Saint-Colomban-des-Villards est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Savoie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Saint-Colomban-des-Villards | |
L'église de Saint-Colomban-des-Villards à l'entrée du chef-lieu. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Saint-Jean-de-Maurienne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de La Chambre |
Maire Mandat |
Pierre-Yves Bonnivard 2020-2026 |
Code postal | 73130 |
Code commune | 73230 |
Démographie | |
Gentilé | Colégnons Colognons Villarins |
Population municipale |
132 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 17′ 42″ nord, 6° 13′ 38″ est |
Altitude | Min. 955 m Max. 2 908 m |
Superficie | 81,12 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Jean-de-Maurienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Colomban-des-Villards est située sur le cours du Glandon, rivière qui a modelé la vallée des Villards entre le col du même nom et la Maurienne, où elle se jette dans l'Arc.
D'une superficie de 81,12 km2, la commune est limitrophe du département de l'Isère.
Le Haut-Bréda | Saint-Alban-des-Villards | |
Le Haut-Bréda | ![]() |
Fontcouverte-la-Toussuire |
Vaujany | Saint-Sorlin-d'Arves |
Le « contact cristallin/sédimentaire des "Aiguillettes" (Grand Maison) », à l'amont du barrage de Grand'Maison, est un site géologique remarquable de 149,68 hectares qui se trouve sur les communes de Vaujany et de Saint-Colomban-des-Villards. En 2014, ce site d'intérêt tectonique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1].
La commune de Saint-Colomban-des-Villards regroupe les hameaux suivants :
|
|
|
La commune est traversée par la route départementale no 927 qui relie Saint-Étienne-de-Cuines au col du Glandon.
Saint-Colomban-des-Villards est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (43,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,3 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), prairies (0,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dans les documents médiévaux, Saint-Colomban-des-Villards est mentionnée sous les formes suivantes ecclesia de Villariis (1123), ecclesia Sancti Colombi de Villariis (1250), de Villariis (XIVe siècle), Saint-Colomban (1723), Saint Colomban des Villars en Maurienne (1738)[8],[9]. Au cours de la période révolutionnaire et de l'occupation du duché de Savoie, la commune porte le nom de Glandon (1792)[9],[10].
Le toponyme renvoie au saint Colomban de Luxeuil, un moine d'origine irlandais à l'origine d'évangélisation des populations campagnardes notamment de Gaule (VIe siècle)[9]. Il est associé aux Villards, du nom de la vallée éponyme[9].
Saint-Colomban-des-Villards est appelé Sent-Colomban-dus-Velârds en arpitan (voir section « langue ») et Sent-Éclipse en tèrrachu[réf. nécessaire]. La commune, en francoprovençal, s'écrit Lo Vlâr selon la graphie de Conflans[11].
Le toponyme associé au hameau dit de Valmaure, selon l'abbé Adolphe Gros, proviendrait du nom d'un Romain appelé Maurus qui aurait possédé le vallon, soulignant qu'il n'existe aucun lien avec les Maures ou Sarrasins. On retrouve par ailleurs le toponyme dans quelques noms de famille locaux comme Bellot-Maure[12].
La vallée des Villards semble avoir été occupée par des colons burgondes vers la fin du VIe siècle voire au début du siècle suivant[13]. L'étude des noms de famille de la vallée permettrait de justifier le propos, puisqu'au XVIe siècle la plupart de ceux-ci avaient une origine germanique : « Amblard, Bérard, Emidon, Gontier, Gottefrey, ou Rostaing »[13].
Au milieu du Xe siècle un groupe de Sarrasins venus du Fraxinet, dans les environs de l'actuelle Saint-Tropez, s'établit dans les Alpes et effectue des expéditions dans la vallée de l'Arc[14]. Ils seront délogés de leurs positions vers la fin du siècle[14]. Les exactions sont toutefois restées ancrées dans la tradition et sont bien souvent à l'origine de légende[14]. L'une d'elles veut qu'à Saint-Colomban-des-Villards « deux grottes [...] aient servi de refuge, et que le hameau voisin de Valmaure leur doive son nom »[13]. L'abbé Gros a rappelé que le toponyme de Valmaure n'avait aucun lien avec une implantation maure ou sarrasine[12].
La paroisse médiévale correspondait à la vallée où s'écoule le Glandon et était constituée des villages et hameaux qui forment de Saint-Colomban et de Saint-Alban-des-Villards[9]. Elle relevait pour partie des seigneurs de La Chambre et du Chapitre de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne[9].
Francis Tracq, membre de l'Académie de Savoie, aborde cet aspect dans La Mémoire du Vieux Village, consacré à Bessans et explique que « Tout laisse à penser qu'à Bessans comme ailleurs, les rapports entre occupants et population locale se déroule dans une cohabitation sinon parfaite, du moins pacifique. »[15].
