faites par la Loi SRU de 2000 qui lui impose de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. Au sens du recensement, Saint-Denis comptait 16 419 logements HLM en 2008 (40,8 % du parc des résidences principales), nombre qui a été porté à 17 433 en 2018, soit un pourcentage réduit à 38,8 % en 2018[I 3], en raison de l'importance de l'effort de construction constaté pendant la période.
La ville est concernée par la présence d'un parc de logements présumés insalubres important, de l'ordre de 20 % du parc de logements[36],[37]
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Denis en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,4 %) supérieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (22,9 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Saint-Denis[I 1] | Seine-Saint-Denis[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 92,4 | 93 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,4 | 1,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,2 | 5,9 | 8,2 |
La ville contemporaine est marquée par les constructions d'André Lurçat, architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis, où il construit dans les années 1950 les cités Paul-Langevin, Pierre-Sémard, Paul-Éluard, le stade Auguste-Delaune, l’unité de quartier Fabien et plusieurs crèches et écoles[38].
Le quartier du centre bénéficie du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[39].
Le nom de la ville vient du martyr Denis (IIIe siècle) qui fut le premier évêque de Paris. Son tombeau se trouve sur la commune, à l'emplacement de la basilique qui porte son nom, dont le premier bâtiment date du Ve siècle.
Le gentilé des habitants de la ville est Dionysien-ne en référence à Dionysius (Denis en latin)
Agglomération gallo-romaine au IIe siècle, le lieu est alors dénommé Catolacus (vicus Catolacus, domaine de Catullus, propriétaire gallo-romain); traversée par la voie Lyon-Harfleur
.
Au IIIe siècle, une petite compagnie de missionnaires venus d'Italie pour apporter la foi chrétienne en Gaule atteint Lutèce. Parmi eux, Denis, qui sera le premier évêque de la ville. Selon Grégoire de Tours qui le raconte trois siècles plus tard, Denis est martyrisé et décapité (autour de l'année 250) à Montmartre, mais cela ne l'arrête pas : la légende veut qu'il marche la tête sous le bras jusqu'au village de Catolacus où il s'effondre et où il sera enterré. Le lieu prendra ensuite le nom de Saint-Denis.
Plus tard, la quasi-totalité des rois, reines et princes de France seront à leur tour inhumés à Saint-Denis, donnant une destinée historique et un développement considérable à l'église abbatiale.
La ville était et est toujours un passage obligatoire dans le trajet Paris - Nord de l'Europe ce qui explique une partie de son développement économique.
Au début du VIIe siècle, Dagobert fit reconstruire l'oratoire et le prieuré élevé par sainte Geneviève en 475, et créa une foire qui devint au XIIe siècle : la foire du Lendit ; dès le Moyen Âge, les marchands y vinrent de toute l'Europe et de Byzance ; la foire était inaugurée chaque année par le recteur de l'université de Paris qui y venait en grande cérémonie (il levait à cette occasion son droit sur tout le parchemin mis en vente et en constituait la provision nécessaire à tous les collèges).
L'église fut enrichie d'or, d'argent, de pierres précieuses, et la dédicace s'en fit le . Cet édifice primitif a disparu, mais des restes en ont été déterrés dans les fouilles de 1860, telles que des tombes mérovingiennes existant sous le pavage de l'ancienne abside de la basilique, où fut enterré Dagobert.
Pépin le Bref fut sacré dans la basilique Saint-Denis par le pape Étienne II, et mourut à l'abbaye en 769.
En 845, les Vikings attaquèrent Saint-Denis lors du siège de Paris. En 877, à la suite du capitulaire de Quierzy, il est entrepris la construction d'une forteresse[40].
Hugues Capet fut abbé de Saint-Denis.
L'église fut rebâtie par Suger, qui devint abbé de Saint-Denis en 1122, conseiller de Louis VI, et gouverna en l'absence de Louis VII, parti en Terre Sainte. Ce fut lui qui, la première fois, remit à un roi de France la bannière devenue célèbre sous le nom d'oriflamme.
Louis XI rebâtit presque entièrement à ses frais le sanctuaire, les transepts et la nef. On reconstruisit les anciens tombeaux placés dans le transept et le chœur de l'église abbatiale qui, pendant plusieurs siècles, fut un objet d'admiration pour les visiteurs. Ce monastère pour ainsi dire national, a toujours été en même vénération depuis Louis IX.
En 1125, affranchissement des habitants par Suger, abbé de Saint-Denis, conseiller éminent de Louis VI et de Louis VII, qui reconstruisit l'abbatiale et l'agrandit. Durant tout le Moyen-Âge et jusqu'au XVIIe siècle, des chapelles située au nord de l'abbatiale, sept au total, assurent le rôle d'église paroissiale pour les villageois habitant autour de l'abbaye. Ces édifices sont connus par des fouilles archéologiques réalisées entre 1973 et 1992. Elles ont permis de mettre à jour un peu plus de deux cents éléments architecturaux, fûts de colonnes, claveaux, chapiteaux, dont une proportion importante de pièces datant du XIIe siècle, provenant de chantiers de reconstruction romane, décorées d'une sculpture de grande qualité[41].
