Vaujany est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Vaujany | |
Le village. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oisans |
Maire Mandat |
Yves Genevois 2020-2026 |
Code postal | 38114 |
Code commune | 38527 |
Démographie | |
Gentilé | Vaujaniats, Vaujaniates |
Population municipale |
342 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 09′ 31″ nord, 6° 04′ 39″ est |
Altitude | Min. 752 m Max. 3 464 m |
Superficie | 64,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de l'Oisans-Romanche |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.vaujany.com |
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Elle est inscrite dans le canton du Bourg-d'Oisans et la communauté de communes de l'Oisans. La station de Vaujany, située sur son territoire, est reliée à l'Alpe d'Huez par les pistes de ski.
Le territoire se présente comme un nid d'aigle face au massif des Grandes Rousses, sur l'adret du Rissiou, au-dessus du Flumet, au cœur du massif de la chaîne de Belledonne. Vaujany est adhérente à la Communauté de communes de l'Oisans.
En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1] :
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Le Haut-Bréda | Saint-Colomban-des-Villards | ![]() | |
Allemond | N | Saint-Sorlin-d'Arves | ||
O E | ||||
S | ||||
Oz | Clavans-en-Haut-Oisans Le Freney-d'Oisans |
Le climat y est de type montagnard.
Deux lacs liés à la création du barrage de Grand'Maison et du barrage du Verney sont situés sur le territoire de la commune.
Le territoire de la commune est situé à l'écart des grands axes routiers.
Vaujany est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (39,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,1 %), forêts (18,4 %), eaux continentales[Note 2] (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), zones urbanisées (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Vaujany est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), mais en bordure de la zone de sismicité no 4 qui longe les limites nord-est de son territoire[8].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
L'histoire de Vaujany s'inscrit profondément dans celle de la province du Dauphiné, dont la commune était le dernier bastion avant la Savoie. Ainsi, le fait d'être situé sur ce lieu de passage stratégique a très certainement contribué à une fréquentation de ces lieux par l'homme dans des temps très reculés.
Nous n'avons pas, à Vaujany, trouvé de trace (pierres tombales, outils, instruments de chasse) des premières incursions humaines dans les Alpes, datées de 8 000 ans av. J.-C., mais on peut sans risque de se tromper indiquer que des traces d'habitat permanent datant de l'âge du bronze, soit 800 ans av. J.-C., ont été trouvées en altitude sur une autre voie de passage vers l'Italie, près du col du Lautaret.
Puis les tribus celtes ont peuplé la vallée de la Romanche, à 10 km d'ici, plus précisément le peuple des Ucènes, qui a donné son nom à l'Oisans.
Plus tard, les Romains avides de conquêtes sont passés par là, laissant dans les Grandes Rousses qui nous surplombent des traces de leurs fameuses voies romaines, et également d'exploitations minières puisque les montagnes qui nous entourent sont truffées de minerais (cuivre, argent et charbon). Puis, dans l'ordre, les Alamans, venus du sud de l'Allemagne, puis les Burgondes, ainsi que les terribles Lombards, déferlent dans ces montagnes, suivis quelques siècles plus tard par d'autres visiteurs, les Sarrasins, qui ont laissé trace de leur implantation dans le village voisin de Villard-Reculas sous forme d'un canal d'adduction d'eau. On sait qu'ils étaient eux aussi friands de métaux précieux.
À l'époque moderne et contemporaine, cette commune de haute montagne, très étendue (7154 hectares), avait une activité essentiellement d'agriculture de montagne et d'élevage jusqu'à il y a une vingtaine d'années. Elle a commencé à subir le phénomène de désertification par suite d'une rentabilité insuffisante de l'agriculture de montagne. Les grands travaux d'aménagement de Grand Maison ont accéléré ce phénomène.
