Bobigny est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, dont elle est la préfecture, en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Balbyniens.
Cet article possède un paronyme, voir Aubigny.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Baubigny.
Bobigny | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-Saint-Denis (préfecture) |
Arrondissement | Bobigny (chef-lieu) |
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Est Ensemble |
Maire Mandat |
Abdel Sadi (PCF) 2020-2026 |
Code postal | 93000 |
Code commune | 93008 |
Démographie | |
Gentilé | Balbyniens |
Population municipale |
54 363 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8 030 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 38″ nord, 2° 26′ 23″ est |
Altitude | Min. 39 m Max. 57 m |
Superficie | 6,77 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bobigny (bureau centralisateur) Canton de Bondy |
Législatives | 5e circonscription de la Seine-Saint-Denis |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.bobigny.fr/ |
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Bobigny est la onzième commune de Seine-Saint-Denis par sa population : 54 363 habitants au dernier recensement en 2019.
Bobigny est une commune de la banlieue Nord-Est de Paris, de la plaine des Vertus, située à trois kilomètres des portes de Paris, sur la rive Nord du canal de l'Ourcq. Elle s'établit dans une plaine à une altitude moyenne de 55 mètres.
La ville est entourée des communes de :
La Courneuve | Drancy | Drancy |
Pantin | ![]() |
Bondy |
Pantin | Noisy-le-Sec
et Romainville |
Noisy-le-Sec
et Bondy |
Bobigny est desservie par:
Le chemin de fer de Grande Ceinture traverse l'ouest et le sud de la commune. Actuellement limitée au trafic fret, la ligne pourrait rouvrir au trafic voyageurs sous la forme d'un tram-train, dans le cadre de la réouverture prévue de cet axe vers 2027 (projet Tram Express Nord).
La commune est traversée par la RN 3 au sud, la RN 186, la RD 115 (route des Petits Ponts) et par l'autoroute A 86, essentiellement en tranchée couverte. L'autoroute A 3 marque la limite est de la commune (pont de Bondy).
Bobigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[4] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].
Le sud et l'ouest de la commune sont essentiellement occupés par des zones d'activité économique, le centre-ville est constitué d'un habitat collectif dense (tours d'habitation) entourant des équipements collectifs (mairie, préfecture, centre-commercial Bobigny 2) et le nord et nord-est de la ville (limitrophe de Drancy) conservent un habitat de type pavillonnaire ancien, édifié au début du XXe siècle[9].
La ville de Bobigny comprend huit quartiers, de grande taille pour la plupart répertoriés zone urbaine sensible[réf. nécessaire][10] :
Au IIe siècle après Jésus-Christ, le seigneur et général gallo-romain Balbinius s'installe sur les terres où se situe aujourd'hui la commune de Bobigny. Ces terres prennent alors le nom de Balbiniacum (d'où le gentilé de Bobigny)[11].
La présence humaine en ce lieu dès l'époque gauloise est attestée par la découverte d'un site archéologique au lieu-dit la Vache à l'Aise. Les fouilles ont mis au jour une statue gauloise du IVe siècle av. J.-C., la première découverte en France.
Au VIe siècle, Bobigny est mentionnée dans le testament de la dame Erminéthrude[12], qui lègue à son fils la moitié des troupeaux et des instruments aratoires qu'elle y possédait[13].
Au Moyen Âge, le territoire se divise en deux fiefs ; l'un appartient aux seigneurs de Livry et l'autre à l'abbaye de Saint-Denis. Le village se compose d'un château, d'une église et de quelques modestes habitations de paysans. Quelques grandes familles nobles se succèdent au cours des siècles : les Perdriel aux XVIe siècle et XVIIe siècle, les Jacquier de Vieumaison au XVIIIe siècle, qui possèdent un château.
En 1789, Bobigny devient une petite commune de deux-cents âmes, vivant essentiellement de la culture céréalière. En 1870, lors du siège de Paris, la commune est entièrement détruite. La population se réfugie à Paris, alors que les Prussiens envahissent les ruines du village. L'abbé Ferret relate : « La plupart des maisons n'ont plus ni toit, ni plancher ; l'église est absolument défoncée. Dans la rue, il pleut des tuiles et des tuyaux de cheminées[14] ».
