Saint-Ouen-sur-Seine ([sɛ̃t wɛ̃ syʁ sɛn], dénommée Saint-Ouen [sɛ̃t wɛ̃] jusqu'en [1]) est une commune française située sur la rive droite de la Seine dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France. Commune limitrophe du nord de Paris, la ville fait partie de la métropole du Grand Paris et de l'établissement public territorial Plaine Commune. Elle accueille depuis 2018 le siège du conseil régional d'Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Ouen.
Saint-Ouen-sur-Seine | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
![]() |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-Saint-Denis |
Arrondissement | Saint-Denis |
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Plaine Commune |
Maire Mandat |
Karim Bouamrane (PS) 2020-2026 |
Code postal | 93400 |
Code commune | 93070 |
Démographie | |
Gentilé | Audoniens, Audoniennes |
Population municipale |
50 697 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 763 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 44″ nord, 2° 20′ 03″ est |
Altitude | Min. 22 m Max. 48 m |
Superficie | 4,31 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Ouen-sur-Seine (bureau centralisateur) |
Législatives | 1re circonscription de la Seine-Saint-Denis |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.saint-ouen.fr/ |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Audoniens et les Audoniennes.
Saint-Ouen-sur-Seine est une commune limitrophe de Paris située au nord de la capitale et constituée par la partie sud du Pays de France, limitée par la première boucle de la Seine, la ville de Clichy et la ville de Saint-Denis. Elle est constituée pour une large part de la Plaine Saint-Denis et fait partie de la Plaine de France.
En 1860, la ville de Paris a absorbé le territoire des anciennes communes qui se trouvaient à l'intérieur des fortifications de Thiers. La partie de l'ancienne commune de Montmartre et une partie de celle de La Chapelle, situées à l'extérieur de la ligne de défense, furent alors attribuées à Saint-Ouen.
Jusqu’à la loi du [2], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis, après un transfert administratif effectif le .
Saint-Ouen-sur-Seine est une commune de la première couronne parisienne. Conséquence directe de cette localisation, Saint-Ouen-sur-Seine est bordée par de nombreuses infrastructures de transport (routes et chemins de fer), à l'extérieur de la commune cependant. Par ailleurs, la ville de Paris est un important propriétaire foncier de la commune, ses diverses emprises représentant environ 36 hectares.
L'Île-Saint-Denis | Saint-Denis | |
Asnières-sur-Seine | ![]() |
|
Clichy | Paris 17e | Paris 18e |
Saint-Ouen est à la limite de trois départements : la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et Paris. Elle est ainsi limitrophe des 17e et 18e arrondissements de Paris au sud. Au nord et à l'est, elle est bordée par Saint-Denis : le quartier de Pleyel au nord, en continuité urbaine, et le quartier de La Plaine Saint-Denis, à l'est séparé par le faisceau de voie de la gare du Nord. À l'ouest, elle est bordée par la Seine, face à L'Île-Saint-Denis et à Asnières-sur-Seine. Au sud-ouest, elle est limitrophe de Clichy. Cette frontière départementale a d'ailleurs la particularité d'être la seule entre la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine qui n'est pas matérialisée par la Seine.
Saint-Ouen-sur-Seine est située dans le Bassin parisien, qui forme une vaste dépression occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs. Il a pour origine la fracturation, le basculement et l’affaissement du soubassement de la région.
Au fil du temps, des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentour, ainsi que des calcaires d’origine biologique, se sont accumulés en couches successives pour combler ce bassin au fur et à mesure qu’il s’enfonçait.
Les sédiments empilés forment une succession de couches géologiques. La structure géologique du bassin sédimentaire peut être comparée à un empilement « d’assiettes creuses », les couches les plus récentes, sur lesquelles se trouve la commune de Saint-Ouen, correspondent à la zone centrale et datent de l'ère Tertiaire[3].
Saint-Ouen-sur-Seine est bordée à sa limite nord par la Seine, en aval de Paris.
Le climat est de type océanique dégradé. Ainsi, la ville et ses alentours subissent l'influence des vents de nord-est et de sud-ouest.
La bise, venant de nord-est, est un vent est froid et sec apportant le plus souvent un ciel bleu. Par contre, le vent de sud-ouest que l'on appelait autrefois le santa, est un vent humide apportant les perturbations de l'Atlantique.
Les températures sont 3 °C en moyenne en hiver et 25 °C en moyenne en été[réf. nécessaire]. Les pluies tombent fréquemment en automne et en hiver[réf. nécessaire].
La partie du territoire communal limitrophe de Paris se trouvait dans l'ancienne Zone des fortifications de Paris qui ont défendu la capitale du milieu du XIXe siècle à l'entre-deux-guerres, c'est-à-dire la zone non ædificandi. Cette locution latine désigne une servitude qui interdit toute construction sur une zone dénommée.
À partir de 1923, la Zone[réf. nécessaire] décrit une bande de terrains vagues qui s'est constituée tout autour de Paris près de l'emplacement des anciennes « fortifs' » et qu'occupa, au début du XXe siècle, une population très pauvre. Elle prend alors le sens de « quartier pauvre » occupée par des habitations de fortune. En argot, elle caractérise extensivement la banlieue elle-même décrite (péjoratif) comme un environnement urbain en désordre « C'est la zone Pour autant zoner, activité attribuée aux gens de la zone c'est, en argot, flâner en ville.
Saint-Ouen-sur-Seine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[7] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
La ville est bordée :
L'intérieur de la ville ne comporte en revanche aucune coupure importante, le tissu urbain est plutôt compact et composé majoritairement d'immeubles anciens et de maisons de ville, avec ici ou là quelques ateliers et petites manufactures. Il y a sporadiquement quelques grands ensembles sur la ville et des emprises industrielles plus importantes (PSA, RATP...). Le quartier des Docks accueille en revanche des formes urbaines plus contemporaines composés d'immeubles d'habitation et de bureaux.
La superficie de la commune est de 431 hectares, ce qui est comparable à un arrondissement parisien et dans la moyenne des communes limitrophes de Paris.