Le , la rupture de l'axe de liaison suspente - chariot du téléphérique Dôme des Petites Rousses à Vaujany provoque la chute de la cabine et le décès de 8 techniciens âgés de 18 à 31 ans lors du dernier essai avant l'ouverture au public[10],[11],[12],[13],[14]. Cet accident est lié à un défaut de conception de l'entreprise Poma [15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1752 | 1803 | André Jacquemet | SE | |
1796 | 1800 | Dominique Chanoux | SE | |
1812 | 1815 | Martin Durie | SE | |
1815 | 1818 | François Long | SE | |
1818 | 1826 | Féréol Noyrey | SE | |
1830 | 1844 | Jean-Laurent Jacquemet | SE | |
1845 | 1863 | Féréol André Molin-Desgrange | SE | |
1865 | 1876 | Auguste Jacquemet | SE | |
1876 | 1884 | François Dominique Jacquemet | SE | |
1884 | 1885 | Étienne Hugues | SE | |
1885 | 1889 | Ferdinand Jacquemet | SE | |
1889 | 1896 | François Dominique Jacquemet | SE | |
1896 | 1904 | Achille François Jacquemet | SE | |
1904 | 1912 | Rémy Genevois | SE | |
1912 | 1929 | Étienne Chanoux | SE | |
1931 | 1965 | Augustin Rostaing | SE | |
1965 | 1971 | Léon Falque | SE | |
1971 | 1977 | Alphonse Basser | SE | |
1977 | 1995 | Raymond Basset | SE | |
1995 | 2008 | Marcel Basset | SE | |
2008 | En cours | Yves Genevois | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les dates de début et de fin de mandat n'acquièrent une certaine cohérence qu'à partir de la Troisième République (1875).
Des actes de naissance sont signés André Jacquemet, maire et officier de l'état civil, en 1816.
Source: Archives de la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 342 habitants[Note 3], en augmentation de 15,15 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
835 | 721 | 675 | 774 | 935 | 792 | 832 | 984 | 930 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
803 | 756 | 757 | 787 | 816 | 864 | 877 | 841 | 718 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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700 | 673 | 675 | 657 | 637 | 535 | 500 | 434 | 333 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
308 | 270 | 224 | 412 | 242 | 311 | 311 | 311 | 303 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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337 | 342 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Romanche-Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'ascension de Vaujany servit d'arrivée à la cinquième étape du Paris-Nice 1994 avec un succès de Pascal Richard.
Année | Étape | Ville-départ de l’étape | Distance | Vainqueur de l’étape | Maillot jaune à l’issue de l’étape |
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2022 | 7 | Saint-Chaffrey | 134,8 km | Carlos Verona | Primož Roglič |
2016 | 5 | La Ravoire | 140 km | Christopher Froome | Christopher Froome |
1995 | 6 | Briançon | 143 km | Richard Virenque[20] | Miguel Indurain |
Vaujany a également plusieurs fois accueilli l'arrivée d'une étape de la Grande boucle féminine.
Année | Étape | Ville-départ de l'étape | Distance | Gagnante |
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2005 | 6 | Allemond | 6,5 km (clm) | ![]() |
2003 | 5 | L'Argentière-la-Bessée | 108,5 km | ![]() |
2002 | 8 | Courchevel | 113,6 km | ![]() |
2001 | 13 | Guillestre | 135,5 km | ![]() |
2000 | 10 | Lans-en-Vercors | 76,5 km | ![]() |
1999 | 9 | La Chapelle-en-Vercors | 129,8 km | ![]() |
1998 | 9 | Gap | 120 km | ![]() |
1997 | 5 | Valloire | 86 km | ![]() |
1996 | 10 | Guillestre | 125 km | ![]() |
1995 | 4 | Albertville | 114,7 km | ![]() |
1994 | 11 | ![]() | ||
1993 | 11 | Fontanil-Cornillon | 77,8 km | ![]() |
1992 | 8 | Serre Chevalier | 70,4 km | ![]() |
Vaujany fait partie des villes de France les plus endettées avec un endettement par habitant en 2013 d'un peu plus de 160 000 euros[21].
Le barrage de Grand'Maison et le barrage du Verney rapportent à Vaujany une rente annuelle d'un peu plus de 3 millions d'euros.
La commune de Vaujany est, grâce à l'argent rapporté par ces deux barrages, devenue dans les années 1980 une station de sports d'hiver (aujourd'hui, été-hiver) reliée au domaine de l'Alpe d'Huez par téléphérique.
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Vaujany possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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