Dives-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 5 276 habitants[Note 1].
Dives-sur-Mer | |
![]() L'église Notre-Dame. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge (siège) |
Maire Mandat |
Pierre Mouraret 2020-2026 |
Code postal | 14160 |
Code commune | 14225 |
Démographie | |
Gentilé | Divais |
Population municipale |
5 276 hab. (2019 ![]() |
Densité | 817 hab./km2 |
Population agglomération |
36 814 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 08″ nord, 0° 06′ 04″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 135 m |
Superficie | 6,46 km2 |
Unité urbaine | Dives-sur-Mer (ville-centre) |
Aire d'attraction | Dives-sur-Mer (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.dives-sur-mer.com |
modifier ![]() |
La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie[1]. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge. Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et Houlgate. Elle est située à vol d'oiseau à 14 km de Deauville, 22 km de Caen, 28 km de Lisieux et 29 km du Havre[2]. La commune est menacée de submersion en raison du réchauffement climatique[3].
Cabourg | Cabourg (estuaire de la Dives) | Houlgate |
Cabourg | ![]() |
Gonneville-sur-Mer |
Varaville (par un angle), Périers-en-Auge |
Périers-en-Auge | Grangues |
Dives-sur-Mer est également le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants[5].
Le territoire de Dives-sur-Mer s'étend de la cuesta de la Dives à l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge à l'est. L'altitude varie de 0 m au niveau de l'estuaire de la Dives à 135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.
La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne[6] et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche[7].
En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur[8]. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.
La Dives sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées[4]. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux[9]. Le lit de la Dives a été amélioré par les Ponts et Chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer[10].
En raison de sa proximité directe à la mer, Dives-sur-Mer bénéficie d'un climat océanique tempéré, des hivers doux et des étés frais grâce au vent marin qui rafraîchit les terres de la commune. L'amplitude thermique est assez faible et les précipitations sont plutôt fortes car Dives-sur-Mer est située dans une région bocagère. Il pleut moins qu'à Nice sur la Côte d'Azur, le climat normand est assez similaire de celui de Paris.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,8 | 1,9 | 3,2 | 4,9 | 7,7 | 10,4 | 12,3 | 12,3 | 10,6 | 7,9 | 4,6 | 2,7 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 4,9 | 6,9 | 8,8 | 12 | 14,8 | 17 | 17 | 15,1 | 11,9 | 7,7 | 5,4 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,3 | 8 | 10,5 | 12,7 | 16,3 | 19,2 | 21,6 | 21,7 | 19,7 | 15,9 | 10,9 | 8,1 | 14,3 |
Précipitations (mm) | 63,5 | 57,6 | 56,3 | 45,6 | 58,4 | 52,3 | 47,7 | 46,5 | 61,4 | 67,7 | 84,9 | 69 | 710,8 |
Dives-sur-Mer est située à 10 km de l'autoroute A13 (accès à Dozulé) reliant Paris à Caen.
Les Divais disposent de deux accès au transport ferroviaire : la gare de Dives-Cabourg (sur le territoire de Dives) et la halte de Port Guillaume située au cœur du quartier du port[12]. La gare est un terminus de la ligne Dives-Cabourg - Trouville-Deauville depuis la fermeture de la section Dives - Mézidon en 1938.
Dives-sur-Mer est desservie par la ligne 20 des Bus verts du Calvados qui passe environ quinze fois par jour vers Caen ou Deauville, Honfleur et Le Havre[13].
L'aérodrome de Carpiquet est à 30 km, celui de Deauville à 20 km.
Le port de Ouistreham se situe à 20 km de Dives.
Dives-sur-Mer est une commune urbaine[Note 2],[14]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[17] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,7 %), zones urbanisées (33,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), eaux maritimes (4,6 %), forêts (2 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au XIe siècle[27]. Le toponyme est hérité de l'hydronyme graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois[27]. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie[28]. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau[29].
La référence à la mer est ajoutée en 1897[30].
Le gentilé est Divais.
C'est initialement du port de Dives que Guillaume le Bâtard devait appareiller, avec sa flotte, pour conquérir dans un premier temps l'île de Wight. Après avoir attendu du au des vents favorables, Guillaume fut contraint de déplacer ses forces plus au nord[31]. C'est finalement de Saint-Valery-sur-Somme que s'effectua la traversée jusque sur les plages de Pevensey[32].
Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.
L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.
Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.
En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.
Mais, la grande page de l’histoire est écrite quand Guillaume le Bâtard rassemble ses troupes à Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il prépare ses troupes et fait construire une partie de sa flotte pour partir à la conquête de l’Angleterre. Les historiens s’accordent aujourd’hui sur les chiffres de 1 000 navires et 7 à 8 000 hommes dont 2 à 3 000 cavaliers. Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du XIe siècle.
L’activité maritime est importante, Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L’activité commerciale se développe ; les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.
Aux XIVe et XVe siècles, l’église de Dives est agrandie dans le style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le XVIe siècle. En 1562, avec les guerres de Religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.
L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.
C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l’église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l’église.
Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume Le Conquérant ».
En 1826, Dives (418 habitants en 1821[30]) absorbe Trousseauville (153 habitants[33]), à l'est de son territoire.
En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un bœuf gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandi à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur Henri Philippe-Auguste Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.
Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l’École d'Alfort, etc.. Après avoir connu son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.
L’ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identité. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui séduisent l’ingénieur Eugène Secrétan et en 1891 la création d’une usine métallurgique transforme Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre Elmore et Secrétan et deviendra la Société française d’électrométallurgie, plus tard Cégédur et Tréfimétaux au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l’usine fournira les douilles d’obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la côte, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives. L’usine emploiera jusqu’à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au début du XXe siècle, le développement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux équipements publics. Les écoles publiques, la mairie et une première salle des fêtes, devenue aujourd’hui le cinéma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues années, toute l’activité de la ville s’organise autour de l’usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sépare la ville en deux quartiers distincts.
En 1986, avec la fermeture de l’usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono-industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville.
L’emplacement même de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est aménagé et de nombreuses résidences construites. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le beffroi qui fait l’objet d’un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en médiathèque. Le port de pêche et la halle à poissons gardent leur activité. Des vieux gréements témoignent également de la tradition maritime locale. Après avoir été un port depuis l’antiquité, puis plus récemment une cité ouvrière, la ville a réussi sa reconversion : elle trouve son équilibre, entre mer et terre, en développant les activités qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1882 | 1892 | Léon Le Rémois | ||
1956 | mars 1983 | André Lenormand[34] | PCF | Ouvrier peintre puis cheminot, député (1946-1958), puis conseiller général du canton de Dozulé (1955-1984) |
mars 1983[35] | mars 2008 | Francis Giffard | PCF | Ouvrier d'usine |
mars 2008[36] | En cours | Pierre Mouraret[37] | PCF | Éducateur spécialisé, conseiller régional |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2019, la commune comptait 5 276 habitants[Note 4], en diminution de 9,25 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1968 avec 6 299 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
370 | 349 | 409 | 418 | 589 | 541 | 518 | 503 | 539 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
589 | 656 | 854 | 826 | 871 | 1 001 | 1 097 | 1 441 | 1 720 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 450 | 3 453 | 3 614 | 4 233 | 4 460 | 5 577 | 5 300 | 5 046 | 5 893 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 258 | 6 299 | 5 872 | 5 508 | 5 344 | 5 812 | 5 881 | 5 864 | 5 935 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 761 | 5 276 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 |
---|---|---|---|
185 | 147 | 165 | 153 |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 499 hommes pour 2 912 femmes, soit un taux de 53,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,5 |
9,6 | 75-89 ans | 13,6 |
22,2 | 60-74 ans | 23,2 |
20,4 | 45-59 ans | 20,8 |
13,4 | 30-44 ans | 14,2 |
17,4 | 15-29 ans | 13,5 |
16,4 | 0-14 ans | 13,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 1,9 |
6,9 | 75-89 ans | 10,1 |
17,5 | 60-74 ans | 18,5 |
19,8 | 45-59 ans | 19,1 |
17,9 | 30-44 ans | 17 |
18,8 | 15-29 ans | 17,2 |
18,4 | 0-14 ans | 16,1 |
Dives-sur-Mer possède à la fois un centre historique médiéval, un port de plaisance Port Guillaume, un port de pêche et différents quartiers ayant chacun une identité propre : les anciennes cités ouvrières, une zone commerciale et industrielle, des quartiers résidentiels,
Le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d’un mécréant. Aucun artisan n’est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s’adapte parfaitement au christ miraculeux.
