Saint-Clément-Rancoudray est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 548 habitants[1]. Les deux villages n'ont cessé de fusionner et de se séparer au fil des siècles.
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Saint-Clément-Rancoudray | |
![]() L'église Saint-Clément. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Paul Brionne 2020-2026 |
Code postal | 50140 |
Code commune | 50456 |
Démographie | |
Population municipale |
548 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 28″ nord, 0° 53′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 225 m Max. 321 m |
Superficie | 32,10 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Mortainais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Couvrant 3 210 hectares, le territoire de Saint-Clément-Rancoudray était le plus étendu du canton de Mortain. Elle se situe à une altitude importante avec nombre de lieux au-dessus de 300 m. Les hivers jusque dans les années 1980 voyaient souvent la neige : les coupures électriques, les routes coupées pour les bus et le laitier étaient récurrentes. La commune est traversée par la Cance mais bordée au nord par les vallées de la Sée et au sud par celle de la Sélune qui ne se rejoignent que dans la baie du Mont-Saint-Michel. Elle est aussi brièvement traversée dans sa partie sud en bordure de la forêt de Bourberouge par le GR 22 Paris - Mont-Saint-Michel, dans sa partie ouest par le GRP des Granitiers, ainsi que par l'ancienne voie de chemin de fer entre Sourdeval et Le Neufbourg, reconvertie en voie verte.
Sourdeval, Chérencé-le-Roussel |
Sourdeval | Sourdeval, Ger |
Saint-Barthélemy, Le Neufbourg, Mortain |
![]() |
Ger |
Mortain | Bion | Ger, Barenton, Saint-Jean-du-Corail |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cornier-des-Landes », sur la commune de Tinchebray-Bocage, mise en service en 1951[9] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 113,2 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 54 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Saint-Clément-Rancoudray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), terres arables (2,6 %), forêts (2,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia de Sancto Clemente en 1412[23], Saint-Clément en 1801[24], Saint-Clément-Rancoudray en 1972.
L'église est dédiée à saint Clément de Metz.
Rancoudray : de l'ancien français coudre « coudrier » précédé de l'adjectif rond, signifiant « le lieu rond planté de coudriers »[25].
Voir les précisions sur la section toponymie de la page Rancoudray.
En 1130 est fondé le prieuré de Moutons, par Henri Ier d'Angleterre, dans la lande marécageuse qui fait alors partie de la forêt de la Lande Pourrie[26].
D'après la légende et les différentes notices que l'on trouvait dans l'église dont certaines datent des années 1950, puis 1970, puis 1980 (réimpression à l'époque du père Pascal), le nom de Rancoudray serait rattaché à son histoire. L'étymologie alors proposée, ran : « bélier », et coudray : « noisetier », contredite par les experts actuels. On notera qu'en allemand Rammbock désigne un bélier (outil), et ram en anglais le bélier animal, ce qui a pu conduire à l'étymologie présentée par les notices et placards à disposition dans l'église. Elle traduisait la légende des origines illustrées par un des vitraux : Rancoudray est à l'origine un sanctuaire marial dédié à Notre-Dame de Pitié. En effet, un berger à la recherche d'un bélier égaré l'aurait retrouvé dans un massif de noisetiers, au pied d'une statue. À la suite de cette découverte, le prieuré de Moutons (sur la commune de Saint-Clément) aurait voulu l'accaparer mais la statue serait revenue sur ce lieu ou l'on édifia donc une chapelle 1160/1170[27]. Un pèlerinage s'est alors perpétué au long des siècles, vivace jusque dans les années 1980 où l'on chantait encore les vêpres l’après-midi. La statue est toujours visible à gauche du chœur, pietà qui fait ressentir la douleur d'une mère tenant son enfant mort sur ses genoux. C'est le plus ancien pèlerinage connu de la Manche[28] et peut-être de Basse-Normandie après le mont Saint-Michel (709).
La pietà actuelle est datée du XVe siècle, ce ne serait donc pas celle de la légende[29].
La chapelle fut rattachée à Moutons en 1649 lors de la création de cette paroisse de Rancoudray qui ne vécut que quelques dizaines d'années pour être fusionnée à Moutons en 1686. Le culte cesse à la chapelle en 1777. Elle fut rattachée à Saint-Clément en 1792[réf. incomplète][30].