L'architecture de la ville est plus ou moins variée selon les quartiers de la ville. Saint Ouen possède encore beaucoup d'anciens immeubles et d'anciennes maisons du XXe siècle. Le long des grands axes et des quartiers importants, de nombreux bâtiments de style Art Déco et Art Nouveau richement décorés sont construits comme à Garibaldi alors que les quartiers plus éloignés du centre-ville, plus marqués par l'industrialisation, comportent davantage de maisons et d'immeubles ouvriers et populaires, comme les quartiers Pasteur-Zola et Debain. Quelques maisons bourgeoises sont aussi présentes dans le sud de la ville et dans le Vieux Saint-Ouen, bien que peu nombreuses. Le quartier des Docks fait exception à la ville : c'est un écoquartier moderne construit récemment qui se démarque du reste de la ville par son architecture récente et moderne.
Saint-Ouen-sur-Seine est divisée en 7 quartiers administratifs (démocratie locale) :
Quartier à l'intersection des avenues Dhalenne, Bauer et de l'avenue Gabriel-Péri.
C'est le centre de la ville : on y trouve la Mairie, les services administratifs, la piscine, la patinoire ainsi que la plupart des commerces.
Ce quartier est desservi par la station Mairie de Saint-Ouen ainsi que par les lignes 85, 66, 137, 140, 166, 173, 237, 274 et 537 (L'Audonienne) La principale gare routière de la ville est d'ailleurs située autour de la Place de la République, en face de la Mairie.
Le quartier s'articule sur l'avenue Gabriel-Péri, principale artère commerçante de la ville.
On y trouve avec le centre-ville la plupart des commerces de la ville ainsi que le Marché Ottino et l'Usine PSA de Saint-Ouen, qui a pour projet d'être détruite pour laisser place au futur Hôpital Grand Paris Nord.
Il est desservi par les stations Garibaldi et Porte de Saint-Ouen ainsi que par les lignes de bus 137, 237 et 537 (L'Audonienne).
Le quartier s'articule sur la rue des Rosiers, où l'on trouve la plupart des marchés formant les Puces de Saint-Ouen
Quartier multiculturel, commerçant et vivant, il comprend bon nombre de restaurants et de cafés et est animé le week-end par les Puces.
Il est desservi par les stations Garibaldi et Porte de Clignancourt ainsi que par les lignes de bus 85 et 137. Sur le site de l'ancienne usine Wonder le BNP Immobilier réalise le projet du Village des Rosiers à usage résidentiel et tertiaire.
Quartier populaire qui s'articule autour des rues Arago, Pasteur et Émile Zola. Longtemps industrialisé, le quartier s'est principalement redéveloppé autour de la nouvelle gare de Saint-Ouen dans les années 1990-2000[12].
Il comporte le parc François-Mitterrand ainsi que de nombreuses entreprises à proximité de la Porte Pouchet et de la gare, près de la limite avec Clichy.
Il est desservi par la gare de Saint-Ouen de la ligne C du RER (et la station de métro de la ligne 14 du même nom) ainsi que par les lignes de bus 173, 341 et 537 (L'Audonienne).
Quartier historique de la ville qui se situe autour de la rue du Landy et de la rue de Saint-Denis. Largement bombardé pendant la Seconde Guerre Mondiale, le quartier a été reconstruit dans les années 1960-1970 avec de nombreux logements HLM[13]
Le quartier est proche du château et comprend l'ancienne église et l'école d'ingénieurs Supmeca. Le nord du quartier, voisin du Carrefour Pleyel et de la Cité du Cinéma, comporte un parc d'entreprise, qui devrait être remplacé à terme par le Village olympique.
Il est desservi par les stations Mairie de Saint-Ouen et Carrefour Pleyel, à Saint-Denis ainsi que par les lignes 137, 139, 166, 173, 237, 274 et 537 (L'Audonienne).
Il est compris entre le quai de Seine et le boulevard Victor Hugo. Il s'agissait d'une vaste zone industrielle depuis le XIXe siècle, qui est aujourd'hui progressivement remplacé par la ZAC des Docks de Saint-Ouen, un écoquartier moderne sur l'emprise d'anciennes usines.
On y trouve le parc des Docks de Saint-Ouen, le Conseil régional d'Île-de-France, la Fabrique du Métro du Grand Paris Express, l'usine d'incinération de déchets de Saint-Ouen ainsi qu'une halle de marché à proximité du parc[14].
Ce quartier se trouve aussi en bord de Seine, bien que ceux-ci ne soient pas encore aménagés.
Il est desservi par la gare de Saint-Ouen (RER C), par le métro aux stations Mairie de Saint-Ouen au nord et Saint-Ouen au sud (depuis fin 2020) et par les lignes de bus 66, 85, 140, 173 et 274.
Le quartier est situé au sud-est de la ville, quelque peu enclavé par le cimetière parisien au nord, le faisceau ferroviaire à l'ouest dont il n'y a pas de franchissement (il existait auparavant un cheminement permettant de rejoindre l'ancienne gare de La Plaine-Tramways, et de ressortir sur La Plaine Saint-Denis, le tunnel aujourd'hui inaccessible) et le boulevard périphérique au sud (porte des Poissonniers) Il est, enfin, bordé à l'ouest par l'avenue Michelet[15].
Son axe principal est la rue du Docteur Bauer, son croisement avec la rue Adrien Lesesne forme la place Debain, cœur du quartier. Ce sentiment d'enclavement s'est renforcé par la création du boulevard périphérique qui a interrompu cette dernière rue qui formait la continuité de la rue du Mont-Cenis, dans le 18e arrondissement voisin.
Le quartier Debain est desservi par les lignes de bus 166, 255 et 537 (L'Audonienne), et à proximité se trouvent le métro de la station Porte de Clignancourt et le tramway à la Porte des Poissonniers (station Diane Arbus).
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 26 613, alors qu'il était de 23 905 en 2014 et de 22 113 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 86,7 % étaient des résidences principales, 2,6 % des résidences secondaires et 10,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 4,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 93,1 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Ouen-sur-Seine en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,6 %) supérieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 22,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (21,9 % en 2014), contre 38,9 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Saint-Ouen-sur-Seine[I 1] | Seine-Saint-Denis[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 86,7 | 92,9 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 2,6 | 1,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,7 | 6 | 8,2 |
En 2005, Saint-Ouen comptait 8 193 logements sociaux ce qui la plaçait en 8e place de Seine-Saint-Denis. Le taux de logements sociaux de la ville était de 45,5 %, ce qui la place à la 7e place du département. La moyenne du département était de 35,7 %[16].