Inhumation de saint Louis le .
L'empereur Charles IV s’y arrêta en 1377.
Charles V y fit enterrer son fidèle Bertrand du Guesclin, mort à Châteauneuf-de-Randon en 1380.
Charles VI s'y rendit souvent et, en 1389, Louis et Charles, fils du duc d'Anjou, roi de Sicile, y furent armés chevaliers. C'est à cette occasion que la première oraison funèbre fut prononcée dans une église (celle de Bertrand du Guesclin)[35].
Quoique bien fortifié, Saint-Denis fut pris et repris pendant les guerres des Bourguignons et des Armagnacs.
En 1435, les Anglais s'en emparèrent et en enlevèrent l'or, l'argent et les vases sacrés[35].
Le , bataille de Saint-Denis entre catholiques et protestants (ces derniers furent vaincus mais eurent le temps de dépouiller les châsses de leurs joyaux et profanèrent les sépultures) ; le connétable Anne de Montmorency y trouva la mort.
La ville souffrit aussi des guerres de la Ligue. Lors du siège de Paris, elle se rendit le à Henri IV, qui abjura le dans l'abbatiale. La ville dépérit au XVIe siècle au point de ne compter plus que 2 500 habitants, avant qu'au siècle suivant l'installation de plusieurs lieux de recueillement n'inverse la tendance. Marie de Médicis y fut couronnée et sacrée avec le saint chrême.
En 1648, institution de six Rosières annuelles, tradition qui s'est maintenue jusqu’à nos jours. Au temps de la Fronde, la ville subit pillages, viols, assassinats et incendies. Louis XIV y créa des filatures, des tissages et teintureries.
En 1756, construction par Charles-Axel Guillaumot de la caserne des Suisses (disparue aujourd'hui) qui logeaient jusque-là chez l'habitant. Louis XV y fit de fréquents séjours pour rendre visite à sa fille Louise-Marie au Carmel et traversait souvent la ville pour aller chasser dans la plaine Saint-Denis ; il fit tracer la route de la Révolte pour aller de Versailles à Saint-Denis sans passer par Paris.
Jean-Jacques Rousseau y séjourna en juin 1767, à son retour d'Angleterre.
En septembre 1792, formation du « bataillon Saint-Denis » qui combattit à la bataille de Jemappes.
Le , le nouveau régime rebaptisa Saint-Denis, « Franciade », nom qui lui resta jusqu'en 1800 ; par décret, la Convention ordonna la destruction des tombeaux des rois élevés dans l'église. Ce fut l'époque de la profanation des cercueils royaux.
Saint-Denis (puis « Franciade ») fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
En 1806, Napoléon Ier, par un décret, consacra l'ancienne église à la sépulture des empereurs, y institua une retraite pour les évêques au-dessus de 60 ans, et une maison d'éducation pour les filles des légionnaires.
Prise par les ennemis en 1814[42], Saint-Denis fut une des premières à se déclarer en faveur des Bourbons. En 1815, la ville donna les mêmes marques d'amour au fils de ses anciens bienfaiteurs. En 1817, Louis XVIII ordonna que les dépouilles des rois, retirées des tombeaux en 1793, y fussent réintégrées.
En 1852, Napoléon III réunit la cure de Saint-Denis au chapitre de la basilique. L'église, dans son ensemble, date des XIIe et XIIIe siècles, mais, depuis 1858, le sanctuaire a repris son état primitif.
En 1853 est construite la maison de François Coignet, la première maison construite en France en béton aggloméré, aujourd'hui en ruines[43].
Lors de la guerre franco-allemande de 1870[44] et plus particulièrement pendant le siège de Paris, Saint-Denis, qui était une position militaire importante, a été très éprouvée. La ville de Saint-Denis, constituait un des points avancés de la ligne de défense au nord de Paris. La partie de la fortification la plus exposée aux attaques de l'ennemi était la Double-Couronne, qui pendant le siège aida et protégea de ses feux, les sorties dirigées sur Pierrefitte, Stains et Le Bourget. Le bombardement fit, dans la ville, de grands ravages mais ne parvint pas à détruire les ouvrages de défense. Il existe encore des traces des bombardements au musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis. Par ailleurs, on retrouve dans la Fabrique de la Ville, les traces d'un graffiti indiquant : « 1870-1871, siège de Paris. Louis Lemaire, 21 janvier 1871. »
À l'époque de la Commune de Paris, les autorités allemandes d'occupation avaient établi le siège de leur commandantur à Saint-Denis[45].
