Aincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].
La municipalité souhaite en 2019 voir réaliser un important projet de reconversion de l'ancien sanatorium abandonné de longue date, qui permettrait l'aménagement de 124 logements de luxe, soit un projet évalué à 30 millions d'euros[9],[10].
Toponymie
Aincurtis, Ayencort, Laëncourt, Aincort en 1249[11] et suivant les époques, il apparaît dans les textes sous les formes Ayencourt, Laencourt et Incourt[réf.nécessaire].
Le toponyme Aincourt proviendrait du germanique agin et du latin cortem (domaine).
Histoire
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Aincourt ne possède aucun monument datant de l’époque gauloise ou gallo-romaine. Il est toutefois possible qu'un camp ait existé à la Bucaille, un aqueduc y ayant été retrouvé, laissant supposé qu'il conduisait l'eau de Lesseville à ce camp.
Aincourt est né de la réunion des fiefs de Brunel et Boran qui dépendaient d'Arthies et relevait de la châtellenie de la Roche-Guyon.
Conquête de l'Angleterre
Monument à Gauthier d'Aincourt.
Le premier seigneur d'Aincourt connu est Gauthier d'Aincourt, chevalier sans fortune, sans terre et sans prestige qui vivait dans la domesticité des grands seigneurs de la région, qui se met en 1047 au service de Guillaume le Bâtard à la bataille du Val-ès-Dunes. Les barons furent battus. Guillaume régnant sur la région, Gauthier reçoit en gage de remerciement Aincourt qui en 1050 fait partie du diocèse de Rouen. En 1066, il embarque à Dives-sur-Mer pour la conquête normande de l'Angleterre[Note 4] et débarque avec Guillaume le Conquérant sur la plage de Pevensey dans le Sussex à proximité d'Hastings.
Harold II d'Angleterre arrive à sa rencontre avec ses troupes, au total 7 000 à 8 000 hommes, dont environ 2 000 Housecarls. Le , la bataille d'Hastings débute. Après un début de combat indécis, le duc de Normandie lance les 3 000 hommes de sa chevalerie à l'assaut des lignes anglaises qui résistent tant bien que mal. À la fin de la journée, Guillaume ordonne à ses archers d'abandonner le tir en cloche pour adopter le tir tendu. C'est ainsi qu'Harold est blessé à l'œil par une flèche. Aussitôt, un groupe de chevaliers, dont Gauthier d'Aincourt haranguant ses hommes par un En avant! …En avant!, se rue sur lui et l'achève. En avant! …En avant! reste actuellement la devise d'Aincourt.
Récompensant ses valeureux compagnons Guillaume de Normandie, devenu roi d'Angleterre leur donne[12] des terres. Gauthier maintenant appelé Walter d'Aincourt ou d'Ayencourt prend possession du comté du Lincolnshire. Ainsi prend naissance la dynastie de Gauthier (ou plutôt Walter) dont descend notamment Charles Tennyson d'Eyncourt(en), ancien membre du parlement britannique et propriétaire à Aincourt au XIXesiècle.
À la mort d'Héloïse de Coulombs [13], ses propriétés de Lesseville revinrent à l'abbaye Notre-Dame de Coulombs.
Ancien régime
En 1490 Jehan de Fontenay, écuyer, est seigneur de la terre d'Aincourt et de celle de Fontenay-Mauvoisin.
Vers 1500, le domaine est cédé à Bertin de Silly[Note 5], seigneur de la Houlette et de Longray, conseiller et chambellan du roi Louis XI, seigneur de la Roche-Guyon, Auneau et Rochefort.
De 1574 jusqu'au milieu du XVIIesiècle, le domaine appartient à la famille de Guiry.
En 1677, François-Charles de Nocey est qualifié de seigneur d'Aincourt.
En 1730, le fermier général René Jean Rémy Hénault de Cantobre, vend le fief d'Aincourt à Louis Bille, secrétaire du roi, qui le cède à Élie Randon de Massane[14], receveur général des finances, secrétaire du roi et seigneur d'Hanneucourt[15] et de Gargenville.
Le député aux États Généraux et à la Convention Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau fut le dernier possesseur de ce fief.