L'habitat de la ville n' est constitué quasiment que d'immeubles plus où moins anciens, bien que certains quartiers comportent plus d'habitats individuels et de maisons (comme les quartiers Debain, Pasteur-Zola et Rosiers-les-Puces par exemple)
La ville est desservie par :
La commune est desservie par le métro, le bus, le RER et le tramway grâce aux stations suivantes[Note 3] :
La ligne
est actuellement la principale desserte en transport lourd de la ville de Saint-Ouen-sur-Seine, et la traverse du nord au sud avec deux stations dans la ville et deux stations en lisière (voir ci-dessus).
Pour soulager la ligne 13, le STIF a lancé en 2009 un projet d’extension de la ligne
jusqu'à Mairie de Saint Ouen[18], qui est soumis à enquête publique au printemps 2012[19]. Le prolongement de la ligne
de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen permet des correspondances avec les deux branches de la ligne
(Porte de Clichy et Mairie de Saint-Ouen) et le
(Saint Ouen). Les performances de la ligne 14 et ces nouvelles correspondances diminueront la fréquentation de la ligne 13 d’environ 25 % sur le tronc commun. Ce prolongement de 5 km dessert les projets urbains engagés sur Paris, Clichy-la-Garenne et Saint-Ouen, en particulier la ZAC des Docks. La mise en service de ce nouveau tronçon est effective mi-. Le site de maintenance et de remisage des rames de la ligne
est, par la même occasion, installé sur une friche de la ZAC des Docks de Saint-Ouen, sur un ancien site pétrolier de Total, à proximité de la station Saint-Ouen.
Saint-Ouen est accessible par la ligne
à la station porte de Clignancourt qui dessert plus précisément le quartier Rosiers - Les Puces, où se déroule le marché aux puces de Saint-Ouen. L'atelier d'entretien des rames de cette ligne se trouve d'ailleurs, juste au-delà de cette station, dans la commune de Saint-Ouen, au 109 bis - 117 avenue Michelet, sur 26 319 m2). Un prolongement de la ligne
jusqu'à Mairie de Saint-Ouen puis jusqu'aux Docks de Saint-Ouen est inscrit à la phase 1 (horizon 2007-2013) du Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), adopté par délibération du conseil régional d'Île-de-France le . Mais ce prolongement n'a encore fait l'objet d'aucune étude détaillée, ni d'un plan de financement. Il s'agit donc d'un projet à long terme.
La ville possède une gare desservie par le
sur les missions reliant Pontoise à Massy - Palaiseau, et desservant le cœur de Paris. En 2020 ce pôle a été renforcé par l'arrivée de la ligne
et une large refonte du bâtiment voyageur de la gare, commun au métro et au RER est en train d'être opéré. Cette gare permet notamment de desservir le quartier Pasteur-Zola et le sud des Docks ainsi que l'est de la ville de Clichy.
Depuis le , les cinq portes de Paris limitrophes de Saint-Ouen sont desservies par cinq stations du tramway
, dans le cadre du prolongement de la ligne entre Porte de La Chapelle et Porte d'Asnières. Bien que l'aménagement physique soit sur le territoire de Paris, sur les boulevards des Maréchaux, ce tramway permet de desservir les quartiers sud de Saint-Ouen, notamment la ZAC de la Porte de Saint-Ouen, le marché aux puces à la station Porte de Clignancourt - Puces de Saint-Ouen, et le quartier Debain à la station Diane Arbus.
Ce tramway facilite les déplacements en transports collectifs entre le sud de Saint-Ouen et les portes du Nord et de l'Est parisien et offre de nombreuses correspondances avec le réseau du métro de Paris.
La commune de Saint-Ouen-sur-Seine est desservie par plusieurs lignes du réseau de bus RATP, y compris lignes parisiennes, qui permettent des liaisons vers les gares et communes voisines. La ville est également desservie par les Noctilien N14 N44 la nuit, et bénéficie également d'une ligne circulaire interne, l'Audonienne, qui dessert à peu près tous les quartiers de la ville.
Saint-Ouen-sur-Seine sera desservie marginalement par le Grand Paris Express, grâce à la station Saint-Denis Pleyel, située à 300 mètres de la limite communale, au nord de la rue du Landy. Cette station sera le futur terminus des lignes
,
et
en 2024, et une station de passage de la ligne
en 2030.
Le principal projet d'aménagement de la ville concerne la transformation de l'ancienne zone d'activité des Docks de Saint-Ouen en quartier diversifié[20], structuré autour d'un parc paysagé de 12 hectares (Grand Parc des Docks de Saint-Ouen) et du réaménagement des berges de Seine.
Le nouveau quartier des Docks, conçu par l'Agence Rafatdjou, architecte-urbaniste, s'étend sur 100 hectares (environ le quart de la ville) et comprend de nouveaux équipements publics (dont le groupe scolaire Nelson-Mandela, rue des Docks, livré en , et un nouveau groupe scolaire rue Albert-Dhalenne), 4 000 logements diversifiés, 10 000 nouveaux emplois, un parc de 12 hectares et de nouvelles zones d’activités dans le cadre d'une démarche de haute qualité environnementale (HQE), dans le cadre d'une recherche de mixité des fonctions (308 000 m2 de SHON de bureaux, 60 000 m2 de SHON de commerces et activités, 52 000 m2 de SHON d'équipements collectifs, 17 000 m2 de SHON d'équipements publics) et de mixité sociale (40 % de logements sociaux, 60 % en parc privé), avec le développement de la desserte en transports en commun (avec, en particulier le prolongement de la ligne 14) et des circulations douces. Ce projet a été contesté par une partie des Audoniens, malgré de gros efforts de la ville pour mimer une concertation. En effet, il était prévu de construire des logements d'habitation sur d'anciens terrains industriels pollués, à proximité d'un incinérateur dont les émanations toxiques sont potentiellement dangereuses pour la santé. L'un des enjeux du projet est d'intégrer les infrastructures industrielles du SYCTOM et de la CPCU dans un quartier moderne, tertiaire et résidentiel.