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le commerce, l'artisanat et l'agriculture laissèrent la place à l'industrie lourde : à la fin du siècle, Saint-Denis comptait 80 usines dont la plus ancienne était une usine de métallurgie datant de 1784 (laminoir de plomb).
En 1892, eut lieu l'élection du premier maire socialiste, Albert Walter[46].
.
Elle devint une ville « rouge » en 1920 après la scission de la SFIO. Les ouvriers représentent alors 68 % de la population active, et les employés, 20 %[47]. L'industrie provoque l'afflux d'une forte immigration bretonne puis espagnole, notamment en raison de la guerre d'Espagne. Dans cette ville ouvrière, les conditions de vies deviennent encore plus difficiles avec la crise économique des années 1930.
« La misère est grande dans la ville des rois de France. On compte plus de 4 000 chômeurs. Des milliers de Dionysiens vivent dans des foyers insalubres. La tuberculose, la mortalité infantile battent des records (…) C'est dire que le programme du Front populaire pour le pain, la paix et la liberté connaît une large approbation (…) Le 5 juin [1936], nous comptons 98 entreprises en grève » rappelle Auguste Gillot[48]. Deux jours plus tard, sont signés les accords Matignon.
Des maires communistes sont élus jusqu'en 1930 ; le dernier maire, Jacques Doriot, quitte le Parti communiste en 1934. Il est révoqué en 1937 et une liste « Front populaire » menée par Fernand Grenier l'emporte au premier tour le 20 juin.
La commune se divise alors en 3 zones :
Après la Libération, Saint-Denis connaît, comme l'ensemble du pays, un important développement économique, marqué notamment par la présence d'une grande variété d'industries (métallurgie, machines-outils, arts graphiques entre autres) et de nombreux grands établissements, à commencer par l'usine à gaz du Landy.
Prenant la suite de certaines des entreprises de la première époque industrielle de Saint-Denis, on trouve ainsi des entreprises comme Jeumont Schneider, Thomson, Nozal, Cazeneuve ou encore Languepin. Saint-Denis accueille également un établissement de la SEITA, et plusieurs entreprises du secteur de la presse, comme l'imprimerie du journal Le Monde ou l'entreprise Paris Print Impression.
Le développement économique et démographique (la ville compte près de 100 000 habitants en 1968) s'appuie aussi, comme cela a été vu plus haut, sur la réalisation de très nombreux logements sociaux, notamment par résorption des bidonvilles situés dans certains quartiers. Entre 1948 et 1973, on construit ainsi plus de 10 000 logements HLM à Saint-Denis. Premier lycée en banlieue[Information douteuse], le lycée Paul-Éluard est inauguré le [50],[51].
Au début des années 1960, la désindustrialisation frappe la banlieue parisienne. La politique gaulliste de « décentralisation industrielle », officiellement destinée à corriger le déséquilibre de l’emploi entre la région parisienne et la province, vise également, comme le relève le géographe Hervé Vieillard-Baron, à « démanteler les bastions communistes sous couvert de décentralisation ». Les déplacements d'usines vers des villes de provinces provoquent la disparition de plus de quatorze mille emplois industriels entre 1958 et 1968 à Saint-Denis. Jusqu’aux années 1990, la municipalité communiste et les syndicats mènent une résistance active contre la politique de désindustrialisation : soutien matériel aux ouvriers en grève, organisation de manifestations, occupations d’usine, création d’un Comité de défense de l’emploi, utilisation du plan d’occupation des sols pour bloquer l’implantation de toute autre activité, etc. Ces efforts ne suffisent pourtant pas à contenir l’augmentation du chômage qui, presque inexistant dans la ville entre 1945 et 1970, atteint 10,7 % de la population active en 1982, puis 14 % en 1990. La Plaine Saint-Denis qui fut la plus grande zone industrielle d'Europe devient la plus grande friche industrielle du continent. En 1991, Saint-Denis s’associe aux municipalités communistes de Saint-Ouen et d'Aubervilliers pour créer Plaine Développement, une société d’économie mixte qui rachète les friches et les réaménage afin d’attirer des activités tertiaires[47].
La ville est touchée de plein fouet par la crise économique dans les années 1970 et 1980. Attirés par le faible coût des loyers, et la proximité de la capitale, de nombreux immigrés s'y installent.
En 1980, Saint-Denis accueille sur son territoire la jeune université de Paris VIII qui, fondée peu après 1968 dans le bois de Vincennes, vient d'en être délogée manu militari. On lui octroie l'emplacement d'un IUT, aussitôt rasé, et on reconstruit en hâte des locaux modernes.