Seconde Guerre mondiale
Articles détaillés: Sanatorium d'Aincourt et Camp d'internement français.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Gouvernement de Vichy crée à Aincourt le , le premier camp d'internement en zone occupée pour accueillir des internés communistes, dont les députés Pierre Dadot[16] et Fernand Grenier[17],[18]. 1 600 hommes, femmes et enfants y furent internés, dont 175 firent partie du «convoi des 45 000» pour Auschwitz Birkenau[19].
Ce camp occupait le Pavillon des hommes (Pavillon Adrien Bonnefoy-Sibour) de l'ancien sanatorium d'Aincourt, sur le site de la Bucaille. Ce site était lors de sa création l’un des plus vastes centres de cure spécialisé dans le traitement de la tuberculose en France, puis devint après-guerre un centre de rééducation appartenant au groupement hospitalier intercommunal du Vexin, et est aujourd'hui abandonné[20],[10].
Un monument, situé devant le bâtiment de la direction du Centre hospitalier du Vexin, rappelle la mémoire de ceux qui, internés à Aincourt, sont partis en déportation pour ne plus en revenir, résistants, syndicalistes, souvent communistes, juifs, arrêtés par les polices allemande et française.
Politique et administration
Plaque Michelin d'entrée d'agglomération, mentionnant le département de Seine-et-Oise.
Rattachements administratifs et électoraux
Antérieurement à la loi du [21], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au . Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise.
La commune n'était jusqu'en 2013 membre d'aucune intercommunalité.
Conformément aux prescriptions de la Loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (Loi MAPAM) du , qui prévoit que l'ensemble des communes française doit faire partie d'une intercommunalité à fiscalité propre, la commune intègre le la communauté de communes Vexin - Val de Seine dont elle est désormais membre.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 887 habitants[Note 6], en diminution de 5,54% par rapport à 2013 (Val-d'Oise: +4,6%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
380
376
376
330
336
368
362
379
367
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
383
390
418
413
425
391
381
404
409
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
404
323
292
230
246
320
765
357
1 016
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
567
595
530
709
622
657
876
885
967
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
925
887
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Mur en pierre meulière à Aincourt.
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Commune agricole, Aincourt connut jusqu'au début du XXesiècle une activité industrielle grâce à l'exploitation de la pierre meulière dans les bois de Lesseville.
Le principal employeur du village d'Aincourt est le Centre hospitalier du Vexin. Le site d'Aincourt de cet établissement hospitalier est spécialisé dans la rééducation neurologique, neuro-orthopédique et respiratoire. Il est reconstruit en grande partie en 1999-2001.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Aincourt compte trois monument historiques sur son territoire:
Maison forte de la ferme du vieux Colombier (inscrite monument historique par arrêté du [30]):
Cette maison fortifiée a été bâtie entre 1197 et 1205. Ses murs, épais de 1,85 m, sont construits en blocage. Il a été suggéré que cette construction soit l'œuvre des Templiers et qu'elle ait accueilli des prisonniers[31], mais cette hypothèse n'a pas été attestée par des recherches ultérieures. L'immeuble, appelé en 1835 «La grande ferme» possédait un colombier selon un manuscrit notarié de la même année, dont il tire son nom actuel (quelquefois remplacé par «ferme des champs verts»). Il était alors entouré de fermes et bâtiments agricoles. En 1934, il disposait encore de meurtrières.
Son rez-de-chaussée était occupé par un cellier et une écurie², les pièces d'habitation se situant en étage. Le bâtiment a été endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, et une partie de son second étage a été détruit. Il était initialement doté d'un escalier sur sa façade sud, menant au premier étage, et d'un second, toujours présent sur sa façade nord, menant au deuxième étage à une salle décorée de fresques représentant des chevaliers, dont il reste des vestiges[32]. La ferme appartient toujours à des exploitants agricoles. Il ne se visite pas.
La ferme fortifiée du Colombier
Vue générale.
Détail de l'escalier.
Sanatorium de la Bucaille (inscrit monument historique en 1999, y compris la station d'épuration[33]): Sur le site de la colline de la Bucaille, un immense sanatorium composé notamment de trois grands bâtiments de cure de 120 m chacun, fut édifié de 1931 à 1933, sur les plans des architectes Edouard Crevel et Paul-Jean Decaux. Il constitue un des plus vastes et plus beaux exemples d'architecture hospitalière de style fonctionnaliste du XXesiècle[32].
Il a été utilisé comme camp d'internement pendant la Deuxième Guerre mondiale par le gouvernement de Vichy et l'occupant nazi. Entre 1940 et 1942, environ 1 500 femmes et hommes y ont été détenus et parmi eux, des centaines ont été déportées vers des camps de concentration[10].