La légende du Christ Saint-Sauveur est née, on place ce christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Grâce à la générosité de Guillaume le Conquérant, un édifice de style roman est construit, dont il reste les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte.
Au XIVe siècle, on agrandit l’église dans le style gothique. Pendant les guerres de religion, le christ disparaît et le pèlerinage prend fin. L'église offre au visiteur de nombreuses curiosités : au-dessus du fronton à l’entrée de l’église, une liste des compagnons de Guillaume le conquérant y figure depuis 1862 ; les vitraux retracent l'histoire du Christ Saint-Sauveur, à l'extérieur, un trou aux lépreux. L'église Notre-Dame fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [43].
Les halles sont datées du début du XVe siècle (datation dendrochronologique des pièces de charpente réalisée en 2012), mais il est probable que des halles plus anciennes aient préexisté. Les halles actuelles mesurent 50 x 12 m. Elles sont constituées d'un vaisseau central et de deux bas-côtés symétriquement disposés. La charpente repose sur une série de soixante-six piliers de chêne reposant sur des dés en pierre posés à même le sol. La charpente est elle aussi en chêne comme toutes les constructions imposantes de l'époque. Entièrement ouverts à l'origine et ce, jusqu'au début du XXe siècle, les bas-côtés ont été rajoutés récemment dans le style du pan de bois typique du pays d'Auge qui emploie le bois pour l'ossature et le torchis pour les cloisons entre les colonnes.
Les halles font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [44].
Un marché s'y tient traditionnellement le samedi matin.
Situé au cœur de la ville de Dives-sur-Mer, ce lieu-dit « village d’art », très riche de l’histoire, de l’architecture et des traditions, est singulier sur toute la Côte Fleurie en Normandie. En 2000-2004, le lieu est devenu un village d'artistes et a vécu son âge d'or. Il a gardé aussi une auberge. Il abrite également le syndicat d'initiative. En 2009-2010, le village d'art a accueilli le musée-nomade intitulé Le plus petit musée du Livre, unique en France. C'est un lieu de création et d'exposition permanente consacré au livre d'artiste qui représente une branche précise de l'art contemporain.
La partie la plus ancienne date du XVe siècle. La façade est austère et protège des cours intérieures qui abritaient les voyageurs et les écuries du relais de poste. L'architecture est typique de l'auberge normande avec sa vaste cuisine, sa cour intérieure et ses galeries extérieures pour accéder aux chambres. De nombreuses célébrités y séjournèrent : Louis XIV, qui serait venu prendre les eaux de Grangues, ainsi que la duchesse de Chaulnes et Madame de Sévigné, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, Raymond Poincaré président de la République…
Avec l'apparition, à la fin du XIXe siècle, de la mode des bains de mer, une clientèle riche s'installe sur la « Côte Fleurie » afin de profiter des plages entre Cabourg et Honfleur. L'auberge va connaître son époque de splendeur grâce à monsieur Le Remois, l'aubergiste qui, par son talent assure à l'établissement une exceptionnelle réputation. Nombreuses seront les célébrités artistiques, littéraires ou politiques qui, à la Belle Époque, ont séjourné dans cette résidence.
Amateur d'art, Le Remois transforme cette simple auberge et fait orner les bâtiments normands à colombages de sculptures sur bois de style médiéval ou Renaissance. Il acquiert et installe dans les trois cours d'authentiques statues, bustes et vases du XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Les bas-reliefs qui décorent la cour Louis XIV sont des reproductions (réalisées au XIXe siècle) des chapiteaux romans de l'abbaye de Boscherville.
Fin XXe siècle, le lieu s'est peu à peu transformé pour accueillir artistes, artisans et antiquaires.
