Barenton (prononcé [baʁɑ̃tɔ̃]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 175 habitants[Note 1].
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Barenton | |
![]() L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Stéphane Lelièvre 2020-2026 |
Code postal | 50720 |
Code commune | 50029 |
Démographie | |
Gentilé | Barentonnais |
Population municipale |
1 175 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 57″ nord, 0° 49′ 55″ ouest |
Altitude | Min. 88 m Max. 297 m |
Superficie | 34,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Mortainais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.barenton.fr |
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La commune de Barenton est située au sud-est du département de la Manche, non loin des limites ornaise et mayennaise. Située aux confins du Mortainais et du Domfrontais, elle est au cœur du bocage normand.
L'axe routier principal de Barenton est la route départementale 907. Auparavant classée route nationale 807, celle-ci a été déclassée en RD 907 entre Domfront et Mortain, à la suite de la réforme de 1972. Barenton avait, en commun avec Le Teilleul, une station ferroviaire, dénommée Barenton-Le Teilleul, située sur la ligne Domfront - Avranches. La circulation ferroviaire n'ayant plus cours aujourd'hui sur cette ligne, la voie ferrée a été réaménagée en voie verte, et l'ancienne gare existe toujours, dans le canton de Barenton, sur la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul. Elle a été réhabilitée en gite depuis l'année 2012.
Barenton est majoritairement dans le bassin de la Sélune, fleuve côtier, qui délimite le territoire au sud. Plusieurs de ses premiers affluents de rive droite parcourent le territoire communal dont le ruisseau de Chenilly qui marque la limite à l'ouest et le ruisseau du Moulin Richard qui contourne le bourg par le nord. Une frange nord, paradoxalement, correspondant à la zone couverte par la forêt de la Lande Pourrie, est dans le bassin de la Loire par son sous-affluent la Sonce qui rejoint l'Égrenne à Rouellé.
Le point culminant (297 m) se situe au nord, en forêt de la Lande Pourrie. Le point le plus bas (88 m) correspond à la sortie de la Sélune du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Bomer-les-Forges », sur la commune de Saint-Bômer-les-Forges, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 099,6 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Laval-Etronnier », sur la commune de Laval, dans le département de la Mayenne, mise en service en 2010 et à 59 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 12 °C pour 1991-2020[15].
Barenton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,3 %), zones agricoles hétérogènes (26,1 %), terres arables (10,5 %), forêts (10 %), zones urbanisées (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Barenton en 1180[23].
L'origine du toponyme n'est pas élucidée. Albert Dauzat et Charles Rostaing conjecturent sur l'anthroponyme latin Barus[24].
René Lepelley émet l'hypothèse que ce toponyme, reposant sur un radical prélatin barant, évoquerait l'eau[25], comme pour Barentin, d'une origine gauloise qui évoque l'eau[26].
Le gentilé est Barentonnais[27].
Jean de Tréhal, écuyer, seigneur de Laventure, et ses frères, vendirent Barenton aux trois frères Juhé, par contrat passé à Rennes, le , moyennant le prix de 1 460 livres tournois. Jean semble avoir hérité de ses deux frères qui étaient chanoines, et tenu seul la Filolaye, pour laquelle il fut, en 1500, puis 1501, dans la nécessité de contraindre Florentin Girard, seigneur de la deuxième moitié de Barenton, à remettre ses titres pour les soumissions de son fief. L'année suivante, en 1502, il eut un procès avec le même seigneur pour le paiement de 8 livres de rente, dues au premier fief de Barenton comme récompense du patronage de l'église, abandonné par lui. Les armoiries de Juhé figuraient encore à la vitre du principal autel de cette même église. Elles étaient d'argent au chevron de gueules, accompagné de trois étoiles de même posées 2 et 1[28].
Vers la fin du XIXe siècle, la famille Parey possédait une bonne partie du bourg et notamment beaucoup de fermes.
Entre le et le , l'un des quarante camps français d'internement pour Tziganes est implantée sur le territoire de la commune[29]. Fait oublié, il est remis en lumière par le MRAP qui milite à partir de 1997, pour l'installation d'une stèle commémorative sur une partie du terrain, achetée par l'association en décembre 2002. Soutenu financièrement par le conseil régional de Basse-Normandie et le conseil général de la Manche, le projet s'est heurté au refus de la municipalité. La stèle sera finalement inaugurée le [30], à proximité de la limite avec Saint-Clément-Rancoudray.
En 1953, Barenton est le cadre des débuts de l'autocross[31]. Par la suite, en 1969, un groupe de cascadeurs amateurs s'est formé : les Fermax, à l'initiative de deux pilotes d'auto-cross (Fernand et Maxime).