En 1841, la commune (alors orthographiée Baubigny) est décrite ainsi : « À peu de distance de Bondy, on trouve dans une plaine, près du canal de l'Ourcq, le village de Baubigny, d'une origine fort ancienne, puisqu'il est mentionné en même temps que Bondy, sous le nom de Babiniacum, dans la charte de l'an 700 que j'ai déjà citée.
Le plus ancien seigneur connu de Baubigny était un gentilhomme commensal de l'abbé Suger. Une partie de cette seigneurie relevait en effet de l'abbé de Saint-Denis ; l'autre dépendait du fief de Livry.
L'église de Baubigny, sous l'invocation de saint André, eut pour curé Jean Bonneau, aumônier d’Étienne Pourcher, évêque de Paris, et plus tard, attaché à la personne du roi Charles VII. Le curé Bonneau fut assassiné le 13 juillet 1504, et inhumé dans son église, qui a été démolie au siècle dernier.
Il y avait à Baubigny un assez beau château qui a été détruit. Au milieu du parc qui subsiste encore, jaillissent trois sources qui donnent naissance au ru de Montfort[15]. »
L’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, apporte un nouvel essor à la commune. Le village maraîcher devient une cité ouvrière avec l'installation d'entreprises faisant appel à une forte main-d'œuvre. La crise du logement amène l'édification de plusieurs lotissements. Dès 1920, les habitants élisent des municipalités communistes, et la ville fait partie intégrante de la « banlieue rouge » de Paris.
En 1920, l'usine Meccano s'installe rue Henri-Barbusse (route des Petits Ponts) ; en 1951, elle peut produire plus de 500 000 coffrets de Meccano par jour.
En 1933, Bobigny devient célèbre pour la haute tour des ateliers de fabrication du journal L'Illustration, installés au milieu des champs cultivés[16]. La ville est d'ailleurs, à cette époque, un des villages maraîchers de la région parisienne. Désormais, l'Université Paris 13 avec l'IUT de Bobigny et la faculté de médecine occupent le site de l'ancienne imprimerie du journal. De même, juste à côté de cet IUT (quelques dizaines de mètres) est implantée la Faculté de Médecine de Bobigny, également nommée FR Léonard-de-Vinci. Le bâtiment même de L'Illustration est utilisé par les étudiants en première année de médecine (PCEM1) puisqu'ils y ont cours dans l'amphithéâtre R600 depuis 2006.
Durant la Seconde Guerre mondiale, quinze mille juifs partiront de la gare de Bobigny vers le camp d'Auschwitz. Le lieu est devenu depuis un mémorial.
En une décennie, de 1954 à 1964, la population de Bobigny double, passant de 18 500 à 37 000 habitants. Cette augmentation rapide amène la mise en place d'un vaste programme de construction d'équipements et de logements sociaux :
Le , Bobigny devient le chef-lieu du nouveau département de la Seine-Saint-Denis avec la création des départements de la petite-couronne. La préfecture est édifiée en 1971. En octobre et novembre 1972 eut lieu le procès de Bobigny, procès d'une mineure ayant avorté après un viol, qui devint une tribune pour le droit des femmes et la dépénalisation de l'avortement. Le Métro de Paris arrive à Bobigny en 1985, le tramway en 1992 et l'A 86 est inaugurée en 1998 par Jean-Claude Gayssot, ancien député de Bobigny et alors ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement.
En ce début de XXIe siècle, la municipalité met en place de nombreux projets pour l'avenir, en particulier la réhabilitation de logements par la destruction de certaines tours et leur remplacement par de nouvelles constructions à échelle plus humaine, ou encore une « Cité de la Terre » consacrée à l'environnement et au développement durable sur les rives du canal.
Lors des émeutes urbaines de novembre 2005, la ville, chef-lieu du département où ont commencé les violences, a été relativement préservée, situation que la municipalité explique par les fréquentes réunions de quartiers et les nombreuses structures de concertation mises en place depuis 1998[18]. Néanmoins, la ville possède un haut taux de criminalité pour la Seine-Saint-Denis, et parmi les plus élevés de France. La ville a été le théâtre de l'affaire Saïd Bourarach à partir de 2010[19].
