Saint-Jean-du-Corail est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mortain-Bocage.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Manche.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Ne pas confondre avec Saint-Jean-du-Corail-des-Bois, également appelé Saint-Jean-du-Corail jusqu'en 1956
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.
Saint-Jean-du-Corail | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-Paul Boulet 2020-2026 |
Code postal | 50140 |
Code commune | 50494 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Jeannais |
Population | 238 hab. (2018) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 33″ nord, 0° 54′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 77 m Max. 311 m |
Superficie | 14,04 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Mortainais |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Mortain-Bocage |
Localisation | |
modifier ![]() |
Elle est peuplée de 238 habitants[1].
La commune est dans le Mortainais. Son bourg est à 5,5 km au sud de Mortain, à 9 km au nord du Teilleul, à 15 km à l'est de Saint-Hilaire-du-Harcouët et à 21 km à l'ouest de Domfront[2].
Saint-Jean-du-Corail est dans le bassin de la Sélune qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents bordent le territoire communal : la rivière Saint-Jean (ou la Meude) à l'ouest et le ruisseau de Chenilly à l'est. Un troisième affluent plus modeste parcourt le centre-sud de la commune.
Le point culminant (311 m) se situe au nord-est, en forêt de la Lande Pourrie. Le point le plus bas (77 m) correspond à la sortie de la Sélune du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Bion (comm. nouv. de Mortain-Bocage) |
Saint-Clément-Rancoudray (comm. ass. de Rancoudray) | |
![]() |
Barenton | |
Notre-Dame-du-Touchet (comm. nouv. de Mortain-Bocage) | Husson (comm. nouv. du Teilleul) |
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Jacobus vers 1040[4], Saint Jehan jouxte Bion en 1398, Saint Jehan du Coureil en 1401, Saint Jehan du Courail en 1491, Saint Jehan de Corel en 1493[5].
Saint Jean est le nom usuel de Saint Jean-Baptiste[réf. nécessaire].
L'ancien français corail signifie « barrière ». René Lepelley attribue l'origine de cette désignation à un terrain fermé[6].
Le gentilé est Saint-Jeannais.
L'histoire de Saint-Jean-du-Corail est ancienne. Son origine remonterait au XIIe siècle, lors de sa séparation du fief voisin, Bion. Dans le passé, le sol ferrugineux a favorisé le développement de la commune. Dès 1793, du minerai de fer a été extrait sur les terres de l'actuel château de Bourberouge, sous l'impulsion de Collet de Saint James, Maître de forges à Champsecret. L'usine métallurgique de transformation de fonte et de fer est reprise et remise en état en 1800 par Bachelier d'Arges et Inglemares y employa jusqu'à 300 personnes mais cessa ses activités en 1862, après avoir été racheté avec la forêt par Pracomtal en 1823[7].
Dans un passé plus récent de la commune, au cours de la Seconde Guerre mondiale, la région de Saint-Jean-du-Corail fut un haut lieu de la Résistance en représailles de quoi plusieurs de ses habitants furent victimes de la barbarie nazie. Le , cinq résistants de Fougerolles-du-Plessis furent capturés, emprisonnés dans le château de Bourberouge puis conduits dans une carrière voisine pour y être fusillés par l'occupant. Dans le but de maquiller cette exécution en accident, les nazis ont fait exploser une charge qui a enseveli leurs victimes sous une couche de pierres, mais un témoin qui avait assisté à la tragédie a pu dénoncer la supercherie. Un monument érigé en bordure de la D907 rappelle cet épisode tragique.
Le , Saint-Jean-du-Corail intègre avec quatre autres communes la commune de Mortain-Bocage[8] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Bion, Mortain, Notre-Dame-du-Touchet, Saint-Jean-du-Corail et Villechien deviennent des communes déléguées et Mortain est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1860 | 1862 | Hippolyte Sauvage | Avocat | |
1881 | 1889 | Adrien Gaudin de Villaine | Député de la Manche (1885-1889) Conseiller général du canton de Mortain (1883-1930) | |
juillet 1944 | décembre 1944 | Charles Gaultier de Carville | ||
1945 | 1969 | Jean Jourdain de Thieulloy | ||
1969 | 1987 | Victor Gautier | ||
1987 | mars 2001 | Théophile Le Monnier | ||
mars 2001 | décembre 2015 | Jean-Paul Boulet[10] | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[10]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Mortain-Bocage le jusqu'en 2020 et Jean-Paul Boulet devient maire délégué.
En 2018, la commune comptait 238 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Saint-Jean-du-Corail[11]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 1]. Saint-Jean-du-Corail a compté jusqu'à 729 habitants en 1851.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
672 | 724 | 722 | 701 | 648 | 633 | 644 | 666 | 729 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
694 | 676 | 644 | 599 | 617 | 599 | 608 | 604 | 580 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
550 | 521 | 523 | 422 | 434 | 412 | 446 | 446 | 456 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
455 | 389 | 350 | 342 | 311 | 283 | 270 | 261 | 239 |
2018 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
238 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune de Saint-Jean-du-Corail a compté jusqu'à quatre châteaux qui n'appartenaient pas aux mêmes familles. Le château de Moissey n'existe plus aujourd'hui. Il s'agissait d'un château fort qui fut érigé vers le milieu du Xe siècle. Le démantèlement de ses tours fut ordonné au XVIIe par Louis XIII, en représailles contre le seigneur du château, qui était huguenot. Les derniers habitants de ce château furent les de Vauborel, illustre famille du Mortainais. Faute d'entretien, il disparut à la fin du XVIIIe siècle.
Hormis le château du Bois d'Husson et celui de Saint-Jean, un autre château marqua l'histoire de la commune : celui de Bourberouge (trois propriétés privées qui ne se visitent pas). Ce château moderne fut construit vers 1838 par la famille de Pracomtal, dont le tombeau se trouve aujourd'hui dans le cimetière de Bion. Le chevalier de Pracomtal avait racheté l'ancien domaine des comtes de Mortain : les halles, le château et sa place à Mortain, la prison de Tinchebray, le haut fourneau de Bourberouge et 3 500 hectares de la forêt de la Lande Pourrie. L'extraction du minerai de fer avait débuté depuis 1793 à Bourberouge.
Aujourd'hui, le bourg de Saint-Jean-du-Corail a conservé quelques-unes de ses anciennes maisons, notamment la maison des brigadiers du sel (propriété privée qui ne se visite pas) qui existe encore aujourd'hui à un carrefour du bourg. Son existence a pour origine le trafic du sel : tandis que les riverains de la baie du mont Saint-Michel étaient exemptés de gabelle, l'impôt sur le sel, Saint-Jean-du-Corail constituait la frontière avec le territoire voisin qui devait s'en acquitter.
L'église Saint-Jean-Baptiste, initialement chapelle paroissiale construite par les châtelains, fut remaniée au XVIIIe siècle. Une quinzaine de ses objets (mobilier, statues, bénitier…) sont notés au répertoire départemental. La croix du cimetière date de 1626, et trois de ses tombeaux sont remarquables : celui de Jean Roblin, curé de Saint-Jean-du-Corail et ceux de deux officiers de la Légion d'honneur.
Sur la D 587, la croix aux Morts dont le nom viendrait de sa situation au carrefour de chemins empruntés par les Maures daterait du XVIIe siècle.
Hippolyte Sauvage, historien, avocat et écrivain a été maire de Saint-Jean-du-Corail de 1860 à 1862.
Sur les autres projets Wikimedia :