Deux autres ZAC sont en cours d'aménagement :
Une médiathèque[21] de 4 000 m², baptisée Persépolis, a remplacé l'ancienne bibliothèque, de 700 m², fin 2008. Elle est située sur la place de la République où se trouve l’hôtel de ville. Il s’agit d’un grand bâtiment blanc en forme de bateau.
Le nom de la commune provient de saint Ouen, évêque de Rouen mort dans la Villa Clippiacum, c'est-à-dire le palais du roi Dagobert situé dans le « Vieux Saint-Ouen » qui faisait partie de l'ancien territoire de Clichy.
Il est connu en Angleterre sous le nom de saint Owen ou Ewen et ses reliques furent transportées à Canterbury.
Le nom latin de l'évêque saint Ouen était Audœnus Dado ; il a donné le nom d'Audoniens aux habitants de la ville.
La commune est instituée par la Révolution française sous le nom de Saint-Ouen, puis Bain-sur-Seine[22], avant de redevenir Saint-Ouen. Elle est renommée Saint-Ouen-sur-Seine en [23] à l'initiative du maire William Delannoy[24]. Cette appellation, auparavant non-officielle, serait reconnue par l'usage depuis le XIXe siècle, notamment par la poste[24]. Les objectifs affichés sont de limiter les risques de confusion avec les communes homonymes et d'affirmer la volonté d'axer le développement urbain vers la Seine[24], bien que ce nom soit souvent rarement utilisé au profit de son ancien nom.
Bon nombre de voiries de Saint-Ouen font hommage à des résistants de la Seconde Guerre Mondiale. On peut notamment citer l'Avenue Gabriel Péri (ancienne avenue des Batignolles) mais aussi les rues du Docteur Bauer (ancienne rue de la Chapelle), Charles Schmidt (ancienne rue de Montmartre) ou encore la rue Albert Dhalenne (ancienne rue de Paris), qui rendent hommage à trois résistants locaux.
Les artères principales de la ville sont l'Avenue Gabriel Péri qui connecte la Porte de Saint-Ouen et la Mairie, l'Avenue Michelet à l'est qui est un prolongement du Boulevard Ornano parisien, mais aussi les boulevards Victor Hugo et Jean Jaurès, tracé de l'ancienne Route de la Révolte qui relient Clichy à Saint-Denis en passant par la Mairie via un axe sud-ouest - nord-est. A cela s'ajoutent les rues Michelet et Dhalenne qui traversent la ville du nord au sud-est, la rue Charles Schmidt qui relie la Porte Montmartre au carrefour Garibaldi, et la Rue du Landy qui commence au Vieux Saint-Ouen pour finir au croisement de celle-ci avec l'Avenue Michelet pour continuer vers Saint-Denis et Aubervilliers. L'organisation des rues de la ville est assez aléatoire en général, typique d'un tissu urbain originellement assez industriel.
La présence humaine sur le site dès la Préhistoire est attestée par la découverte d'outils datés du paléolithique moyen. L'histoire du village proprement dit débute à l'époque mérovingienne, époque à laquelle est édifiée une villa royale, Clippiacum, où demeura le roi Dagobert[26].
L'évêque saint Ouen y meurt le [27]. La villa devient alors un important lieu de pèlerinage et un village s'établit rapidement autour du lieu de culte.
En 1285, Guillaume Crespy y achète le canton de Mauvoy, où il fait bâtir un manoir qu'en 1299 Agnès de Crespy donne à Charles de Valois, qui l'embellit.
En 1311, Philippe le Bel, étant à Saint-Ouen, donne l'ordre de chasser les juifs du royaume.
En 1351, le roi Jean II fonde l'ordre militaire des chevaliers de l'Étoile, et leur assigne, à Saint-Ouen la Noble Maison, anciennement la villa Clippiacum, pour tenir leurs assemblées. Jean, ayant fui de Paris, les factieux donnent la Noble Maison à Charles le Mauvais, roi de Navarre. De retour de captivité, en 1361, Jean y vient encore.
En 1374 Charles V donne la Maison au dauphin, le futur Charles VI.
Le château seigneurial est rebâti par Antoine Le Pautre, pour le surintendant général de la maison puis chancelier de Monsieur, frère du Roi, Joachim Adolphe de Seiglière de Boisfranc puis vendu à madame de Pompadour (1759-64) puis à Wincenty Potocki (1811-20).
Durant la Révolution, la commune est rebaptisée en 1793 « Bain-sur-Seine », appellation qui est abandonnée en 1799[28].
En 1814, Louis XVIII venant d'Angleterre, descend au château de Saint-Ouen, accueilli par la femme du comte, Hélène Massalska. Le , il y signe la "Déclaration de Saint-Ouen", texte dans lequel il promet aux Français d'établir une constitution (la future charte constitutionnelle du ), qui conservera de nombreux acquis de la Révolution et de l'Empire, tout en rétablissant la légitimité de la dynastie des Bourbons.
En 1815, à la fin de l'épopée napoléonienne, les troupes françaises et anglo-prussiennes s'y battent. La convention militaire livre le village aux alliés, qui le dévastent. Le château est probablement partiellement détruit et le roi l'achète des Potocki pour le reconstruire en résidence pour sa maîtresse, madame du Cayla.
Saint-Ouen possédait une glacière qui contribuait à la consommation parisienne. La commune ne reste, toutefois, qu'un village jusqu'au XIXe siècle, période durant laquelle débute son industrialisation.
En 1830 le port est inauguré et les docks de Saint-Ouen ouverts jusqu’à l'avenue Victor-Hugo. Ils sont reliés en 1862 au ligne de Petite Ceinture de Paris, puis à la gare du Nord et à la gare de Paris-Est.
Saint-Ouen passe de 3 300 habitants en 1861 à 30 700 en 1896 par la création d'entreprises, même si les cultures représentent encore 50 % du territoire de la commune à cette époque.
Plusieurs lignes de tramway électriques, tels l’Enghien-Trinité sont en circulation en 1900 et relient la ville à ses voisines.
À la fin du XIXe siècle, la ville compte une forte implantation du parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR) de Jean Allemane, ainsi qu'un groupe blanquiste, qui parviennent à s'allier pour conquérir la mairie dès 1887 avec Jean Pernin, un des premiers maires socialistes et ouvriers élu en France. En 1892, les « allemanistes » dirigent la municipalité, qui repasse au Parti radical en 1898. Néanmoins, le Parti socialiste de France parvient à obtenir l'élection d'Adrien Meslier, conseiller municipal de Clichy, comme député.