En 1925, la ville de Bobigny est l'une des premières de France à élire une femme, Marthe Tesson, au sein de son conseil municipal. Son élection est néanmoins invalidée par la préfecture, de même que pour toutes les autres femmes élues lors de ces élections municipales, puisque le droit de vote et donc l'éligibilité ne leur ont été reconnus en France qu'en 1945[20].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[21], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune est désormais le chef-lieu du département de la Seine-Saint-Denis, après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie de 1801 à 1893 du canton de Pantin année où la ville intègre le canton de Noisy-le-Sec de la Seine. Lors de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, la ville devient en 1967 le chef-lieu du Canton de Bobigny[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
La vole-préfecture accueille diverses administrations : les archives départementales, la chambre de commerce et d'industrie ainsi qu'un Tribunal judiciaire.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Bobigny. Toutefois, une partie de la commune est rattachée au canton de Bondy.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis.
À la suite des élections municipales de 2008, les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin et Romainville ont entamé des réflexions en vue de la création d'une communauté d'agglomération. Celle-ci, dénommée communauté d'agglomération Est Ensemble a été créée au .
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[23].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale, et exerçant également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
La commune fait donc partie depuis le de l'établissement public territorial Est Ensemble, créé par un décret du 11 décembre 2016[24] et qui regroupe l'ensemble des communes qui faisaient partie de l'ancienne communauté d'agglomération.
Bobigny est l'une des villes emblématiques de la Ceinture Rouge qui désigne l'ensemble des municipalités communistes se trouvant dans la proche banlieue parisienne. En effet, la préfecture de Seine-Saint-Denis devient communiste dès le Congrès de Tours en 1920 à la suite de la scission entre la SFIO et le Parti communiste français. Depuis lors, le maire a toujours été communiste (sauf lors de la Seconde Guerre mondiale).
Ainsi, lors des élections municipales de 2008, la liste conduite par Catherine Peyge, maire sortant PCF, a été élue dès le premier tour avec 54,8 % des suffrages exprimés[25].
Toutefois, les élections municipales de 2014 sont le théâtre de la défaite de Catherine Peyge contre le candidat UDI Stéphane de Paoli qui obtient 54 % des suffrages. Cette défaite est à mettre en parallèle avec la percée de la droite dans le département[26]. Ce succès s'explique, entre autres, par le fort ancrage local de la liste du candidat UDI (soutenu par l'UMP et le MoDem) qui s'est appuyé sur de nombreux représentants de la société civile ainsi que sur l'Union des démocrates musulmans français, ce qui lui a permis d'obtenir de bonnes audiences au sein des cités relativement nombreuses de la commune[27]. En réalité, cette victoire résulterait principalement d'une pratique de clientélisme électoral, selon une enquête de la journaliste Éva Szeftel[28].
La chambre régionale des comptes d'Île-de-France publie aussi un rapport qui souligne des pratiques à la légalité contestable dans le recrutement de certains agents municipaux, proches de divers milieux associatifs et à des niveaux de rémunération particulièrement élevés. Ces critiques pèsent sur la majorité municipale et le maire, Stéphane de Paoli, décide de ne pas se représenter en 2020 au profit de son adjoint Christian Bartholmé[29].
À l'image de plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, Bobigny connaît une abstention très importante (près de 60 % des inscrits lors des élections municipales de 2014)[30].
Aux élections nationales, Bobigny montre un fort ancrage à gauche. Ainsi, lors de l'élection présidentielle française de 2012, François Hollande arrive en tête au premier tour avec 47,86 % des voix et c'est Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche qui arrive en deuxième position avec plus de 19 % des suffrages tandis que Nicolas Sarkozy ne recueille que 13 % des votes. Au deuxième tour, François Hollande reçoit plus de 76 % des voix[31]. Au niveau législatif, Bobigny appartient à la Cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis dont le poste de député est détenu par Jean-Christophe Lagarde, membre de l'UDI. Toutefois, ce positionnement à droite masque le fait qu'au sein de la ville de Bobigny, c'est la socialiste Milouda Latrèche qui avait recueilli la majorité des suffrages avec plus de 62 % des voix contre 38 % à Lagarde en 2012.