On peut également y observer un remarquable jardin japonais, aménagé dans les années 1950 et retenu pour le pré-inventaire des jardins remarquables[34].
Vue générale.
Le pavillon Ouest du pavillon Dr. Vian.
Vue intérieure de l'escalier.
Vue partielle d'une aile désaffectée du sanatorium, faisant ressortir la structure en béton armé.
Église Saint-Martin (inscrite monument historique par arrêté du , sauf la nef[35]).
L'église
On peut également noter:
Chapelle Saint-Sauveur, rue de la Chapelle-Saint-Sauveur
Château d'Aincourt, place de l'Église - Privé
Lavoir et la fontaine Saint-Leu-et-Saint-Gilles, Lesseville
Le Monument aux morts
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Panorama sur la place du village.
Le lavoir.
Paysages urbain.
Le coq du monument aux morts.
Le jardin japonais en hiver.
Paysage agricole.
Paysage de bois.
Personnalités liées à la commune
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Aincourt au cinéma et à la télévision
Article détaillé: Liste de films tournés dans le département du Val-d'Oise.
Liste de films tournés à Aincourt:
1981: Les Espadrilles prennent l’eau de José Pinheiro
Écartelé: au 1) d’azur à la fasce vivrée d’or accompagnée de neuf billettes du même, quatre rangées en chef et cinq en pointe ordonnées 3 et 2, au 2) d’azur à la lettre capitale antique A d’or, au 3) d’azur au heaume de tournoi d’argent taré de profil et au panache d’or, au 4) d’azur à la fasce vivrée d’or accompagnée de dix billettes du même, quatre rangées en chef et six en pointe ordonnées 3, 2 et 1[37].
Yvette Sémard, En souvenir de l'avenir. Au jour le jour dans les camps de Vichy 1942-1944: La Petite Roquette, les camps des Tourelles, d'Aincourt, de Gaillon, de La Lande et de Mérignac, Montreuil, L'Arbre verdoyant, , 197p. (ISBN978-2-86718-022-4)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
Le nom de Gauthier d'Aincourt figure sous la forme Gauthier d'Incourt sur une plaque située à l'intérieur de l'église de Dives-sur-Mer, qui commémore le départ des compagnons de Guillaume vers l'Angleterre depuis le port de Dives.
Bertin de Silly meurt après le .
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Frédéric Naizot, «Aincourt: le projet immobilier de l’ancien sanatorium sur les rails: Le chantier de l’ancien sanatorium d’Aincourt, en partie transformé en camp d’internement durant l’Occupation, est bien lancé. Reste l’obstacle du PLU que la commune doit modifier», Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Julie Ménard, «Aincourt: la mémoire du camp d’internement honorée: À l’occasion de la cérémonie annuelle Mémoire d’Aincourt, toutes les générations se sont réunies devant une pièce de théâtre évoquant le triste passé du sanatorium», Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, Dictionnaire des anciens noms des communes du département de Seine-et-Oise, 1874
Marjorie Lenhardt, «Camp d’internement d’Aincourt: l’hommage des écoliers et lycéens: Ils ont collecté de la terre pour la porter au mémorial de Châteaubriant», Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Marjorie Lenhardt, «Plus aucun avenir ne se dessine pour l’ancien sanatorium d’Aincourt: Les bâtiments sont toujours à vendre mais la difficulté pour y accéder ne facilite pas sa reconversion», Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
«Aincourt: Couesnon élu, pas Bouard», La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le )«Tête de liste soutenu par le maire sortant, Claude Cadrot, qui ne se représente pas, Patrick Bouard a atteint 43,46% des suffrages, alors qu’Emmanuel Couesnon, l’autre tête de liste, est élu avec 58,52%. Dimanche prochain, il y aura un second tour puisque seulement 13 des 15 sièges ont été pourvus. Patrick Bouard ne se représentera».
Léon Plancouard, «La dernière Maison forte du Vexin Français: Aincourt», Bulletin de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, noXLIII, , p.67-72 (ISSN1148-8107, lire en ligne, consulté le ).
Jean-Loup Corbasson, Pascal Goutrat et Stéphane Gasser, «Le patrimoine des communes du Val-d’Oise: Aincourt», Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol.II, , p.521-524 (ISBN2-84234-056-6).
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