Depuis l'inauguration du stade de France, le , la ville qui avait connu un grave déclin économique connaît un important essor dans certains secteurs, notamment le quartier de la Plaine Saint-Denis. Le dynamisme autour du Stade de France a été renforcé par l'impact de la Coupe du monde de football 1998. Ce dynamisme se poursuit depuis 2000 dans une structure intercommunale (dont la Plaine de France est le cœur) : Plaine Commune. Cette structure regroupe, depuis 2013, neuf villes: Saint-Denis, Aubervilliers, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Épinay-sur-Seine (membres fondateurs), L'Île-Saint-Denis, Stains (depuis 2003), La Courneuve (depuis 2005) et Saint-Ouen-sur-Seine (depuis 2013), soit 411 367 habitants en 2012. D'abord présidée par le maire de Villetaneuse Jacques Poulet, Plaine Commune est dirigé depuis janvier 2005 par Patrick Braouezec, ancien député et ancien maire de Saint-Denis.
Au-delà du stade lui-même et de l'image nouvelle qu'il donne à la ville, des acquis subsistent du Mondial 1998, comme la couverture à la Plaine de l'autoroute A1 et le prolongement de la ligne 13 du métro vers Saint-Denis - Université. La Ville a accueilli d'autres compétitions internationales comme la Coupe du monde de rugby de 2007 et l'Euro 2016 de football. Autour du Stade s'est développé un important quartier d'affaires mais qui reste peu lié au centre-ville[52]. Le quartier doit connaître encore un important développement autour du carrefour Pleyel, point de jonction de plusieurs lignes du Grand Paris Express[53].
L'expérience des multiples compétitions tenues depuis 1998 ont été un des axes forts de la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2012, dans laquelle la ville et l'intercommunalité étaient très impliquées. L'échec de la candidature française a compromis l'implication de l'État dans certaines opérations, comme le prolongement du tramway T8 dans La Plaine Saint-Denis et Paris (gare Rosa-Parks).[réf. nécessaire]
En novembre 2003, Saint-Denis a accueilli avec Paris le deuxième Forum social européen.
Le , les abords du Stade de France sont le théâtre de trois attentats commis simultanément à d'autres attaques terroristes à Paris. Le , la Police prend d'assaut une cache du centre-ville dans laquelle s'étaient dissimulés la veille des terroristes[54]. L'ampleur de la dégradation de l'habitat privé au centre-ville, entre la Porte de Paris et la gare, permet à Saint-Denis d'être retenu dans le PNRQAD en 2010. De nombreuses propriétés ont été investies par des marchands de sommeil pour y loger des populations très précaires ou en situation irrégulière[55],[56]. Ce même quartier est retenu en 2015 dans les zones devant bénéficier de la seconde phase du programme ANRU, comme les quartiers des Franc-Moisins et Floréal-Saussaie-Courtille[57]. Le centre-ville et le quartier de la gare sont investis par les vendeurs à la sauvette et les trafics[58],[59] dans un contexte de dégradation de l'offre commerciale (téléphonie, boucheries halal, terminaux de cuisson de pain, kebabs et beaucoup de boutiques vides) et d'une forte délinquance de voie publique[60].
Des reportages décrivent la ville comme touchée par le communautarisme religieux[61],[62]. D'autres notent que les attentats commis à Saint-Denis même forment un repoussoir contre le djihadisme[61],[60]. Par ailleurs, certains reportages sont critiqués pour leurs erreurs et approximations[63]. Si le maire ne nie pas un développement du port du voile intégral[64], tout comme il compare cela avec l'existence d'un prosélytisme d’Églises protestantes et évangéliques[60], la ville déclare porter plainte contre un article du Figaro Magazine comparant la ville à Molenbeek, celui-ci selon la municipalité « portant atteinte à l’image de la ville mais [étant] en plus un tissu d’inexactitudes »[65] (deux ans plus tard, le magazine note qu'aucune plainte n'a en réalité été déposée[66]). D'autres reportages sur cette ville cosmopolite de 137 nationalités construite au fil des vagues d’immigration (Bretons, Portugais, Italiens et Maghrébins d’abord, Africains, Indiens, puis Chinois) présentent la ville sous un autre angle, les librairies islamiques côtoyant commerces traditionnels de boucherie ou de cavistes, dans des rues où « boubous et hidjabs sont courants mais pas omniprésents »[60].
La ville est également touchée par le trafic de drogue, la délinquance et la prostitution ainsi que des tensions entre les dealers et les migrants[67].
Depuis la Libération, Saint-Denis est une ville historiquement communiste, assimilée à la ceinture rouge. Aussi, la ville est scindée sur deux circonscriptions, l'une au nord traditionnellement acquise au PCF (sauf de 2012 à 2017) et l'autre au sud longtemps détenue par le PS et gagnée en 2017 par le mouvement de La France insoumise.