Aux élections municipales de 2020, c'est la liste de gauche menée par Abdel Sadi, apparenté PCF, qui arrive en tête avec 55,27 % des voix face à Christian Bartholmé (UDI), 44,72 %[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Louis Robert Malice | déjà maire sous l'Ancien Régime, depuis 1787 | |
1791 | 1791 | Louis Maximilien Jollin | ||
1791 | 1792 | Claude Lezier | ||
1792 | 1793 | Pierre Mongrolle | ||
1793 | 1794 | Jean Baptiste Louis Fechoz | ||
1794 | 1795 | Pierre René Clement | ||
1795 | 1795 | Louis Maximilien Jollin | ||
1795 | 1813 | Pierre Mongrolle | agent municipal à la municipalité de canton puis maire. | |
1813 | 1846 | Pierre François Mongrolle | ||
1846 | 1867 | Louis François Toussaint Tourly | ||
1867 | 1874 | Auguste Hippolyte Jollin | ||
1874 | 1881 | Jean Hippolyte Merie | ||
1881 | 1881 | Pierre Louis Evin | ||
1881 | 1884 | Louis Seneque | ||
1884 | 1908 | Antoine Hippolyte Boyer | ||
1908 | 1910 | Jean Baptiste Jacquelot | ||
1910 | 1914 | Michel Marie Montigny | ||
1914 | 1919 | Edme Auguste Boudier | ||
1919 | octobre 1939 | Jean-Marie Clamamus[34] | PCF | Comptable Député de la Seine (1924 → 1936) Sénateur de la Seine (1936 → 1944) Mandat suspendu par le gouvernement Daladier[35] |
octobre 1939 | M. Mounios | Nommé président de la délégation spéciale par le gouvernement Daladier[35] | ||
mai 1941[36] | M. Mougne | |||
mai 1941 | août 1944 | Jean-Marie Clamamus[37] | POPF | Sénateur de la Seine (1936 → 1944) Nommé maire par le régime de Vichy[36] |
1944 | 1955 | Léon Pesch[38] | PCF | Ouvrier tourneur |
1955 | mars 1965 | René Guesnier[39] | PCF | Vendeur, terrassier, employé municipal |
mars 1965 | décembre 1995[40] | Georges Valbon[41],[42] | PCF | Ouvrier typographe Conseiller général de Bobigny (1967 → 1993) Président du Conseil général (1968 → 1982 et 1985 → 1993) Président des Charbonnages de France (1982 → 1985) Démissionnaire |
9 décembre 1995 | 25 août 2006[43],[44] | Bernard Birsinger | PCF | Électrotechnicien Député de la Seine-Saint-Denis (5e circ) (1997 → 2002) Décédé en fonction |
7 septembre 2006[45] | 5 avril 2014[46] | Catherine Peyge | PCF | Professeure en lycée professionnel Présidente du SIPPEREC (2008 → 2014) Vice-présidente d'Est-Ensemble (2010 → 2014) |
avril 2014[47],[48] | 4 juillet 2020[49] | Stéphane De Paoli | UDI | Conducteur de travaux |
juillet 2020[50] | En cours (au 11 février 2021) |
Abdel Sadi | PCF | Conseiller général puis départemental du Canton de Bobigny (2001 →) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[51],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 54 363 habitants[Note 4], en augmentation de 9,16 % par rapport à 2013 (Seine-Saint-Denis : +5,95 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
260 | 257 | 278 | 231 | 316 | 333 | 351 | 353 | 370 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
363 | 561 | 910 | 889 | 972 | 1 173 | 1 335 | 1 540 | 1 678 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 946 | 2 438 | 3 660 | 6 757 | 11 412 | 17 370 | 17 676 | 16 547 | 18 521 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
37 010 | 39 453 | 43 125 | 42 723 | 44 659 | 44 079 | 47 806 | 47 224 | 52 337 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
54 363 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La ville accueille tous les deux ans les biennales de l'environnement dans le parc départemental de la Bergère[54].