Depuis les années 1980, l'hostellerie Guillaume le Conquérant est devenue le Village d’Art. Le petit neveu du célèbre graveur et décorateur Félix Bracquemond (1833-1914), Jacques Bracquemond (1930-2006) y a ouvert un petit atelier artistique essayant de suivre dans son travail de copiste le style de gravure de XIXe siècle. À partir de l'an 2000, plusieurs artistes plasticiens professionnels se sont installés dans le village pour ouvrir leurs ateliers de création. Représentants de différentes écoles et effectuant des diverses démarches, ces artistes ont créé par leur présence toute l'année un lieu unique sur la Côte Fleurie. Sept artistes y ont travaillé jusqu'en 2010. Parmi eux, quatre sont membres de la Maison des Artistes de Paris : Anne Arc, Serge Chamchinov, Frédéric Lecaime, Tristan Morlet.
La Maison bleue est l’œuvre d'un maçon d'origine portugaise, Euclides Ferrera da Costa (1902-1984), et réalisée de 1957 à 1977. L'artiste a utilisé pour son projet des matériaux de récupération divers, verre, vaisselle, faïence intégrés sur une base de ciment[45].
L'édifice est acquis par la commune en 1989. La Maison bleue fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [45].
Cette maison de maître a été construite au XVIIe siècle par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV. Plus tard, elle est devenue la propriété d’un sieur de Bois-Hibout à qui elle doit son nom « le manoir de Bois-Hibout ». Restauré en 1975, le manoir domine la place de ses cinq niveaux construits en pierre de Caen. On dit qu’il existait autrefois un souterrain qui rejoignait l’église. Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [46].
Batiment mémoire de l'usine, il abritait les services de la direction de l'usine. Un bâtiment d'anciens bureaux a été réhabilité et accueille la médiathèque depuis 2004. Il est inscrit au titre des Monuments historiques[49].
En 1891, l'ingénieur Secrétan construit sur les bords de la Dives, une usine de métallurgie spécialisée dans la fabrication du cuivre. Des cités sont construites à proximité pour accueillir les familles d'ouvriers français et étrangers. À l'entrée de chaque rue, la maison du contremaître se distingue par ses dimensions plus importantes.
Le rétro-musée de pompiers Rosalie est installé dans l'ancienne caserne de pompiers de la ville et est géré par une association déclarée en 2012. La collection comprend un véhicule de 1936, divers matériels, tenues, et accessoires liés aux interventions.
À deux heures de Paris, le port de plaisance de port Guillaume offre aux bateaux un abri sûr naturellement protégé par le cordon dunaire de l’embouchure de la Dives. Bassin à flot d’une capacité totale de 600 postes d’amarrage sur catways, équipés en eau et en électricité, ce port de plaisance est accessible six heures consécutives par marée par un chenal balisé. Port Guillaume propose ses services : une équipe présente tous les jours de l’année à l’écoute des plaisanciers, la possibilité d’un avitaillement en carburant, une information météo quotidienne, 25 places visiteurs, une station SNSM, des sanitaires, un élévateur de 30 tonnes et une zone de carénage, la présence d’un agent de port 24h/24, une surveillance de nuit. Une école de voile fonctionne toute l'année. Le port est relié aux plages des communes voisines : Cabourg à 300 m par une passerelle et Houlgate à 800 m par un chemin de bord de mer. Une halle aux poissons ouverte le matin pendant toute l'année propose à la vente le produit de la pêche.
Une zone industrielle et commerciale accueille les entreprises dans un site à moins de dix minutes de l'autoroute.
Entourée de stations balnéaires, Dives-sur-Mer est une ville riche de son histoire et de ses monuments historiques, mais c’est surtout une ville qui vit toute l’année. Les établissements scolaires accueillent plus de 1 200 élèves, Dives possède de nombreux équipements sportifs, un stade, trois gymnases, un boulodrome, une piste d’athlétisme… Le centre des Tilleuls, transformé en centre de vacances, accueille de très nombreux enfants. Parmi les équipements culturels, la médiathèque Jacques-Prévert, le cinéma le Drakkar, le CREAM (centre régional des arts de la marionnette). La vie associative est intense avec près de 70 associations qui offrent des activités dans tous les domaines et participent activement à l’animation de la ville : le festival de la Marionnette, les Mascarades, festival country, fête de la mer…
La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[50].
Le Sport union divaise fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[51].
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Les armes de la commune de Dives-sur-Mer se blasonnent ainsi : |
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