En 1925, la ville de Saint-Denis est l'une des premières de France à élire une femme, Marie Chaix, au sein de son conseil municipal. Son élection est néanmoins invalidée par la préfecture, de même que pour toutes les autres femmes élues lors de ces élections municipales[68] (les femmes n'obtiennent le droit de vote qu'en 1944).
Après avoir été le siège d'un arrondissement de l'ancien département de la Seine, la ville est à nouveau le chef-lieu d'un arrondissement du département de la Seine-Saint-Denis, depuis le décret no 93-259 du 26 février 1993. La ville ne dispose toujours pas d'une sous-préfecture de « plein droit ».
Historiquement, la ville était concernée par trois anciens cantons : Saint-Denis-Sud, Saint-Denis-Nord-Est et Saint-Denis-Nord-Ouest.
Depuis le redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville est le bureau centralisateur de deux cantons :
Saint-Denis était membre fondateur de la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui s'étendait sur neuf villes, jouant un rôle économique fondamental aux portes de Paris. Son président pour la période 2005-2015 était Patrick Braouezec, ancien député-maire de Saint-Denis.
La commune est également membre fondateur du syndicat mixte Paris Métropole.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[70].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[71]. Patrick Braouezec a été élu président de l'EPT Plaine Commune pour le mandat 2016-2020[72].
Lors des élections municipales de 2008, le PS (dirigé par Georges Sali) a provoqué une primaire au premier tour du 9 mars 2008, qu'il perdit face à la liste d'union de nombreuses forces de gauche, menée par le PCF. Il s'est néanmoins maintenu au second tour, alors que la liste UMP fusionnait avec celle du MoDem. La liste menée par le maire sortant Didier Paillard a gagné l'élection au second tour par 51,12 % des suffrages exprimés face au PS et à la liste d'union UMP - MoDem[73], qui constituent l'opposition municipale.
Lors des élections municipales de 2014, Georges Sali (ex-PS) conduit au premier tour une liste dissidente, celle du PSG (Parti socialiste de gauche), concurrente de celle du PS et du PRG, conduite par le député et conseiller général socialiste, Mathieu Hanotin. Elle fusionne au second tour avec la liste d'union du FG, d'EÉLV et du MRC, conduite par le maire sortant, Didier Paillard. La liste de Didier Paillard l'emporte alors avec 181 voix d'avance sur celle de Mathieu Hanotin.
Lors des élections municipales de 2020, le PCF perd pour la première fois depuis la Libération la ville de Saint-Denis, au profit des socialistes conduits par Mathieu Hanotin.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Second tour | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | CM | CMGP | |||
Mathieu Hanotin | PS[75], G.s[76], PA[77] | 4 830 | 35,31 | 8 604 | 59,04 | 44 | 2 | |
Laurent Russier* | PCF[78], EELV[79] | 3 282 | 24,00 | 5 969 | 40,96 | 11 | 1 | |
Bally Bagayoko | LFI[80] | 2 468 | 18,04 | Retrait | 0 | 0 | ||
* Liste du maire sortant |
Candidats ayant obtenu plus de 4 % des suffrages exprimés :
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
François Mitterrand | 34,78 % | 34,11 % | 69,49 % | 54,02 % | |
Jean-Marie Le Pen | 20,51 % | 14,38 % | |||
André Lajoinie | 18,20 % | 6,76 % | |||
Jacques Chirac | 10,18 % | 19,96 % | 30,51 % | 45,98 % | |
Raymond Barre | 7,91 % | 16,54 % | |||
Votants | 75,87 % | 81,35 % | 76,43 % | 84,06 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
Lionel Jospin | 26,33 % | 23,30 % | 61,77 % | 47,36 % | |
Jean-Marie Le Pen | 19,25 % | 15,00 % | |||
Robert Hue | 17,93 % | 8,64 % | |||
Jacques Chirac | 15,54 % | 20,84 % | 38,23 % | 52,64 % | |
Édouard Balladur | 8,76 % | 18,58 % | |||
Arlette Laguiller | 6,46 % | 5,30 % | |||
Votants | 68,97 % | 78,38 % | 69,77 % | 79,66 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
Lionel Jospin | 20,03 % | 16,18 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 15,56 % | 16,86 % | 15,44 % | 17,79 % | |
Jacques Chirac | 11,88 % | 19,88 % | 84,56 % | 82,21 % | |
Robert Hue | 9,04 % | 3,37 % | |||
Christiane Taubira | 7,78 % | 2,32 % | |||
Noël Mamère | 6,61 % | 5,25 % | |||
Arlette Laguiller | 6,85 % | 5,72 % | |||
Jean-Pierre Chevènement | 6,61 % | 5,33 % | |||