Le Centre d'études normand d'anthropologie (CENA), à la suite du professeur Jean-Charles Payen, voit plusieurs éléments de la région qui ont pu contribuer aux légendes arthuriennes, à la suite notamment du passage de Chrétien de Troyes à la cour qu'Aliénor d'Aquitaine tenait à Domfront.
Barenton aurait pu ainsi servir de prototype, entre autres à la fontaine de Barenton. Jean-Charles Payen[32] le rapproche du site du Clos Jean et de la Cour, sur la D 134, à Saint-Cyr-du-Bailleul.
La forêt de la Lande Pourrie et ses cluses dont celle de la fosse Arthour aurait inspiré à Chrétien de Troyes la Gaste Forêt proche de l'abbaye des Blancs Nonnains qui pourrait être inspirée de l'abbaye Blanche.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1794 | 1798 | Pierre François Sérard | ||
1798 | 1800 | Jean-Baptiste Herbert | ||
1800 | 1804 | Charles Passays | ||
1804 | 1815 | Marie Léonor Anne Combray | ||
1815 | 1815 | Pierre François Sérard | Pendant les Cent Jours | |
1815 | 1815[33] | Marie Léonor Anne Combray | ||
1816 | 1820 | J. Passays de Montbenoît | ||
1820 | 1823 | J.-B. Herbert des Aunais | ||
1824 | 1824 | Guillaume Bechet | ||
1824 | 1832 | Théodore Postel | ||
1833 | 1849 | Louis-Pierre Leroux[34] | Conservateur | Ancien militaire |
1850 | 1851 | Jean-François Laumondaye | ||
1851 | 1855 | Théodore Postel | ||
1855 | 1860 | Armand Coquard | 1er conseiller municipal, faisant fonction | |
1860 | 1865 | Sylvain Postel | ||
1865 | 1884 | Paul Béchet | Notaire | |
1884 | 1888 | Jean-Jacques Chemin | ||
1888 | mars 1941[35],[36] | Louis Béchet | Rad.-RG | Conseiller général |
1941 | 1945 | Alexandre Bonenfant | ||
1945 | 1952 | Louis Launay | ||
1952 | 1983 | Émile Bizet | UDR, puis RPR | Vétérinaire, député, conseiller général |
1983 | mai 2020 | Hubert Guesdon[37],[38] | UMP-LR | Médecin, conseiller général de la Manche |
mai 2020[39] | En cours | Stéphane Lelièvre | Enseignant en architecture | |
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et la mairie[27]. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[37].
Barenton a été jusqu'en 2015 le chef-lieu d'un canton de quatre communes, constitué de Ger, Saint-Cyr-du-Bailleul et Saint-Georges-de-Rouelley. De 1989 à 2012, Barenton a été rattachée à la communauté de communes de la Sélune, qui a été intégrée dans la communauté de communes du Mortainais au . À plus grande échelle, la commune est incluse dans le Pays de la Baie du Mont-Saint-Michel.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].
En 2019, la commune comptait 1 175 habitants[Note 8], en diminution de 3,21 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Barenton a compté jusqu'à 3 309 habitants en 1806.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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3 100 | 3 117 | 3 309 | 2 965 | 3 106 | 3 047 | 3 086 | 2 992 | 3 009 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 945 | 2 818 | 2 768 | 2 584 | 2 445 | 2 377 | 2 416 | 2 516 | 2 208 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 100 | 2 091 | 2 131 | 1 821 | 1 738 | 1 785 | 1 826 | 1 842 | 1 774 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 672 | 1 598 | 1 452 | 1 547 | 1 437 | 1 348 | 1 293 | 1 282 | 1 214 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 172 | 1 175 | - | - | - | - | - | - | - |
Grâce à la forêt de la Lande Pourrie, où passe le sentier de grande randonnée GR 22, et à un patrimoine bocager typique (pommiers, poiriers), Barenton fait partie du parc naturel régional Normandie-Maine. C'est dans ce cadre qu'on peut trouver à Barenton le musée du poiré, consacré à la tradition cidricole de la région et verger conservatoire.
L'Union sportive de la Sélune fait évoluer une équipe de football en départemental 4 de division de district[45].
Barenton dispose également d'un club de tennis, le Tennis Club Barenton-Ger créé dans les années 1995.
Depuis 2004, une médiathèque permet la consultation d'ouvrages et CD parmi 4 000 références.
Depuis 2009, un espace public numérique permet d'avoir accès à du matériel informatique et des ateliers spécifiques.