La commune fait partie du canton de La Chambre jusqu'à sa suppression en 2015. Elle est depuis rattaché à celui de Saint-Jean-de-Maurienne.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1862 | 1865 | Pierre-François Paret | ... | ... |
1865 | 1871 | Saturnin Cuinat-Guerraz | ... | ... |
1871 | 1875 | Louis Frasson-Botton | ... | ... |
1875 | 1880 | Saturnin Martin-Cocher | ... | ... |
1880 | 1881 | Louis Frasson-Botton | ... | ... |
1881 | 1896 | Jacques-Emmanuel Martin-Cocher | ... | ... |
1896 | 1900 | Emmanuel Tardy | ... | ... |
1900 | 1912 | Benoît Martin-Culet | ... | ... |
1912 | 1919 | Joseph Martin-Cocher | ... | ... |
1919 | 1925 | Charles Paret-Peintre | ... | ... |
1925 | 1935 | Emmanuel Tardy | ... | ... |
1935 | 1945 | Charles Paret-Peintre | ... | ... |
1945 | 1959 | Jacques Tardy | ... | ... |
1959 | 1971 | Jacques Paret-Dodon | ... | ... |
1971 | 1983 | Francis Martin-Fardon | ... | ... |
1983 | 1989 | Alfred Bozon | ... | ... |
1989 | 1995 | René Mugnier | ... | ... |
1995 | 2001 | Maurice Bozon | ... | ... |
2001 | 2008 | René Mugnier | ... | ... |
2008 | 2014 | Maurice Bozon | ... | ... |
2014 | En cours | Pierre-Yves Bonnivard | ... | ... |
La commune appartient à la communauté de communes du canton de La Chambre depuis sa création en 2002.
Les habitants de la Vallée des Villards sont désignés sous le nom de Villarins ; mais pour désigner plus particulièrement ceux de Saint-Colomban-des-Villards, on les appelle Colégnons ou Colognons[9],[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 132 habitants[Note 3], en diminution de 31,25 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1872 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 536 | 2 242 | 2 081 | 1 815 | 1 883 | 2 009 | 1 102 | 1 551 | 1 569 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 486 | 1 392 | 1 340 | 1 264 | 1 192 | 1 143 | 1 043 | 1 061 | 834 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
773 | 720 | 599 | 497 | 403 | 252 | 208 | 161 | 183 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
204 | 195 | 184 | 182 | 189 | 135 | 132 | - | - |
Saint-Colomban-des-Villards | ||
Une vue aérienne de la station serait la bienvenue. | ||
![]() | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | France | |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Localité | Saint-Colomban-des-Villards | |
Site web | www.saint-colomban.com | |
Géographie | ||
Coordonnées | 45° 17′ 39″ nord, 6° 13′ 36″ est | |
Massif | Belledonne | |
Altitude | 1 100 m | |
Altitude maximum | 2 431 m | |
Altitude minimum | 1 100 m | |
Ski alpin | ||
Domaine skiable | Les Sybelles | |
Remontées | ||
Nombre de remontées | 9 | |
Télésièges | 5 | |
Téléskis | 4 | |
Pistes | ||
Nombre de pistes | 12 | |
Noires | 2 | |
Rouges | 3 | |
Bleues | 5 | |
Vertes | 2 | |
Total des pistes | 45 km | |
Ski de fond | ||
Nombre de pistes | 1 | |
Total des pistes | 10 km | |
modifier ![]() |
Avec la création des Sybelles, la station de Saint-Colomban-des-Villards fait partie du troisième domaine skiable français. En , le rêve des Sybelles se réalise, totalisant 310 km de pistes reliées sur les stations de Saint-Colomban-des-Villards, Saint-Sorlin-d'Arves, Saint-Jean-d'Arves, Le Corbier, La Toussuire et Les Bottières.
Le village se situe à la moitié de l'ascension du col du Glandon, lorsque ce col est grimpé au départ de Saint-Etienne de Cuines. Le Tour de France passe donc parfois par ce village. De plus, une arrivée à Saint-Colomban des Villards sera organisée lors de la 10e étape du Tour de l'Avenir 2018, la montée étant classée en première catégorie.
Tous les étés se déroule les 6 jours de pétanque de Saint-Colomban-des-Villards, un concours de pétanque en doublette. Il est organisé par le Comité d'organisation des 6 jours de pétanque de Saint-Colomban-des-Villards[21], et a fêté en 2018 sa 45ème édition[22].
La langue autochtone est appelée le parler des Colognons, un dialecte savoyard de la langue arpitane[27]. Comme toutes les langues romanes, l'arpitan dérive cependant majoritairement du latin et est donc une langue romane indépendante, aussi ancienne que les autres langues gallo-romanes. La langue a, dès les années 1930, peu à peu reléguée. Elle est (surtout) parlée par les Colognons ayant plus de 50 ans et dans le cercle familial. Ce sont aujourd'hui surtout les noms de famille et les toponymes qui sont marqués par la présence de cette langue. Localement, la langue est encore souvent désignée par le terme « patois », une connotation péjorative. Depuis le , l'arpitan est reconnu institutionnellement comme langue régionale de la région Rhône-Alpes, puis Auvergne-Rhône-Alpes. La région Rhône-Alpes avait signé en 2015 avec la région italienne de la Vallée d'Aoste la « charte de coopération interrégionale et transfrontalière de développement de la langue arpitane »[28]. C'était dans cet élan et en lien avec la Région que se créait la commission « Langue & Culture Arpitane » par le conseil municipal pour le mandat 2014-2020 dans l'intention de valoriser le patrimoine linguistique de son territoire.[29]
Sur les autres projets Wikimedia :