Olivier Besancenot | 4,94 % | 4,25 % | |||
Votants | 68,33 % | 71,60 % | 72,74 % | 79,71 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
Ségolène Royal | 41,57 % | 25,87 % | 67,94 % | 46,94 % | |
Nicolas Sarkozy | 19,56 % | 31,18 % | 32,06 % | 53,06 % | |
François Bayrou | 15,47 % | 18,57 % | |||
Jean-Marie Le Pen | 8,27 % | 10,44 % | |||
Olivier Besancenot | 5,14 % | 4,08 % | |||
Marie-George Buffet | 4,29 % | 1,93 % | |||
Votants | 81,92 % | 83,77 % | 81,47 % | 83,97 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
François Hollande | 45,79 % | 28,63 % | 77,78 % | 51,64 % | |
Jean-Luc Mélenchon | 21,72 % | 11,10 % | |||
Nicolas Sarkozy | 12,18 % | 27,18 % | 22,22 % | 48,36 % | |
Marine Le Pen | 9,90 % | 17,90 % | |||
François Bayrou | 4,68 % | 9,13 % | |||
Votants | 69,67 % | 79,48 % | 72,88 % | 80,35 % |
Candidat | 1er tour | 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Saint-Denis | National | Saint-Denis | National | ||
Jean-Luc Mélenchon | 43,39 % | 19,58 % | |||
Emmanuel Macron | 23,02 % | 24,01 % | 84,12 % | 66,10 % | |
Marine Le Pen | 10,07 % | 21,30 % | 15,88 % | 33,90 % | |
Benoît Hamon | 9,66 % | 6,36 % | |||
François Fillon | 7,20 % | 20,01 % | |||
Votants | 66,35 % | 77,77 % | 61,96 % | 74,56 % |
La ville est gérée par des maires communistes depuis la Libération; elle l'était depuis 1920, avec une parenthèse en 1936-37 quand Jacques Doriot, exclu du PCF en 1936 pour manque d'obéissance à la direction du parti, créé le PPF. Le communiste et futur résistant Fernand Grenier reconquiert la ville et le siège de député en 1937.
Le socialiste Mathieu Hanotin remporte les élections municipales de 2020 face notamment au maire PCF sortant.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Début de la liste des maires (De 1720 à la Libération de la France)
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1944 | mars 1971 | Auguste Gillot[95],[96] | PCF | Carrossier dans l'automobile Conseiller général de la Seine (1945 → 1967) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971 | 1991[97] | Marcelin Berthelot[98],[96] | PCF | Député de la Seine-Saint-Denis (1968-1978 et 1988-1993) Démissionnaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1991[99],[100] | décembre 2004 | Patrick Braouezec[96],[101] | PCF | Instituteur Député de la Seine-Saint-Denis (2e circ.) (1993 → 2012) Président de Plaine Commune (2005 → 2020) Démissionnaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
11 décembre 2004 | 3 décembre 2016[102] | Didier Paillard[103],[96] | PCF | Conseiller général de Saint-Denis NE (1994 → 2008) Vice-président de Plaine Commune (2008 → 2020) Démissionnaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
3 décembre 2016[104] | juillet 2020 | Laurent Russier | PCF | Salarié de la banque et de la distribution | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juillet 2020[105] | En cours (au 5 juillet 2020) |
Mathieu Hanotin[106] | PS | Cadre de la fonction publique territoriale Conseiller général du canton de Saint-Denis-Sud (2008 → 2015) Conseiller départemental de Saint-Denis-1 (2015 → 2021) |
Le , un scrutin sans base légale mais soutenu par la plupart des chefs de file de la gauche était organisé sur la question du droit de vote des étrangers non-européens aux élections locales. Ce scrutin, jugé illégal par le tribunal administratif de Cergy le 23 février, a été organisé par le maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard et soutenu par des personnalités comme François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Dominique Voynet (Verts), Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), Danielle Mitterrand (PS) et Mouloud Aounit (MRAP)[107].
Dans la lignée du référendum local du [108], où la municipalité avait consulté la population sur la possibilité de permettre de voter aux élections locales pour les étrangers non-européens[107], le conseil municipal du a créé un Conseil des citoyens étrangers, composé de dix hommes et dix femmes, désignées par le conseil municipal, à raison de 15 représentants pour la majorité municipale et 5 pour l'opposition.
Ce conseil sera consulté sur tous les grands sujets et participera pleinement à l'élaboration de la politique municipale[109].