La SFIO reconquiert la mairie et obtient un poste conseiller général en 1912. Pendant la guerre, plusieurs élus SFIO expriment des positions pacifistes. Le , Louis Dain est élu maire puis est remplacé après son décès par son adjoint Paul Bourdet le , qui sera contesté. Des militants constituent le la première section française officielle de l'Internationale communiste, bien avant la fondation du PCF au congrès de Tours. En 1920, une très large majorité se dégage en faveur du choix communiste[29].
En 1914 est fondée l'usine SOMUA (Société d'outillage mécanique et d'usinage d'artillerie) : à l'origine elle fabrique des obus, des machines outils et des engrenages, puis, en 1916, elle s'associe avec l'entreprise Schneider et Cie et produit des véhicules, dont le Char Schneider CA1.
Toujours en 1914 est créée à Saint-Ouen la société Wonder, entreprise française de piles électriques qui fermera en 1988 à la suite de son rachat par l’entreprise américaine Ralston[Quoi ?].
La ville est durement frappée durant la Première Guerre mondiale, avec 2 238 morts au champ d'honneur.
Après la Première Guerre mondiale, Citroën bâtit une usine pour faire face à la forte demande d'automobiles, son usine du quai de Javel à Paris ne suffisant pas.
En 1923, la ville se dote d'un office municipal d'habitation à bon marché (HBM), afin de contribuer à résoudre les problèmes de logement de cette ville en plein développement économique. C'est seulement après la Seconde Guerre mondiale qu'il entreprendra ses premières activités[30].
Il y a des grèves dans les usines de Saint-Ouen en 1936. En témoignent des photographies de David Seymour par exemple.
Saint-Ouen est bombardée plusieurs fois durant la Seconde Guerre mondiale[31] et de nombreux quartiers sont touchés, comme le Vieux Saint-Ouen[32].
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la ville accueille un nombre très important d'immigrés non-européens.[réf. nécessaire]
Antérieurement à la loi du [33], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de la Seine-Saint-Denis et, depuis 1993, à son Arrondissement de Saint-Denis après un transfert administratif effectif au .
Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1968 de la Première circonscription de la Seine-Saint-Denis.
Elle faisait partie de 1801 à 1893 du canton de Saint-Denis, année où elle devient le chef-lieu du canton de Saint-Ouen du département de la Seine. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la commune est divisée en 1967 en deux cantons : le canton de Saint-Ouen et le canton de Saint-Denis-Sud[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le canton de Saint-Ouen-sur-Seine regroupe désormais l'entièreté de la commune ainsi que les villes de L'Île-Saint-Denis et d'Épinay-sur-Seine.
Après avoir hésité entre l'adhésion à l'Établissement public territorial Plaine Commune et la création d'une structure autonome avec Clichy, la ville s'est orientée vers l'adhésion à Plaine Commune[34]. Un référendum tenu en a permis d'établir l'accord des habitants, malgré une faible participation[35]. L'adhésion à l'Établissement public territorial Plaine Commune est effective depuis le .
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[36].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[37].
Comme la grande majorité des communes situées dans la proche banlieue nord de Paris (notamment les communes de Seine-Saint-Denis comme Saint-Denis, Stains ou Villetaneuse), Saint-Ouen est une commune emblématique de la Ceinture rouge qui désigne les nombreuses municipalités communistes de la petite couronne. Ainsi, la commune n'a connu que trois maires entre 1945 et 2014, tous d'obédience communistes. Lors des élections municipales de 2008, Jacqueline Rouillon-Dambreville (candidate communiste) l'avait emporté avec un peu plus de 50 % des voix contre 39 % des voix à l'union de la droite et 9,4 % des voix à une liste divers gauche[38]. Toutefois, elle échoue à se faire réélire lors des élections municipales de 2014. Dès le premier tour, William Delannoy, le candidat de l'union de la droite est en tête avec près de 35 % des voix contre 31,5 % à Jacqueline Rouillon et 30 % au candidat socialiste. Si ce dernier se désiste, les deux candidats de gauche ne parviennent pas à s'entendre et les deux listes ne fusionnent pas. Finalement, la maire sortante n'obtient que 46,83 % des voix contre 53,16 % à son adversaire, William Delannoy[39]. Saint-Ouen est avec Bobigny ou Le Blanc-Mesnil l'un des bastions emblématiques du communisme en Seine-Saint-Denis à tomber[40].
Sur le plan départemental, les deux cantons historiques étaient marqués par la domination du parti communiste français (le canton de Saint-Denis-Sud tombe aux mains du parti socialiste en 2008). Aux élections départementales de 2015, c'est le binôme de droite qui s'impose.
Aux élections nationales, Saint-Ouen confirme un fort ancrage à gauche. Ainsi, lors de l'élection présidentielle française de 2012, François Hollande obtient 41,67 % des voix au premier tour et plus de 73,5 % des voix au deuxième tour tandis que Jean-Luc Mélenchon obtient 21 % des suffrages, soit six points de plus que Nicolas Sarkozy (14,8 % des voix).
Lors des élections municipales de 2014, les résultats ont été les suivants[41] :
- premier tour : William Delannoy (DVD) 34,87 % ; Jacqueline Rouillon (FG) 31,56 % ; Karim Bouamrane (PS - EELV) 26,98 % ; Elodie Lecoq (NPA) 2,49 % ; Albert Kalaydjian (UDI) 2,48 % ; Alain Aubry (LO) 1,59 % ;
- second tour : William Delannoy 53,16 % ; Jacqueline Rouillon 46,83 %
Lors des élections municipales de 2020[42],[41], les résultats ont été les suivants[43] :
- premier tour : William Delannoy (DVD) 25,65 % ; Karim Bouamrane (PS) 24,34 % ; Denis Vemclefs (DVG) 18,78 % ; Jacqueline Rouillon (DVG) 10,64 % ; Julien Balesi (REM) 5,92 % ; Laurie Lefevre (LFI) 3,77 % ; Cyril Plomb (DVC) 3,38 % ; Oualid Hathroubi (DVG) 3,23 % ; Tiziana Zumbo Vital (DVG) 2,11 % ; Alain Aubry (EXG) 1,10 % ; Majdi Jeljeli (DIV) 1,02 %
- second tour : Karim Bouamrane 38,08 % ; William Delannoy 32,52 % ; Denis Vemclefs 29,38 %
La ville confirme cependant un fort encrage à gauche lors des eléctions présidentielles et législatives de 2022 : au premier tour de la présidentielle Jean-Luc Mélenchon obtient 51,8% des suffrages contre seulement 21,3% pour Emmanuel Macron et 7,2% pour Marine Le Pen. Le second tour verra Emmanuel Macron en tête dans la commune avec 82,3% des suffrages, contre seulement 17,7% pour Marine Le Pen.