L'hôpital Avicenne, anciennement hôpital Franco-musulman, fut inauguré en mars 1935[55]. La ville de Paris n'ayant pas voulu de cette structure, Bobigny fut choisie afin d'abriter cet hôpital, destiné à aider les musulmans installés en France après la Première Guerre mondiale, au statut le plus souvent très précaire. Le grand portail d'entrée fait le lien architectural entre la tradition orientale, et le modernisme occidental, cet établissement étant considéré comme très en pointe à l'époque. Le chanteur belge Jacques Brel y est décédé le 9 octobre 1978 d'un cancer du poumon.
La commande politique d'un hôpital franco-musulman et le recrutement de l'architecte algérois Mantout inscrivent cet édifice aux formes néo-mauresques dans la réalité coloniale de l'entre-deux-guerres.
L'hôpital constitue un CHU rattaché à l'université Paris-Nord.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 623 € ce qui plaçait Bobigny au 27 052e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[56].
L'économie locale et l'emploi sont évidemment largement marquées par le fait que la ville exerce des fonctions de centralité dans le département.
La présence de nombreux services publics (préfecture, conseil général, mairie, hôpital Avicenne (anciennement hôpital Franco musulman), Université Paris 13 (Faculté de médecine et IUT), établissements scolaires et de formation) constitue un très important vecteur d'emplois.
Pour ce qui concerne les services de l'État, le préfet de Seine-Saint-Denis a à sa disposition près de 24 000 agents, dont un peu plus de 700 dans les services de la préfecture et des sous-préfectures.
Le conseil général est également un employeur important avec plus de 6 600 salariés sur l'ensemble du département, salariés notamment investis de missions dans le champ sanitaire et social, compétence essentielle des conseils généraux depuis la mise en œuvre des lois de décentralisation. C'est ainsi que les quatre principaux secteurs employeurs du conseil général sont les crèches (plus de 1 300 salariés), les centres de protection maternelle et infantile (plus de 750 emplois), le service social départemental (près de 540 emplois) et le service d'aide sociale à l'enfance (plus de 580 emplois).
Une partie de ces emplois sont naturellement présents sur Bobigny, et il convient d'ajouter à ces effectifs les 1 300 agents techniques et ouvriers des collèges transférés aux départements depuis la promulgation de la loi Raffarin sur les responsabilités locales.
Pour autant, le secteur privé n'est pas absent du paysage local avec plus de 11 500 emplois salariés privés, répartis au sein de plus de 1 000 établissements employeurs.
L'emploi industriel n'est pas absent de Bobigny qui dispose, notamment dans le domaine de l'édition, comme dans celui de la machine-outil et de la métallurgie, d'une tradition historique ancienne, dont une usine de tuyaux de poêle le long du canal de l'Ourcq dans le quartier du Petit-Pantin.
L'industrie offrait en 2006 plus de 1 700 emplois, la plus importante de ces entreprises comptant plus de 270 salariés.
Le secteur de la construction comptait un peu moins de 1 200 emplois, au sein de nombreuses petites entreprises de gros comme de second œuvre.
Les activités commerciales, notamment dans le cadre du centre Commercial Bobigny 2, situé près de la préfecture, comptaient pour près de 3 650 emplois, le principal employeur dans ce domaine étant le secteur du commerce de détail de produits textiles, avec plus de 300 salariés.
Le secteur des transports, de la logistique et des télécommunications est présent sur Bobigny au travers d'un peu plus de soixante dix établissements employant un peu plus de 620 personnes, notamment dans le secteur du transport courte distance.
Les activités financières sont relativement peu présentes à Bobigny, malgré les fonctions administratives de la ville.
Les services aux entreprises constituent sur place, comme en bien d'autres localités de France, l'un des vecteurs importants de l'emploi local.
Le secteur emploie près de 1 200 personnes, et les fonctions administratives de la Ville expliquent notamment la présence de près de 200 emplois dans les domaines juridiques et comptables, tandis que le secteur du nettoyage emploie plus de 140 personnes et celui du gardiennage près de 180.