Le pèlerinage aurait été connu de Saint Louis. Selon le sacristain en place vers 1980, il aurait fait don d'une chasuble ou d'une étole lors d'un déplacement[31]. Saint Louis connaissait Mortain puisqu'il en fit don à son oncle remuant pour s'attirer en vain sa reconnaissance. Une étole du XVIIe siècle est classée à titre d'objet aux Monuments historiques[32]
En 1861, Saint-Clément (1 844 habitants en 1856) cède la partie sud de son territoire pour la création de la commune de Rancoudray (soit 403 habitants)[24],[33].
Plus récemment, lors de la bataille de Mortain, plusieurs familles sont parties en exode vers l'Orne. Ainsi, la famille Heuzé (Bel-Air) s'est déplacée jusqu'à la Sauvagère, emmenant une charrette chargée du principal, les deux enfants de 3 ans et 6 ans, la mère et la grand-mère. À leur retour, le pignon ouest de la maison avait été touché par les bombes. Dans les années 1970, d'après les occupants, on trouvait encore des balles et même un reste de baïonnette.
Quant à la forêt de la Lande Pourrie qui borde la commune, entre la Fosse-Arthour et l'abbaye Blanche, elle a été identifiée par des universitaires de Caen comme pouvant avoir servi de modèle à celle des légendes arthuriennes par Chrétien de Troyes, mais aussi à Robert Wace (Gilles Susong)[34], recoupant ainsi les thèses de René Bansard. Mais elle recèle surtout des trous et puits de mine datant de l'exploitation des mines de fer (forêt du domaine de Bourberouge, Barenton et Saint-Jean-du-Corail, voir surtout cette page). La soute à explosif en limite sud-est de la commune, non loin de la route a été rasée dans les années 2000. En limite sud-ouest, sur la même forêt, c'est le chêne à la vierge qui a été abattu lors de l'exploitation de la parcelle adjacente. La Brousse à l'ouest puis les Renardieres (Bel-air), mais aussi les fieffes sur des communes adjacentes, sont autant de nom de champs ou de lieudits trahissant dans cette partie des défrichements plus ou moins récents, visibles parfois par les écarts des champs ou de la forêt qui faisait la limite en des temps anciens : la forêt de la Lande Pourrie s'étalait alors jusqu'à Tinchebray sur la quasi-totalité de la commune.
Le carrefour des Gigannières était dans les années 1950 un lieu fréquenté où se tenait un bar, mais aussi un charron, avec forge, atelier de menuiserie et banc de scie pour débiter des grumes. L'ensemble était tenu par la famille Marie (Rémy et Thérèse, derniers exploitants)
L'est de Saint-Clément était très proche des fours des potiers du Placitre (actuel Musée de la poterie) auxquels elle fournissait de la main-d'œuvre. Le nom du Placitre pourrait être rapproché du prieuré de Moutons, à 1,5 km. Le placitre est un terrain vague où se tiennent des assemblées. En Bretagne, c'est le terrain enclos autour d'une chapelle, d'une église.
Quant au hameau de Bel air, il suffit de s'y trouver, dans la perspective de la vallée de la Meude, pour comprendre son nom, face à la vallée de la Sélune qui se déroule et permet de voir au-delà des crêtes du Teilleul, ce qui explique aussi les tirs d'artillerie lors de la bataille de Mortain.
En 1973, les deux communes fusionnent à nouveau, Rancoudray gardant le statut de commune associée. La fusion devient totale le 1er janvier 2015[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1989[36] | En cours | Jean-Paul Brionne[37] | SE | Entrepreneur travaux publics |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres, dont le maire et deux adjoints[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2019, la commune comptait 548 habitants[Note 7], en augmentation de 0,18 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Saint-Clément a compté jusqu'à 1 444 habitants en 1856, mais les deux communes, séparées en 1861, totalisaient 1 503 habitants en 1876 (1 080 pour Saint-Clément, 423 pour Rancoudray).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 190 | 1 224 | 1 274 | 1 332 | 1 423 | 1 353 | 1 395 | 1 417 | 1 434 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 444 | 1 026 | 1 061 | 1 049 | 1 080 | 987 | 947 | 967 | 883 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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840 | 821 | 826 | 753 | 743 | 761 | 719 | 740 | 750 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
647 | 640 | 736 | 763 | 667 | 581 | 541 | 535 | 536 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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545 | 548 | - | - | - | - | - | - | - |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|
403 | 428 | 443 | 423 | 418 | 400 | 404 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
---|---|---|---|---|---|---|
383 | 331 | 340 | 337 | 286 | 287 | 256 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|
269 | 234 | 247 | 235 | 192 | - | - |
Durant la Révolution, de nombreux hommes d'Église de Mortain et des alentours y trouvèrent refuge[43].
Fêtes patronales le (le jour de la Saint-Clément), et le 15 août.
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