Les élections législatives dans la commune confirment la lancée du premier tour de la présidentielle : le député sortant LFI Éric Coquerel conserve largement son siège de député avec 57,13% au premier tour contre seulement 19,76% pour la candidate LREM et 5,68% pour la candidate RN, et obtient 71,46% au second tour contre la candidate LREM qui obtiendra seulement 28,54% des suffrages.
Tout comme la tendance nationale, une forte abstention sera enregistrée dans la commune au deux tours de ces deux éléctions.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1857 | 1870 | Alexis Godillot | Entrepreneur et manufacturier tanneur, inventeur des « godillots » | |
1915 | 1919 | Paul Bourdet | fleuriste | |
1919 | 1927 | Émile Cordon | SFIO puis SFIC puis USC |
Comptable |
1927 | 1929 | Alexandre Bachelet | PSC | Enseignant Sénateur de la Seine-et-Oise (1927 → 1941) |
1929 | 1944 | Gustave Lesesne | PSC puis SFIO |
Instituteur Député de la Seine-et-Oise (1928 → 1936) |
1944 | mai 1945 | Alexandre Bachelet | SFIO | Président du comité local de Libération |
mai 1945 | 1979 | Fernand Lefort | PCF | Sénateur de la Seine-Saint-Denis (1968 → 1986) Conseiller général de Saint-Ouen (1967 → 1973) |
1979 | avril 1999 | Paulette Fost | PCF | Conseillère générale de Saint-Ouen (1973 → 1979) Députée de la Seine-Saint-Denis(1978-1981) Sénatrice de la Seine-Saint-Denis (1986-1995) |
avril 1999 | avril 2014 | Jacqueline Rouillon-Dambreville | PCF | Conseillère générale de Saint-Ouen (2004 → 2015) |
avril 2014[44] | juillet 2020 | William Delannoy | DVD puis UDI |
Commerçant aux marché aux puces de Saint-Ouen |
juillet 2020[45] | En cours (au 25 novembre 2022) |
Karim Bouamrane | PS | Cadre supérieur Conseiller départemental de Saint-Ouen-sur-Seine (2021[46] → ) Vice-président du conseil départemental (2021 → ) Président du directoire de la Société du Grand Paris (2022[47] → ) Secrétaire national adjoint du Parti socialiste[Quand ?] |
Après l'avoir obtenue en 1998 et perdue en 2003, la ville obtient à nouveau en 2015 la « troisième fleur », sous l'action du service des parcs et jardins de l'Unité Territoriale du cadre de vie de Plaine Commune[48].
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
![]() | Podolsk | ![]() | Russie | depuis |
![]() | Roussé | ![]() | Bulgarie | depuis |
Salford | ![]() | Royaume-Uni | depuis | |
![]() | Terni | ![]() | Italie | depuis |
Saint-Ouen est située dans l'Académie de Créteil.
Elle comprend aujourd'hui[Quand ?] :
Saint-Ouen-sur-Seine fait partie du territoire de santé de l'hôpital Bichat-Claude-Bernard qui se situe entre porte Montmartre et porte Saint Ouen. Un projet actuellement en cours prévoit l'accueil à Saint-Ouen en 2025 du futur Hôpital Grand Paris Nord[49], bien que ce projet soit contesté par plusieurs élus locaux en raison de son emplacement en centre-ville dans un environnement urbain assez complexe, et de la fermeture des hôpitaux Beaujon et Bichat et la réduction de nombre de lits qui en résulterait.[50]
La ville possède un stade, inauguré le , dont le nom officiel est le stade de Paris mais qui est aussi connu sous le nom de stade Bauer, stade hôte de l'équipe du Red Star et qui a accueilli des matchs internationaux.
La ville dispose aussi d'une patinoire et du centre nautique Auguste-Delaune, ainsi que de la Grande Nef de l’Île-des-Vannes, complexe sportif situé sur le territoire de la commune de l'Île-Saint-Denis.
Certains quartiers de la ville sont depuis longtemps des plaques tournantes du trafic de drogue à destination des consommateurs parisiens. La lutte des préfectures de Police contre ces trafics s'est intensifiée depuis 2014 mais a surtout eu pour conséquence de déplacer les zones de trafics.
L'ONDRP a recensé 5 695 crimes ou délits pour l'année 2014, soit une moyenne de 2,88 % plaçant la commune à un niveau supérieur à la moyenne nationale (1,08 %) et à la moyenne en Île-de-France (1,38 %)[51].
Toutefois, ces chiffres cachent de grandes disparités entre les quartiers des communes de la petite couronne, qui d'une manière assez flagrante à Saint-Ouen-sur-Seine, sont très hétérogènes. Ainsi, alors que certains sont identifiés comme zones urbaines sensibles (ZUS) voire comme zones de sécurité prioritaire (ZSP), d'autres sont sujets à une gentrification importante suscitée par la hausse des prix de l'immobilier et les dynamiques territoriales[52].
En 2017, le recensement de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) annonce des valeurs en net recul derrière les chiffres de Saint-Denis et la Courneuve, eux-mêmes inférieurs aux valeurs recensées en 2014[53].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[54],[Note 4]
En 2019, la commune comptait 50 697 habitants[Note 5], en augmentation de 6,65 % par rapport à 2013 (Seine-Saint-Denis : +5,95 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
845 | 602 | 649 | 612 | 981 | 983 | 1 196 | 1 316 | 1 507 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 262 | 3 294 | 5 804 | 8 091 | 11 255 | 17 718 | 21 404 | 25 969 | 30 715 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
35 436 | 37 866 | 41 904 | 50 848 | 52 467 | 53 146 | 51 106 | 45 465 | 48 112 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
51 956 | 48 886 | 43 588 | 43 606 | 42 343 | 39 722 | 42 950 | 47 783 | 49 664 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
50 697 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le journal Le Parisien a longtemps eu son siège situé à Saint-Ouen, 25 avenue Michelet. Après le rachat par le Groupe LVMH, le journal a déménagé à Paris intramuros.