Le taux de criminalité de la circonscription de police de Saint-Denis (incluant L'Île-Saint-Denis)[110] (crimes et délits, chiffres 2005) est de 150,71 actes pour 1 000 habitants ce qui est très largement supérieur aux moyennes nationales (83/1 000) et départementales (95,67/1000) et avec un taux de résolution des affaires par les services de police de 19,82 %, le plus bas du département[111]. En 2014, le nombre de crimes de la circonscription de police de Saint-Denis est de 14 437 pour environ 110 000 habitants. [112],[113]
Le centre-ville, le quartier de la Basilique et la ZAC Landy Nord sont classés depuis 2012 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, la commune « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[114] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[114], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[115],[Note 6]
En 2019, la commune comptait 112 852 habitants[Note 7], en augmentation de 3,21 % par rapport à 2013 (Seine-Saint-Denis : +5,95 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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5 642 | 3 955 | 3 892 | 5 569 | 9 618 | 9 332 | 10 338 | 10 597 | 13 688 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
15 930 | 22 052 | 26 117 | 31 983 | 34 908 | 43 895 | 48 009 | 50 992 | 54 432 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
60 808 | 64 790 | 71 759 | 76 358 | 79 872 | 82 412 | 78 401 | 69 939 | 80 705 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
94 264 | 99 268 | 96 132 | 90 829 | 89 988 | 85 832 | 97 875 | 107 762 | 111 354 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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112 852 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Dans la foulée du réaménagement de la Plaine Saint-Denis, la ville a connu une nette progression du nombre d'habitants : 85 832 en 1999, 107 762 en 2011, soit 1,94 % de taux de croissance moyen annuel au cours de la période, ce qui en fait la troisième ville d'Île-de-France, après Paris et Boulogne-Billancourt mais devant Argenteuil et Montreuil.
Saint-Denis est l'une des communes ayant eu la plus forte croissance démographique d'Île-de-France depuis 1999, avec près de 22 000 habitants supplémentaires en douze ans (+ 25,5 %). C'est, en volume, celle qui a le plus contribué l'accroissement de la population francilienne aussi bien entre 1999 et 2006 qu'entre 2006 et 2011, après Paris[118]. Il s'agit d'une nette inversion de tendance puisque la commune avait perdu 13 400 habitants entre 1968 et 1999, soit 13,5 % de sa population. Cette croissance est à mettre au compte de la rénovation de l'ancien quartier industriel de la Plaine-Saint-Denis qui, outre l'arrivée de nombreux bureaux et équipements d'envergure, accueille de nouveaux logements.
En 2017, la ville de Saint-Denis comptait 42 796 immigrés sur une population totale de 111 135 habitants soit 38,5 % (dont 5,9 % nés en Europe et 32,6 % nés hors d'Europe)[119].
Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 15 % à 67 %. Les petits-enfants d'immigrés ne sont pas pris en compte[120].
Chaque année le festival de musique classique, contemporaine et de chant est organisé en juin. Les concerts sont donnés dans la basilique Saint-Denis et à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur[122].
La mairie organise chaque année au printemps la Fête des Tulipes, qui réunit des dizaines de milliers de personnes dans le parc de la Légion d'honneur. Son affluence record est estimée entre 50 000 et 60 000 personnes, pour comparaison, cela représente 45 à 55 % de la population dionysienne[123].
La ville dispose de deux hôpitaux publics formant le groupe hospitaliers de Saint-Denis. Il est composé de l'hôpital Danielle-Casanova et de l'hôpital Pierre-Delafontaine[125]. L'important Centre cardiologique du Nord, qui a une antenne porte de Paris, a pratiquement doublé son site avec les travaux conduits en 2015.
Le Stade de France accueille de grandes compétitions de football et de rugby dont les matchs de l'équipe de France de football, la finale de la Coupe de France de football des matchs de l'équipe de France de rugby lors du Tournoi des Six Nations et de certains test matchs, les finales du Top 14. Jusqu'en 2016 le stade accueillait le Meeting de Paris, premier meeting d'athlétisme au monde par son affluence. Divers événements ou concerts ont également lieu dans cette enceinte.
Parmi les grands événements accueillis au Stade de France figure sa compétition inaugurale, la coupe du monde de football 1998, mais aussi le Championnat d'Europe de football 2016, les finales de la Ligue des champions de football en 2000, 2006 et 2022, les championnats du monde d'athlétisme 2003, la Coupe du monde de rugby à XV en 2007 et en 2023 ; la finale de la H cup 2010. Enfin le Stade de France est un site majeur des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Le Parc des sports de Marville situé à cheval sur Saint-Denis et La Courneuve est un espace multi-sport, dont un centre nautique, de 33 hectares qui abrite également d'entraînement du club de football du Red Star. Le parc des sports Auguste-Delaune et le vélodrome de Saint-Denis se situent au nord de la ville. La commune dispose également d'un centre nautique ouvert en 1966, la Baleine.
Un semi-marathon, la « Voie royale », est organisé annuellement.
La Cité du cinéma s'est ouverte en 2013 à Saint-Denis.
Le groupe de télévision AB a son siège à Saint-Denis.