La présence d'organismes sociaux dans la ville Préfecture fait de la Sécurité Sociale l'un des principaux employeurs de la ville avec plus de 1 260 salariés.
Enfin, dans le domaine de l'action sanitaire et sociale, notons le poids de l'emploi associatif avec près de 300 salariés.
Des fouilles archéologiques sur le site de la Vache à l'aise ont mis au jour une cité gauloise d’une superficie d’au moins 52 hectares, fondée vers 350 av. J.-C. et abandonnée vers 110 ap. J.-C.. Cet établissement, est implanté le long du ru de Montfort, à cheval sur une petite butte et des terrains plus humides. Une nécropole de 521 tombes a été découverte, il s'agit de la plus importante connue à ce jour en Europe pour la période gauloise[57],[58],[59].
La ville de Bobigny avait trois églises qui ont été détruites, puis reconstruites après-guerre[60].
Ce cimetière a également été ouvert à proximité en 1937. Son entrée est constituée par un arc mauresque. Une salle de prière fut édifiée à l'entrée du cimetière. Cet édifice a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 25 janvier 2006[65],[66].
Un carré militaire abrite un ensemble de tombes de soldats musulmans morts pour la France, notamment lors de la libération de Paris en 1944.
D'illustres personnalités du monde musulman (telles que Osman Fouad) y sont enterrées.
Cette tour de soixante mètres de hauteur, fut édifiée en 1933 par le journal l'Illustration, hebdomadaire qui portait ce nom car fondé sur le principe de la publication d'images diverses et nombreuses afin d'agrémenter son journal de seize pages. Une nouvelle imprimerie ultra-moderne fut alors fondée à Bobigny pour ce journal qui tirait alors à plus de 200 000 exemplaires. Réhabilitée en 2009 par les architectes Robin Giraud et Jean Filhol (Sepra), la tour accueille la résidence étudiante internationale du CROUS de Créteil, comprenant 57 chambres pour étudiants et chercheurs. En 1998, Paul Chemetov et Borja Huidobro ont signé, pour leur part, la réhabilitation de l'IUT de Bobigny et la faculté de médecine, situés sur le site de la Tour. Un grand gymnase et un mur d'escalade y sont implantés.
Ce centre administratif a été construit entre 1965 et 1971 par les architectes Jacques Binoux et Michel Folliasson. La salle des mariages a été revisitée par l'artiste pop Hervé di Rosa.
Cette cité est connue pour son architecture originale[évasif].
Elle fut inaugurée le . Elle est l'œuvre de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, auteur des plans de la ville de Brasilia[67],[68].
Le parc départemental de la Bergère a été aménagé sur la rive nord du canal de l'Ourcq. Vallonné avec de nombreux chemins, sa flore est constituée de petits boisements et de massifs d'arbustes tels le sorbier des oiseleurs, dont les baies rouge sont très apprécies des oiseaux frugivores.
Le théâtre MC93 Bobigny a depuis une vingtaine d'années une programmation variée dans le domaine du théâtre contemporain et de la danse contemporaine. Des metteurs en scène de réputation mondiale, Peter Sellars, Peter Stein, Christoph Marthaler, Frank Castorf, Fiona Shaw, s'y produisent à chaque saison.
Il accueille également des spectacles lors des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis.
Le Magic Cinéma est un cinéma de proximité, classé art et essai, recherche, patrimoine et jeune public.
Le plus célèbre personnage littéraire né à Bobigny n'est autre qu'Astérix. En effet, c'est dans une HLM au 3, rue Rameau, chez Uderzo, que se rencontraient Albert Uderzo et René Goscinny et que « naquit » en 1959 le célèbre gaulois. Une rue de la ville porte d'ailleurs le nom de René Goscinny[72],[73].
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Les armes de Bobigny se blasonnent ainsi : d'or au sautoir de gueules chargé en cœur d'un écusson d'azur à la corbeille emplie de fleurs et de fruits d'argent et sommée de sept épis de blé du même[74] Le village de Bobigny était placé sous le patronage de saint André, symbolisé sur le blason par la croix de saint André (ou sautoir). L'écusson en cœur rappelle la vocation agricole de la commune. |
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