Le complexe de bureaux et de studios de télévision Le Baldi (anciennement Village de la Communication) situé aux 44-50 avenue du Capitaine-Glarner, en service depuis 1991 a vu le tournage de bon nombre d'émissions de télévision, notamment des chaînes publiques comme La Cinq, Antenne 2 (devenue depuis France 2) ou France 3 ou de chaînes câblées comme TPS Star. Parmi les émissions tournées au Baldi, on retrouve :
En 2016, le revenu annuel net médian des 20 692 ménages fiscaux s'élève à 17 329 €[58] contre 15 020 € en 2012[59] pour une médiane nationale de 21 713 €[60]. La part de ménages imposables représente 49 % et le taux de pauvreté 28 % tandis que 0,1 % des foyers fiscaux sont alors soumis à l'ISF[59]. Toujours en 2016, 10 % des Audoniens les plus aisés de la commune ont un revenu net annuel supérieur à 34 533 € alors que les 10 % les moins aisés gagnent moins de 8 511 € par an[61].
Les foyers fiscaux de Saint-Ouen s'acquittent en moyenne d'un impôt local annuel de 2 188 € contre 1 205 € pour le département de la Seine-Saint-Denis. Le produit total des taxes locales s'élevait à 60 626 000 € en 2012. La part du patrimoine déclaré par les foyers payant l'ISF représente 2 083 828 €.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale est de 22,6 % pour un ensemble de 89,7 % de résidences principales[58].
Ces chiffres traduisent des disparités importantes de revenu entre ménages et une certaine tendance à la précarité. Paradoxalement, au , le prix moyen de l'immobilier oscille entre 4 500 € et 5 000 € au mètre carré indépendamment du bien[62], soit une valeur supérieure à la moyenne nationale (3 100 €/m2 pour un appartement en 2016)[63].
En 2016, le taux de chômage des 15–64 ans est de 17,6 % contre environ 10 % en France[58] La tranche d'âge 0–44 ans compte à elle toute seule pour près de 70 % de la population audonienne[64]. La construction et l'industrie comptent pour plus de 10 % dans l'emploi local, le secteur public 6,6 % et celui des services, du commerce et des transports pour près de 81 %[58]. Par ailleurs, 81,7 % des salariés occupent un CDI ou un emploi dans la fonction publique et 0,1 % des actifs résidant à Saint-Ouen sont des indépendants ou des employeurs[65].
Le développement économique de la commune débute en 1830, avec l'inauguration de la « gare d'eau » et des docks. Les décennies suivantes voient apparaître de puissantes industries métallurgiques et chimiques. Le raccordement des docks au chemin de fer de la ligne de Petite Ceinture transforme rapidement l'activité de stockage en activité de production. Cet essor économique considérable va s'accentuer jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, toujours fondé sur les trois branches d'activités principales : la chimie et la parachimie, la métallurgie et le secteur énergétique. Les besoins vont être à la base d'une nouvelle vague d'industrialisation et durant l'entre-deux-guerres apparaissent de nombreuses industries.
Saint-Ouen-sur-Seine est frappée par la désindustrialisation de la Plaine Saint-Denis, dans les années 1960-1980, mais a su profondément renouveler son tissu économique, avec l'installation de nombreuses activités tertiaires, en particulier des sièges sociaux de grands groupes.
Néanmoins, Saint-Ouen-sur-Seine accueille toujours une des dernières usines de PSA en milieu urbain. L'Usine PSA de Saint-Ouen emploie environ 700 salariés et est spécialisée dans l'emboutissage et l'assemblage de pièces. En 2018, il est envisagé que PSA libère cette emprise afin d'y aménager le futur hôpital Grand Paris Nord, à la place du lieu prévu initialement sur les Docks[66].
Les Docks de Saint-Ouen sont un pôle majeur de production énergétique en première couronne[67]. Les Docks accueillent une unité de valorisation énergétique des déchets ménagers du Syctom, exploitée par le groupe TIRU depuis 1990 sur une parcelle de 4,4 ha. De plus, une parcelle de 0,5 ha accueille un garage à bennes de la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Ville de Paris, qui en est propriétaire. Les Docks hébergent également, sur une parcelle de 3,6 ha, un site de cogénération CPCU (Compagnie Parisienne du Chauffage Urbain) qui produit à la fois de l'électricité et de la vapeur par une turbine fonctionnant principalement grâce à l'incinération des ordures ménagères (pour moitié), au gaz naturel (25 %) et au charbon (20 %) et dont la capacité de production est de 125 MW électriques, 982 MW thermiques et de 400 tonnes par heure de vapeur. Cette usine de production d'énergie est encadrée par deux terrains appartenant à la Ville de Paris. Un des terrains, de 4,3 ha, proche de la Seine, est vide de toute occupation. Le deuxième terrain, de 4 ha, tourné vers Saint-Ouen et le boulevard Victor Hugo, est concédé à EDF et RTE et accueille des postes de transformation électrique qui servent à l'alimentation électrique des communes voisines, y compris Paris, ainsi que des entrepôts de EDF/ERDF.
La commune compte en 2008 3 727 établissements, qui emploient 35 000 salariés[68], dans un immobilier d'entreprise diversifié de 465 000 m2 de locaux professionnels.