Des studios de télévision sont installés sur le site des anciens magasins généraux, entre Aubervilliers et Saint-Denis, à La Plaine Saint-Denis.
Le quotidien régional Le Parisien édite des infos locales, dans son édition 93.
La radio et la télévision publiques sont représentées localement par France Bleu Ile-de-France et France 3 Ile-de-France-Centre.
Le territoire de la commune de Saint-Denis est situé au sein du diocèse de Saint-Denis, les lieux de culte dépendent de quatre paroisses : « Cathédrale-basilique », « Saint-Denys-de-l'Estrée », « Sainte-Jeanne-d'Arc de la Mutualité » et « Sainte-Geneviève de La Plaine »[126].
Les fidèles disposent de :
La chapelle des Carmélites et l'ancienne église des trois patrons ont été désacralisées. La première est un des édifices du musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, la seconde a été intégrée dans le centre administratif de la mairie.
La communauté juive dispose de trois synagogues à Saint-Denis[127].
Il s'agit notamment de :
La communauté musulmane dispose en 2020 de cinq lieux de culte[128]. : mosquée Taqwa, mosquée Bilal, foyer, rue du Général-Joinville, Foyer africain et mosquée Et-tawhid[129]. Depuis 2019 a ouvert la Grande mosquée de Saint-Denis de l'association Amal, rue Henri Barbusse[130].
Les communautés évangéliques regroupées au sein du Conseil national des évangéliques de France disposent de neuf lieux de culte [131].
Les communautés de l'Église réformée de France et de l'Église évangélique luthérienne de France regroupées au sein de l’Église protestante unie de France disposent d'un temple, successeur du lieu de culte construit pour les gardes suisses de l'Ancien Régime installés dans l'ancienne caserne de Saint-Denis.
Globalement, les lieux de culte sont :
L'église de Scientologie a acquis en 2019, l'ancien bâtiment de la société Samsung, à l'angle de l'avenue du Président-Wilson et de la rue des Bretons[132]. En 2020, cet édifice n'a pas encore d'usage cultuel[133].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 996 €, ce qui plaçait Saint-Denis au 27 976e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[134].
De 1975 à 1995, Saint-Denis connaît une grande crise industrielle sur le quartier de la Plaine Saint-Denis. Le développement des studios audiovisuels - le territoire est principal centre national de production audiovisuel, ne peut compenser cette hémorragie. Une prise de conscience intercommunale conduit à la création de Plaine Commune, qui est alors très fortement dynamisée par la construction du stade de France, dont les travaux débutent le .
Depuis les années 2000, l'installation de nouvelles entreprises tertiaires, notamment autour du Stade de France, se traduit par une forte augmentation de l'emploi. Au 1er janvier 2015, il existe ainsi environ 84 500 emplois publics et privés dans la commune[135] – contre 49 000 en 1999, soit une augmentation de 72,4 % –, ce qui correspond au niveau qui avait été atteint au plus fort de la période industrielle.
En 10 ans, Saint-Denis compte 462 entreprises de plus (+ 23 %), dont de nombreux établissements de services (SNCF, Afnor, Generali, Arcelor, BNP Paribas, Veolia, SFR, etc.), dont un fort nombre d'établissements de santé (ANSM, l'Agence de la biomédecine, Haute Autorité de santé, Établissement français du sang, etc.). Cependant, les travailleurs du site sont souvent des salariés provenant d'autres zones (seulement 25,9 % des actifs habitant à Saint-Denis travaillent dans la ville en 2010) et le taux de chômage des Dionysiens reste très fort (22,7 % en 2017[136], 8 100 allocataires du RSA en juin 2013[137]).
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Les quelque 4000 collaborateurs du groupe SFR des sites de la « tour SFR », à la Défense, de Boulogne-Billancourt et Paris Cambray sont depuis décembre 2013 installés sur le « Campus SFR », 12, rue Jean-Philippe-Rameau sur le quartier de La Plaine Saint-Denis, (ZAC Landy-France). C'est l'une des plus importantes installations tertiaires sur la commune.
Sont également présentes :
Au festival de Cannes 2005, le réalisateur et producteur Luc Besson annonce avoir bouclé le financement de la Cité du cinéma, pôle professionnel du cinéma, qui doit être l'équivalent hexagonal de Cinecittà à Rome ou Pinewood à Londres. L'inauguration du pôle, sur l'ancien site EDF du Quartier Pleyel, a eu lieu le 21 septembre 2012[138].
La ville abrite le siège de la Société du Grand Paris[139] et de la SNCF.
La ville est candidate pour devenir capitale européenne de la culture en 2028[140].
Ville fleurie : deux fleurs renouvelées en 2011[165].
Du « miel béton » est produit sur le toit de l'hôtel de ville par l'apiculteur Olivier Darné[171]. La ville abrite des commerces comme un atelier de fumage du saumon.
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