Elle comprend notamment :
Le , l'État, Saint-Ouen et l'Établissement public territorial Plaine Commune ont signé le premier accord cadre du Grand Paris, pour la mise en place d'un territoire de la création, dont l'une des locomotives sera la nouvelle Cité du cinéma de Luc Besson, qui se situe à Saint-Denis, sur un ancien site EDF limitrophe de Saint-Ouen. Une des halles Alstom (longue de 265 m, large de 65 m et haute de 17 m), située dans la ZAC des Docks, est prévue pour accueillir dès 2014 une Cité du design, avec l'installation d'une société de design, une école et un laboratoire du design et des espaces de rencontres et d'expositions. De nombreuses sociétés de production audiovisuelle, d'agences de publicité, de design et de structures spécialisées dans l'art et les antiquités sont déjà basées à Saint-Ouen, de même que sur le territoire de Plaine Commune. Saint-Ouen accueille également le plus grand marché d'antiquaires et de brocanteurs au monde : le Marché aux puces de Saint-Ouen. Avec 11 millions de visiteurs annuels, c'est le principal pôle touristique de la ville.
La ville accueille l'un des marchés aux puces de Paris[69]. Vers 1870, des chiffonniers de Paris s’installent à Saint-Ouen sur la zone des Malassis, zone de non droit détaxée, située au-delà des barrières de l’octroi parisien. Le marché aux puces naît officiellement en 1885 : des chiffonniers de Paris s’y installent car la biffe bruyante incommode les parisiens et l'arrêté préfectoral relatif à l'enlèvement des ordures ménagères d'Eugène Poubelle en 1884 (création de la poubelle) prive les « crocheteurs » de leur matière première qui s'entassait avant dans les rues et les caniveaux. Les biffins prennent alors l'habitude d'y déballer certains jours de la semaine les produits de leurs fouilles dans les décombres, les remblais et les poubelles[70].
Le marché aux puces de Saint-Ouen est la plus importante concentration d'antiquaires et de brocanteurs du monde[71], totalisant cinq millions de visiteurs par an[72] parmi lesquels on croise beaucoup de touristes étrangers et même très souvent des célébrités. Ce marché aux puces se tient tous les samedis, dimanches et lundis et n'est plus depuis longtemps constitué que de professionnels louant leur emplacement avec des baux d'une durée minimale de trois ans. Il compte quatorze marchés couverts ou en plein air, dont :
En marge du marché d'antiquités, de foisonnants commerces de vêtements et d'articles de fantaisie occupent les rues environnantes. Il est également le terrain de ventes de certains « vendeurs à la sauvette ».
Les puces servent de décor aux films de Louis Malle pour Zazie dans le métro puis de Woody Allen pour Minuit à Paris.
il est classé depuis 2001 zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager[73].
Pièce maîtresse du patrimoine architectural de Saint-Ouen, le château de Saint-Ouen[74] a été construit sur l'emplacement d'une demeure appartenant à Joachim Seiglières de Boisfranc, surintendant des finances du duc d'Orléans. Sa construction a été commandée en 1820 par Louis XVIII à l'architecte Jacques-Marie Huvé. Les travaux ont débuté le et l'inauguration a eu lieu le . ce bâtiment de plan carré, d'une grande sobriété, est de style néo-palladien.
Deux films témoignent de la culture ouvrière autour des anciennes usines Wonder :
L'étude de l'histoire de Saint-Ouen montre une ancienne tradition viticole. La vigne est une des plus anciennes cultures locales. Au XIIIe siècle, il est déjà fait mention de marcs devant être portés, selon les cas, à l'un des pressoirs banniers du monastère, situés à Saint-Denis, à La Chapelle et à Saint-Ouen. Elle est cultivée le plus souvent sur de petites parcelles, parfois proches des maisons du village. La vigne est aussi cultivée au sein des propriétés royales : en 1397, Isabeau de Bavière reçoit du roi Charles VI, son mari, le château de Saint-Ouen avec ses jardins, terres et vignes, pour « aller jouer et esbattre quand bon lui semblera »[81].
Bénéficiant de la notoriété du « vin de Saint-Ouen » — bu à la table des rois de France dit-on — le vignoble s'étend progressivement. Il couvre 17 hectares en 1717, 22 en 1784, contre respectivement 129 et 353 hectares de terres labourables. Les parcelles se situent au sud et à l'ouest du village, de chaque côté de la route dite « des princes » et en bordure de Saint-Denis. Le village compte alors environ une quarantaine de familles de vignerons. En 1811, les ceps sont élevés principalement sur trois aires : « La Côte », en bord de Seine (une vingtaine de parcelles), le lieu-dit « Les Châteaux » (83 parcelles), « Les Plants Forts » (près d'une quarantaine de parcelles). Les propriétaires, au nombre d'une soixantaine au moins, résident en grande majorité à Saint-Ouen mais aussi à Paris, Saint-Denis, Clichy, La Chapelle. En 1897, la vigne occupe encore 30 hectares dont deux hectares appartenant au grand exploitant agricole Guillaume Compoint. Né en 1846 et maintes fois primé aux concours agricoles, Guillaume Compoint est alors le plus grand propriétaire terrien de Saint-Ouen. En 1905, il exploite 150 hectares sur lesquels il cultive asperge, luzerne, avoine, blé, betterave fourragère oignon et vigne. Son vignoble est essentiellement planté en gamay d’Argenteuil et, dans une moindre mesure en meslier blanc et noir. Les rendements moyens sont très élevés : en 1905, la récolte s’élève à 150 pièces (tonneaux de 225 litres), en 1906 à 90. Ce vin se fabrique dans une cave du Vieux Saint-Ouen où tiennent six grandes cuves. En hiver, quatre vignerons et une dizaine de femmes travaillent à soigner la vigne, elles se chargent notamment de l’ébourgeonnage (suppression des pousses indésirables). Pendant les vendanges, Guillaume Compoint emploie une centaine de travailleurs. La guerre de 1914-1918 marque la fin du vignoble[81].
![]() |
Blason | De gueules semé de grandes étoiles d'argent à huit rais, chargées chacune en coeur d'un tourteau d'azur surchargé d'un soleil percé d'or[82].
|
---|---|---|
Détails | C'est au cœur du Moyen Âge que sont nées les armoiries de la ville. Elles symbolisaient alors l'ordre de l'Étoile, qui institua le roi Jean le Bon pour la compagnie des "Chevaliers de Notre-Dame de la Noble Maison de Saint-Ouen-les-Saint-Denis" ; la "Noble Maison" faisant référence à la résidence favorite des Mérovingiens puis des Valois. Le blason a été adopté officiellement par Saint-Ouen en 1860, puis refondu en 1959 par l'héraldiste, Louis Robert. |
Sur les autres projets Wikimedia :